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Daniel P

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28Jan

Des vivaces belles toute l’année par Thierry Delabroye

28 janvier 2015 Annaïg Le Meliner Conseils Jardin d'ornement 14

Texte extrait du propos du conférencier

L’exposé du conférencier, fort intéressant et détaillé, n’a pas été linéaire. Les nombreux échanges (souhaités !) avec la salle, les réponses apportées ponctuellement aux questions ont parfois bousculé l’ordonnancement du discours. Le compte-rendu ci-dessous se veut fidèle aux informations dispensées mais pour une bonne lisibilité du propos, nous nous sommes autorisés à effectuer des regroupements par thèmes sans respecter totalement une rédaction chronologique.

Sommaire :

1.- Les hellébores
1.a.- Lexique et anecdotes
1.b.- Espèces
1.c.- Hybridations
1.d.- Culture

2.- D’autres espèces en fleurs en janvier

3.- Des feuillages colorés

4.- Les baptisias.

Les hellébores
1.a. Lexique et anecdotes
En latin : Helleborus – En grec : Helleboros
Masculin ou féminin ? Le mot est masculin. On devrait dire « un hellébore ». Mais dans l’usage courant le féminin est souvent employé.
On écrit aussi Ellébore (cf. dictionnaires Larousse et Robert)
Comment Thierry Delabroye est-il « allé vers les hellébores » ? L’hiver est long au jardin. Des livres de Roger Phillips et Martin Rix montraient de belles floraisons en février, il y avait des adresses… Un autre livre a été déterminant (mais il est désormais indisponible) : « Les plantes vivaces et leurs milieux » par R. Hansen et F. Stahl paru chez Ulmer en 1992. Autre déclencheur : le contact avec Mme Elisableth Strangman de la pépinière Washfield en Angleterre dans les années 1989.
L’hellébore que l’on appelle communément « Rose de Noël » est l’espèce niger.
Petite légende à propos de cette appellation « Rose de Noël » :

Une pauvre petite bergère voit passer, le soir de Noël, les gens qui vont faire un cadeau à l’enfant Jésus. Elle n’a rien à offrir et se désespère de ne pouvoir lui apporter, elle aussi, un cadeau. Elle pleure. Ses larmes font fondre la neige et découvrent un hellébore qui a fleuri sous la neige. Elle en fait un bouquet qu’elle pourra porter en offrande. De là ce nom de « Rose de Noël »

L’hellébore niger ssp macranthus commence, dans le Nord, à fleurir fin novembre. Pour les hellébores x orientalis à floraison un peu plus tardive (février / mars), on utilise parfois aujourd’hui la dénomination commerciale de « Rose de Carême »…

1.b. Des espèces à partir desquelles sont réalisées les hybridations.

  • L’espèce corsicus (argutifolius), qui pousse dans la pierraille et les terrains secs.
  • L’espèce lividus dont le feuillage est marbré. Origine : Majorque. Vit en sol rocailleux et craint le gel.
  • L’espèce niger, plante médicinale, le plus toxique des hellébores (helleborus = plante qui tue). Origine alpine (Suisse, Autriche, Italie du Nord). La fleur est toujours blanche et rosit en vieillissant. Préfère les terrains calcaires.
  • L’espèce thibetanus, asiatique, plante de rocaille fraîche.
  • L’espèce viridis, à fleur verte endémique dans nos régions.
  • L’espèce orientalis.
  • L’espèce torquatus, venue des Balkans, avec des fleurs verdâtres, voire noirâtres.
  • L’espèce liguricus qui vient du nord de l’Italie fleurit tôt (novembre) et est parfumée (odeur fruitée).
  • L’espèce abruzicus provenant des montagnes des Abruzzes en Italie.
  • Il existe une espèce odorus qui vient de Grèce.
  • L’espèce vesicarius vient du Sud de la Turquie et du Nord de la Syrie. Elle perd ses feuilles en été, où il ne lui faut pas trop d’eau. C’est une plante compliquée à faire pousser, gélive.

Au Japon et aux USA les hellébores sont arrivés, il y a à peine quinze ans, plus tard que chez nous.

