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Thérèse P

Home / Thérèse P
25Avr

Conférence : Les plantes aromatiques par Thérèse P

25 avril 2024 Annaïg Le Meliner Conférence 6

Que ce soit au jardin ou en pots, la plupart d’entre nous essayons de faire pousser des plantes aromatiques parce qu’elles permettent d’agrémenter nos plats cuisinés. Mais en maîtrisons-nous vraiment la culture ?

La conférence sera consacrée à la présentation de l’origine géographique, des modes de culture, des propriétés et des utilisations en cuisine des plantes les plus courantes. On abordera la culture de plantes moins habituelles mais adaptées à notre région. Quelques particularités agrémenteront le propos pour aller au-delà du simple catalogue botanique.

Loin d’une recherche d’exhaustivité, Thérèse et nous tous pourrons bénéficier de vos propres expériences ou découvertes !

Date : 20 avril 2024

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22Avr

Les plantes et herbes aromatiques par Thérèse P

22 avril 2024 Annaïg Le Meliner Potager 10

Indispensables dans la cuisine pour parfumer les aliments et apporter de la variété, les herbes aromatiques nous fournissent des vitamines et des oligo-éléments nécessaires à notre bonne santé et augmentent la résistance de notre organisme.

Nous nous occuperons ici essentiellement de l’usage de ces plantes dans la cuisine pour parfumer les plats.

 

Le persil

(Petroselinum crispum) Famille des Apiacées 3 variétés : le frisé, le plat, le tubéreux . Originaire du bassin méditerranéen. C’est une bisannuelle : la première année, on récolte les feuilles qui sont utilisées crues, ses tiges qui parfument les liquides de cuisson ; la 2ème année, les graines et les racines. La récolte des racines sera plus abondante en automne. Moins utilisées mais excellentes, celles-ci se consomment en crudités, en potages ou en légumes.

Outre ses qualités aromatiques, le persil est riche en vitamine A, B, C, en calcium et en fer. Il favorise la digestion, est dépuratif, diurétique et expectorant. Toutefois, le persil doit être consommé avec parcimonie, surtout par les femmes enceintes.

Cultivars

 de persil frisé var. crispum le plus beau en garniture

‘Darki’: grandes tiges, feuillage vert foncé, crispé.

‘Grüne perle’: vert foncé, très frisé, bonne résistance au froid, repousse rapide.

‘Favorit’: longues tiges solides, feuillage ourlé, bonne résistance au froid.

‘Lisette’: persil mousse très frisé, très rustique, extra pour le jardin.

 de persil plat var. neapolitanum ,plus parfumé que le frisé

‘Géant d’Italie’: le plus parfumé.

‘Titan’: végétation rapide, très parfumé.

‘Fidelio’: végétation plus compacte que le Géant d’Italie, grandes feuilles vert foncé très aromatiques

‘Laica’: très grosses feuilles très aromatiques, développement et repousse rapide après la cueillette.

 de persil tubéreux var. tuberosum

‘Halfhange Race Eagle’: racine blanche, lisse, le feuillage est parfumé.

‘Olomouckà Dlouhà’: longue racine , blanche, très parfumée, très bonne conservation.

Le semis

Il s’effectue à partir de mars jusqu’en août. Après avoir fait tremper les graines 24 heures (dans du marc de café, ce qui permet de semer plus léger), ou bien en ayant placé les graines 2 à 3 jours au congélateur, il faut semer en ne couvrant que légèrement les graines avec 1cm de terre. Ensuite, la terre devra rester humide jusqu’à la germination qui a lieu 2 à 3 semaines plus tard.

Pour hâter celle-ci, on peut couvrir la terre avec un voile ou semer en godets, en serre ou sous châssis. Une température autour de 20° favorise la germination.

Il faudra ensuite éclaircir en laissant 15 cm entre les plantules.

On cultive le persil dans une terre humifère riche, plutôt humide, au soleil ou à mi-ombre. On apportera un engrais organique mais surtout pas d’engrais frais. L’arrosage est indispensable si on veut éviter une montée à graines trop rapide. Il faut désherber à la main et couper les tiges anciennes pour favoriser la production de nouvelles pousses.

Le persil étant auto-toxique, il est indispensable de changer l’emplacement de la culture tous les ans avec une rotation de 3 à 4 ans.

La récolte

A partir de mai, les feuilles se récoltent pour une utilisation immédiate. Il est préférable de cueillir les feuilles de la périphérie pour permettre le développement de la touffe. La récolte se poursuit tant que la plante pousse.

Si on veut conserver une récolte abondante, on peut sécher les feuilles au four à 90° en laissant la porte ouverte, ou bien on peut les surgeler ou les conserver au sel. Il perdra hélas de sa saveur, le persil frisé résistant mieux.

Si l’on rabat complètement les plants pour une récolte de conservation, il est important d’apporter poignées d’engrais organiques par mètre carré.

Pour une récolte l’hiver, on peut installer dans un pot placé sur un bord de fenêtre une racine en conservant 2cm de feuillage. Dans notre région, le persil pousse tout l’hiver et peut rester en place.

La récolte des racines se fait en automne. La récolte sera plus abondante la 2ème année. On retire complètement la racine blanchâtre du sol. Si on ne consomme pas toute la racine de suite, on peut la conserver dans du sable dans un local frais.

Particularités

Les grecs récompensaient les athlètes avec du persil, cette plante ayant été choisie autrefois par Hercule.

Dopage : On donnait de gros bouquets aux chevaux de course pour leur apporter de l’énergie.

Déjouer l’alcotest : les romains tentaient de dissiper les vapeurs de l’alcool en consommant beaucoup de persil.

Médicament : jusqu’au Moyen Âge, le persil était considéré comme un médicament. Il n’entre dans la cuisine qu’à partir du XVème siècle.

 

Le cerfeuil

( Anthriscus cerefolium ) une Apiacée Originaire du sud de la Russie. C’est une annuelle qui fleurit rapidement. On récolte les feuilles qui sont utilisées crues. La saveur délicate et anisée du cerfeuil s’accorde bien avec les crudités, les salades, les œufs, les potages, les garnitures de pain et la viande d’agneau.

Le cerfeuil est riche en vitamine C et huiles essentielles ; il favorise le métabolisme et a une action dépurative.

L’odeur anisée du cerfeuil permet de le distinguer de la cigüe qui lui ressemble.

Cultivars de cerfeuil simple :

‘Simple’ : feuillage très parfumé

‘Massa’ : feuillage vert foncé, très aromatique

‘Vertissimo’ : cerfeuil d’hiver, résistant au froid, s’utilise frais, sec ou congel

Le semis s’effectue dès mars et doit être renouvelé jusqu’en juillet car il monte vite à graines. La germination demande 1 à 2 semaines et beaucoup de lumière. Les graines germent à partir de 5° Le sol doit être léger, riche (compost et humus), frais, à mi-ombre, non calcaire. On sème à la volée et, au potager, il n’est pas utile d’éclaircir. Le cerfeuil ne se repique pas en raison de sa racine pivotante. On peut quand même faire un semis en godets qu’il est plus facile de surveiller. Le sol doit être plombé après le semis.

La culture

Après la première récolte, on apporte un peu d’engrais organique (2 à 3 poignées par m²) pour accélérer la croissance.

Il faut arroser régulièrement et abondamment en période de sécheresse et supprimer toutes les inflorescences en formation pour conserver le feuillage le plus longtemps possible.

Le cerfeuil se ressème facilement. Ses fleurs attirent les insectes.

On peut aussi semer sous abri en automne

La récolte se fait au fur et à mesure des besoins avant la montée à fleurs. On prélève les tiges de la périphérie sans abîmer la touffe.

On peut conserver le feuillage ciselé dans des bacs à glaçons.  On peut aussi préparer du beurre de cerfeuil en petites quantités à congeler. Le séchage fait perdre une grande partie des arômes.

 

 La ciboulette

(Allium schroenoprasum) C’est une Amaryllidacée (ex Liliacée) dont on utilise les feuilles crues au léger goût d’oignon, dans les vinaigrettes, les assaisonnements à base de crème, avec les œufs, le poisson fumé, le fromage blanc, etc. Les tiges se développent à partir de petits bulbes. La ciboulette fleurit à partir de mai.  Des fleurs sphériques, mauves se dressent sur des tiges de 30cm et forment de jolies touffes au jardin d’ornement.

Riche en vitamines A et C, la ciboulette stimule aussi la digestion.

La culture

Il faut l’installer de préférence au soleil dans un sol profond, humifère et bien drainé. On peut semer mais plus simplement replanter des éclats de souche en mars ou en octobre. A noter que les graines ne gardent leur pouvoir de germination que pendant un an.

Les semis et les repiquages seront arrosés régulièrement ainsi que les plants par temps sec. Pour avoir des feuilles fraîches en permanence, il faut éviter la floraison.

Récolte On prélève les tiges au fur et à mesure des besoins. Plus on les coupe, plus elles poussent. On peut congeler les feuilles ciselées dans un bouillon pour l’hiver, mais on peut aussi mettre une touffe en pot et la cultiver sous abri. Pour cela, il faut interrompre la période de dormance en mettant les bulbes quelques instants au congélateur ou en trempant la touffe quelques heures dans de l’eau à 38°C.

Plantes apparentées

Ciboule ou cive (Allium fistulosum ): Utilisée comme plante aromatique ou légume. Sa saveur est proche de l’oignon, de l’échalote ou du poireau mais en plus doux et plus fin.  Toute la plante se consomme : les bulbes comme des oignons, les tiges épaisses plutôt crues, la fleur en bouton ou les pétales pour agrémenter des salades. La ciboule est très utilisée dans la cuisine orientale.

Ail chinois ou ciboulail ou ciboule de chine (Allium tuberosum) : Vivace aux feuilles étroites, très longues ayant un goût d’ail très doux.  Elle s’utilise comme la ciboule.

Plante compagne C’est une plante compagne pour la carotte dont elle active la croissance et qui en retour la protège de la mouche du poireau à laquelle elle est sensible. Elle aide les rosiers à se protéger de la maladie des tâches noires et les pommiers de la gale. Elle est aussi bonne compagne de la betterave, du concombre, de la tomate et des fraisiers. Mais attention, elle n’aime pas les apports d’azote trop importants donc ne se cultive pas à côté des fabacées.

 

La coriandre

(Coriandrum sativum) Famille des Apiacées. Origine supposée au Moyen-Orient. C’est une annuelle qui ressemble au persil. Durant l’été, la coriandre fleurit en ombelles plates blanches ou rose pâle. La fructification se fait en graines sphériques striées, jaune-brun.

Toutes les parties de la plante dégagent une odeur caractéristique.

La coriandre fraîche a même usage que le persil avec une saveur plus prononcée. On l’utilise dans des recettes de hors d’œuvres exotiques. Les graines parfument les viandes en cari, le couscous, les grillades ou les cornichons.

La coriandre a des vertus digestives, diurétiques et stimulante

La culture Le semis se fait dans un terrain meuble, calcaire, profond et légèrement amendé, au soleil, dès que le sol est réchauffé en avril/mai ou en godet. Il faut éviter le repiquage car c’est une racine pivotante. Ensuite, il faut éclaircir pour garder un plant tous les 15cm. Pour retarder la montée à graines, il faut ombrer et arroser en cas de fortes chaleurs. Attention aux oiseaux qui sont attirés par l’odeur (chardonneret)

La récolte des feuilles fraîches se fait au fur et à mesure des besoins. La congélation se fait en feuilles ciselées mélangées à un bouillon dans les cubes à glace. Le séchage n’offre aucun intérêt.

Les graines se récoltent avant la complète maturité lorsqu’elles sont jaune-brun. On coupe la plante entière et on la fait sécher la tête en bas, enveloppée dans un sac à papier.  On stocke les graines dans un bocal fermé à l’abri de la lumière. On les utilisera dans des sauces, des marinades, des sautés ou caris, dans la pâtisserie ou le pain. Pour développer leur saveur, on peut les écraser légèrement avant utilisation.

Il existe plusieurs variétés en dehors de la coriandre commune mais qui ne sont pas faciles à trouver : coriandre chinoise, confetti, mexicaine, marocaine…

Le Rau Ram : appelé aussi coriandre vietnamienne. En fait ce n’est pas de la coriandre ! Il pousse à mi-ombre et demande beaucoup d’humidité. Gélif, il faut le rentrer en automne. Sa saveur crue associe coriandre et citronnelle, cuite elle est plutôt poivrée.

 Particularités

La trace la plus ancienne remonte au néolithique (6 000 ans av JC) dans une grotte de Palestine. On a trouvé des graines dans la tombe de Toutankhamon, preuve que la coriandre était cultivée à cette époque car elle n’existe pas à l’état sauvage en Egypte.

La coriandre est mentionnée dans la bible. Les Grecs et les Romains l’utilisaient pour conserver la viande au frais et pour parfumer le vinaigre servi avec ces viandes.

Pour les Chinois, elle avait le pouvoir de rendre immortel. On la retrouve dans les préparations des herboristes servant à favoriser la longévité.

 

L’estragon français

(Artemisia dracunculus) Celui-là est vivace. Il fait partie de la famille des Astéracées. C’est une plante de 50 à 80cm formant une touffe aux feuilles étroites, effilées vert sombre.  Des inflorescences peuvent apparaître en été mais ne donnant pas de graines. Riche en antioxydants, en vitamine B et C, il stimule l’appétit et la digestion. Son parfum puissant mais raffiné, légèrement anisé accompagne les salades, potages, sauces et viandes, mayonnaise, sans oublier les cornichons. C’est l’ingrédient indispensable de la sauce béarnaise.

La culture

Il se divise par éclats des racines au printemps. On l’installe au printemps juste après le prélèvement les éclats dans une terre riche, fraîche et humifère non calcaire mais bien drainée, à la chaleur. Pincez les tiges pour accentuer la ramification. Ne pas prélever trop de feuilles la première année.

Un apport de compost frais au printemps ou après la récolte complète est judicieux.

On peut aussi bouturer en été. La mise en place des boutures se fera lorsque les racines seront bien développées.

Dès les premiers gels, rabattez la touffe et couvrez-la d’un paillis.

Le pied doit être renouvelé tous les 3-4 ans. Pour cela, en mars avril, tranchez la touffe pour prélever des éclats ayant 3 ou 4 tiges et de nombreuses racines et plantez-la dans un autre endroit et arrosez.

La récolte se fait toute la saison. Le séchage supprime les arômes et la congélation lui en fait perdre beaucoup. Par contre, un beurre d’estragon se conserve bien au congélateur. On peut aussi préparer un vinaigre ou une huile à l’estragon pour parfumer salades et plats en hiver. On peut aussi garder des feuilles dans l’huile ou le vin blanc au réfrigérateur.

Particularités

On a longtemps cru que, à cause de la forme des racines, l’estragon pouvait guérir des morsures de serpent.

Au Moyen-âge, les pèlerins en plaçaient des fragments dans leurs chaussures pour éviter les mauvaises rencontres.

 

Le basilic

(Ocimum basilicum) Famille des Lamiacées C’est une annuelle de 20 à 50 cm selon les variétés. Elle provient d’Orient ou d’Afrique. Sa saveur à la fois citronnée et camphrée parfume les salades (compagne idéale des tomates), les sauces et les viandes à base de vin et d’ail. Il est excellent pour l’estomac. Très riche en calcium, magnésium, potassium, il apporte aussi fer et vitamine C.

