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Thérèse P

Home / Thérèse P
10Mai

Les travaux au potager en juin par Thérèse

10 mai 2015 Annaïg Le Meliner Potager 11

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

* Continuez de semer des laitues, des tétragones, des haricots, des carottes et des betteraves, du cerfeuil, des radis.
* Repiquez les choux d’automne : verts, rouges, brocolis, les tomates, les courgettes, les concombres, les céleris-branches, les poivrons, les poireaux d’été.
* Buttez les haricots, les pommes de terre, les pois.
* Surveillez vos cultures pour intervenir à temps en cas de maladies ou d’attaque de ravageurs. Préparez des purins pour en avoir en réserve.
* Récoltez les fèves, les petits pois, les premières pommes de terre et carottes, les navets, les salades.
* Sarclez et paillez.
* Arrosez régulièrement si le temps est sec de préférence le soir
* Pulvérisez vos tomates avec du purin d’orties et de consoude tous les 15 jours.

Date : 2015
Texte / photos : Thérèse

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10Avr

Comment favoriser les défenses naturelles des plantes au jardin potager par Thérèse

10 avril 2015 Annaïg Le Meliner Potager 11

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

1. Les défenses naturelles des plantes
Au cours de l’évolution, les plantes ont su développer des stratégies de défenses face aux agressions : attaques de ravageurs, maladies, sécheresse, gel ou chaleur excessive, vent, nature du sol…
Si certaines de ces défenses anatomiques sont visibles comme la taille des plantes, le feuillage, les épines, les couleurs etc… d’autres (défenses passives, défenses constitutives, défenses induites) sont encore en étude par les scientifiques, soit pour en connaitre les mécanismes, soit pour développer de nouvelles stratégies de protection des plantes. Il s’agit là d’agir sur les rapports entre la plante et son agresseur ou de stimuler les défenses naturelles de la plante.
* Les défenses passives : Il s’agit de la capacité de la plante à libérer des molécules chimiques tendant à nuire au prédateur (latex, gomme, résine…)
* Les défenses constitutives : La plante offre le gîte et le couvert à un animal qui éliminera certains de ses prédateurs. Ces hôtes se verront installés dans les tiges de la plante, dans ses pétioles, ses bulbes, ses poils…
* Les défenses induites : Lorsqu’elle est attaquée par un prédateur, la plante libère des molécules qui pourront avoir une action extérieure ou engendrer une réaction intérieure.

Dans le cas d’une réaction intérieure, comment fonctionne la résistance active d’une plante dans le cadre d’une défense induite ?
1er acte : l’attaque
* scène 1 : Phase de reconnaissance entre la plante et l’agent pathogène (prédateur, bactérie, champignon…)
* scène 2 : L’agent pathogène produit des enzymes de dégradation de la paroi végétale.
* scène 3 : La plante a reconnu un agresseur et émet des substances appelées éliciteurs. Ceux-ci, actifs à faible dose, servent de signal d’alerte.

2ème acte : l’entrée en guerre
* scène 1 : Les éliciteurs arrivent à des récepteurs situés sur les parois des cellules et une perturbation de la membrane s’effectue.
* scène 2 : Le message d’attaque est transmis au noyau de la cellule par des substances secondaires comme l’acide salicylique.
* scène 3 : La cellule active ses gènes de défense et émet des molécules de défense. Selon les cas, elles peuvent avoir un pouvoir insecticide, antifongique ou antibiotique.

3ème acte : la lutte
2 scènes en parallèle :
* Certaines molécules vont renforcer ou réparer la paroi végétale afin d’arrêter la pénétration de l’agresseur.
* D’autres molécules luttent contre l’agresseur pour le détruire

4ème acte : l’épilogue
* Les cellules attaquées vont émettre des signaux vers leurs voisines afin de créer une zone de résistance locale acquise (RLA). Cette RLA est caractérisée par la synthèse de tissus autour du point d’infection.
* La réaction de défense se propage à toute la plante : c’est la résistance systémique acquise (RSA)
Cette résistance, moins forte que la RLA, sera plus durable. Elle permettra à la plante de résister à toutes sortes d’agresseurs plus rapidement et plus efficacement. Cette RSA peut durer plusieurs semaines.

Réaction extérieure dans le cas d’une défense induite
Dans le cas d’une réaction extérieure, la plante va émettre des molécules volatiles qu’elle a synthétisées. Celles-ci ont pour but d’attirer des prédateurs de l’attaquant. Ainsi l’exemple du maïs attaqué par la chenille du légionnaire de la betterave qui, par ses composées volatiles libérés, attire une guêpe parasite. Celle-ci va pondre dans les chenilles qui finiront par mourir. On observe le même phénomène sur le haricot ou le concombre attaqués par un acarien et qui attirent par leurs substances un autre acarien prédateur.
Par ailleurs, des études actuelles montrent que les plantes communiquent entre elles. Lors d’une attaque, elles peuvent envoyer des éliciteurs aux plantes voisines soit dans l’air par des molécules volatiles, soit dans le sol par leurs racines avec l’aide des mycorhizes (champignons) ou des bactéries qui les entourent. Les plantes voisines ont ainsi leurs réactions de défenses stimulées et réagissent plus rapidement à une attaque

Les voies de la recherche actuelle.
Les éliciteurs ont été découverts dans les années 80.
Depuis, les scientifiques recherchent des molécules capables d’induire les réactions de défense des végétaux.
Ces molécules sont appelées stimulateurs de défenses naturelles (SDN).
Parmi ces SDN, on distingue les vrais éliciteurs de défense induite, des stimulateurs de vitalité ou biostimulants et des potentialisateurs.
Les biostimulants permettent à la plante de mieux se développer et d’être plus résistante.
Avec l’usage de potentialisateurs, les premières phases de la résistance induite sont déclenchées puis stoppées. La plante se trouve en état de veille. En cas d’attaque, la réponse de défense sera plus rapide et plus efficace.
La frontière est infime entre ces différents SDN. On trouvera des éliciteurs dans des fertilisants et de la même façon, des biostimulants pourront avoir un effet éliciteur ou potentialisateur.
Les SDN peuvent être d’origine végétale (à base de légumineuse ou d’algues) animale (acides aminés), minérale (oligo-éléments) ou d’origine synthétique. Actuellement quelques SDN sont homologués et commercialisés. Ils concernent le blé, l’orge, la fraise, le feu bactérien du pommier, du poirier et du cognassier, la vigne et la tomate.
Il existe d’autres SDN non homologués en France dont l’efficacité ou la toxicité sont encore à prouver ou à améliorer.
Ceci étant, les scientifiques, afin de découvrir de nouveaux éliciteurs, s’orientent aussi vers des mélanges de composants qui ne présentent pas d’activité biologique lorsqu’ils sont utilisés seuls : extraits d’algues, fertilisants, acides aminés…)
L’utilisation des SDN s’inscrit dans le cadre d’une agriculture raisonnée.
Les SDN ne remplaceront pas les traitements phytosanitaires car leur efficacité reste partielle. Mais en associant SDN et traitements phytosanitaires, on pourrait réduire l’utilisation de ces derniers.
De plus, s’ils sont utilisés correctement, ils ne semblent pas toxiques pour l’homme et ils ont un impact faible sur l’environnement.
Les SDN pourront aussi apporter des solutions lorsqu’il existe peu ou pas de traitement efficace.
Cependant beaucoup de questions n’ont pas de réponses et les chercheurs manquent de recul :
Effets secondaires sur l’homme à long terme, sur l’environnement, évaluation de l’importance de l’efficacité, diminution des rendements, conditions d’utilisation…
En ce qui nous concerne, actuellement, il faut savoir que les engrais et fertilisants commercialisés et qui annoncent un effet éliciteur ne le sont que s’ils ont reçu une homologation (AMM).
Pour l’instant, il est plus sage de continuer à observer de bonnes conditions de culture. A nous d’essayer de réduire les traitements en jouant sur les préparations à base de plantes traditionnelles et, au regard des connaissances sur les interactions entre les plantes, sur les associations.

2. Rappel des bonnes conditions de culture
Lorsqu’elle active ses défenses naturelles, la plante utilise énormément d’énergie. Il est donc nécessaire qu’elle ait été cultivée dans les meilleures conditions possibles :
* un travail du sol respectant sa structure,
* un apport de fumier, compost, cendres, algues correspondant aux besoins de la plante,
* un semis ou une plantation à la bonne date,
* une rotation des cultures,
* la limitation des causes de stress telles que sécheresse, vent, température, manque de lumière,
* un bon entretien des parcelles pour limiter les adventices les plus redoutables,
* l’installation des auxiliaires.