Des cultivars

Basilic grand vert : feuillage vert intense, saveur piquante

Basilic cannelle : s’utilise cru aussi bien dans des plats salés qu’en cocktail de fruits, glaces, compotes, gâteaux en ajoutant les feuilles ciselées au dernier moment. Sa saveur s’atténue à la cuisson.

Basilic citron aux feuilles vert clair, fragiles à protéger du soleil. Il s’utilise avec les poissons, les pâtes, les desserts, les boissons et en infusions.

Basilic Thaï : feuilles ovales, moyennes, inflorescences pourpres. Il a une saveur mêlant cannelle et anis très prononcée. Pour une cuisine exotique.

Basilic fin vert appelé aussi pistou : petites feuilles ovales, minces, vert vif à la saveur légèrement épicée. La touffe peut atteindre 30cm. Le plus utilisé dans la cuisine méditerranéenne.

Basilic grec : toutes petites feuilles pointues très aromatiques. Petite touffe facile à cultiver en pot.

Basilic pourpre : grandes feuilles violet-pourpre à la saveur poivrée, fleurs rose pâle.

D’un port compact, la plante a des effets décoratifs et peut être installée au jardin d’ornement. En cuisine, le basilic pourpre s’utilise cru et donne de la couleur aux préparations.

On peut aussi l’utiliser comme colorant alimentaire.

La culture

Il se cultive dans un sol fertile riche en humus et en compost, chaud, à l’abri du vent mais bien aéré et pas trop exposé au plein soleil du milieu de journée.  Le semis se fait en mars sous châssis ou en serre avec repiquage en mai, dès que les gelées ne sont plus à craindre. La terre sera maintenue fraîche avec un paillage et des arrosages réguliers. Le pincement des pousses terminales permet d’obtenir une touffe dense et d’éviter la floraison. Ce pincement se fait à la main car le basilic noircit vite par oxydation. Il faut absolument éviter le fleurissement qui empêche la plante de faire de nouvelles feuilles.

Plante compagne, il se plait avec les solanacées (tomates, poivrons) les brassicacées (choux), les cucurbitacées ( courges) qui le protège d’un soleil trop puissant.

La récolte

Se fait à la main pour les raisons d’oxydation. Les jeunes feuilles sont les plus sucrées, les feuilles de la base ont un arôme plus prononcé.

On peut conserver les feuilles surgelées ou en pesto dans de l’huile ou du vinaigre. Mais la conservation fait perdre une bonne partie des arômes.

Pour la cuisine, les feuilles fraîches seront ajoutées en fin de préparation.

Particularités

Le nom du basilic vient du grec Basileus qui signifie Roi. En Inde c’est une plante sacrée qui s’offre à Krishna et à Vishnou. En Italie, les jeunes filles mettaient un pot de basilic sur le bord des fenêtres pour signaler à leur galant qu’une visite nocturne était souhaitée !

Venant d’Asie du sud ou d’Afrique centrale, le basilic arrive en Egypte il y a plus de 4 000 ans pour se répandre en Europe et en Amérique avec les premiers émigrants.

Cuisine

Dans le sud de la France, on l’appelle généralement pistou ou pesto en référence à la pâte obtenue en pilant le basilic avec de l’huile d’olive.

 

Le thym

(Thymus vulgaris) Une Lamiacée. Plante vivace ou mini arbuste de 3 à 30cm. Il existe de nombreuses variétés de thym dont les utilisations seront toutes aussi variées : dans les potages, les sauces, avec les viandes bouillies ou grillées au barbecue, avec les poissons, avec des légumes du soleil, avec des salades de fruits, en infusion.

Le thym a de nombreuses propriétés : tonique, stimulant, pectoral…

Des variétés :

Thymus vulgaris : c’est celui qu’on utilise habituellement.

le serpolet (Thymus serpyllum) : c’est le thym sauvage qui pousse dans la garrigue

le thym citron (Thymus ciriodorus)excellent en infusion; il produit de belles inflorescences.

le thym corse ou cumin (Thymus herba-barona), le thym panaché…

La culture

Le thym se cultive dans une terre calcaire bien drainée voire caillouteuse au soleil. Il faut cependant l’arroser en cas de sécheresse. Il ne supporte pas le fumier frais. On lui apporte du compost bien décomposé, de la corne ou des algues séchées.

Le semis se fait au printemps et au chaud : 20°, le repiquage à l’automne ou au printemps suivant. Le thym craint le gel. Il est bon de le protéger.

Le bouturage se fait à partir d’avril en boutures non-ligneuses.

La division sur des touffes de plus de 3 ans qui ont émis des rejets est une autre solution. Dans ce cas, veillez à ne pas laisser les racines sécher avant de repiquer et pensez à arroser en profondeur.

La récolte

On peut le récolter au fur et à mesure des besoins ou faire une coupe importante juste avant la floraison. Les feuilles séchées se conserveront dans un pot fermé, à l’abri de la lumière.

Il est important de ne pas laisser la touffe faire du vieux bois. Pour assurer une meilleure production, on peut rabattre à la hauteur d’une main mais toujours au-dessus d’une feuille. Il faut aussi renouveler les pieds tous les 3/4 ans.

Particularités

Au jardin, un massif de thym est le lieu privilégié des fées.

On utilisait le thym qui a des propriétés bactéricides pour lutter contre les épidémies. L’huile de thym faisait partie de la pharmacie de campagne pendant la seconde guerre mondiale.

 

 Le romarin

(Rosmarinus officinalis) Une Lamiacée. C’est un buisson au feuillage persistant de 70-80cm mais qui peut atteindre 2m, dont on utilise les feuilles fines en forme d’aiguille. Son goût camphré, frais et un peu amer, son odeur de garrigue, relève les sauces, le gibier, la volaille, l’agneau, les viandes au barbecue, la ratatouille… Il fleurit bleu au printemps.

Il a de nombreuses propriétés : stimulant, diurétique, antirhumatismal…

La culture

On l’installe au soleil dans un sol plutôt sec, à tendance calcaire. Si votre sol est trop lourd, cultivez-le en pot. Il faut l’arroser à la plantation mais protégez la base par un paillage léger en cas de froid humide. La taille après la floraison permet que de jeunes pousses se forment. Il se multiplie facilement par boutures de tiges aoûtées. On les installe dans un mélange sable et terreau à l’abri et on les mettra en place au printemps.

La récolte

On récolte les feuilles au gré des besoins. Le romarin séché se conserve au sec. Les fleurs ont le même usage que les feuilles.

Pour conserver un port trapu à la plante, il faut couper régulièrement les tiges.

Le romarin trouvera facilement sa place dans le jardin d’ornement. Il peut former une haie basse.

Particularités

Supposé stimuler la mémoire, les étudiants grecs en portaient des couronnes pour apprendre leurs leçons.

Ses propriétés bactéricides confirmées scientifiquement l’ont fait utiliser comme le thym contre les épidémies.

 

Deux plantes vivaces de la famille des Lamiacéees qui se ressemblent originaires du bassin méditerranéen.

L’origan

(Ocimum vulgare) tiges rouges à la section carrée aux feuilles vertes velues légèrement dentées. Fleurs roses ou rouges regroupées en petits panicules. Plante de 30 à 80cm. Appelé aussi marjolaine vivace ou marjolaine sauvage !

La marjolaine

(Ocimum majorana) feuilles opposées vert grisâtre, fleurs blanches ou mauves regroupées à l’aisselle des feuilles. Plante de 60cm. Appelée aussi Origan des jardins !

Leur goût est incontournable pour parfumer, les salades, les poissons, les légumes, les vinaigrettes les plats italiens, notamment les pâtes et les pizzas.

Des propriétés communes : tonique, stimulant, diurétique, stomachique, bénéfique en infusion pour les voies respiratoires.

La culture

On les sème au chaud en mars et on les installe quand les gelées ne sont plus à craindre, au soleil dans un sol sec, plutôt calcaire et un peu enrichi de compost bien mûr, un talus ou une rocaille par exemple.

La récolte

On récolte en permanence les feuilles des jeunes pousses. En juillet et en automne, on procède à des récoltes en vue de faire sécher les feuilles ou de les surgeler ou de les conserver à l’huile.

La marjolaine a une saveur plus fine que l’origan. Pour une meilleure production, il faut rabattre les tiges prêtes à fleurir.

Le système racinaire étant superficiel, le désherbage doit se faire à la main 

Particularités

Pour les marins, une infusion d’origan serait bénéfique pour lutter contre le mal de mer.

 

Les sarriettes

(Satureia hortensis et Satureia montana) Famille des Lamiacée. La sarriette des jardins ou sarriette commune est une annuelle herbacée. La sarriette des montagnes est un arbrisseau vivace, buissonnant, semi-persistant. Les deux sont des plantes du bassin méditerranéen. Les sarriettes ont un goût de poivre, celui de celle des montagnes étant plus intense.

Les sarriettes parfument les potages, les sauces, les légumes secs qu’elles rendent plus digestes, les pommes de terre. Elles s’utilisent pour les grillades. C’est un des éléments des herbes de Provence.

Propriétés liées à la digestion : stomachique, calmante, carminative, antiseptique.

La culture

On les cultive au soleil dans un sol assez sec, léger, bien drainé, riche en humus et calcaire.

On peut les installer au jardin d’ornement.

Le semis se fait avec des graines de l’année précédente, dans un mélange léger, sous abri. On place les graines en surface et on garde la terre humide. La germination est rapide.

Le bouturage se fait avec les extrémités des pousses en été.

Le plant de sarriette des montagnes doit être remplacé tous les 3 ans.

La récolte

On cueille les terminaisons des tiges au fur et à mesure des besoins en coupant à la main.

Une récolte régulière permet l’apparition de rejets. Si la plante fleurit, il faut la rabattre.

Les tiges feuilles seront séchées à l’ombre et conservées au sec 

Particularités

Virgile conseillait de planter des sarriettes près des ruches pour donner un parfum particulier au miel.

Avant l’arrivée du poivre puis du piment, la sarriette était l’une des épices au goût le plus prononcé.

 

Le laurier

(Laurus nobilis) Famille des Lauracées. C’est un arbuste qui pousse très bien en Bretagne et se ressème facilement. On utilise ses feuilles fraîches ou séchées pour parfumer de nombreux plats, des marinades et des sauces. C’est un élément du bouquet garni.

Propriétés : stomachique, diurétique, carminative et utilisé dans un bain des vertus antirhumatismales.

La culture

On l’installe dans un sol ordinaire, drainé, au soleil.

La récolte

Le feuillage étant persistant, on prélève les feuilles en fonction des besoins. On peut aussi les faire sécher en prenant un rameau qui sèchera tête en bas.

Particularités

Il est le symbole de la gloire et de la récompense. Les athlètes vainqueurs des jeux olympiques recevaient une couronne de laurier.

Dans l’antiquité on lui attribuait beaucoup de pouvoirs. Par exemple celui de protéger de la foudre.

Dans la mythologie grecque, le dieu Apollon poursuivait la nymphe Daphné de ses assiduités. Pour la protéger, son père Peneus la transforma en laurier couvert de fleurs. Apollo s’agenouilla devant l’arbre et jura qu’il serait sacré. A partir de ce jour, il porta une couronne de laurier.

 

 La sauge

(Salvia officinalis) Famille des Lamiacée. Connue depuis l’Antiquité et utilisée pour ses nombreuses propriétés, c’est une plante endémique en Europe. Plante vivace au feuillage duveteux persistant et qui fleurit en épis violets ou pourpre en juin/juillet. On récolte les feuilles au parfum citronné, camphré selon les espèces et selon les besoins. On l’utilise pour la cuisson des légumes secs, pour les sauces, la cuisson de viandes et poissons, pour parfumer huile et vinaigre, en infusion.

La culture

La sauge pousse en plein soleil dans un sol sec, drainé, pauvre et supporte le calcaire.

On arrose les jeunes plants.

Pour former des touffes trapues et productives, il faut pincer régulièrement les extrémités des tiges et rabattre sévèrement la touffe au printemps au dessus d’une feuille.

Le semis est difficile. Le bouturage en fin d’été avec mise en place au printemps est préférable en espaçant les plants de 50cm.

La récolte

Selon les besoins. On peut faire sécher les feuilles qui auront alors un goût plus prononcé.

Des variétés

Il existe des dizaines de sauges qui pourront être utilisées dans la cuisine et qui offrent un effet décoratif au jardin d’ornement.

Salvia officinalis ‘Mas de Lunès’ : feuillage très aromatique.

Salvia elegans : sauge ananas, fleuraison rouge, les fleurs se consomment aussi dans les salades de fruits. Pour parfumer des salades ou des jus de fruits, des crèmes en faisant infuser les feuilles.

Salvia officinalis ‘Berggarten’ : larges feuilles bleu/violet, très aromatiques.

Salvia officinalis crispa : floraison bleue

Salvia lavandulifolia : à feuilles de lavande gris/bleu, fleurit au printemps, attire les abeilles, idéal en bordure de massif.

Particularités

Le nom sauge vient du latin salvare.

Dicton provençal : Qui a de la sauge dans son jardin n’a pas besoin de médecin.

 

L’oseille

(Rumex acetosa ) Une Polygonacée. Vivace de 30cm de haut produisant de larges feuilles en touffes denses.

Riche en vitamines A et C, elle a aussi une action dépurative et légèrement laxative. Sa consommation est à éviter pour les personnes souffrant de rhumatismes.

On l’utilise pour sa saveur acide et fraîche dans des sauces avec du poisson, dans les potages, en omelette, avec les viandes, ou crue pour des jeunes feuilles dans des salades et garnitures de pain. On peut aussi en fourrer l’intérieur d’un poisson car elle contient de l’acide ascorbique qui va dissoudre les fines arêtes.

La culture

On installe, au printemps, des éclats munis de racines dans un sol neutre ou acide, profond, riche et humide, plutôt lourd et à mi-ombre. Espacez les éclats de 30cm. La sécheresse rendant les feuilles plus acides, on veillera à maintenir la terre humide. En début de végétation, il faudra surveiller limaces et escargots qui dévorent les jeunes feuilles.

Pour stimuler la production de jeunes feuilles, il faut éliminer régulièrement les feuilles extérieures. Seuls les pieds femelles fleurissent. Il vaut mieux les éliminer, les graines ayant du mal à germer ne sont d’aucune utilité

La récolte

On cueille en cassant les tiges à la main les feuilles d’avril à novembre en prenant soin de ne pas prendre les feuilles du cœur ni les vielles feuilles trop chargées en acide oxalique.

On peut conserver au congélateur des feuilles revenues au beurre.

Cultivar

Il existe un cultivar d’oseille améliorée : Rumex acetosa ‘Large de Belleville’ appelée aussi oseille blonde.

Particularités

On a retrouvé des traces d’oseille dans les tombes égyptiennes.

Les Romains et les Grecs en consommaient pour mieux digérer après leurs fastueux banquets.

Les Français sont les principaux consommateurs d’oseille qui est peu connue dans la plupart des pays.

 

La menthe

(Mentha) C’est une Lamiacée. Plante vivace dont la hauteur varie selon les variétés. Il en existe environ 1200 aux parfums très divers : menthe verte, menthe banane, menthe poivrée, menthe pomme, menthe gingembre, etc. Le thé à la menthe traditionnel s’accompagne de la vraie menthe verte (Mentha spicata). On utilise toutes les variétés avec des salades de fruits, des desserts, dans le taboulé, dans des sauces fraîches à base de crème, avec les nems, dans des cocktails… Quelques feuilles de menthe dans un plat de légumes secs ou de céréales les rendent plus digestes.

En été apparaissent des épis de fleurs blanches, rosées ou mauve selon les espèces.

La culture

Facile à faire pousser, il faut plutôt prévoir de la contenir. On installe des morceaux de stolons, au printemps ou en automne, dans un sol profond et frais, voire humide, enrichi de compost à peine décomposé, à mi-ombre ou au soleil.  L’apport de fumier ou d’engrais est à exclure car il favorise la rouille. L’arrosage devra être régulier en période de sécheresse. La culture peut se faire en pot mais il faudra renouveler la plantation tous les ans car les stolons se trouvent rapidement au bord du pot.

Attention aux limaces au démarrage de la végétation !

La récolte se fait de mai aux gelées. La taille des tiges favorise le départ de nouveaux rameaux. Le séchage doit se faire rapidement pour éviter que feuilles et rameaux ne noircissent. On les conservera au sec sans lumière.

Des variétés :

La menthe banane, la menthe pomme : à utiliser dans des boissons, cocktails, thé glacé, jus de fruits, avec des salades de fruits.

A vous de choisir selon les usages.

 

L’aneth

(Anethum graveolens  Famille des Apiacées.  Originaire d’Asie mineure. Ressemble au fenouil en plus petit. C’est une annuelle dont on utilise le feuillage cru à la saveur anisée dans les salades et les graines avec des poissons, des légumes, des sauces, etc. Il a des vertus digestives et calmantes. La plante peut atteindre 1,20m et fleurit de juillet à septembre.

La culture

On le cultive dans un sol riche en humus, frais et drainé, au soleil et à l’abri du vent.

Le semis se fait en place d’avril à juillet. Il faut faire tremper les graines pour favoriser la germination.  Pour étaler la production, il faut faire des semis successifs. Si vous semez en godet, repiquez rapidement car l’aneth a une racine pivot. Quand la plante a bien démarré, effectuez un pincement pour provoquer des ramifications. Pour éviter une montée à graines trop rapide, arrosez par temps sec.

On peut l’installer au milieu des carottes, navets et autres légumes car il a des effets répulsifs sur certains insectes.

La récolte

Les jeunes feuilles peuvent être séchées, surgelées ou conservées à l’huile ou au vinaigre. Les graines seront récoltées à maturité lorsqu’elles sont légèrement brunâtres. Il est préférable d’ensacher les tiges porteuses pour éviter une dissémination importante. Récoltez-les par temps sec, le matin de préférence.

Faire attention à d’éventuelles pollinisations avec d’autres Apiacées si on veut utiliser les graines pour de futurs semis

Et puis pour la biodiversité, l’aneth accueille les chenilles. Ici une chenille de Macaon.

 

Le fenouil commun ou vulgaire

(Foeniculum vulgare) C’est une Apiacée vivace de plus de 1,50m. Originaire du bassin méditerranéen. La base est bulbeuse. Les tiges portent un feuillage fin, plumeux et très découpé à la saveur fortement anisée. Il fleurit en été en ombelles jaunes qui donnent des fruits plats, striés jaune-brun très aromatiques.

On utilise les jeunes pousses ou les graines dans les salades, sauces, potages et légumes, viandes et poissons. Idéal pour farcir un poisson.

Un cultivar : Fenouil ‘Bronze’ : foeniculum purpureum

La culture : C’est une vivace qui peut être cultivée comme une bisannuelle,

Il se cultive dans un sol riche et profond, drainé et même sec, en plein soleil plutôt calcaire.

On sème en place en fin de printemps ou en automne en maintenant le sol humide jusqu’à l’apparition des premières feuilles. Il vaut mieux éviter le repiquage car le fenouil a une racine pivotante. Prévoir un espace suffisant pour que la plante puisse se développer, 0,50m. On peut l’intégrer au jardin d’ornement. En fin de saison, il faut nettoyer couper les hampes au pied.

A noter qu’il ne peut y avoir hybridation avec l’aneth car ce sont deux plantes de genre différent (foeniculum et anethum).

La récolte des feuilles se fait tout l’été. Préférer les jeunes feuilles plus tendres. On peut aussi les faire sécher ou les congeler. Pour récolter les graines, il est plus simple de couper les tiges et de les suspendre pour les laisser mûrir et sécher. On les conserve ensuite dans un bocal fermé.

Il est conseillé de ne pas laisser grainer car le fenouil se ressème trop facilement si le terrain lui convient. Pour enlever les plants utilisez un louchet car les racines sont très profondes et fourchues.

Plante compagne

Protège les choux mais à éviter près des Apiacées (ex ombellifères) tomates, des céleris, des poireaux.

En ce qui concerne le fenouil légume, il s’agit d’autres variétés de foeniculum.

Histoire

Charlemagne avait placé le fenouil sur la liste des plantes à cultiver obligatoirement.

 

Le cumin

(Cuminum cyminum) une Apiacée : Petite plante de 30cm de haut au feuillage vert brillant finement découpé et fleurissant en ombelles blanches ou rose nacré. On utilise ses graines très parfumées pour aromatiser le chou, les viandes, les sauces, les fromages, le pain. Elle est indispensable dans la cuisine indienne, mexicaine, d’Afrique du nord et du Moyen-Orient.

La culture

On sème des raines fraîches au soleil dans un sol riche, frais bien drainé au printemps puis en été. Eclaircir à 5, 8 cm entre les plants. Le cumin supporte le calcaire. Il faut le pailler dès qu’il fait chaud 

La récolte

Dès que les graines commencent à se colorer, il faut couper les tiges, les enfermer dans des sacs en papier et les suspendre la tête en bas. On conserve les graines dans un bocal à l’abri de la lumière.

Histoire (petite)

Pline l’Ancien avait découvert que ses étudiants s’enduisaient le visage d’huile de cumin pour en accentuer la pâleur et faire croire qu’ils travaillaient trop.

 

Le carvi

(Carum carvi) une Apiacée : Parfois appelée improprement cumin, le carvi est une plante bisannuelle qui peut être cultivée en annuelle selon la date de semis. Il a un goût citronné et anisé. Toute la plante peut se consommer mais est toxique à haute dose.

On l’utilise dans la cuisine des pays du Nord et de l’Est : goulash, plats de porc, pains, choucroute, munster. Les feuilles fraîches agrémentent salades et crudités.

Les racines se consomment comme les carottes.

En cuisine, le carvi devient amer si on le cuit trop longtemps. Ajouter les graines 15 minutes avant la fin de la cuisson.

La culture

On le cultive souvent comme une annuelle. On sème au soleil ou à ombre légère, dans un sol léger et frais. Eclaircir pour ne laisser que 15cm entre les plants. Pailler pour garder l’humidité.

La récolte

Cueillette des feuilles et fleurs selon les besoins. La congélation et le séchage sont à éviter. Récoltez les graines avant qu’elles ne tombent car elles germent facilement.

Histoire

On a retrouvé des traces d’utilisation du carvi dans des habitations datant du mésolithique. Moins 5 00 ans. Les égyptiens l’utilisaient pour ses vertus médicinales.

 

La mélisse citronnelle

(Melissa officinalis) Originaire d’Asie Mineure et d’Europe méridionale, elle est utilisée depuis plus de 2.000 ans. C’est une Lamiacée vivace, rustique qui peut devenir envahissante. Elle mesure 60 cm. Ses feuilles exhalent une forte odeur citronnée quand on les froisse. On les utilise dans la cuisson des poissons et volailles et dans les plats en sauce, dans les crudités, salades, soupes, desserts et infusions. Elles renforcent ou remplacent le jus de citron. 

La culture

Elle se propage par semis, boutures ou rejets. On l’installe dans un sol frais bien drainé à mi-ombre. Au soleil, les feuilles seront plus petites. Etant caduque, ses feuilles disparaissent en hiver. Pour éviter la propagation, coupez les hampes florales avant la maturité des graines.

Ne pas hésiter à rabattre l’ensemble en fin d’été pour avoir une remontée en automne.

La récolte

Jusqu’à 3 récoltes par an à partir de mai. On coupe les rameaux de jeunes feuilles à 5 cm du sol car la concentration des arômes y est la plus importante. Le séchage doit être rapide pour éviter le noircissement : (four à micro-ondes ou four thermostat 1 porte ouverte).

Propriétés

Plante aux nombreuses propriétés : antispasmodique, apaisante, digestive, sédative.

En cas de piqûre de moustique, froissez des feuilles sur le bouton pour calmer l’irritation.

Des cultivars

Melissa officinalis ‘Aurea’ aux feuilles dorées

Melissa officinalis ‘All Gold’ aux feuilles jaunes

Melissa officinalis ‘Lime’ au feuillage vert et à l’odeur de citron plus marquée.

Histoire

Avicenne, médecin perse du XI ème siècle la décrit comme un remède du cœur ; force, courage, gaieté, soucis et anxiété.

C’était la plante préférée de Charlemagne qui en a recommandé l’usage.

Les moines l’utilisaient dans la préparation de l’eau de mélisse des Carmes, dans la Chartreuse ou la Bénédict

 

La livèche

(Laevisticum officinalis) : Une Apiacée vivace dont les tiges disparaissent en hiver. On l’appelle aussi céleri perpétuel. La forme sauvage s’appelle ache des montagnes. Elle est originaire d’Iran. On utilise les feuilles pour parfumer les potages, les potées, les viandes bouillies et pour préparer des infusions.  Les jeunes feuilles peuvent aussi agrémenter des salades. Les jeunes tiges cuites à la vapeur se consomment comme des asperges. Lorsque la plante est bien installée, on peut récolter les racines périphériques et les congeler.

La plante mesure facilement 1,5m. Elle possède une racine pivot longue et charnue. Des ombelles jaune Pernod sont portées par des tiges creuses en été. Toutes les parties de la plante sont parfumées avec une saveur proche du céleri. Mais attention à limiter les quantités utilisées car ses arômes sont puissants.

La culture

Un seul pied suffit pour une famille. On installe un rejet aussitôt prélevé dans une bonne terre de jardin bien drainée, au soleil ou à mi-ombre. Prévoir un emplacement suffisant car la plante forme rapidement une touffe. Pendant la période d’installation, les arrosages devront être copieux et réguliers.  Des rejets apparaissent après 2 ou 3 ans. On peut les séparer à la bêche et les replanter de suite. Un pied peut vivre une vingtaine d’années ! A l’automne, apportez une pelletée de compost. 

La récolte

Il faut veiller à ne pas utiliser les feuilles du cœur. A l’automne, rabattez le plant et faites sécher les feuilles ou congelez-les pour un usage d’hiver (le goût sera moins fort).

Propriétés

Tonique, carminative, diurétique pour les racines.

Histoire

On la retrouve dans la liste des plantes de Charlemagne.

Plante compagne

S’associe bien avec choux-fleurs, épinards, haricots, pois, poireaux, tomates.

Par contre éloignez-la des salades.

 

La verveine citronnelle et la citronelle

La verveine (Aloysia citriodora, une Verbenacée) et la citronnelle (Cymbopogon citratus, une Poacée) : Toutes deux ont un parfum citronné très marqué. On les utilise avec des crudités, dans des mayonnaises, pour la cuisson de poissons, volailles ou viandes, dans des infusions. 

La culture

En pots car elles craignent le gel. On les installe en plein soleil dans un sol drainé. Elles ne craignent pas la sécheresse mais produiront plus de feuilles avec un peu d’humidité. Il faut pincer les tiges pour garder un port trapu aux plants.

On procède au bouturage en été.

Si les tiges se dessèchent soudainement, il faut arroser et mettre les pots à l’ombre pendant quelques jours.

La récolte

Au fur et à mesure des besoins. Il faut aussi rabattre les tiges en été et en octobre et les faire sécher à l’ombre.

La verveine d’Argentine : Elle s’utilise en infusion pour parfumer des jus de fruits ou des sirops. Elle développe des senteurs d’agrumes et de menthe.

 

 

Des variétés cousines de nos indispensables.

 

L’Hélichrysum italicum

Famille des Astéracées. Originaire du bassin méditerranéen. C’est une plante vivace persistante qui forme un petit buisson de 20 à 50cm. Toute la plante dégage une forte odeur de curry. On l’utilise un bouquet de feuilles en fin de cuisson pour parfumer les plats en marinade, la viande ou le poisson, le riz ou les pâtes, pour aromatiser de l’huile ou du vinaigre. Et surtout pour en extraire des huiles essentielles. On utilise ses feuilles mais il faut éviter de les consommer.

Culture :

On l’installe au soleil dans un sol sec, du moins bien drainé, peu fertile, de préférence au printemps ou en automne. Il faut le tailler régulièrement pour éviter le vieux bois et lui garder un port compact. Pour le multiplier, on peut faire des boutures à talon avec des rameux semi-ligneux de juin à août.

L’hélichrysum peut s’installer au jardin d’ornement dans une rocaille ou sur un talus où il apportera une touche de couleur par son feuillage bleuté et sa floraison jaune de juin à août.

Propriétés et histoire

Elle est réputée pour aider à soigner les plaies et les hématomes. Elle est un ingrédient dans beaucoup de médicaments et de produits cosmétiques.

On la trouve dans la liste des plantes utilisées par les Grecs et les Romains dès l’Antiquité

 

L’agastache

Famille des Lamiacées. Plante vivace herbacée. Selon la variété, les feuilles dégagent des odeurs d’anis (agastache foeniculum) (nom commun anis hysope, grande hysope) de menthe, réglisse, citronnelle (agastache mexicana). Elles parfument les salades et servent à préparer des tisanes avec des feuilles sèches ou fraîches.

Culture

Elle se cultive dans un sol drainé, assez frais, un peu calcaire. Elle résiste bien à la sécheresse.

Elle peut se ressemer facilement si elle se plaît. Les racines sont traçantes.

C’est une plante mellifère qui trouve sa place dans les massifs pour sa floraison.

 

L’hysope

(Hysopus officinalis) Famille des Lamiacées. Originaire du bassin méditerranéen et connue depuis l’antiquité. Un arbrisseau vivace buissonnant au feuillage fin semi-persistant de 40 à 60cm. Toute la plante dégage un arôme puissant. Les feuilles ont une saveur mentholée, camphrée et légèrement amère. En juillet elle fleurit blanc, bleu, rose.

Les feuilles s’utilisent fraîches ou sèches avec les féculents, les viandes, les farces, les pâtés, les feuilles finement hachées dans les hors d’œuvres ou les fromages blancs. Les fleurs relèvent le goût des salades.

On peut la mélanger avec d’autres plantes : thym, sarriette…

Culture

Au soleil, dans une terre drainée, calcaire et légère riche en humus.

On peut la semer ou obtenir des plants par division des touffes ou bouturage que l’on mettra en place à l’automne.

Il faut la tailler chaque année pour éviter le vieux bois.

Récolte

On prélève les tiges feuillées avant la floraison.

C’est une plante mellifère très décorative.

 

L’ail des ours

(Allium ursinum) Famille des Amarydillacées. Connue depuis le néolithique. Originaire d’Europe et d’Asie. Vivace de 30cm qui pousse partout ! elle fleurit blanc en avril. Plante proche de l’ail, elle est riche en huiles essentielles soufrées, en vitamines et minéraux. D’où son action dépurative, fortifiante et désinfectante.

On utilise toutes les parties de la plante : bulbes, feuilles, boutons floraux et fleurs.

Il aromatise les bouillons, sauces, beurre, pesto, salades composées. Attention, il perd son arôme lorsqu’il est cuit. La récolte commence à l’apparition des feuilles.