3. Les plantes qui aident les plantes
Bien que les études actuelles n’aient pas permis de le certifier, les jardiniers ont pu observer que l’utilisation de certaines plantes comme l’ortie, la prêle, la consoude ou la fougère aigle, stimulaient la croissance des plantes et en renforçait les défenses naturelles.
En ce qui concerne leur utilisation, on peut se reporter au texte dans le site sur les décoctions, infusions et purins.
Au regard des recherches actuelles et comme nous sommes proches de l’océan, il est facile aussi d’utiliser les algues, soit dans le compost, soir en amendement direct, soit en jus d’algues.

4. Les associations de plantes
Les observations des jardiniers ont montré que la gestion du compagnonnage entre les plantes pouvait donner de bons résultats.
Cela fera l’objet d’une future intervention.

Sources :
* Les 4 saisons du jardin bio.
* site A2D
* site Valinov

Date : avril 2015
Photos / texte : Thérèse

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18Mar

Les plantes et herbes aromatiques par Thérèse

18 mars 2015 Annaïg Le Meliner Potager 14

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Indispensables dans la cuisine pour parfumer les aliments et apporter de la variété, les herbes aromatiques nous fournissent des vitamines et des oligo-éléments nécessaires à notre bonne santé et augmentent la résistance de notre organisme.
Nous ne nous occuperons ici que de l’usage de ces plantes dans la cuisine pour parfumer les plats.

Les classiques incontournables

1. Les annuelles ou bisannuelles.
Le persil : C’est une bisannuelle : la première année, on récolte les feuilles qui sont utilisées crues, ses tiges qui parfument les liquides de cuisson, la 2ème année, les graines et les racines à l’automne. Moins utilisées, celles-ci se consomment en crudités, en potage ou en légume.
Outre ses qualités aromatiques, le persil est riche en vitamine C.
Deux variétés de persil : le frisé (Frisé vert foncé), plus beau en garniture et le plat (Géant d’Italie) plus parfumé.
Le semis s’effectue à partir de mars jusqu’en août. Après avoir fait tremper les graines 24 heures (dans du marc de café, ce qui permet de semer plus léger), il faut semer en ne couvrant que légèrement les graines : 1cm. Ensuite, la terre devra rester humide jusqu’à la germination qui a lieu 2 à 3 semaines plus tard. Pour hâter celle-ci, on peut couvrir la terre avec un voile ou semer en godets en serre ou sous châssis. Il faudra éclaircir en laissant 15 cm entre les plantules.
Il est indispensable de changer l’emplacement de la culture tous les ans (rotation de 3 à 4 ans).
On cultive le persil dans une terre humifère riche, plutôt humide, au soleil ou à mi-ombre. On apportera un engrais organique mais surtout pas d’engrais frais

.

Le cerfeuil : C’est une annuelle qui fleurit rapidement. On récolte les feuilles qui sont utilisées crues. La saveur du cerfeuil s’accorde bien avec les crudités, les salades, les œufs, les potages et la viande d’agneau.
Le cerfeuil est riche en vitamine C ; il favorise le métabolisme et a une action dépurative.
Deux variétés : le cerfeuil commun et le cerfeuil musqué qui est plus anisé.
Le semis s’effectue dès mars et doit être renouvelé jusqu’en juillet. La germination demande 1 à 2 semaines. Le sol doit être riche en humus, frais ou à mi-ombre. Le cerfeuil se ressème facilement.

La coriandre : C’est une annuelle à semer tous les 15 jours. Les feuilles bien vertes (éviter la cuisson) ont le même usage que le persil avec une saveur plus prononcée. Les graines parfument les viandes en cari, le couscous, les grillades ou les cornichons.
La culture se fait dans un terrain meuble au soleil. La levée est longue. Pour retarder la montée à graines, il faut ombrer et arroser en cas de fortes chaleurs.

Le basilic : C’est une annuelle dont la saveur à la fois citronnée et camphrée parfume les salades (compagne idéale des tomates), les sauces et les viandes à base de vin et d’ail. Il est excellent pour l’estomac.
Il se cultive dans un sol fertile et frais au soleil. Le semis se fait en mars sous châssis avec repiquage en mai. Il faut absolument éviter le fleurissement qui empêche la plante de faire de nouvelles feuilles. On peut conserver les feuilles dans de l’huile d’olive ou en pesto.

L’aneth : C’est une annuelle dont on utilise le feuillage à la saveur anisée cru et les graines avec des poissons, des légumes, des sauces, etc… Le semis se fait de mars à mai dans un sol riche (sans fumier frais), léger et drainé, au soleil. Faire tremper les graines pour favoriser la germination.

2. Les vivaces
La ciboulette et autres ciboules, ail chinois ou ciboulail : Ce sont des plantes bulbeuses dont on utilise les feuilles crues au parfum oscillant entre ail et oignon, dans les vinaigrettes, les assaisonnements à base de crème, avec les œufs, le poisson fumé, le fromage blanc, etc…
Il faut les installer au soleil dans un sol profond. On peut semer mais plus simplement replanter des éclats de souche en mars ou octobre. Il faut arroser la première année. Pour avoir des feuilles fraîches en permanence, il faut éviter la floraison. On peut congeler les feuilles ciselées pour l’hiver.

Le fenouil commun ou vulgaire : C’est une vivace de plus de 1 m, souvent cultivée comme une bisannuelle dont on utilise les jeunes pousses dans les salades et les graines. Il se cultive dans une terre calcaire, riche et profonde en plein soleil.

L’estragon Français : Celui-là est vivace. Son parfum subtil accompagne les salades, potages, sauces et viandes. Il se divise par éclats des racines. On l’installe dans une terre riche, fraîche et humifère à la chaleur. Un apport de compost frais au printemps ou après la récolte complète est judicieux. Le pied se renouvelle tous les 3-4 ans. La récolte se fait toute la saison. En septembre, on peut couper toutes les tiges et les conserver au vinaigre ou à l’huile.

La menthe : Il en existe de nombreuses variétés (1200, menthe pomme, menthe gingembre…) aux parfums très divers : menthe verte, menthe poivrée, etc. En dehors du thé, on l’utilise avec des salades de fruits, des desserts, dans le taboulé, dans des sauces fraîches à base de crème, avec les nems, dans des cocktails…
Facile à faire pousser, il faut plutôt prévoir de la contenir. On l’installe dans un sol profond et frais enrichi de compost à peine décomposé, à mi-ombre ou au soleil. Attention aux limaces au démarrage de la végétation !
La récolte se fait de mai aux gelées. On peut la faire sécher à l’ombre et la conserver au sec sans lumière ou la ciseler avant de la congeler.

Le céleri perpétuel : On utilise les feuilles pour parfumer les potages, les potées, les viandes bouillies.
Il se cultive dans une bonne terre de jardin, au soleil. Il faut veiller à ne pas utiliser les feuilles du cœur. A l’automne, rabattez le plant et faites sécher les feuilles ou congelez-les pour un usage d’hiver.

L’oseille : On l’utilise pour sa saveur acide et fraîche blanchie dans des sauces avec du poisson, dans les potages et avec les viandes, ou crue dans des salades et garnitures de pain.
Elle se cultive dans un sol riche et humide, plutôt lourd et à mi-ombre. On la récolte d’avril à novembre en prenant soin de ne pas prendre les feuilles du cœur ni les vielles feuilles trop chargées en acide oxalique.

Des sous-arbrisseaux persistants
Le thym : Il existe de nombreuses variétés de thym dont les utilisations seront toutes aussi variées : dans les potages, les sauces, avec les viandes bouillies ou grillées au barbecue, avec les poissons, avec des légumes du soleil, avec des salades de fruits. Parmi les variétés, citons le thym citron, le thym cumin, le thym panaché…
Le thym se cultive dans une terre calcaire bien drainée voir caillouteuse au soleil. Il ne supporte pas le fumier frais. On lui apporte du compost bien décomposé, de la corne ou des algues séchées. Il se ressème facilement et on peut le bouturer.
On peut le récolter au fur et à mesure des besoins ou faire une coupe importante entre mai et août à 20 cm. Les feuilles séchées se conserveront dans un pot fermé.

Le romarin : C’est un buisson de 1,50 m dont on utilise les feuilles fines en forme d’aiguille. Son goût camphré frais et un peu amer relève les sauces, le gibier, la volaille, les viandes au barbecue, la ratatouille… On récolte les feuilles au gré des besoins. Le romarin séché perd de son arôme.
On l’installe au soleil dans une terre drainée, riche en humus. Il faut le tailler après la floraison pour que des jeunes pousses se forment. Il se multiplie facilement par bouture.