Il se cultive facilement à mi-ombre dans une terre fraîche. Mais il se ressème au point de pousser partout et de devenir envahissant.

Particularités

Germains et Celtes l’utilisaient pour ses vertus médicinales.

Au Moyen-âge c’était une plante utilisée dans la magie blanche (pouvoirs surnaturels).

Attention à ne pas confondre avec la colchique et le muguet. Seul l’ail a des feuilles parfumées.

 

Le lierre terrestre

(Glecoma hederacea) Famille des Lamiacées. A ne pas confondre avec le lierre. C’est une vivace aux tiges couchées de 60cm de long. Il fleurit bleu au printemps sur des rameaux dressés. Il a des senteurs caractéristiques entre la menthe, le thym, la mélisse, l’origan. On l’utilise comme un condiment avec du fromage frais, des champignons, des salades, des légumes, des crèmes dessert ou des soupes. On peut aussi faire un sirop ou des infusions ou une boisson rafraîchissante.

Culture

Il pousse à mi-ombre ou au soleil dans un sol pas trop sec. Il devint facilement envahissant à cause de ses stolons.

C’est une plante mellifère.

Récolte

Au printemps on peut cueillir tige, feuille et fleur. C’est le moment où les feuilles ont le plus d’arôme. Ensuite, il vaut mieux ne cueillir que les feuilles.

 

Une épice connue : le safran

Originaire de Grèce Famille des Iridacées. Longtemps largement cultivée en France surtout dans le Gâtinais, la culture du safran (Crocus sativus) est accessible à tous. Il suffit d’un peu de temps et de minutie.

Tout d’abord, préparez l’emplacement en installant dans le sol et sur les bords une barrière anti-campagnols. Le coût des bulbes justifie cette précaution.1 m² est suffisant pour une trentaine de bulbes.  Après avoir travaillé le sol au printemps sur 20 cm, on paille ou on sème un engrais vert pour garder un sol propre. On se contente d’apporter un peu de cendres. On plante les bulbes entre le 15 juillet et le 15 août à 10-15 cm en espaçant de 20 cm.

Il est important d’avoir des gros bulbes si on veut une floraison (8cm de circonférence). Il ne faut arroser qu’en cas de sécheresse.

En automne, vers le 15 octobre et dans les 2 à 4 semaines suivantes, les bulbes donneront jusqu’à 3 fleurs chacun. Comme la fleur pousse la nuit, il faut la récolter le matin avant qu’elle ne s’ouvre. On coupe la fleur à la base en prenant soin de ne pas abîmer les feuilles et le pistil. Ensuite, on ouvre la fleur, on retire le pistil rouge, on supprime la partie inférieure et on fait sécher rapidement en posant sur un papier sulfurisé au four thermostat 1 à 2. Le pistil ne doit pas devenir cassant ; On conserve ensuite au sec à l’abri de la lumière.

On laisse les bulbes en place. Ils feront des bulbilles. Tous les 2-3 ans, il faut arracher les bulbes pour leur redonner plus d’espace.

 

Des idées pour installer les plantes aromatiques.

Quelle que soit la solution choisie, il est important de placer les aromatiques à proximité de la cuisine, surtout pour celles qui se consomment fraîches !

Pour ajouter aux plaisirs gustatifs, on cherchera à soigner le côté esthétique en jouant sur les couleurs et les tailles, les formes des feuilles sans oublier les floraisons.

Il faut penser à l’exposition, pour la plupart au soleil, les grandes plantes pouvant créer l’ombre dont certaines ont besoin ; et aussi penser à la nature du sol, drainé, frais, sec, riche, calcaire…

On peut installer les plantes aromatiques :

– En jardinières ou potées sur le rebord d’une fenêtre ou sur la terrasse ou le balcon : il faudra veiller à l’arrosage. Attention, les vivaces ont souvent du mal à le rester si les contenants sont trop petits.

On peut construire à l’aide de palettes découpées, des grandes jardinières que l’on installera sur la terre à cause du poids.

– En bordure d’une allée ou d’un massif ;

– Entre les rangs de légumes ;

– En damier ;

– En carrés d’aromatiques ;

– En forme de marelle rectangulaire ou circulaire dont le nombre de cases dépendra de la quantité de plantes choisies ; certaines cases peuvent être vides et couvertes de gravillons, d’ardoises, de pierres.

– En spirale au sol ;

– En spirale montante : montée avec des pierres, ce sera un milieu abritant une grande diversité : plantes et auxiliaires petits et grands…

N’hésitez pas à faire un plan avant de mettre en place vos petits plants !

Conclusion

Il existe quantité d’autres aromatiques à découvrir. Certaines demandent une culture en serre l’hiver car fortement gélives.

Pour la plupart des plantes citées ci-dessus, il est facile de se procurer des plants sur les marchés pour les plus communes ou dans les fêtes des plantes ou chez des pépiniéristes spécialisés pour les variétés et cultivars moins courants. Dans la mesure où on ne met qu’un plant, le coût est abordable.

Vous trouverez des modèles dans les ouvrages cités ci-dessous.

Documentation.

Les plantes aromatiques éditions Rustica

Les quatre saisons du jardin bio.

Le guide vert : les plantes aromatiques et herbes potagères éditions Chantecler

L’ami des jardins

Détente jardin

 

Thérèse P. Avril 2024

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02Déc

Cultiver sur des buttes, par Thérèse

2 décembre 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles 15

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En relation avec la permaculture, il s’agit d’une pratique en plein développement.
A titre d’exemple, on peut citer le jardin d’Emilie Hazelip ou la ferme du petit colibri de Richard Walluer ,sans oublier la ferme du Bec Hellouin de Charles et Perrine Hervé-Gruyer.

Les principes : Ils sont ceux de la permaculture :

  • butte permanente afin d’éviter toute dépense d’énergie inutile
  • respect de la vie du sol qui n’est pas travaillé mais toujours couvert
  • recyclage des déchets verts
  • volonté de laisser faire la nature
  • meilleure utilisation de l’espace
  • apport esthétique par la variation des formes et des volumes.

En résumé, la butte reste en place, toujours recouverte de paillis, de feuilles, d’herbe ou de végétaux comme dans la nature. La butte est dite auto fertile.

Les avantages
On recrée du sol. Si la terre du potager est gorgée d’eau ou pleine de cailloux, la culture sur butte est idéale car elle élimine ces problèmes.
La terre est moins basse. En général, on réalise des buttes de 50cm de hauteur, ce qui facilite les récoltes. On verra à la réalisation que cela situe le sommet de la butte à environ 1,30m.
La terre se réchauffe plus rapidement car les bords captent mieux les rayons du soleil. Cela permettra aussi des cultures plus précoces ou plus tardives.
La terre est mieux drainée. Les pluies pénètrent mieux et il n’y a pas d’eau stagnante.
Les racines des plantes se développent mieux : elles ont plus d’espace et le sol est plus aéré.
Il y a plus de place pour cultiver que sur une surface plane.
On peut cultiver plus serré car la couche de sol est plus importante. Donc il y a moins de concurrence entre les plantes.
Le sol est respecté car on ne marche pas dessus et on ne le travaille pas.
La butte est auto fertile : c’est la décomposition du paillage qui nourrit la terre.

Les inconvénients
Le plus important est la mise en place de la butte qui nécessite du temps et beaucoup d’énergie.
La sécheresse est plus rapide en été.
L’exposition au vent est plus importante.
Le tassement naturel de la terre nécessite des apports très réguliers de paillage.
Un affaissement des bords intervient au fil du temps et demandera peut-être de reconstruire la butte au bout de quelques années. De même si le tassement est trop important.

En regard de ces avantages et inconvénients, comment savoir si c’est utile de réaliser une butte ?

  • Ce n’est pas utile si :
    • le sol n’est pas trop aride,
    • le sol n’est pas trop humide,
    • l’herbe pousse bien,
    • le sol est profond.

C’est utile si : le sol est de mauvaise qualité : très pauvre, très humide, caillouteux.
Par contre si la terre est trop drainante ou le terrain très venté, on cultivera en creux.

La réalisation d’une butte

Choisir l’orientation
-nord-sud : les pentes capteront davantage les rayons du soleil.
-est-ouest : une pente sera à mi-ombre ce qui est favorable aux salades, l’autre pente bénéficiera du soleil en permanence.

Choisir le lieu
La butte va rester en place plusieurs années ou même définitivement. Elle doit s’intégrer au jardin.

Définir ses dimensions
Largeur entre 1 m et 1,20 m en général, ce qui permet de travailler facilement sur la partie haute.
Hauteur : cela dépend des matériaux dont on dispose, des capacités physiques du jardinier ou de la jardinière.
Plus c’est haut, plus l’exposition aux rayons du soleil est importante. Mais si les pentes sont trop fortes, l’érosion de la butte sera plus rapide. 20, 30 ou 50 cm sont de bonnes hauteurs.
Si on veut faire une butte plus haute, il faudra la faire un peu plus large. Pour travailler on installera des repose-pieds, ce qui évite de tasser la terre.

L’écartement si on en réalise plusieurs

  • étroit (30 cm).
  • 50 cm pour pouvoir travailler à genoux
  • 70 cm pour passer avec une brouette.

Définir sa forme
La butte doit être arrondie avec des pentes faibles pour présenter une grande surface de culture.
Mais il faut tenir compte de la nature du sol.
Avec un sol lourd et argileux, il vaut mieux des pentes de 45° voir plus. Cela évite que la terre ne se compacte.
Avec un sol sableux, les pentes doivent être plus faibles.
On peut aussi soutenir les rebords avec des planches pour éviter l’affaissement. Ces planches serviront aussi si on veut travailler assis sur une planche transversale ou bien à poser pied ou genou.
On peut créer des buttes de formes différentes : bandes, ados contre un mur, courbes, serpentins, trous de serrure…

Choisir la période de réalisation
En automne, en hiver ou au début du printemps.
Il est indispensable que la terre soit humide donc plus meuble mais pas gorgée d’eau car le travail serait trop difficile.
Une réalisation au début du printemps permet de profiter de l’effet coup de fouet dû à l’aération de la terre. Si on réalise la butte en automne, il faudra la couvrir de suite d’un paillis très épais si on ne cultive pas tout de suite. L’effet coup de fouet sera moins important car les plantes consomment moins d’azote (moins d’énergie solaire, donc croissance plus lente). L’azote se transforme en nitrates lessivés par les pluies.

Les différentes façons de procéder

En utilisant la terre de l’allée.
Pour plus de facilité, il faut travailler un sol mouillé. On ameublit la terre, soit à la grelinette, soit au motoculteur. Ensuite on creuse avec une bêche et on monte la butte.
S’il y a de l’herbe, on peut la laisser à condition qu’elle soit intégrée à la butte où elle se décomposera. On peut aussi ajouter du compost, du fumier décomposé, toutes sortes de déchets verts, des feuilles mortes, des tontes…ce qui améliore la fertilité du sol.

En intégrant des troncs, des branchages, du BRF.
On forme le lit de la butte avec ces déchets végétaux, on les tasse pour éviter les poches d’air qui seraient néfastes aux racines et on construit la butte par-dessus.
Plusieurs avantages à cette 2ème technique :
En se décomposant, ces végétaux vont favoriser la libération de nutriments grâce à l’activité des champignons et de la faune du sol.
Cette décomposition produit également de la chaleur ce qui peut permettre des cultures plus précoces.
Le bois absorbe l’humidité du sol et la restitue lentement, ce qui est intéressant avec une terre drainante.
La présence importante de matières organiques favorise l’oxygénation.
Un inconvénient : Comme le bois se décompose, la butte se tasse et il faut la refaire plus souvent.

En pratiquant un double bêchage.
On prélève une motte de terre que l’on emporte au bout de la future butte. On décompacte la terre à la grelinette et on pose sur ce carré une motte prise à côté, toujours sans la retourner.
Quand on a fini ce travail sur toute la surface, il ne reste plus qu’à recouvrir avec la terre des allées additionnée de compost ou de fumier.
Remarque : Le fait de remuer la terre sur une grande profondeur est en contradiction avec le respect du sol. Dans la pratique, il semble que la culture sur butte donne de bons résultats car les apports compensent les aspects négatifs. Au fil du temps, les couches vont se reconstituer.

La culture sur les buttes
La butte doit être constamment recouverte d’un épais paillis. Cela évite le dessèchement et le lessivage des éléments nutritifs. En se décomposant, le paillis favorise la vie du sol et la libération de nouveaux éléments nutritifs. Ainsi la butte devient auto fertile.
Sous le paillis, on enfouira les éléments des légumes non consommables, les déchets de la cuisine…Il faut que la couche soit sans cesse renouvelée. On laissera les racines des plantes, même des adventices afin de ne pas bouleverser le sol.
Deux exceptions à cette couverture :

  • -On peut la retirer au début du printemps pour permettre un réchauffement plus rapide du sol.
  • -Au moment des semis, il est nécessaire de l’écarter pour permettre la germination, surtout pour les graines fines.

Pour les graines plus grosses, on peut se contenter de diminuer l’épaisseur du paillis (5 à 10cm) jusqu’à ce que les plantules soient suffisamment développées.
Une autre technique sera de ne faire que du repiquage de plants préparés en pépinière.
L’arrosage ne doit pas être oublié même si la butte en demande moins.
On installera en haut les plantes qui ont le moins besoin d’eau et en bas les autres.
L’aération du sol pourra être nécessaire au fil des cultures. Il sera fait à la grelinette ou avec le croc sans marcher sur la butte.

Des alternatives à la butte

Jardiner sans butte
Pour éviter la fatigue, les problèmes d’arrosage, la difficulté de garder sa forme à la butte. Dans ce cas, on garde les dimensions pour travailler plus confortablement, pour éviter les piétinements. Pour créer cette bande, on utilise des procédés proches : arrosage puis étalage de BRF si on en dispose, puis étalage de cartons, puis de fumier décomposé et de compost et pour finir une épaisse couche de paillis. La première année, on plantera des pommes de terre en faisant une incision dans le carton. Les racines se chargeront d’ameublir le sol.

Les lasagnes
Elles permettent d’avoir un mini potager très productif et avec des plantations denses. Il s’agit de réaliser un mille feuilles avec des couches sèches (paille, fumier, feuilles mortes, litières broyat des graminées, résidu de la mare) qui apporteront le carbone et des couches vertes (tontes, feuilles vertes broyées, herbes de désherbage, déchets de cuisine) qui apporteront l’azote.
On commence par poser sur le sol non travaillé mais humide des branchages ou des cartons. Puis on étale en alternance des couches sèches et des couches vertes avec des matériaux de plus en plus fins. On terminera avec une couche fine de compost ou de déchets verts broyés à la tondeuse ou de BRF fin.
Chaque couche doit être arrosée abondamment pour permettre la décomposition des matériaux.
L’arrosage est important surtout au début.
Il faut que la lasagne atteigne au moins une hauteur de 30cm car elle va se tasser rapidement en raison de la décomposition des matériaux.
La lasagne s’installe au début du printemps : mars ou avril. On peut stocker les matériaux pendant l’hiver à proximité du lieu choisi.
La création d’une lasagne est idéale pour cultiver des plantes gourmandes en matières organiques telles que les tomates et aubergines, les cucurbitacées, les choux, les bettes et les salades.
Le désherbage est quasiment inexistant.
Par contre, il faudra se méfier des limaces qui trouveront un milieu très favorable.
A la fin de la saison, les restants de la lasagne peuvent être utilisés en compost ou servir à en monter la suivante.

Conclusion
Chacun adaptera ces techniques à la surface de son potager, selon son inspiration et selon ses possibilités quant au choix des constituants ou de ses capacités physiques !

Sources: Les 4 saisons du jardin bio.
Le guide de la permaculture de Carine MAYO

Date : 2 décembre 2017
Photos / texte : Thérèse

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05Mai

Le désherbage par Thérèse

5 mai 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles 13

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Le désherbage, que ce soit au potager, dans les allées ou au jardin d’ornement, est souvent synonyme de corvée. Pour la réduire, plutôt que de parler de désherbage, parlons de maîtrise des herbes indésirables ou adventices.
Cette maîtrise se fera en 2 temps : prévention et attention permanente.

Pourquoi maîtriser les indésirables ?
Pour se développer, les plantes ont besoin de lumière, d’espace, d’eau et d’éléments minéraux.
Or, les adventices germent et poussent souvent plus vite que les légumes ou les plantes cultivées. Elles ont en effet développé une capacité d’adaptation pour survivre aux désherbages successifs.
Leur développement se fera donc au détriment des légumes ou autres plantes que l’on désire cultiver.

Comment réduire le temps de désherbage ?
Pour ne pas avoir à désherber, le mieux, c’est d’éviter de laisser pousser les indésirables !

Au potager, plusieurs solutions :

1 Les engrais verts
Sur les parcelles inoccupées, avant ou après une culture, on peut semer des engrais verts qui, par leur système racinaire dense et leur feuillage, vont limiter la germination des indésirables.
Au début du printemps, on couvrira ainsi les parcelles devant accueillir les tomates, les haricots, les cucurbitacées, les poireaux si ces parcelles sont vides. On coupera l’engrais juste au moment des plantations en laissant le feuillage sur place et en le couvrant de paillis. La surface restera propre toute la saison.
En automne, on sèmera sur les parcelles après récoltes, ce qui évitera de laisser la terre nue tout l’hiver

2 Le faux semis
Cette technique est très ancienne.
3 à 4 semaine avant un semis, on prépare la terre en passant la grelinette, le croc et le râteau et on arrose comme si on avait semé. Les indésirables vont lever. Au bout d’une semaine, on sarcle en coupant les plantules au ras du sol. Il est important de ne pas couper sous la terre car les racines reliées à la plantule peuvent s’enraciner à nouveau, ni de couper trop haut car certaines herbes peuvent repartir. Le sarclage s’effectue le mieux par temps sec ensoleillé afin que les plantules que l’on laisse sur place, puissent sécher.
Ensuite, avant de semer on repasse le croc superficiellement pour niveler la terre et l’émietter si c’est nécessaire.
Quand un sol est envahi de chiendent ou de liseron, on peut repasser la grelinette et ensuite le croc plusieurs fois pour enlever le maximum de racines, ce qui va contribuer à fatiguer l’indésirable.

3 Le semis en ligne
Pour faciliter le désherbage, il vaut mieux semer en ligne en mettant des repères aux 2 bouts des lignes. On pourra biner entre les rangs en attendant la germination des graines semées et ensuite on sarclera au plus près des rangs.

4 Le paillage
Il est indispensable de ne pas laisser la terre nue. Il faut pailler avec tout ce qui est à votre disposition : tontes, broyat de paille ou de graminées, mulch de feuilles mortes ; (cf le paillage sur le site)

5 L’utilisation de bioplastiques
Il s’agit d’utiliser des plastiques fabriqués à partir d’amidon de céréales, donc dégradables en 3 à 6 mois et non toxiques. On les utilise pour des plantations d’oignons, échalotes, salades, cucurbitacées…Avant de planter, on étale le bioplastique sur un terrain nivelé mais légèrement bombé pour éviter des poches d’eau et on le fixe sur les bords. Puis, on incise pour planter.

6 Un entretien très régulier
Le binage ou le sarclage sur des plantules ne prend que quelques minutes. En le faisant très régulièrement, on gagne du temps et on évite de la fatigue par rapport à un désherbage de plantes développées. Veiller à bien affûter la binette ou le sarcloir pour un travail plus efficace.
La binette convient aux plantes à racines superficielles. Il faut prendre son temps pour déraciner plutôt que de couper au collet.
Le sarcloir coupe les herbes, les racines restant dans le sol.
Si c’est efficace sur de jeunes plantules au système racinaire peu développé, cela l’est beaucoup moins sur certaines plantes qui repartiront de plus belle comme le liseron.
Si le terrain est infesté de liseron, chiendent ou autres vivaces résistantes, il faut les retirer avec un couteau désherbeur ou gouge avant de biner ou de sarcler. On ira ainsi chercher la racine plus en profondeur, ce qui fatigue la plante.
Binage ou sarclage se font par temps sec ensoleillé.
Il vaut mieux intervenir souvent quand il s’agit de jeunes plantules qu’on laisse sécher sur place sauf pour le mouron et les laiterons.
En cassant la croûte, le binage et le sarclage favorisent l’aération et l’ameublissement du sol.

Au jardin d’ornement

1 Le désherbage à la main
Avant toute prévention, il faut que les massifs ou plates-bandes soient désherber.
Selon la surface et les herbes en présence, on utilisera les techniques vues pour le potager : couteau à désherber, binette, sarcloir. Il faut être vigilant sur les bordures, portes d’entrée des indésirables comme le chiendent. En passant le rotofil, on crée une surface tampon qui au fil du temps et des passages restera nue.

2 Le paillage
Si la première mise en place d’un paillage prend du temps, le travail de désherbage ira en diminuant de même que l’arrosage, l’apport d’engrais, le bêchage ou la protection contre le froid.
Sur une surface nettoyée et décompactée, on commence par apporter une couche de compost On peut ensuite mettre des cartons et on termine par une épaisse couche de paillis, au moins 5cm.
Selon les plantations, on choisira le paillage le mieux adapté : feuilles mortes broyées sous les arbustes, des herbes sèches broyées ou de la paille broyée ou des tontes entre les vivaces, des cailloux dans les rocailles. Il faut veiller à ne pas enterrer les tiges des fleurs ou les troncs des arbres et arbustes sous le paillis, ce qui leur serait néfaste.
La mise en place du paillage doit se faire tout de suite après le nettoyage et sur une terre humide.

3 L’utilisation de couvre-sol
On peut planter des vivaces à fort pouvoir couvrant qui empêchent le développement d’indésirables quand elles sont installées : Epimedium, certains Geranium, les Symphitum, l’Origanum..

4 Un plan de plantation dense
Il faut éviter les espaces dégagés entre les plantes. Les adventices ne trouveront pas assez de place et de lumière pour pouvoir proliférer.

Le désherbage des allées et terrasses.

1 Choisir de laisser les allées et les terrasses engazonnées ou enherbées.
Le passage de la tondeuse limitera le développement des adventices. Si on choisit le gazon, il faut prendre un gazon résistant au piétinement et ne contenant pas de vivaces rampantes telles que le trèfle. Les vivaces rampantes auraient tôt fait d’envahir les parcelles cultivées voisines, (potager ou plates-bandes).

2 Utiliser un feutre en géotextile.
On le place sous le sable ou les gravillons ou une épaisse couche de paillis. Il est efficace à condition que la couche de sable ou de gravillons soit épaisse. Il ne permet ni aux vers de remonter vers la surface et d’apporter de la terre, ni aux herbes ayant germer de s’installer. Un ratissage ou un sarclage de temps en temps doit suffire à maintenir la surface propre.

3 Le désherbage à l’eau bouillante.
Cette technique est ancienne. On utilise l’eau de cuisson de la cuisine. Cela détruit les herbes mais pas les racines profondes comme celles des pissenlits.

4 Le désherbage thermique.
C’est le même principe plus onéreux mais pas plus efficace. En réchauffant la terre, on favorise même la germination des graines présentes.

5 Le désherbage avec des produits naturels

– sel et vinaigre
Très tendance, naturel, peu onéreux mais pas bio. Vous mélangez 5l d’eau, 1kg de gros sel iodé et 200ml de vinaigre blanc et vous arrosez les herbes indésirables. Mieux vaut utiliser un pulvérisateur qui permet de cibler les feuillages. Lorsque les feuilles jaunissent, vous arrachez. Ce mélange n’est pas sans inconvénients : Le sel est toxique donc pollue la terre et le vinaigre acidifie le sol. Il faut donc utiliser ce moyen avec parcimonie et sur des surfaces de passage : aire de stationnement, cour gravillonnée…Cette méthode n’est pas plus efficace que l’eau bouillante.

– purin d’ortie
Utilisé pur, donc très riche en azote, il agit en gorgeant le sol de nitrates et en intoxiquant les plantes.
C’est donc un moyen très polluant à éviter absolument !

Le désherbage d’un terrain vierge.
il s’agit de désherber des surfaces destinées au potager, au jardin d’ornement ou pourquoi pas un carré de pelouse. Le but est de débarrasser la terre de l’herbe en se fatiguant le moins possible tout en l’enrichissant.
Comment procéder ?
Six mois avant, il faut couper l’herbe le plus ras possible avec une tondeuse, une débroussailleuse, un rotofil. Les plantes à graines tel que les chardons seront coupées avant et jetées.
Ensuite, on étale une couche de compost sur l’herbe coupée, une couche de déchets verts du jardin (feuilles mortes, tontes, BRF.) Cette épaisseur végétale va nourrir toute la faune du sol, favorisant la remontée des lombrics qui transforment la terre compacte en terre grumeleuse plus riche en humus.
Puis, pour éviter les repousses, on recouvre la surface de cartons sur plusieurs épaisseurs en les croisant. A la rigueur, on peut mettre une bâche noire perméable. On termine par un paillis pour cacher le carton et éviter qu’il ne s’envole.
Au bout de 4 à 6 mois, on retire tout ce qui ne s’est pas décomposé et on travaille la terre à la grelinette ou une fourche à bêcher sans la retourner pour finir de la décompacter et retirer les racines qui subsisteraient.
On peut poser le carton directement sur l’herbe mais l’oxygénation du sol va être insuffisante pour tous les micro-organismes. En effet, les herbes coupées, en se décomposant, vont absorber l’oxygène présent au détriment des êtres vivants qui ne pourront assurer leur rôle d’amélioration du sol.

Le désherbage chimique
Dans le cadre d’une culture respectueuse de l’environnement, il est à bannir :
– pour éviter de nuire à la santé du jardinier qui se trouve au contact de produits nocifs,
– pour ne pas participer à la destruction des plantes voisines et du sol,
– parce que les substances actives utilisées se dégradent lentement et restent longtemps dans le sol,
– parce ces substances actives vont se retrouver dans les plantes semées, dans les nappes phréatiques.

Date : 3 mai 2017
Photos / texte : Thérèse

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09Mar

Liste de fleurs, annuelles, vivaces, sauvages pour le potager, par Thérèse, à compléter…

9 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager 16

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Fleurs pour la cuisine :
* Amarante : feuilles
* Bleuet : fleurs et feuilles
* Bourrache : fleurs et feuilles
* Camomille : fleurs
* Capucine : fleurs
* Primevères : feuilles et fleurs au goût de miel, racines au parfum d’anis et de girofle.

Floraison en fin d’hiver et début de printemps :
Arabis alpina (corbeille d’argent) (Brassicacées) : février à mai, 20cm, à fleurs simples pour les pollinisateurs
Aubrieta deltoidea (Brassicacées) : avril à mai, 15cm, pour les pollinisateurs
Erica carnea (la bruyère d’hiver) (Ericacées) : de décembre à avril, 10-20cm, attire les premiers butineurs
Giroflée ravenelle : (Erysimum cherii) (Brassicacées) : 20-60cm, mars à juin, pour les pollinisateurs, très utile au pommier
Helleborus (Renonculacées) : dès fin janvier jusqu’en avril, attire les butineurs ; indispensable
Lonicera fragans (Caprifoliacées), un chèvrefeuille à floraison très précoce pour nourrir les abeilles et les bourdons dès leur sortie
Myosotis (Boraginacées) : mars à mai, lutte contre le ver des framboisiers
Primevères (Primula acaulis et Primula veris) (Primulacées) : 15-30cm, février à avril, attire bourdons et syrphes ; le feuillage sert de nourriture aux chenilles des papillons
Souci (Calendula officinalis) (Astéracées) :50-70cm, fleurit presque toute l’année mellifère attirant pollinisateurs et auxiliaires dont les syrphes ; contrôle des nématodes ; répulsif de certains ravageurs : aleurodes, altises, chenilles, doryphores. Excellent compagnon du fraisier et de la tomate (alternariose), de la carotte (aleurodes et nématodes), de la PDT, du haricot, du chou (piérides), de la laitue (pucerons), des framboisiers et des rosiers. Action racinaire améliorant et assainissant la terre ; indispensable au potager.