L’origan : C’est une plante peu exigeante à installer au soleil dans un sol plutôt calcaire et un peu enrichi de compost bien mûr. Son goût est incontournable pour parfumer, les salades, les poissons, les légumes, les plats italiens, notamment les pâtes et les pizzas. On le récolte au fur et à mesure. On peut le faire sécher, le surgeler ou le conserver à l’huile.

La marjolaine : De la même famille que l’origan, elle a une saveur plus douce. L’utilisation et la culture sont semblables.

La sarriette : La variété vivace buissonnante a un goût poivré plus prononcé assez proche du thym. Elle parfume les potages, les sauces, les légumes secs qu’elle rend plus digestes, les pommes de terre. On la cultive au soleil dans un sol assez sec, léger, riche en humus et calcaire.

Le laurier : C’est facilement un arbre si on ne le taille pas. Il pousse très bien en Bretagne et se ressème facilement. On utilise ses feuilles fraîches ou séchées pour parfumer de nombreux plats, des marinades et des sauces.

La sauge : comme elle est à feuillage persistant, on la récolte selon les besoins. On l’utilise pour la cuisson des légumes secs, pour les sauces, la cuisson de viandes et poissons, pour parfumer huile et vinaigre.
On l’installe dans un sol enrichi de compost mûr, drainé et calcaire, au soleil. Il faut la rabattre au printemps.

 

Des plantes aromatiques à découvrir.
Des variétés cousines de nos indispensables. Gélives à -7°, il faut les rabattre et les pailler pour l’hiver.

La menthe banane : à utiliser dans des boissons : cocktails, thé glacé, jus de fruits, avec des salades de fruits.

La sauge ananas : pour parfumer des salades ou des jus de fruits, des crèmes en faisant infuser les feuilles. On utilise les fleurs dans les salades de fruits.

La verveine d’Argentine : Elle s’utilise en infusion pour parfumer des jus de fruits ou des sirops. Elle développe des senteurs d’agrumes et de menthe.

La verveine citronnelle, la citronnelle et la mélisse citronnelle : toutes trois ont un parfum citronné très marqué. On les utilise avec des crudités, dans des mayonnaises, pour la cuisson de poissons, volailles ou viandes.

L’Hélichrysum italicum : Il parfume les plats en marinade, le riz ou les pâtes. On utilise ses feuilles mais il ne faut pas les consommer.

Le basilic anis : à utiliser pour parfumer viandes ou poissons, dans les salades.

Le basilic cannelle : Il s’utilise avec les fruits, en salades, compotes, gâteaux en ajoutant les feuilles ciselées au dernier moment.

L’agastache : de saveur mentholée et anisée, elle parfume les salades. Elle se cultive dans un sol drainé, assez frais.

La livèche : Elle a une subtile saveur de céleri qui accompagne les crudités, les pommes de terre sautées, les potages et les sauces.

L’hysope : D’une saveur assez forte et un peu amère, il faut l’utiliser avec parcimonie dans la cuisson des viandes et dans les farces. Il se cultive comme le thym.

L’ail des ours : On utilise ses bulbes, ses feuilles, ses boutons floraux et ses fleurs. Il se cultive facilement au point de devenir envahissant.

Le lierre terrestre : à ne pas confondre avec le lierre : Il a des senteurs boisées qui aromatisent les champignons, les salades, les légumes et les soupes.

Le Rau Ram : appelé aussi menthe vietnamienne. Il pousse à mi-ombre et demande beaucoup d’humidité. Gélif, il faut le rentrer en automne. Sa saveur crue associe coriandre et citronnelle, cuite elle est plutôt poivrée.

Une épice connue : le safran.
Longtemps largement cultivée en France surtout dans le Gâtinais, la culture du safran (Crocus sativus) est accessible à tous. Il suffit d’un peu de temps et de minutie.
Tout d’abord, préparez l’emplacement en installant dans le sol et sur les bords une barrière anti-campagnols. Le coût des bulbes justifie cette précaution.1 m² est suffisant pour une trentaine de bulbes. Après avoir travaillé le sol au printemps sur 20 cm, on paille ou on sème un engrais vert pour garder un sol propre. On se contente d’apporter un peu de cendres. On plante les bulbes entre le 15 juillet et le 15 août à 10-15 cm en espaçant de 20 cm.
Il est important d’avoir des gros bulbes si on veut une floraison (8 cm de circonférence). Il ne faut arroser qu’en cas de sécheresse.
En automne, vers le 15 octobre et dans les 2 à 4 semaines suivantes, les bulbes donneront jusqu’à 3 fleurs chacun. Comme la fleur pousse la nuit, il faut la récolter le matin avant qu’elle ne s’ouvre. On coupe la fleur à la base en prenant soin de ne pas abîmer les feuilles et le pistil. Ensuite, on ouvre la fleur, on retire le pistil rouge, on supprime la partie inférieure et on fait sécher rapidement en posant sur un papier sulfurisé au four thermostat 1 à 2. Le pistil ne doit pas devenir cassant : on conserve ensuite au sec à l’abri de la lumière.
On laisse les bulbes en place. Ils feront des bulbilles. Tous les 2-3 ans, il faut arracher les bulbes pour leur redonner plus d’espace.

Il existe quantité d’autres aromatiques à découvrir. Certaines demandent une culture en serre l’hiver car fortement gélives.
Pour la plupart des plantes citées ci-dessus, il est facile de se procurer des plants sur les marchés pour les plus communes ou dans les fêtes des plantes ou chez des pépiniéristes spécialisés pour les variétés mois courantes. Dans la mesure où on ne met qu’un plant, le coût est abordable.

Des idées pour installer les plantes aromatiques.
Quelle que soit la solution choisie, il est important de placer les aromatiques à proximité de la cuisine !
Pour ajouter aux plaisirs gustatifs, on cherchera à soigner le côté esthétique en jouant sur les couleurs et les tailles, les formes des feuilles sans oublier les floraisons.
Il faut penser à l’exposition, pour la plupart au soleil, les grandes plantes pouvant créer l’ombre dont certaines ont besoin ; et aussi penser à la nature du sol, drainé, frais, sec, riche, calcaire…
On peut installer les plantes aromatiques :
* En jardinières ou potées sur le rebord d’une fenêtre ou sur la terrasse ou le balcon : il faudra veiller à l’arrosage. Attention, les vivaces ont souvent du mal à le rester si les contenants sont trop petits. On peut construire à l’aide de palettes découpées, des grandes jardinières que l’on installera sur la terre à cause du poids.
* En bordure d’une allée ou d’un massif
* En damier
* En carré d’aromatiques
* En forme de marelle rectangulaire ou circulaire dont le nombre de cases dépendra de la quantité de plantes choisies. Certaines cases peuvent être vides et couvertes de gravillons, d’ardoises, de pierres.
* En spirale au sol
* En spirale montante : montée avec des pierres, ce sera un milieu abritant une grande diversité : plantes et auxiliaires petits et grands…

N’hésitez pas à faire un plan avant de mettre en place vos petits plants !
Vous trouverez des modèles dans les ouvrages cités ci-dessous.

Documentation.
* Les quatre saisons du jardin bio.
* Le guide vert : les plantes aromatiques et herbes potagères
* L’ami des jardins
* Détente jardin.

Date : mars 2015
Photos et texte  : Thérèse

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11Fév

Les piéridés par Thérèse

11 février 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs 9

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dans la mythologie, les piérides sont les 9 filles du roi de Macédoine : Piéros. Excellentes chanteuses, elles sont changées en divers oiseaux à la suite d’un concours perdu contre les Muses.
Pour le potager, ce qui nous intéresse, ce sont les papillons et leurs chenilles
Si le papillon est un hôte utile au potager pour son rôle de butineur-pollinisateur, sa chenille l’est beaucoup moins lorsqu’elle est installée sur les choux !
Parmi la dizaine de papillon de cette famille, nous nous intéressons à ceux que l’on rencontre le plus fréquemment sur les Brassicacées (ex crucifères).