Floraison de printemps et d’été
Achillea millefolium (Astéracées) : 50cm, juin-août, l’une des meilleures pour attirer butineurs et auxiliaires (chrysopes, coccinelles, syrphes, guêpes, parasites du puceron, de la cochenille, de la mouche blanche) ; protège les pommiers de nombreux ravageurs ; réservoir de graines pour les oiseaux en hiver
Agastache (Lamiacées) : 60cm à 1m, juillet-septembre, attire les pollinisateurs
Alyssum maritimum (Brassicacées) : 20-30cm, avril-mai, hôte de nombreux auxiliaires. Ses effets se font sentir très largement autour (15m)
Amarante (Chenopodiacées) : 1-2m, juin à octobre, attire les carabes
Aneth (Apiacées) : 30-50cm, juillet à août, attire des auxiliaires par son nectar ; répulsif de ravageurs, très utile au verger. Protège la carotte de la mouche mais n’est pas favorable à sa croissance.
Angelica (Apiacées) : 2m, mai à août, attire les insectes pollinisateurs et des auxiliaires tels que coccinelles et chrysopes, mais fort pouvoir allélopathique. La tenir éloignée des cultures (2- 3m)
Aquilegia (Ancolie) (Renonculacées) : avril à mai, 25 à 60cm, mellifère
Artemisia alba (Armoise) (Astéracées) : 1m, juin à août, pour brouiller les repères d’indésirables par    l’odeur du feuillage. Fort pouvoir allélopathique ; la tenir éloignée car elle inhibe la croissance de nombreuses plantes.
Bleuet (Centaurea cyanus) (Astéracées) annuelle ou bisannuelle : 60cm, été, mellifère pour les abeilles ; attire des auxiliaires pour la protection des choux et des pommiers
Bourrache (Boraginacées) : 30-40cm, mai à septembre, mellifère ; attire les auxiliaires prédateurs de pucerons, de chenilles et autres insectes ; éloigne escargots et limaces ; répulsif de la piéride du chou, du sphinx et des vers de la tomate, des noctuelles, des doryphores ; c’est un antifongique du fraisier et un excellent engrais vert.
Camomille allemande (Matricaria recutita) (Astéracées) : 60-80cm, juin à août, attire chrysopes et syrphes et des butineurs ; répulsif de parasites ; agit sur les nématodes de la tomate ; favorise la croissance des légumes proches à petite dose ; protège les pommiers contre leurs ravageurs.
Capucine (Tropaéloacées) : juin à octobre, contre les pucerons qui sont détournés des autres plantes ; limitation des carpocapses et des pucerons lanigères par une plantation sous les pommiers ; contre les mouches blanches ; excellente compagne de nombreux légumes
Centaurea (Astéracées) : de 20 à 80cm, de mai à août selon les espèces, attire les auxiliaires : papillons, coccinelles et chrysopes ; indispensable dans le verger.
Chicorée en fleurs :  répulsif des altises ; il est facile de laisser monter quelques salades
Coreopsis (Astéracées) : 40-80cm, juin à octobre, attire les butineurs ; plante hôte d’auxiliaires
Cosmos (Astéracées) : de 20cm à 1,5m selon les espèces, juin à septembre, attire abeilles et papillons ; répulsif des altises et de la piéride du chou ; propriétés nématicides et à ce titre les cultiver l’année précédant la culture de tomates ; hôte d’auxiliaires
Eschscholtzia (pavot de Californie) (Papavéracées) : 15-40cm, mai à août, mellifère
Gaillarde (Astéracées) : 20-70cm, juin à septembre, pour les butineurs ; détruit les nématodes nuisibles par ses sécrétions racinaires
Géranium (Géraniacées) : attire des butineurs et des auxiliaires prédateurs de la mouche blanche et d’acariens
Géranium Herbe à Robert (Géraniacées) : plante sauvage pas envahissante à très longue floraison. Les fleurs sont riches en pollen facilement accessible
Helenium (Astéracées) : 60cm-1m, juin à septembre, propriétés nématicides
Héliotrope (Boraginacées) : 30cm-1m, juin à octobre, mellifère
Hysope (Lamiacées) : 30-60cm, juillet à septembre, mellifère ; attire papillons et pollinisateurs ; répulsive contre fourmis, limaces et escargots
Laiteron (Astéracées) : 30cm-1,50m, juillet à septembre, dite mauvaise herbe, répulsif d’insectes et nématicide après sa décomposition
Lamium album (Lamier blanc ou ortie blanche) (Lamiacées) : 60cm, été, attire les pollinisateurs, surtout les bourdons, et possède des effets répulsifs contre les nuisibles des fruitiers et les doryphores
Lavande (Lamiacées) : 50cm, juin à août, riche en nectar pour les pollinisateurs et les auxiliaires ; répulsif contre les fourmis et certains indésirables
Liatris (Astéracées) : 50cm-1m, juin à septembre, attire les papillons
Linum (lin)(Linacées) :20-50cm, mai à juillet, répulsif des doryphores ; décompacte le sol par ses racines ; favorable à la laitue et à la carotte
Lupin (Fabacées) : 60cm-1,50m, mai à septembre, attire les auxiliaires ; excellent engrais vert
Mélisse citronnelle (Melissa officinalis) (Lamiacées) : 80-100cm, juillet à août, très riche en nectar pour tous les butineurs ; attention à la propagation
Menthe (Lamiacées) : 60cm, juillet-août, attire de nombreux insectes : abeilles, bourdons, papillons, auxiliaires prédateurs ; répulsif des fourmis, des pucerons noirs, de la piéride du chou ; à installer au verger ; attention à son développement
Moutarde (Brassicacées) : attire les pollinisateurs et les auxiliaires dont les syrphes ; protection contre les altises et les chenilles quand elle est en fleur car plante-piège ; engrais vert
Nepeta (Lamiacées) : 30-80cm, juin à septembre, mellifère
Œillet et rose d’inde (Tagètes patula et erecta) (Asteracées) : les plus indispensables ; très florifères ; hôtes d’auxiliaires ; puissants répulsifs olfactifs pour beaucoup d’insectes : aleurodes, altises, mouches blanches, pucerons, certains nématodes, anguillules ; favorisent les légumes proches par leur action racinaire ; aident à lutter contre le chiendent
Papaver orientalis (Pavot d’orient) (Papavéracées) : riche en nectar, pour les pollinisateurs
Pétunia (Solanacées) : 35cm, été, mellifère
Phacélie (Hydrophillacées) : attire les pollinisateurs en masse ; hôte d’auxiliaires prédateurs d’insectes nuisibles ; engrais vert ; les racines ameublissent la terre
Pissenlit (Asteracées) : dès mars, riche en nectar ; attire des auxiliaires dont certains acariens prédateurs
Potentille (Rosacées) : 15-50cm, avril à août, hôte de l’acarien auxiliaire prédateur de l’araignée rouge
Silene latifolia (compagnon blanc) (Caryophyllacées) : attire les insectes plutôt le soir et la nuit
Tabac d’ornement (Nicotiana) (Solanacée) : 60cm-1,50m, été, répulsif des aleurodes et des thrips des PDT
Tanacetum parthenium (grande camomille) (Astéracées) :30 cm, juillet à août, répulsive pour des nuisibles ; attire coccinelles et papillons
Tanacetum vulgare (tanaisie) (Astéracées) : répulsif des fourmis, pucerons, doryphores, vers gris ; aide à la lutte contre la mouche de la carotte et la piéride du chou ; attire les auxiliaires surtout les coccinelles
Trèfle blanc (Trifolium) (Fabacées) :30cm, juin à août, mellifère ; hôte d’auxiliaires : carabes, prédateurs de pucerons, de mouches ; répulsif de ravageurs ; bon compagnon des choux, des pommiers, oignons, fraisier ; engrais vert
Vipérine annuelle (Echium plantagineum) (Boraginacées) : 30-40cm, mai à juillet, très mellifère ; attire toutes sortes d’insectes

Floraison de fin d’été et d’automne
Aster cordifolius ‘Little Carlow’ ou novii-belgii, petits asters, (Astéracées) : 20cm à-1,50m, septembre à octobre, floraison mellifère ; attire les syrphes dévoreurs de pucerons ; graines pour les oiseaux
Bourrache
Colchicum autumnale (Liliacées) : 10cm, septembre à octobre, pour les pollinisateurs
Dahlia (Astéracées) à fleurs simples : été jusqu’aux gelées, mellifère ; hôte de papillons
Erica herbacea (bruyère) (Ericacées) : 50cm, de novembre à avril, très utile pour les derniers et les premiers insectes à sortir
Fenouil (Apiacées) : 1m-1,50m, août à septembre, attire les auxiliaires mais répulsif des papillons
Gaura (Oragranacées) 60cm-1m, de juin aux gelées, mellifère
Tournesol (Helianthus annus) (Astéracées) :2-4m, juillet à octobre, mellifère ; favorise le concombre
Moutarde
Sauge (Salvia) (Lamiacées) : 60cm à 1m, juin à décembre selon les variétés, mellifère
Scabieuse (Dipsacacées) : 20 à 80cm, avril à octobre, très mellifère, attire les papillons
Sedum (Crassulacées) : 10-20cm, de mai à septembre selon les espèces, très mellifère
Solidago (Astéracées) : 40cm à 1m, juillet à octobre, mellifère, très utile en fin de saison
Souci
Thym (commun, citron, serpolet) (Lamiacées) : 10-30cm, juin à octobre, très mellifère ; hôte de certaines chenilles
Verbascum thapsus (bouillon blanc) (Scrophulariacées) : 2m, de juillet jusqu’aux gelées, attire les butineurs, de minuscules guêpes qui parasitent les chenilles, une punaise prédatrice de pucerons du pommier et toutes sortes d’insectes
Verveine de Buenos-Aires (Verbénacées) : 1,50m de juin aux gelées, mellifère
Zinnia (Astéracées) :30-70cm, juin-octobre, mellifère, hôte d’auxiliaires, propriétés nématicides

Quelques arbustes à installer autour du potager
Cotonéaster,
Bulddleia,
Camelia,
Cognassier du Japon,
Symphorine,
Lierre,
Romarin,
Laurier-tin,
Mimosa,
Cornouiller…

Date : 4 mars 2017
Photos / texte : Thérèse

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06Mar

Fleurir le potager par Thérèse

6 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager 13

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

L’an dernier, nous avons vu l’association entre plantes compagnes, surtout en ce qui concerne les légumes.
L’utilisation des fleurs au potager, outre le rôle de plantes-compagnes, comporte d’autres atouts plus importants.

Les raisons de fleurir son potager et son verger

1. Pour l’esthétique, pour le plaisir des yeux
La plupart des légumes sont verts ou vert-bleuté. En introduisant des fleurs, on crée des contrastes et on ajoute de la gaieté au potager.
On choisira de préférence des fleurs aux couleurs vives plutôt que des couleurs pastel.
Il ne s’agit pas de créer un jardin de fleurs : 20% de la surface maximum seront dédiés aux fleurs.

2. Pour disposer de fleurs à couper
Si les floraisons sont abondantes, on peut toujours faire des bouquets.

3. Pour introduire des fleurs dans la cuisine
A ce propos, une conférence est programmée l’an prochain !

4. Pour faire de l’ombre
Certaines fleurs, par leur hauteur apportent une ombre légère à certains légumes : cosmos, lavatères, amarantes protègent melons, tomates, concombres, bettes aux heures chaudes. Les courgettes apprécient l’ombre des dahlias.

5. Pour pratiquer une agriculture biologique
* En attirant les butineurs par la plantation de fleurs mellifères (nectarifères) Les insectes butineurs, tels que abeilles domestiques (responsables de 80% de la pollinisation), abeilles sauvages, bourdons, papillons seront plus nombreux s’ils trouvent des fleurs riches en nectar pour se nourrir. La pollinisation des fleurs des légumes-fruits en sera renforcée.
* En attirant les insectes auxiliaires. La présence d’auxiliaires nombreux et variés permet de lutter contre de nombreux prédateurs et indirectement contre certaines maladies. Ainsi les larves de syrphes et de chrysopes dévorent les pucerons. S’ils sont attirés seulement par un légume hôte pour y pondre, les insectes auxiliaires adultes puis les jeunes issus de cette ponte ne resteront pas sur la parcelle, n’ayant pas de quoi se nourrir. Si la parcelle est riche en fleurs nectarifères, source de nourriture, les auxiliaires s’y installeront et produiront d’autres générations. De même, les insectes ont besoin d’accumuler des réserves nutritives pour passer l’hiver. La présence de fleurs à floraison tardive couplée à la conservation d’espaces naturels va les y aider.
* En utilisant l’interaction entre plantes compagnes. On a vu les associations entre légumes. Mais il en existe aussi entre légumes et fleurs. Elles permettent de protéger certains légumes de certains ravageurs et même de renforcer leur système immunitaire.
* En utilisant les compétences de certaines fleurs. Par l’odeur qu’elles dégagent, certaines fleurs ont un pouvoir répulsif contre certains insectes et certains parasites. Le brouillage des odeurs les empêche de trouver leurs légumes favoris.
* En attirant des parasites. Certaines fleurs sont le refuge favori de certains parasites, ce qui a pour effet de les éloigner des légumes qui seraient envahis en leur absence.
* En gardant des plantes dites plantes-relais. Elles abritent des pucerons non-ravageurs. Elles serviront d’abri et de nourriture aux auxiliaires quand les autres ravageurs dont ils se nourrissent habituellement, sont absents. A noter qu’il est important de laisser des ravageurs là où ils ne posent pas de problème afin de ne pas détruire tous les auxiliaires.
* En limitant le désherbage grâce aux substances secrétées par les racines, surtout celles des plantes aromatiques. 

Quelques règles à respecter

Où installer des fleurs ?
Il ne faut pas le nier : mettre des fleurs dans son potager va donner un surcroît de travail. Il est important pour le limiter de réfléchir aux emplacements des fleurs lors du dessin du plan de jardin.
Il faut garder un aspect pratique pour la culture des légumes : les fleurs ne doivent gêner ni pour l’entretien ni pour les récoltes. Cependant, il faut qu’elles se trouvent au plus près des cultures, soit qu’elles agissent par brouillage olfactif, soit par interaction racinaire, soit qu’elles servent d’abri ou de réserve de nourriture.
On sèmera des annuelles ou bisannuelles, plantera des vivaces ou laissera des fleurs sauvages
* en bordure des rangs ou entre les rangs en longues bandes
* entre les plantes par pieds isolés ou touffes
* dans les rangs en quinconce
* au bout des rangs
* près des légumes-fruits qui ont besoin des pollinisateurs pour mieux fructifier
* tout autour du potager pour former des haies plus ou moins larges, hautes et denses selon l’espace disponible.
Au verger, on pourra installer des bandes fleuries autour des arbres ou entre les arbres. Une haie servant d’abri et de réserve de nourriture sera la bienvenue.
En dehors du potager et du verger, l’installation de fleurs abritant des auxiliaires est aussi utile près des rosiers et des arbustes sujets à maladies ou attaques de prédateurs.

Quels types de fleurs choisir ?
Il faut que les floraisons soient échelonnées sur presque toute l’année.
* En fin d’hiver et début du printemps pour servir de nourriture aux premiers insectes qui sortent et pour aider à la pollinisation des arbres fruitiers précoces.
* Au printemps et en été pour attirer et fixer les pollinisateurs et les auxiliaires en leur offrant du nectar.
* En automne pour aider les insectes à accumuler leurs réserves nutritives et pour leur servir d’abri, surtout dans la partie haie.

Il faut adapter la hauteur des fleurs aux légumes.
* Les fleurs ne doivent pas priver les légumes de soleil : une hauteur égale en général.
* Les fleurs les plus hautes auront leur place autour du potager, sauf si on les utilise pour ombrer certaines cultures.
* Celles qui servent de barrières olfactives devront être légèrement plus hautes que les légumes à protéger.

Dans le choix des fleurs, il faut privilégier les fleurs simples : les insectes s’y posent plus facilement et tous les insectes, y compris les plus petits, les butinent plus facilement car elles sont plus faciles d’accès.
Il faut éviter d’installer des plantes qui drageonnent telles que certains asters, la consoude, l’oenothera speciosa, la saponaire officinale, la menthe…On les plantera plutôt en périphérie.

Des conseils de culture
Pour les annuelles, on peut, soit semer sous châssis ou en godets puis transplanter quand les plants sont suffisamment développés, soit semer en place en ligne, en poquets ou à la volée. A ce moment-là, il faut être vigilant sur les attaques de limaces.
Les vivaces seront plutôt installées en bordure ou autour du potager pour des raisons pratiques. En général, elles se développent et prennent plus de place risquant de gêner pour les cultures suivantes.
Il faut aussi respecter la rotation des cultures et le bon compagnonnage, ce qui devient compliqué si les vivaces sont installées au milieu des carrés ou des planches.
En revanche, si leur durée de floraison est plus courte, les vivaces demandent moins de temps pour leur culture.
Pour obtenir une floraison plus rapide et plus fournie, il ne faut pas mettre de fumier ou d’engrais riche en azote à l’emplacement choisi pour installer les fleurs. Fumier et engrais favorisent le feuillage au détriment des fleurs. Privilégier les engrais plus fournis en phosphore et potassium.

Petit rappel

Le phosphore (P) a une action importante sur la croissance du végétal, le développement racinaire, et la précocité de la floraison. Son excès bloque l’action d’oligo-éléments et ralentit le métabolisme.

Le potassium (K) favorise la coloration des fleurs, la rigidité des tiges, la résistance aux maladies, la formation de réserves. Son excès a peu de conséquences.

Date : 4 mars 2017
Photos / Texte : Thérèse

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10Jan

La rotation des cultures au potager par Thérèse

10 janvier 2017 Annaïg Le Meliner Potager 16

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Chacun, en cultivant son potager recherche des plantes saines et un bon rendement sans oublier de respecter la terre. La rotation des légumes va nous y aider.
La succession des légumes a pour objectifs :
* de respecter l’équilibre du sol,
* d’apporter à chaque légume ce dont il a besoin,
* de limiter l’apparition et la propagation de maladies et de ravageurs,
* d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce,
* de valoriser ou d’éviter les influences que les plantes exercent entre elles.
Cela aide aussi à garder un sol souple et propre en limitant le bêchage.