La piéride du chou (Pieris brassicae) : ce papillon vole en 2 à 3 générations: mai-juin et juillet-septembre. C’est un papillon diurne.
Le papillon mâle est blanc avec une bordure noire sur les ailes antérieures, la femelle blanche avec des points noirs sur les ailes antérieures et teintée de jaune sur les ailes postérieures. Il mesure de 40 à65mm d’envergure.
Les chenilles sont vert-jaune, couvertes de taches noires et de soies. Elles peuvent mesurer jusqu’à 5cm.
La femelle de la Piéride du chou est attirée par les composés soufrés dégagés par les Brassicacées, surtout les choux. Elle pond ses œufs jaune orangé par lots de 20 à 50 sur la face inférieure des feuilles. Les larves qui éclosent restent regroupées et rongent la feuille de façon superficielle. Mais, après avoir muer, elles se dispersent par groupe de 4 ou 5 et attaquent les feuilles extérieures, ne laissant que les nervures. Les excréments qu’elles rejettent s’accumulent au centre du chou et le rendent souvent immangeable du fait de leur odeur.
2 autres papillons moins fréquents dans nos jardins mais dont les chenilles sont susceptibles de ravager nos plantations :

La piéride du navet : ce papillon vole de mars à octobre en 3 générations qui se chevauchent. C’est un papillon blanc avec des taches noires.

La piéride de la rave : ce papillon vole en 2 générations : mai-juin et juillet-août. C’est un papillon blanc avec des taches noires, d’envergure 40 à 45mm. Sa femelle pond ses œufs isolément mais peut en pondre jusqu’à 80 ! La chenille est verte avec 3 fines bandes jaunes longitudinales. Les soies sont courtes et fines.

  

Les moyens de prévention et de lutte :

1 Les chenilles des piérides ont plusieurs ennemis naturels :

  • Les oiseaux insectivores : on fera en sorte de privilégier leur présence par installation de nichoirs, en laissant des espaces de taillis.
  • Certains insectes de l’ordre des hyménoptères qui parasitent les chenilles en pondant leurs œufs dans les chenilles. Sans toutes les détruire, ils contribuent à réguler une attaque sévère de chenilles. Leur présence est favorisée par la culture de bandes florales dans le potager et par une réelle biodiversité.
  • Les araignéesqui capturent les piérides ; veiller à ne pas trop nettoyer le potager pour les laisser s’installer.

2 Les répulsifs : La culture de cosmos, d’absinthe d’ail ou de menthe poivrée au milieu des choux désorientent les piérides. La pulvérisation chaque semaine d’extrait de tanaisie ou d’absinthe.

3 La chasse aux papillons en ne tuant que les femelles.

4 La destruction manuelle des œufs et des petites chenilles en retournant régulièrement les feuilles pour les écraser. On peut aussi les déloger avec le tuyau d’arrosage.

5 La pose d’un voile anti-insectes de mi-avril jusqu’à octobre.

6 Et si tous ces moyens ne suffisent pas, pulvérisez, en cas d’infestation le Bacillus thuringiensis.

Date : février 2015
Photos / texte : Thérèse

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09Déc

Techniques de jardinage à pratiquer de décembre à février pour préparer les récoltes des primeurs par Thérèse 

9 décembre 2014 Annaïg Le Meliner Potager 14

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Des techniques pour semer ou planter en hiver et des solutions pour obtenir des légumes primeurs.

Les buttes : il s’agit ici de créer des buttes simplement en remontant la terre afin de former un dôme entre 2 allées. Le but est d’assurer le drainage et de profiter au maximum des rayons du soleil arrivant à l’oblique sur le sol. Le gain estimé est de 2 à 4°C. Si la terre est trop lourde ou trop humide, il faut l’enrichir de sable et de compost.
Pour augmenter l’emmagasinement de chaleur, on peut étaler une couche de 20cm de terreau noir sur la terre.
La culture sur buttes dans tout le potager est associée à une démarche plus écologique de culture et pourrait être traitée dans une autre conférence.

 Les couches chaudes : On les réalise de fin décembre, début janvier à fin février.
Matériel nécessaire : un châssis avec des baies vitrées (fabrication maison ou acheté), des paillassons pour le couvrir par grands froids, du fumier de cheval ou de vache ou de mouton et des débris végétaux (compost grossier, feuilles mortes.), de la paille pour entourer le châssis et maintenir la température et un thermomètre.
Mise en place de la couche : Le châssis doit être orienté plein sud. Pour éviter les déperditions de chaleur, il faut l’enterrer de 20 à 30 cm environ. On creuse dans le sol une fosse de 30 à 60 cm que l’on remplit avec le fumier et les débris végétaux. On arrose sans excès et on couvre le tout avec 20cm de terreau. La partie de terreau se trouvera au-dessus du niveau du sol. Il faut qu’il reste une hauteur de 30cm minimum sous la vitre. Ensuite, on installe la paille autour du châssis.
Mise en chauffe de la couche : La montée en température due à la fermentation doit se faire dans les 7 à 10 jours. Selon le fumier utilisé, elle peut atteindre plus de 60°. Il faut attendre qu’elle redescende vers 25° pour commencer à utiliser la couche. Cette température se maintiendra environ 1 mois avant de descendre vers 15°.
Surveillance de la couche : Dès qu’il y a du soleil, il faut ouvrir le châssis pour éviter une surchauffe qui peut intervenir rapidement. Si les nuits sont froides, il faut couvrir avec les paillassons qu’il faudra enlever dès le matin pour éviter une obscurité qui produirait un étiolement des plantes.

Les ados : Il s’agit de créer une butte à un seul versant le long d’un mur ou d’une haie exposée au sud et à l’abri des vents froids. En la recouvrant de terre noire, on augmente la température du sol. C’est la technique la plus simple, la plus écologique, la moins onéreuse et qui est cependant très efficace.

Le jardin en cave : Une caisse en bois ou une poubelle remplie de terreau permet le forçage des endives, des pissenlits récupérés dans la pelouse. Avant le repiquage, arrosez copieusement. Au besoin, couvrez-les d’un plastique noir. 

Des aides matérielles :

Les châssis : Froid, s’il ne reçoit aucun fumier, tiède s’il reçoit sous la couche de terre du fumier de vache ou d’ovin ou une bonne épaisseur de feuilles mortes à décomposition rapide. La couverture vitrée permet d’emmagasiner la chaleur le jour. Il est indispensable de pouvoir aérer les châssis et il sera nécessaire de les couvrir la nuit par grand froid (couverture, paillis, cartons)

Les tunnels : Tous les modèles sont permis, fabrication maison ou tunnels accordéon du commerce, ils permettent de lutter contre l’humidité (les racines des plantes résistent mieux au gel dans une terre sèche), de lutter contre les écarts de température en emmagasinant de la chaleur le jour. Ces tunnels ont l’avantage d’être déplaçables

La serre : Grâce à son grand volume d’air, la différence de température entre le jour et la nuit est réduite. On peut aussi la chauffer ou la maintenir hors gel. C’est la meilleure solution pour cultiver des légumes primeurs mais c’est aussi la plus onéreuse. S’équiper d’une serre permet d’allonger les périodes de culture en automne et de cultiver des tomates à l’abri de la pluie.

Que semer planter ou repiquer et quand ?

Les fèves :  En novembre, décembre, janvier, à bonne exposition sur buttes, sous châssis froid, sous tunnel. Pour les protéger du froid, il faut semer profond à 10cm. Ensuite on buttera les tiges lorsqu’elles atteindront 15cm pour éviter qu’elles ne se couchent. La culture anticipée permet d’échapper aux pucerons noirs. Lorsque la plante a fleuri, il faut étêter la tige Variétés à privilégier ‘Séville’ ‘Express’ très hâtives et ‘Aguadulce’ hâtive.

Les laitues de printemps : A repiquer sous châssis froid ou sous tunnel en novembre.

Les épinards : A semer en novembre en choisissant des variétés d’hiver tel ‘Géant d’hiver’. Il sera nécessaire de les couvrir si le froid devient plus intense.

L’ail rose ou blanc : A planter à partir de novembre sur buttes de préférence car il ne supporte pas l’humidité stagnante.

L’échalote : A planter en janvier sur buttes

Les oignons blancs : Semis sur couche chaude en Janvier ou sous tunnel en février. Repiquage de ceux semés en octobre-novembre sous tunnel en février.

Les endives : A replanter en cave tout l’hiver au fur et à mesure des besoins.

La barbe de capucin : Arracher la plante avec toutes ses racines et la repiquer en cave après avoir coupé les feuilles 1cm au-dessus du bourgeon. Couvrir pour assurer le noir complet. Récolter tout l’hiver en coupant toujours au-dessus du bourgeon.

Les carottes : Semis en janvier sur couche chaude ou sous châssis tiède, à partir de fin Janvier sous tunnel ou châssis froids Choisir des variétés hâtives à racines courtes.