Pour organiser la rotation des cultures au potager, nous retiendrons 2 types de classement des légumes, chaque classement permettant de poursuivre certains des objectifs définis : Voir tableau 1

  1. Classement par familles botaniques : Ce classement permet de limiter la propagation des parasites et des maladies, d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce.
  2. Classement par type de légumes : feuilles, fruits, racines et tubercules, bulbeux, grains : Ce classement permet d’éviter un prélèvement trop important des mêmes éléments nutritifs au même niveau du sol et il facilite les apports d’amendements.

Organisation de la rotation
Pour organiser la rotation, on se base sur le classement par type de légumes et on ne cultive pas à la suite ou dans les 2 ou 3 cultures suivantes un légume de la même famille.
Cette succession peut se faire soit d’une année à l’autre mais aussi dans la même saison.
Selon la place dont on dispose et la quantité de variétés de légumes que l’on veut cultiver, on peut organiser la rotation sur 3, 4 ou 5 ans, soit sur l’ensemble soit sur des parties du potager : Voir tableau 2
1 : Rotation sur 3 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 3 parcelles ou en multiples de 3.
2 : Rotation sur 4 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 4 parcelles ou multiples de 4.
3 : Rotation sur 5 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 5 parcelles ou multiples de 5.

Le plan de culture
Concrètement, il est indispensable de noter sur un carnet, l’organisation et les cultures que vous mettez en place.
En premier lieu, faites le relevé des légumes que vous voulez cultiver et classez-les selon le type de légume : feuille, fruit, racine, bulbe, grain. Voir tableau 3
Ensuite, réservez une page pour chaque parcelle. Y noter les cultures installées et la place qu’elles occupent. Cela permettra d’éviter de cultiver 2 plantes de la même famille côte à côte ou à la suite.
Tracez un plan de votre potager en numérotant les parcelles.
Consultez aussi les tableaux des plantes compagnes
On notera aussi pour chaque parcelle les apports en fumure effectués.

Les apports en fumure
Sur 3 parcelles :
Apport de fumure riche en automne : hiver (compost, fumier), sur la parcelle 1.
Rien pour les 2 autres parcelles.
Sur 4 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais et fumier) sur la parcelle 1.
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 2.
Rien sur les 2 autres.
Sur 5 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais, fumier) sur les parcelles 1 et 2
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 3.
Rien sur les parcelles 4 et 5.
Ensuite, selon le légume cultivé, il faudra apporter un complément si nécessaire surtout sur les légumes racines (exemple les carottes)

Petit rappel : La culture des engrais verts en fin de rotation est un apport d’azote à la terre. Elle peut se faire après la récolte sauf sur les parcelles qui accueilleront les légumes bulbeux et les légumineuses

Des plantes à ne pas cultiver avant et après la culture :
* des Cucurbitacées : les Solanacées,
* de l’aubergine : les Fabacées,
* des Liliacées : les Fabacées,
* de la betterave : la carotte, l’oignon, l’endive,
* de la carotte : la PDT, le maïs, la betterave, l’endive,
* du céleri : la betterave, la carotte, l’endive, le haricot,
* de l’endive : la carotte, le maïs,
* de l’épinard : la carotte, l’endive,
* du haricot : la carotte,
* de la laitue : le haricot,
* de l’oignon : le maïs, la carotte,
* de la PDT : la carotte, l’endive, le poireau,
* de la tomate : la betterave.

TABLEAU 1

LES FAMILLES BOTANIQUES
FAMILLES LEGUMES AROMATIQUES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri, céleri-rave, fenouil, panais angélique, cerfeuil, coriandre, persil
Astéracées (composées) artichaut, cardon, chicorée, endive, laitue, salsifis, topinambour estragon
Brassicacées (crucifères) choux, navet, radis, roquette, rutabaga, moutarde raifort
Chénopodiacées betterave, épinard, poirée
Cucurbitacées citrouille, concombre, courge, courgette, cornichon, pâtisson, potimarron, potiron
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche, trèfle lupin
Lamiacées crosne basilic, marjolaine, mélisse, menthe, origan, sariette, sauge, thym
Liliacées ail, asperge, échalote, oignon, poireau
Solanacées aubergine, piment, poivron, pomme de terre, tomate, physalis
Valérianacées mâche
LES TYPES DE LEGUMES
Légumes feuilles (ceux dont on consomme la tige ou la feuille) salades, choux, épinard, poirée, céleri, endive, fenouil, poireau, mâche, oseille
Légumes racines et tubercules carotte, navet, radis, céleri-rave, betterave, pomme de terre, topinambour, panais, salsifis
Légumes bulbeux ail, oignon, échalote
Légumes fruits aubergine, citrouille, courgette, concombre, cornichon, melon, poivron, tomate
Légumes grains ou légumineuses haricots, fèves, pois, lentilles
Légumes vivaces artichauts, rhubarbe, asperges, fraisiers

TABLEAU 2

ROTATION DES CULTURES
ROTATION SUR 3 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3
ANNEE 1 légume feuilles et fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles et fruits
ANNEE 3 légume grains légumes feuilles et fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 4 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4
ANNEE 1 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles
ANNEE 3 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles légumes fuits
ANNEE 4 légumes grains légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 5 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4 PARCELLE 5
ANNEE 1 pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre
ANNEE 3 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles
ANNEE 4 légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits
ANNEE 5 légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux

TABLEAU 3

ROTATION DES CULTURES
FEUILLES ET TIGES
Apiacées (ombellifères) céleri à côtes, fenouil
Astéracées (composées) cardon, chicorée, endives, laitues
Brassicacées (crucifères) choux, roquette
Chénopodiacées épinard, poirée
Liliacées poireau
Valérianacées mâche
FRUITS
Cucurbitacées citrouille, concombre, cornichon, courgettes, courges, melon, pâtisson, potimarron
Solanacées aubergine, physallis, piment, poivron, tomate
RACINES ET TUBERCULES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri-rave, panais
Astéracées (composées) salsifis, topinambour
Brassicacées (crucifères) navet, radis, rutabaga
Chénopodiacées betterave
Lamiacées crosne
Solanacées pomme de terre
BULBES
Liliacées ail, échalote, oignon
GRAINS
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche

Date : 7 janvier 2017
Photos et texte : Thérèse

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05Déc

La culture des poireaux par Thérèse

5 décembre 2016 Annaïg Le Meliner Potager 16

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Nom scientifique : Allium porrum de la famille des Alliacées
C’est un légume d’origine méditerranéenne qui est maintenant cultivé dans le monde entier.
Il a de nombreuses qualités :
* il est riche en vitamines B9, C et E, en pro-vitamines A
i* l contient du fer et du potassium
* riche en fibres (3,2g pour 100g), il favorise le transit intestinal
* peu calorique, il convient bien aux régimes
* il est diurétique
* en sirop, il a une action sur les voies respiratoires
* en lotion, il embellit la peau et aide à lutter contre boutons et rougeurs ainsi que contre les piqûres d’insectes.
* il se cuisine facilement et entre dans beaucoup de recettes.

Culture
Le semis : Les graines germent à une température comprise entre 10 et 15°C. On sèmera sur couche chaude en février, sous châssis, tunnel ou serre froide dès début mars pour les poireaux d’été, en pleine terre vers fin mars début avril pour les poireaux d’hiver et fin août pour les poireaux de printemps.  On sème dans un sillon de 5mm de profondeur et on plombe le sol. Il faut semer clair pour avoir des plants plus gros et espacer les rangs pour pouvoir désherber. En couvrant avec un voile de forçage, on évite les attaques de mouche et on favorise la pousse.
Le sol : A exposition ensoleillée, la culture se fait dans un sol bien travaillé et enrichi en compost. Le mieux est d’avoir étalé le compost à l’automne. Pour les poireaux, il faut compter 2 à 4kg au m² car c’est un légume gourmand.
Le repiquage : dès que les plants ont le diamètre d’un crayon, soit environ 3 mois après le semis. Il faut habiller les plants : on recoupe les racines à 4 5cm et le haut du feuillage. Dans un sillon profond de 5cm qui aura été inondé avant si la terre est sèche, avec un plantoir, on forme le trou, on enfonce le plant sans retourner les racines, on rebouche en enfonçant le plantoir sur le côté ce qui tasse la terre en même temps. Il faut un espacement de 10 à 15cm entre les plants et 30cm entre les rangs. Il ne reste plus qu’à arroser abondamment en inondant le sillon plusieurs jours de suite pour une bonne reprise.
Le buttage : Pour obtenir des fûts blancs et longs, il est indispensable de les butter. Quand ils sont déjà bien développés, avec une houe, ramenez la terre de chaque côté des poireaux en creusant un sillon entre les rangs. On peut procéder en 2 fois, au fur et à mesure de la croissance du fût. Veillez à ne pas mettre de la terre entre les feuilles. Ensuite, il faut pailler.
Le paillage : Choisissez un paillage de feuilles mortes qui gardera le sol souple, à l’abri du gel, permettant un arrachage au fur et à mesure des besoins. En se décomposant, elles nourriront le sol et les êtres vivants qui s’y trouvent. Un paillage épais permet en plus de blanchir les fûts. N’hésitez pas à couper les feuilles retombantes des poireaux pour faciliter l’installation de ce paillis.
L’arrosage : Il faut arroser seulement en cas de sécheresse ou de fortes chaleurs.
La rotation : Le poireau étant autocompatible, on pourrait le laisser à la même place sauf s’il y a eu des attaques de ravageurs l’année précédente. Mais comme il est gourmand, le sol risque de s’épuiser. Mieux vaut le planter après des pommes de terre, après des légumineuses ou après des légumes feuilles ou fleurs peu gourmands.
Après des poireaux, on cultivera des légumes racines.

Les plantes compagnes du poireau :
* le céleri-rave : moins de mauvaises herbes, moins d’insectes et meilleure récolte
* la carotte : bénéfique pour les 2, chacun repoussant les ravageurs de l’autre
* le fraisier : le poireau bénéficie au fraisier par son action fongicide et acaricide
* l’asperge : il prévient le rhizoctone de l’asperge( pourriture des racines)
* la laitue, la mâche, la tomate, le fenouil, l’artichaut

Les plantes mauvaises compagnes :
La bette, la betterave, le concombre qui contrarie la germination et le développement, le chou, le haricot, le persil, le pois et la pomme de terre.

Les ravageurs

 

La teigne du poireau
Ce ravageur s’attaque aussi aux Alliacées.
On l’appelle aussi le ver du poireau.
Les symptômes : croissance ralentie, feuilles lacérées, galeries dans le fût. Cela peut aboutir au pourrissement complet.
Le responsable est un petit papillon nocturne (Acrolepiopsis assectella) qui est attiré par le composé soufré très volatile dégagé par les Alliacées. La femelle pond sur les feuilles ou au pied du poireau jusqu’à une centaine d’œufs en 20 jours. Après 4 à 6 jours d’incubation, les larves naissent et se déplacent le long de la plante, puis creusent des galeries et s’enfoncent à l’intérieur du fût où elles poursuivent leur développement. Ensuite, la chenille sortira du poireau pour tisser son cocon pour se nymphoser afin que le cycle recommence.
Les vols de ces papillons se produisent de mars à mai et surtout de juin à octobre lorsque la température dépasse 10-12°C la nuit.
La prévention :
* favoriser la présence d’oiseaux et de coléoptères qui mangent les chenilles ou de certains insectes qui les parasitent.
* ne pas laisser sur le sol les déchets de poireaux qui ont été attaqués
* ne pas replanter au même endroit ni à proximité
* associer aux poireaux des carottes et des céleris dont les composés dégagés brouilleraient les repères des papillons
* laisser sécher 2 à 4 jours au soleil les plants préparés avant de les repiquer. Cela a pour but de permettre aux composés aromatiques que dégagent les poireaux lorsqu’on raccourcit feuilles et racines de s’évaporer et ainsi de moins attirer les papillons.
Les moyens de lutte :
On ne peut intervenir qu’au stade du papillon ou de la jeune larve se déplaçant sur les feuilles.
Un piège à phéromones placé au-dessus des poireaux permet de repérer les vols et peut suffire si la parcelle est petite. On peut aussi alors traiter avec le bacillus thuringiensis, traitement à effectuer le soir car les UV détruisent les bacilles et avec une température comprise entre 15 et 22°C
Le meilleur moyen de lutte reste la pose d’un voile anti-insectes. On le posera entre mars et mai, puis de juin à octobre, voire novembre si le temps reste doux.
Si vos poireaux ont été attaqués, vous pouvez les couper même près de la base, ils repousseront.
Le traitement à l’eau de javel est à bannir. L’eau de javel détruit les microorganismes du sol car elle produit des substances toxiques pour la faune souterraine et elle oxyde l’humus par le sodium qu’elle contient.
Le traitement à la nicotine était utilisé par nos anciens depuis le XVIème siècle : 50g de tabac/l d’eau que l’on fait bouillir 1/2h, dilué ensuite avec 4 fois son volume. Attention, cette décoction est toxique : bien se protéger pour la pulvérisation et attendre 10 jours avant de consommer les poireaux. Elle est aussi toxique pour tous les autres insectes.

La mouche mineuse
Arrivé en France en 2003 voire 2001, ce ravageur s’est répandu et cause d’importants dégâts sur les poireaux et autre Alliacées.
Il s’agit d’une petite mouche grise (Phytmomyza gymnostoma) de 3mm de long. On observe 2 périodes de ponte : avril-juin et août-novembre. Les mouches se posent sur les feuilles pour se nourrir et pour pondre. On peut repérer les piqûres alignées régulièrement sur les bords des feuilles produisant une décoloration du tissu. Les larves sont des petits asticots jaunes qui creusent des galeries verticales qui ne pourrissent pas mais font éclater les feuilles. Ensuite la nymphe se trouve à l’intérieur d’un pupe brun-rougeâtre de 3,5mm (sorte de capsule). Les pupes résistent à l’hiver et sont capables de se déplacer. Elles ne sont pas éliminées dans le compost.
Il n’y a aucun traitement contre ce ravageur. Tout passe par la prévention.
* éliminer toutes les pupes des déchets de culture. C’est un travail long mais indispensable
* faire une rotation d’un an sans Alliacées à la place infestée
* poser des pièges jaunes croisés au-dessus des cultures ; c’est surtout efficace au printemps
* poser un voile anti-insectes ; il est indispensable qu’il soit bien hermétique et qu’il ne touche pas les feuilles car les mouches sont capables de pondre à travers. (voile de maille inférieure ou égale à 0,8mm)
* essayer l’aneth qui repousserait la mouche mineuse semer des fleurs simples près des poireaux pour attirer les auxiliaires.
Il semble en effet qu’au bout de 3 ans, les attaques soient moins virulentes, peut-être par la présence de prédateurs qui parasitent les mouches et régulent leur population. Il est donc judicieux de favoriser la biodiversité.
Enfin, si vos poireaux sont attaqués, ne les arrachez pas car ils se redresseront au cours de l’hiver par la pousse de nouvelles feuilles au centre du fût.

La rouille
Elle survient lors d’automne pluvieux. Un excès d’engrais azotés la favorise ainsi qu’un repiquage trop serré empêchant une bonne ventilation.
Lutte contre la rouille : infusion de tanaisie (100g/l diluée à 20%)

Le mildiou
Il survient lors d’hiver doux et entraîne le dessèchement du plant. Utiliser une décoction de prêle (50g/l diluée à 1/5).