Les choux : Semis en décembre sur couche chaude de choux pointus très précoces comme ‘Express », Golden Acre’ ou précoces comme ‘Pointu de Châteaurenard ‘ ou F1 ‘Cap Horn’, à partir de fin janvier sous tunnels ou châssis froid. Les choux de Milan seront semés à partir de janvier sur couche chaude ou sous châssis tiède.

Les pois : Semis de pois à grains ronds et de pois gourmands en janvier sur couche chaude, début février sous tunnel.

Les radis : Culture sur couche chaude tout l’hiver, sous châssis tiède à partir de mi-janvier.

Les tomates, les aubergines, les poivrons, les céleris, les poireaux d’été : semis sur couche chaude en janvier pour un repiquage sous tunnel ensuite.

Les topinambours : A planter en janvier.

Les pommes de terre : A planter sous tunnel à partir de mi-janvier des variétés hâtives. On peut mettre des cartons sur le sol les premiers temps pour maintenir la chaleur. Cette culture se fera sous abri jusqu’à la fin des gelées.

Date : 6 décembre 2014
Photos / texte : Thérèse

 

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10Nov

A propos des plantes qui supportent la présence de racines par Thérèse P

10 novembre 2014 Annaïg Le Meliner Conseils Jardin d'ornement 10

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Petite étude simplifiée du système racinaire.

Rôles de la racine :

  • L’ancrage au sol : selon la nature du sol, les racines se développent et se ramifient plus ou moins (de quelques mm à plusieurs dm). Selon l’espèce de plantes, le développement des racines peut être totalement différent : en profondeur pour le chêne, la glycine, la rose trémière…en surface pour le prunus, le peuplier, le buis, le lonicera.
  • L’absorption de l’eau et des nutriments du sol, leur transportaux autres parties de la plante pour sa croissance et la photosynthèse dans les feuilles. Ce transport est en fait réalisé à la fois par l’évaporation foliaire et par la pression racinaire due à l’absorption active d’eau.
  • L’accumulation de réserves surtout dans les régions à climat saisonnier : pendant la saison froide, une partie des réserves est utilisée pour la respiration d’entretien des tissus ; au début de la saison chaude, le redémarrage de la croissance se fait grâce aux réserves de glucides, de lipides et de protéines accumulées.
  • Le support d’associations symbiotiques complexes avec les micro-organismes (certaines bactéries et les champignons mycorhiziens) qui vont aider à la fixation de l’azote, à la solubilisation et à l’absorption d’éléments comme le phosphore, le cuivre ou le zinc, à l’absorption de l’eau. Ceci va permettre d’améliorer le développement des racines et des plantes.
  • La fonction de tuteur : chez certains végétaux, des racines aériennes viennent s’ancrer dans le sol de part et d’autre de la plante pour la maintenir à la verticale.
  • Le décolmatage du sol :c’est le cas du Branle, une plante résistante aux climats extrêmes, qui par ses racines déstructure la roche dure et stérile, la transforme en sol plus riche, permettant à d’autres espèces plus exigeantes de s’implanter.
  • La création de sol : par les acides organiques qu’elles produisent, les racines contribuent à la destruction des calcaires et à la libération de calcium et autres minéraux utiles aux plantes.

Structure de la racine :

Le plus souvent, la racine est un axe qui de développe vers le bas en fuyant la lumière.

On distingue 4 zones aux fonctions spécifiques que l’on retrouvera aussi dans les ramifications de la racine primaire :

  • la zone subéreuse : située juste sous le collet, elle a un rôle protecteur. C’est dans cette zone que se forment les racines secondaires qui auront les mêmes caractéristiques que la racine principale. Elles permettent d’accroître l’étendue du système racinaire. On appelle radicelles les plus fines de ces racines secondaires qui possèdent beaucoup de poils absorbants.
  • la zone pilifère : garnie de poils absorbants sauf chez les plantes aquatiques et les plantes épiphytes. Chaque poil est constitué d’une seule cellule très allongée dont les parois nues permettent l’absorption de l’eau et des sels minéraux. Ces poils, d’une durée de vie très courte, sont sans cesse renouvelés. Cette zone est toujours de la même taille.
  • la zone subterminale:lisse de quelques mm, elle est le siège de la croissance.
  • la zone embryonnaire recouverte d’une coiffe composée de cellules qui se renouvellent continuellement et par leur sécrétion permettent une meilleure pénétration dans le sol.
  • Les radicelles représentent moins de 10% de la masse totale d’un arbre mais le chevelu racinaire qu’elles forment correspond à 90% de sa longueur. On trouve ici le problème que nous évoquerons bientôt : comment gérer la concurrence entre les systèmes racinaires des plantes que l’on veut installer.

Les types de racines :

  • La racine primaire : Elle se développe dès le début de la germination. C’est la racine principale Elle résulte de la croissance de la radicule de l’embryon contenue dans la graine.
  • Les racines secondaires d’ordre 2,3,4 : Elles naissent à partir de la racine primaire ou d’une racine secondaire.
  • Les racines adventives :elles naissent à partir de la tige ou d’une feuille ou d’un stolon. Elles peuvent être aériennes ou souterraines. 

Les systèmes racinaires.

L’ensemble formé par la racine primaire et les racines secondaires forme le système racinaire. On rencontre plusieurs formes de systèmes racinaires.

  • Le système racinaire pivotant : par sa longueur et sa largeur, la racine principale se développe de façon prédominante
  • Le système racinaire fasciculé :

2 cas:

  • la disparition précoce du pivot entraîne la formation d’un faisceau de racines à la base de la tige.
  • les racines latérales ont un développement similaire à la racine principale et ne se ramifient pas.
  • Le système racinaire traçant : la racine principale est plus ou moins développée. Des racines secondaires se développent horizontalement et à faible profondeur. Elles donnent naissance à de nouvelles plantes quand elles percent le sol.
  • Les racines tubérisées : la racine pivotante (carotte, betterave…) ou les racines fasciculées dahlia…) se développent de façon proéminente et accumulent des réserves. A noter que les tubercules peuvent aussi se développer sur des tiges souterraines (pomme de terre) ou à la base de la tige (cyclamen, colchique…)

Pour mémoire, on peut citer d’autres systèmes racinaires moins fréquents qui résultent de l’adaptation de la plante à son milieu d’origine : les racines contrefort, les racines échasses, les racines lianes, les racines ventouses ou crampons.

Remarques :

Les rhizomes : il ne s’agit pas d’une racine mais d’une tige souterraine qui donne naissance à des systèmes de racines fasciculées sur la face inférieure et à des tiges aériennes sur la face supérieure.

Dans le choix des plantes que nous voulons installer, il sera important de prendre en compte le système racinaire des plantes choisies.

Celles qui ont un système pivotant doivent pouvoir accéder aux couches profondes du sol, alors que celles ayant un système fasciculé ou un système traçant, celles qui forment des rhizomes se contentent de puiser leurs ressources dans les couches superficielles.

Planter en tenant compte des racines concurrentes.

Les éléments à prendre en compte.
Dans la majorité des cas, lorsqu’on pense concurrence des racines, il s’agit de planter près d’arbres.

Le choix de l’emplacement :
Dans le système racinaire d’un arbre, la partie où les racines sont le plus actives se trouve à l’aplomb de la couronne. C’est là que se trouvent les radicelles qui puisent l’eau et la nourriture dans le sol. Près du tronc, les racines occupent plus de place mais sont moins actives.

Le système racinaire :
La surface occupée par les racines et la profondeur de celles-ci diffèrent selon le système racinaire. Il faut essayer d’en tenir compte dans le choix des plantes.
A l’évidence, une racine pivotante a besoin de profondeur, des racines fasciculées ont besoin d’une épaisseur de terre moindre mais plus étendue tout comme des racines traçantes.

L’exposition :

– au soleil : lorsqu’on veut planter le long d’une haie, en plein sud.

– à mi-ombre : dans un sous-bois clair, à la lisière d’un bois, dans un massif ombragé par un arbre ou des arbustes.

– à l’ombre dense des arbres : dans une zone boisée ou tout près du tronc des arbres.

Dans ce cas-là, on pourra privilégier la plantation de bulbes ou de plantes à floraison printanière avant la pousse des feuilles ou bien abattre quelques arbres pour aérer le lieu ou bien élaguer quelques branches basses pour permettre une pénétration de la lumière.

Cette dernière solution ne doit pas faire oublier que les arbres formeront d’autres branches ou que celles situées au-dessus s’allongeront.

L’accès à l’eau

Sous les arbres, l’eau est absorbée rapidement et l’été les pluies ne traversent pas les feuillages. Si on arrose au pied des plantes que l’on a installées, les racines des arbres reviendront rapidement coloniser cet espace et les plantes plus fragiles ne pourront se développer ou bien auront une durée de vie courte. Pour éviter ce phénomène ou le ralentir, il est nécessaire d’arroser tout autour des arbres afin que chaque plante trouve l’eau dont elle a besoin. Dans les espaces plus aérés où il ne s’agit pas d’arbres, on veillera aussi à apporter l’eau à toutes les plantes qui entourent celles que l’on installe.

La nourriture

Les plantes que l’on installe ont besoin de trouver rapidement les éléments nécessaires à leur développement. Comme leurs racines sont de fait encore peu développées et que les plantes déjà installées ont sans doute absorbé ceux qui se trouvaient en surface, il faut au moment de la plantation et dans les années qui suivent enrichir la terre en apportant du compost et des engrais. On retrouve ici le même problème que pour l’eau, à savoir que des racines concurrentes risquent de se redévelopper dans l’espace choisi et priver notre nouvelle plante des éléments que nous avons apportés. Donc, il faut épandre ces éléments nutritifs sur une surface assez large.

Comment procéder ?

Pour assurer au mieux l’installation de notre nouvelle plante, on forme une poche de profondeur adaptée. Il est important de ne pas vouloir installer de gros sujets car le volume du conteneur obligera à creuser une grande poche. Pour la former, il faut supprimer les racines gênantes, retirer la terre et apporter de la terre de jardin et du compost afin de l’enrichir. Lorsqu’on supprime des racines, il ne faut pas oublier qu’elles vont repousser. En conséquence, il faut bien observer le lieu où l’on va creuser pour faire en sorte d’en retirer le moins possible. Ensuite, il faut pailler pour garder l’humidité et arroser régulièrement. Une surveillance des limaces ne doit pas être oubliée car sous les arbres, elles sont souvent nombreuses.

Si on installe une plante à rhizome, on peut en plus ajouter une certaine épaisseur de terre sur l’espace que l’on veut voir coloniser. Comme en général ce sont des plantes qui produisent des racines fasciculées, elles trouveront à s’installer sans problème.

 

A retenir

Quant à moi, après toutes ces considérations théoriques, si je dois planter, je pense aux éléments suivants :

  • Plantation au milieu de plantes à système racinaire pivotant aux racines secondaires peu superficielles : on peut choisir une plante elle-même à système pivotant, fasciculé ou traçant ou formant un rhizome. Soit, elle installera sa racine en profondeur, soit ses racines pourront coloniser l’espace superficiel.
  • Plantation au milieu de plantes à système racinaire fasciculé :
    • une plante à système pivotant trouvera facilement à installer sa racine.
    • une plante à système racinaire fasciculé aura des difficultés pour s’installer. Ses racines seront vite au contact de celles des autres plantes. Pour réussir, le mieux sera de conserver une certaine distance avec les autres plantes. C’est ce qu’on observe dans les jardins à la française le long des bordures de buis : il y a toujours un espace important car les racines de ceux-ci sont très superficielles.
    • une plante à système racinaire traçant s’installera si on la soigne dans les premiers temps.
  • Plantation au milieu de plantes à système racinaire traçant :on peut installer des plantes avec des systèmes racinaires des 3 types. Il suffit de dégager un espace suffisant en retirant les racines encombrant l’espace et de l’enrichir.
    • Les plantes en place ne souffriront pas puisqu’elles ont des racines ailleurs. Si on installe une plante à système à pivot, elle pourra former sa racine en profondeur.
    • Si c’est un système fasciculé, l’espace dégagé devra être suffisant car la plante en place risque de recoloniser l’espace dégagé.
    • Si c’est un système traçant, elle trouvera d’elle-même sa place en l’aidant dans les premiers temps pour installer ses rejets. Dans ce cas, c’est plutôt la concurrence entre les parties aériennes qui risquent de poser problème, une plante étouffant l’autre.

 

Sources : Recherches et photos sur internet sur une multitude de sites et photos personnelles.

Date : 8 novembre 2014
Photos / texte : Thérèse P

Choix de plantes qui s’accommodent de la présence de racines.
Plantes Type racines Floraison Exposition Remarques
Anémone hupehensis pivotante 08/10 mi-o/so rhizome
Anémone nemorosa 04/05 o/mi-o rhizome couvre-sol
Anémone ranuncoloïdes 04/05 mi-o/so rhizome couvre-sol
Aquilegia pivotante printemps mi-o/so/o
Aralia racemosa pivotante 06 et fruits en été ombre légère tubercules ramifiés
Aruncus dioicus 05/07 mi-o/so rhizome
Asperula (Galium) fasciculées 04/07 mi-o/o rhizome tapissant
Aster divaricatus pivotante 08/10 mi-o/so rhizome couvre-sol
Astrantia major fasciculées été mi-o/so racines horizontales
Brunnera fasciculées printemps o/mi-o
Campanula latiloba 05/07 mi-o/so
Campanula poscharskyana 05/10 mi-o/so  stolons
Carex morrowii fasciculées 03/06 so/mi-o rhizome
Centaurea montana 06/07 et 08/09 so/ombre légère rhizome traçant
Ceratostigma plumbaginoïdes 07/10 so/mi-o rhizome traçant
Convallaria majabis (muguet) fasciculées printemps mi-o rhizome
Dianthus barbatus fasciculées été soleil
Dicentra formosa tubéreuses 05/07 mi-ombre
Digitalis 05/07 so/mi-o se ressème facilement
Disporopsis pernyi pivotante 06 mi-o rhizome
Epimedium fasciculées 04/06 o/mi-o rhizome
Euphorbia robbiae fasciculées 04/05 o/mi-o rhizome traçant
Fragaria vesca (fraise des bois pivotante 05/07 so/mi-o stolons
Geranium fasciculées 05/10 so/mi-o
Gillenia stipulata pivotante 05/10 so/mi-o rhizome traçant
Hosta fasciculées 06/09 mi-o/o
Ligularia pivotante automne mi-o rhizome
Liriope muscari fasciculées fin été mi-o rhizome
Omphalodes verna 02/05 mi-ombre stolons
Pachysandra terminalis pivotante 05/06 mi-o/o rhizome
Peucedanum ostruthium tubéreuses 06/08 so/mi-o
Podophyllum peltatum fasciculées 05/06 mi-o rhizome
Polygonum runciforme fasciculées 07/11 mi-o/o rhizome traçant
Primula fasciculées selon espèces mi-o
Pulmonaria 02/04 mi-o/O rhizome
Reinecka carnea fasciculées 09/10 o/mi-o rhizome
Rodgersia aesculifolia fin été mi-o/o rhizome
Saxifraga stolonifera fasciculées 05/07 mi-o/o stolons
Stobilanthes attenuata 08/11 so/mi-o
Tricyrtis 07/09 mi-o/o rhizome
Vinca major pivotante printemps so/mi-o/o stolons
Waldestenia ternata pivotante 05/06 so/mi-o stolons
A cette liste de plantes non exhaustive, on ajoutera des fougères : Blechnum spicant, Dryopteris, Cyrtomium falcatum, Onoclea sensibilis, Polystichum, des bulbes : Scilla nutans, Anemone blanda, Narcissus, Eranthis, Cyclamen et les tulipes botaniques, sans oublier les rosiers et toutes sortes d’arbustes.
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20Sep

Le Potager chez M Ezanno à Erdeven (56)

20 septembre 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Morbihan 12

Nous avons visité ce jardin où sont cultivées des tomates de toutes sortes ainsi que d’autres légumes d’été sous un tunnel.

Lundi matin, 15 septembre, nous sommes une quinzaine à nous retrouver à Kergouët, sur la commune d’Erdeven. Cette sortie fait suite à la conférence sur les tomates de Juin.

Maraîcher à la retraite, le propriétaire nous propose de visiter les trois tunnels sous lesquels il cultive, en cette saison, des tomates. Pour la visite, il est accompagné par M Lescop, passionné d’apiculture.

La visite démarre sur un tout autre sujet ! En effet, Mr Lescop, en se présentant, nous parle du chou de Lorient. Surprise de notre part ! Nous en avions parlé le samedi 6, lors de notre réunion de rentrée ! Nous apprenons que ce sont ses aïeux qui sont à l’origine de la culture de ce chou et qu’il s’occupe actuellement à en relancer la culture et surtout à obtenir une IPG pour cette variété. Pour ceux qui voudraient le cultiver, ils trouveront des plants à la saison prochaine aux Serres du moulin à Kergouët.