Des variétés :
Poireaux d’été et d’automne
* Blaugrüner Herbst : bleu-vert, long fût, bon rendement
* Electra: fût court, rustique
* Géant Précoce : très précoce, gros fût court
* Gros long 2 : vert clair, fût 1/2 long et volumineux, pour fin août
* Haldor: vert foncé, long fût, pour un semis dès février
* Hilari : fût très long, récolte d’automne
* Jaune Gros du Poitou : précoce et productif, croissance rapide
* Maxim : précoce, fût très long

Poireaux d’hiver :
* Blaugrüner Winter : résistant au froid et au ver du poireau, supérieur à bleu de Solaise
* Bleu d’hiver : fût large et épais, croissance rapide
* Bleu de Solaize : résistant au froid
* Géant d’hiver ou géant 2 bio : vert, 1/2 long, tiges épaisses et lourdes, pour janvier
* Long de Mézières : long fût blanc
* Malabar : gros fût court, rustique
* Monstrueux d’Elbeuf : précoce, fût gros et court
* Monstrueux de Carentan : vert, fût court, très rustique et productif
* Musselburgh : fût long et épais, pour toutes saisons, semis dès mars
* Northern Lights : bleu-vert à violet en hiver, robuste
* Saint-Victor : gros fût court
* Sultan F1 : vert foncé, excellente saveur, résistant à la rouille, récolte de fin d’hiver

4 variétés à végétation rapide sans repiquage, aux fûts longs :
* F1 Faraday : semis de septembre à mars
* F1 Easton : type géant d’été
* F1 Longton : gros fût, résistant au ver du poireau
* F1 Vitation : récolte en fin d’hiver

Date : 3 décembre 2016
Photos / Texte : Thérèse

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08Nov

La permaculture, pour aller plus loin, par Thérèse

8 novembre 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles 16

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Après la conférence de samedi 5 novembre, si vous voulez développer le sujet, vous pouvez aller sur les sites suivants :

https://permacultureprinciples.com/fr

Les principes de la permaculture en français
Sur ce site vous pouvez télécharger le livre de David Holmgren

www.fermedubec.com/permaculture.aspx 

C’est la ferme du Bec Hellouin

www.permaculture-sans-frontieres.org/fr/synthese-definition–permaculture

http://heol2.org/

Un exemple de permaculture

www.aupetitcolibri.free.fr/Permaculture/def_perma.html

C’est le site de la ferme du Petit Colibri.

Des livres :

  • Permaculture par Perrine et Charles HERVE-GRUYER chez ACTES SUD
  • Le guide de la permaculture au jardin par Carine MAYO chez TERRE VIVANTE

Et un site vous donnant un large choix de livres qui développe une démarche permaculturelle :

www.sosculture.net

LIVRES › Livres Jardinage Agriculture

Date : 8 novembre 2016
Photos / texte : Thérèse

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02Oct

La culture des légumineuses : fèves et pois par Thérèse

2 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Potager 16

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les fèves
Originaire des régions de la mer Caspienne, la culture des fèves remonte à l’antiquité.
La fève ou Vicia faba fait partie de la famille des Fabaceae appelées couramment légumineuses.
Les fèves représentent un excellent atout dans une alimentation diversifiée.
Elles peuvent se consommer crues ou cuites, fraîches ou sèches.
Elles sont riches en protéines, en glucides, en minéraux (magnésium, calcium, potassium) mais pauvres en calories. Leur richesse en fibres facilite la digestion. Elles peuvent même entrer dans le régime des diabétiques car elles n’influent pas sur la glycémie.

La culture des fèves est facile
Elles se sèment en sillons dans un sol propre ameubli sur 30cm à la grelinette.
En général, la terre de culture ne nécessite pas d’apport. Si on veut enrichir le sol, il faudra utiliser un compost complètement mûr ou apporter de la potasse une semaine avant le semis. On n’apporte pas d’azote car la fève en se développant absorbe et fixe l’azote de l’air au niveau de ses racines.
Pour le semis, deux possibilités : en poquets de 2 graines tous les 25 cm ou en lignes un grain tous les 10cm. Selon la période de semis, on enfonce les grains plus ou moins profond : à 4cm au printemps, à 7/8cm en automne. On écartera les rangs de 40cm, sachant qu’il est souvent nécessaire de les tuteurer avec quelques branchages.
Par expérience, je préfère les cultiver en rangs isolés, ce qui facilite le tuteurage et la cueillette, et permet de mélanger les cultures afin de contrer les attaques de pucerons.
La levée dépendra de la chaleur du sol : en général une dizaine de jours. Ensuite, il faut maintenir le sol propre jusqu’au buttage quand les plants atteignent 15-20cm. A ce moment-là, on paillera entre les rangs pour conserver l’humidité ou la chaleur du sol et pour limiter les adventices.
Quand les tiges portent plusieurs rangs de fleurs, on peut pincer au-dessus du 6ème rang : Cela permet d’éviter que les tiges ne se couchent sous le poids des gousses et de lutter préventivement contre les pucerons noirs qui s’installent souvent sur le haut des tiges.
Pendant la durée de la culture, on veillera à maintenir le sol humide, la fève n’aimant pas la sécheresse.

Le choix de la date de semis
Selon le climat, il y a deux possibilités : en automne, d’octobre à début décembre, ou au printemps de mi-février à avril. Les fèves peuvent résister aux petites gelées non continues jusqu’à moins 5°C mais elles n’aiment pas les grandes chaleurs et la sécheresse. Une culture tardive est donc à exclure.
Un semis en automne quand la terre est encore chaude peut être envisagé dans notre région, éventuellement en plaçant un tunnel en janvier si la température descend.
Sur les cultures d’automne, l’attaque de pucerons, qui se fait sur le haut des tiges, sera moins gênante dans la mesure où les gousses seront déjà formées et pleines.
La récolte intervient dans les 3 mois après le semis pour les fèves semées au printemps, à partir d’avril pour celles semées en automne.

Parasites et maladies possibles
* Les pucerons noirs : Comme ils se multiplient rapidement, ils peuvent compromettre la formation et le développement des gousses si l’invasion est trop forte. En prévention, on diversifiera les cultures voisines pour permettre la présence de coccinelles et autres insectes auxiliaires. La plantation de capucines à côté des fèves offrira aux pucerons un autre terrain de développement et limitera l’invasion sur les fèves. On utilisera aussi des pulvérisations de plantes répulsives : ail, menthe poivrée, rhubarbe, tanaisie, tomate. ( cf les infusions, décoctions et purins). On peut aussi retirer à la main les premiers pucerons.
* Le mildiou et l’oïdium : en action préventive, on utilise du purin d’ortie ou de tanaisie. Sinon on traitera le mildiou avec de la bouillie bordelaise.

Les plantes compagnes :
L’artichaut, l’aneth, la laitue sont de bonnes compagnes de la fève.
Par contre, la fève ne supporte pas le voisinage des Alliacées (ail, échalote, oignon) ainsi que celui de la betterave.

Une idée d’associations :
On sème les fèves en sillons espacés d’un mètre. D’un côté, on repique des choux à 25cm des fèves. Entre les choux, on repique des laitues qui ont une durée de culture courte et des fleurs. De l’autre côté, on sème des haricots (selon la date du semis) et des légumes racines. Les fèves feront office de brise-vent et apporteront de l’azote pour les légumes gourmands.

La rotation des cultures :
Il faut attendre 4 ans avant de cultiver des fèves sur le même sillon.

L’apport au sol :
Les fèves fixent l’azote de l’air. Elles enrichissent le sol en libérant cet azote par les nodosités se trouvant sur les racines où il s’est fixé. Plutôt que d’arracher les tiges, il vaut mieux les couper et les laisser se décomposer dans le sol. Le feuillage restant peut être broyé à la tondeuse et déposé comme paillage sur le sol en vue de sa décomposition. On installera ensuite des cultures gourmandes comme les laitues, les poireaux ou les choux après avoir passé la grelinette pour décompacter le sol.

Les variétés de fèves :
* ‘Aguadulce’: la plus connue, longues cosses, très hâtive, pour une consommation des graines jeunes;
* ‘3 fois blanche’: rustique;
* ‘Red Epicure’: résistante au froid et d’une jolie couleur;
* ‘Primabel’: un très bon rendement;
* ‘De Séville’: précoce, longues cosses;
* ‘Hystal’: très précoce;
* ‘Aquitaine’: la plus précoce;
* ‘The Sutton: précoce, forme naine;
* ‘Express Eleonora’: croissance forte et rapide, longues cosses de fèves blanches;
* ‘Hangdown Grünkerning’: précoce, longues cosses de fèves vertes;
* ‘Ratio’:haut rendement, plusieurs tiges bien rigides;
* ‘Grenn Windsor’: ancienne variété, cosses courtes, adaptée à la congélation;
* ‘Karmazyn’: grains roses très gustatifs;
* ‘Masterpiece Green Longpod’: grains verts de qualité supérieure, récolte remarquable;
* ‘Longue de Belgique’: précoce résistante au froid, grains verts.

Les pois
Le pois, Pisum sativum, fait également partie de la famille des Fabaceae.
C’est un légume riche en protéines, en fibres, en potassium et en vitamines qui apporte 81 calories pour 100g.

Les variétés de pois :
On peut regrouper les pois en 2 grands groupes :
* Les pois à écosser.
* Les pois gourmands ou mangetout ou beurre.
Dans chaque groupe, on trouvera des pois à grains ronds ou lisses et des pois à grains ridés et dans chacun de ces sous-groupes, des pois nains et des pois à rames.

Les pois à écosser.
* Les pois à gains lisses sont les plus rustiques et les plus précoces. Ils peuvent être semés en automne, d’octobre à début décembre quand la terre est encore chaude, ou au début du printemps, à partir de mi-février jusque fin avril, selon les régions. Dans des gousses jeunes, ces pois sont fins et tendres. Ces pois résistent à des gelées non continues de moins 5 à moins 10°C.
* Les pois à grains ridés se sèment au printemps à partir de mi-mars jusqu’à fin mai. Les grains récoltés sont plus gros, plus sucrés et tendres plus longtemps. Les plants résistent mieux à la chaleur. Ils aiment l’humidité. Ils sont plus productifs.

Les pois mangetout
A grains lisses ou à grains ridés, le semis est plus tardif, en mars, avril, mai, juin selon les variétés.
On consomme les jeunes cosses. La récolte doit être régulière tous les 2 à 3 jours.

Les conditions de culture.
Les pois se cultivent au soleil non brûlant ou à mi-ombre. Ils n’aiment pas le calcaire, les sols lourds et la chaleur. La température idéale se situe entre 18 et 23°C le jour et 7 à 10°C la nuit. L’arrosage sera limité en début de culture pour favoriser la production de fleurs (sans sécheresse cependant) et régulier sans excès par la suite.
Si le sol est trop lourd, on sèmera dans des sillons remplis de compost bien mûr.
On sème les pois en lignes tous les 2 à 3cm ou en poquets de 5 à 6 graines tous les 50cm.
En automne, le sillon fera 6/8 cm de profondeur et au printemps 3/4cm. Après avoir recouvert les graines, il vaut mieux poser un filet pour protéger le semis des oiseaux. Une lutte préventive contre les mulots est souvent nécessaire : soit planter quelques ardoises en travers des sillons, soit planter des tiges de laurier sauce le long des sillons pour un effet répulsif.
Les pois seront buttés une première fois 15 jours après la levée et une deuxième fois 15 jours plus tard. Ensuite, on paillera entre les rangs.
Si l’on sème des pois à rames, on installera des filets avant le semis et les rangs seront espacés de 1m.
Si l’on sème des pois nains, les rangs seront espacés de 50cm et on installera des tuteurs avec des branchages (taille d’arbustes) quand les pois auront été buttés. Les pois nains se couchent souvent quand ils sont couverts de gousses.
Pour hâter le semis de février, on peut installer un tunnel plastique quelques semaines auparavant. Cela permet d’assécher le sol, de le réchauffer et de protéger ensuite le semis des écarts de température et des oiseaux.
La récolte, pour les semis de printemps, a lieu 3/4 mois après le semis, et, pour les semis d’automne, au printemps.

Les plantes compagnes
Les pois aiment le voisinage des carottes, du céleri, des choux, de la laitue, des navets, des pommes de terre, des radis. Cela permet d’envisager des associations diverses au printemps avec des semis ou des plantations au même moment.

Les apports au sol
Ils sont les mêmes que pour les fèves. On gèrera les tiges de la même façon et on profitera de l’apport d’azote pour les cultures suivantes.

Les maladies et parasites possibles
* Le mildiou et l’oïdium : à prévenir ou traiter comme pour les fèves.
* Les sitones : Ce sont des charançons qui causent des dégâts sur les feuilles en début de culture. On les détruit en poudrant le feuillage avec de la cendre de bois.
* Les thrips : Ce sont des insectes de 1 à 2mm, difficiles à repérer. Ils occasionnent des taches ou des marbrures sur le feuillage. On évite la prolifération en arrosant les feuillages. On peut traiter avec une décoction d’ail additionnée de savon noir.
* Les tordeuses de pois : Ce sont des petites chenilles qui attaquent le feuillage. Le mieux est de couper les feuilles atteintes dès qu’on les repère et d’attirer les auxiliaires.

La rotation des cultures
Il faut respecter une rotation de 3/4 ans.

Les variétés
1 Les pois à écosser
-nains à grains lisses ou ronds :
* ‘Caractacus’ : le plus hâtif, à semer en novembre, très productif
* ‘Charmette’ : 40 à 50cm, très hâtifs, très fins
* ‘Feltham First’ : 45cm, idéal pour les semis d’automne, haut rendement
* ‘Petit provençal : rustique et hâtif, gousses de7 à 9 grains
* ‘Douce Provence’ : très précoce
* ‘Proval’ : 40cm, précoce, amélioration de ‘Douce Provence’ et de ‘Petit Provençal’

-à rames à grains lisses ou ronds :
* ‘Meiköningin’ :1,40 à 1,50m
* ‘Roi des conserves’ : tout est dit !

-nains à grains ridés :
* ‘Karina’ : très productif, précoce
* ‘Merveille de Kellvédon’ : excellent, très précoce, récolte abondante
* ‘Progres 9’ : précoce et productif

–à rames à grains ridés :
* ‘Ambassador’ : 75cm, très productif
* ‘Hurst green Shaft’ : très sucré, très productif, haut rendement
* ‘Onward’ : 60cm, semi-tardif
* ‘Rondo’ 90cm, vigoureux
* ‘Téléphone’ : hâtif, 2m, très productif
* ‘Senator’ :90cm à 1,10m, semi-tardif, sucré et fondant
* ‘Télévision’ : 1,50m, moins productif que Téléphone

2 les pois gourmands ou mangetout
-nains
* ‘Ambrosia’ : 70cm, rustique et productif
* ‘De Grace’ : 70 à 80cm, hâtif et productif, grains ronds
* ‘Heraut’ : 70 à 80cm, hâtif et très productif
* ‘Norli’ : 50cm, très productif, très bonne tenue
* ‘Oregon Sugar Pod’ : 60cm, excellent, congélation

– à rames
* ‘Weggiser’ : 1,50m, croissance rapide
* ‘Sugar Snap Delikett’ : 90cm, peut se semer dès janvier
* Vroege Hendriks : 1,20m, variété ancienne, pois tendre, supporte les gelées légères.

Date : 1er octobre 2016
Photos / texte : Thérèse

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