Ensuite, nous entrons sous les tunnels : ici sont cultivées plusieurs variétés de tomates :

  • Félicia : une tomate rouge et ronde. Certains pieds sont greffés sur des plants sauvages et montrent une production beaucoup plus abondante que les pieds ordinaires.
  • Noire de Crimée,
  • Tobira : une petite cerise,
  • Groseille : une minuscule cerise très douce,
  • Black Cherry : cerise, elle aussi.

Et puis, surprenant, une tomate bleue dont l’origine sauvage a été fixée.

Toutes ces tomates sont attachées sur des tuteurs verticaux et ensuite palissées à l’horizontale. L’arrosage est assuré par des tuyaux qui courent le long des sillons de plantation.

La tomate étant un légume gourmand, et ici on lui apporte essentiellement de la potasse et de la magnésie. Il n’utilise que des produits bio.

Puis suivent quelques conseils, nous ne sommes jamais trop savants !

Pour polliniser les fleurs, il suffit de secouer les tiges en plein midi lorsque les fleurs sont bien ouvertes.

Quand vous mettez les plants en place, il faut bien arroser la terre avant, bien arroser juste après et attendre 3 semaines ensuite pour obliger le plant à former ses racines en profondeur. Le pied sera plus solide et moins sensible à la sécheresse. Il faut reprendre des arrosages réguliers lorsque le fruit est formé mais sans excès pour éviter la maladie du cul noir.

Sous ces tunnels, il y a aussi des cultures de haricots à rames : Emeric de Vilmorin, un mangetout grimpant, des melons qui sont palissés sur des filets de pêche beaucoup plus résistants que les filets de culture que nous connaissons, des poivrons dont le jaune Yellow Pearshaped et un noir qui rougit en mûrissant, des aubergines.

En début de saison, sont cultivées des pommes de terre primeurs.

Ces différents légumes permettent une rotation des cultures.

A côté des serres dans les champs, on trouve des courgettes, du persil, du basilic pourpre beaucoup plus parfumé que le vert, des concombres.

Deux conseils au passage :

Quand l’oïdium fait son apparition, au moment de récolter une courgette, on supprime la feuille en dessous qui ne sert plus à rien. Cela permet au pied de continuer à se développer.

On peut planter des courgettes jusqu’au 15 août, cela permet une récolte plus tard en automne.

Au moment de notre départ, nous remercions M Ezanno et M Lescop pour cette visite instructive et leur accueil chaleureux. Et nous repartons tous avec un panier de tomates.

Nota : En 2015, de mi-mars à la fête des pères, vous trouverez aux Serres du Moulin tous les plants de légumes ou de fleurs annuelles que vous souhaitez repiquer dans votre jardin.

Date : 15 septembre 2014

Photos / texte : Thérèse P et Marie Claire O

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

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09Juin

La culture de la tomate par Thérèse

9 juin 2014 Annaïg Le Meliner Potager 10

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Historique
Découverte au Mexique en 1519 par l’espagnol Hernan Cortes, la tomate est cependant originaire du nord-ouest de l’Amérique du Sud (Pérou, Colombie, Equateur).
D’abord appelée en France Pomme d’amour ou Pomme d’or jusqu’au XIXème siècle, elle prend ensuite le nom de tomate qui se retrouve dans beaucoup de langues. Celui-ci est issu du mot tomalt en Nahuatl (langue uto-aztèque).
Elle fût d’abord cultivée en Espagne et en Italie pour un usage médicinal. La tomate est en effet de la même famille que la belladone qui était présente en Europe. Dès la fin du XVIème siècle, elle est consommée en Espagne. Mais il faudra attendre le milieu du XVIIIème pour qu’elle ne soit plus une culture ornementale en Europe du Nord.
En France, sa consommation se fait d’abord dans le sud vers 1600 grâce à Olivier de Serres.
Les premières variétés potagères apparaissent au catalogue Andrieux-Vilmorin en 1778. La culture de la tomate se diffusera pendant la révolution grâce à la montée à Paris des Provençaux.
Actuellement, la tomate est l’un des légumes les plus cultivés au monde : un tiers des surfaces réservées aux légumes.

Généralités
La tomate fait partie de la famille des Solanacées, son nom scientifique étant Solanum lycopersicum.
Il existe des milliers de variétés (cultivars), celles à gros fruits ayant été longtemps privilégiés dans les sélections. Actuellement, les petites tomates et les variétés anciennes ou locales sont très prisées par les consommateurs et on trouve de nouvelles variétés.
On peut classer les variétés selon leur forme :
* très gros fruits aplatis et côtelés, type Marmande,
* fruits ronds pesant de 100 à 300g,
* fruits allongés à bouts ronds, type Roma ou pointus, type Chico,
* petits fruits appelés cerises,
* fruits de couleurs et de formes variées.

Une petite sélection pour leur saveur et leur texture :
* ‘Ananas’ : très gros fruit orangé, tardive
* ‘Black Cherry’ : comme une grosse cerise
* ‘Rose de Berne’ : un fruit moyen parfumé
* ‘Noire de Crimée’ : une chair douce et fondante
* ‘Cuor di Bue’ : un fruit non côtelé tout en chair avec peu de graines (attention à ne pas confondre avec ses nombreux hybrides)
Certains plants sont dits à croissance déterminée, ce qui signifie qu’ils donneront 3 ou 4 étages de fleurs. Les autres sont dits à croissance indéterminée : ils donneront des étages de fleurs tant que les conditions de culture seront favorables. 

Propriétés :
La tomate est riche en vitamines C, B3, B6, A, E, K, en potassium, magnésium, cuivre, manganèse et phosphore. Elle contient également du lycopène qui est reconnu pour son rôle protecteur (maladies cardio-vasculaires, cancer de la prostate, cholestérol…)

La culture
Pour la rotation des légumes au potager, on classe la tomate dans le groupe des légumes fruits.
C’est un légume gourmand en azote (N 12,5) et surtout en potassium (K 21), très peu en phosphore (P 5)
* Le semis se fait fin Février, début mars soit en serre sur couche chaude avec câble chauffant, soit à la maison en terrine.
* Un premier repiquage en godet début avril va permettre de renforcer les plants et faciliter la transplantation future.
* La mise en place se fait vers la mi-mai : La meilleure solution est de la faire sous un abri à tomates que vous aurez construit auparavant. Emiettez la terre et apportez une bonne dose de compost bien mûr qui sera mélangé en surface (15 cm). Installez le tuteur et faites un trou assez profond pour bien enterrer le plant (10 à 15 cm). Le fait de mettre des orties au fond n’a pas de valeur scientifiquement prouvée mais beaucoup de jardinier le font. Dans ce cas, il ne faut pas que les racines soient au contact des orties pour éviter les pourritures. Il vaut mieux mettre les orties légèrement en surface. On peut aussi coucher le plant comme pour les clématites. Otez les feuilles qui pourraient être enterrées et essayez de tenir le plant sans le serrer pour ne pas aplatir les petits poils présents sur la tige. Placez le plant près du tuteur, rebouchez le trou et arrosez au pied abondamment.
Veillez à espacer suffisamment les plants pour laisser entrer le soleil et permettre une bonne aération : environ 80cm en tous sens. Ceci est très important pour la prévention des maladies telles que le mildiou.
Lorsque vous sortez le plant de son godet, regardez s’il n’y a pas de chignon, auquel cas il faudra le supprimer.
Ensuite, si vous n’avez pas d’abri, il peut être nécessaire de protéger les jeunes plants surtout si les températures nocturnes sont encore fraîches : sachets spéciaux vendus en jardinerie, disposition de fougères ou de genêts comme le faisaient les anciens jardiniers.
Pour garder une terre propre et limiter les arrosages, il faut pailler un peu entre les plants.
Quand les plants sont bien installés (une à deux semaines), pulvérisez-les avec du purin d’ortie et de consoude tous les 15 jours de juin à début juillet afin de renforcer les défenses de la plante.
Ensuite, guidez le plant sur son tuteur, pincez tous les gourmands qui naissent aux aisselles des feuilles, coupez à 1 cm de la tige les feuilles malades ou affaiblies (les jeter au compost où les germes des maladies seront détruits).
L’arrosage ne doit jamais mouiller les feuilles et doit être régulier.
Vers la fin août, il est utile de couper le haut des tiges après une feuille tire-sève. Les jours étant plus courts, les fruits n’auraient pas le temps de mûrir.
En cours de récolte, pensez à garder des graines des variétés préférées 

Maladies les plus fréquentes au potager :
Le cul noir : à l’opposé du pédoncule apparaît une grosse tache noire. Cela est dû à une mauvaise assimilation du calcium par les racines souvent à cause d’un arrosage insuffisant ou irrégulier En cas d’attaque grave, pulvériser du Megagreen (roche calcaire broyée) pour réalimenter le plant. Il est rare que ce soit un déficit du sol en calcium mais il faut y penser en terre très acide lors de la préparation de la terre en automne.
Le mildiou : surveillez les plants si le temps est humide. Pour la prévention et le traitement, se référer aux conférences traitant ces sujets.

Plantez des variétés modernes plus résistantes :
* ’Prévia F1′, (=’ Belle Lorraine’) la meilleure,
* ‘Maestria F1′,’ Fandango F’1,
* ‘Pyros F1’,
* ‘Ferline F1’,
* ‘Côtelée de Provence’.

L’alternariose : due à un champignon l’Alternaria alternata, elle peut atteindre toutes les parties de la plante. Sur les fruits, on observe des creux noirs et secs, sur les feuilles de la base des taches concentriques brunes. Commencez par un traitement à base d’infusion d’ail ou de prêle et si la maladie s’étend faites une pulvérisation de bouillie bordelaise. Coupez les parties malades et brûlez-les.

La pourriture grise : Il s’agit d’une attaque d’un champignon. Sur les tiges apparaissent des chancres secs et bruns, sur les feuilles des taches brunes recouvertes de poudre grise et sur les fruits des taches de pourriture molle. Supprimez toutes les parties malades et effectuez une pulvérisation de décoction de prêle pour renforcer les défenses de la plante.

Quelques ravageurs :
* Les limaces
* Les pucerons
* Les nématodes : ce sont des sortes de petits vers qui s’installent dans les racines et sont vecteurs de virus. En prévention, installez des œillets d’inde tous les 2 plants.
* Des acariens : sortes de minuscules araignées jaunes. Les feuilles jaunissent et sèchent. Pulvérisez une infusion d’absinthe ou d’ortie. 

Autre problème :
Les fentes de croissance : Des fissures concentriques apparaissent du côté du collet quand la tomate est encore verte. C’est la porte d’entrée pour des infections. Ces fissures sont dues à un arrosage trop abondant.

Date : 7 juin 2014
Photos / texte : Thérèse

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14Mai

Les pucerons par Thérèse

14 mai 2014 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs 10

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Mesurant de 1 à 4 mm, vert, noir, gris cendré ou rose, les pucerons sont les ravageurs les plus fréquents au potager, au jardin d’ornement ou au verger.
Ils appartiennent à la famille des Aphibiens en compagnie des cicadelles, psylles et cochenilles, dans l’ordre des Homoptères.
Ce sont des insectes phytophages (se nourrissant exclusivement de plantes).
Ils possèdent 2 antennes, 3 paires de pattes et un rostre avec lequel ils piquent et aspirent la sève des végétaux. Ils rejettent par l’anus un miellat très apprécié des fourmis.
Il existe environ 600 espèces de pucerons en France, certaines ailées, d’autres non (aptères).
Ils ont à leur disposition 2 modes de reproduction : asexué (parthénogénèse) au printemps et en été (ce qui explique leur prolifération), sexué en automne.

Les espèces rencontrées :

  • Les pucerons noirs : ce sont les plus fréquents. Présents d’abord sur les Viburnum Opulus (boules de neige) et les fusains, on les trouve ensuite sur les fèves, les haricots, les artichauts, les capucines, les dahlias…
  • Les pucerons verts dits du pêcher s’installent d’abord sur les arbres du genre Prunus puis sur les pommes de terre, les tomates, les poivrons, les laitues, les chicorées, les épinards, les choux, toutes les cucurbitacées…
  • Les pucerons cendrés parmi lesquels le puceron du pommier qui ira sur le plantain, le puceron du chou et le puceron lanigère du pommier qui migrera vers les racines en hiver.
  • Les pucerons verts ou rose fréquents sur les rosiers. Ils s’installent sur les boutons floraux et les jeunes tiges occasionnant des déformations foliaires.
  • Les pucerons des racines qui attaquent les laitues, les carottes, les chicorées, les haricots, les choux ou les artichauts. 

Les dégâts observés :
Par leur rostre, en prélevant la sève des plantes, les pucerons affaiblissent les plantes et entravent leur croissance. Ils injectent aussi des substances qui sont responsables de déformations foliaires ou de galles. Ils sont aussi le vecteur de virus notamment sur le pêcher.
En aspirant de grandes quantités de sève, les pucerons rejettent un miellat poisseux qui couvre le feuillage et les fruits. Se développe alors la fumagine, sorte de feutrage noirâtre qui réduit la photosynthèse et entraîne le dépérissement des plantes. 

La cohabitation fourmi-puceron.
On dit que les fourmis élèvent les pucerons. En fait, elles les protègent de leurs prédateurs comme les syrphes, les chrysopes, ou les larves de coccinelles et en échange, elles se nourrissent de leur miellat.

Les moyens de lutte :
En prévention :
Evitez les fumures trop riches en azote et veillez à limiter les carences qui fragilisent les plantes et facilitent leur attaque. Favorisez l’installation des auxiliaires (syrphes, chrysopes, larves de coccinelles…) avec des bandes florales (primevères, asphodèles…) des allées enherbées, des zones proches non cultivées comme des haies ou des talus.

Pour une lutte directe :
Commencez par un jet d’eau car un puceron à terre est un puceron mort.
Au verger, posez des colliers anti-fourmis ou attitrez-les au sol avec des préparations sucrées, traitez en fin d’hiver aux huiles blanches pour détruire les œufs.
En début d’attaque, utilisez des préparations à base d’éléments naturels. Faites une pulvérisation de savon noir (25g/l), de purin de fougères aigle ou de rhubarbe, d’infusion d’orties, de tanaisie, d’armoise ou de menthe poivrée, de broyat d’ail. (cf article Décoctions, infusions et purins)
Augmentez les auxiliaires en introduisant des larves de coccinelles ou de chrysopes.

En cas d’infestation, utilisez des insecticides bio à base de Pyrèthre sachant qu’ils ne sont pas sélectifs et détruisent les auxiliaires.
On trouvera peut-être bientôt dans le commerce de l’argile kaolinite calcifiée qui se pulvérise à l’automne et donne de bons résultats chez les professionnels en perturbant l’installation des pucerons.

Date : 3 mai 2014
Photos / texte : Thérèse

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11Mai

Je commence un potager par Thérèse

11 mai 2014 Annaïg Le Meliner Potager 6

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Quelques réflexions préalables.
1 Le choix de l’emplacement :
au soleil
avec une prise d’eau proche
pas trop loin de la maison
il faut qu’il s’intègre dans le jardin.

La taille :
en fonction du temps disponible pour s’en occuper
en fonction de la taille du terrain dont on dispose
Envisager que l’on va prendre goût à produire ses légumes et qu’il faut que le potager puisse grandir sans pour autant être obligé de le déménager.

La forme du potager :
Plusieurs possibilités
une seule parcelle sur laquelle on fait des allées au gré des semis et des plantations.
des carrés
des bandes de 1,20 m de large. La largeur de 1,20m permet de jardiner en restant dans les allées et donc de ne pas tasser la terre.

Il faut prévoir
le coin fraisier,
le coin rhubarbe,
le coin herbes aromatiques
et le coin des arbustes à petits fruits.

2 La préparation du terrain la 1èreannée.

Le nettoyage
enlever les grosses pierres,
couper l’herbe court

La mise à nu de la terre
avec une houe,
avec un louchet pour découper des mottes et les soulever,
avec la technique des cartons si on peut attendre 4 ou 5 mois avant de commencer à cultiver.

Le bêchage
il faut enlever le maximum de racines, de cailloux.

Le griffage
avec un croc pour garder la terre en grosses mottes jusqu’au printemps.

L’amendement de la terre
épandre du fumier et du compost,
recouvrir ensuite de feuilles mortes qui protègeront le sol pendant l’hiver.
Tout ce travail doit être fait en automne pour pouvoir démarrer les cultures au printemps.

Le travail du printemps
Il diffère selon l’état de la terre
Si elle est restée en grosses mottes avec le fumier et le compost qui ont fini de se décomposer, un griffage ou un bêchage léger permettra de l’enfouir en superficie. En même temps, on retirera les herbes qui pourraient avoir repoussé.
Si la terre est tassée à cause des pluies surtout si le sol est sableux, il faut faire un léger bêchage ou un travail à la grelinette
Le ratissage intervient juste avant les semis ou les repiquages.

Photos / texte : Thérèse

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