1.c. Des hybridations

  • x sternii du nom du botaniste Stern qui réalisa l’hybridation d’un corsicus et d’un lividus.
  • De génération en génération, les hybridations conduisent à des plantes stériles sur lesquelles on ne peut plus rien faire. Observation d’un membre de l’association : Mes Sternii dégénèrent, reviennent au type (corsicus) et perdent leur caractère lividus. Les semis spontanés reviennent au type (1èregénération).
  • Niger sur sternii a produit un hellébore, stérile mais qui peut être cloné, nommé x Eric Smithii, à floraison blanche devenant cuivrée. Il existe de nombreux cultivars qui sont très florifères et aiment le soleil ou la mi-ombre.
  • Niger sur corsicus a donné la variété x nigercors dont la floraison peut être blanc verdâtre (voir le cultivar ‘Candy Love’, crème puis rose verdâtre).
  • Niger croisé à un hybride d’orientalis donne un hellébore qui fleurit précocement, mais est stérile et donc difficile à reproduire. Il en va ainsi du cultivar ‘Marshmallow’.
  • Le cultivar ‘Sensas’ est issu d’un croisement miracle entre niger macranthus et orientalis ssp abchasicus.
  • Niger sur lividus a donné la variété x ballardiae.
  • Le croisement d’un abruzzicus et d’un orientalis a un feuillage bien découpé.
  • L’hellébore ‘Briar’, rose, est un croisement de niger et de vesicarius.
  • On obtient des hybrides foncés grâce à l’espèce torquatus, mais les plus noires sont les moins poussantes.

  • Lors des sélections, on essaie de garder des fleurs qui ne pendent pas trop. Mais elles ne doivent pas non plus être trop horizontales car elles seraient plus sensibles à l’eau et donc au pourrissement.
  • Pour désigner l’existence d’une couleur au bord de la fleur on utilise le mot « picoti » (posséder des « picotis » roses, c’est être ourlé de rose), et pour les hellébores piquetés de petits points colorés au centre, c’est le mot « guttatus »qui convient.
  • Hybrider un orientalis prend deux minutes (le temps de prendre les étamines). Mais il faut opérer des sélections drastiques et ne s’attendre à un résultat qu’au bout de 2 à 3 ans.

D’une manière générale, le processus d’hybridation est relativement long :

Si l’on pratique l’hybridation aujourd’hui (janvier), on aura des graines fin mai. On les sèmera en juin-juillet. La germination se produira dans la période de Noël et du nouvel an. On effectuera un repiquage des petits plants en février. Ils grossiront pendant un an en pot de 13 cm dans du terreau sous tunnel, puis seront rempotés dans des plus gros pots. Au bout d’un an encore, 50% des plantes fleuriront et il faudra attendre un an encore. On mesure que cela immobilise les serres sur une longue durée.

1.d. Conditions de culture.

Les niger adorent le calcaire. Si on croise niger et orientalis, l’hybride supportera mieux une terre acide.
Les variétés méditerranéennes demandent du soleil et craignent les endroits ventés.
Pour tous les hellébores, cultiver à la mi-ombre ou même au soleil pour certains hybrides comme les ericsmithii et apporter de la chaux.
Peu d’exigences de soin. Couper les feuilles abîmées.
Les hybrides sont peu sujets aux maladies. Mais attention aux pucerons (à traiter au savon noir), aux limaces qui mangent les fleurs et aux mulots qui adorent les boutons verts.
Ne pas planter trop profond : le collet doit être au sec et on doit voir le dessus du terreau d’origine. Mais détasser profondément le sol car les racines peuvent descendre jusqu’à 80 cm. Si l’on recouvre le sol de mulch, veiller à ne pas en mettre au cœur des plantes.
Niger possède un feuillage résistant. Dégager éventuellement le centre pour mieux voir les fleurs.
Orientalis : si la plante est en situation peu abritée, ne pas couper les feuilles car elles constituent une protection.
Il ne faut pas acheter des hellébores non fleuris car la couleur peut être aléatoire. Il faut choisir la couleur que l’on veut sur des plantes fleuries.
Les hellébores doubles grainent peu. Mais de toutes façons il vaut mieux ne pas laisser trop grainer les hellébores. La suppression des gousses lorsqu’elles grossissent permet aux fleurs de bien vieillir.
Au bout de dix ans, certaines variétés peuvent atteindre 1 m.

D’autres espèces en fleurs en janvier

  • Le cyclamen coum peut être planté en compagnie d’hellébores. C’est une plante de rocaille qui se ressème moins facilement que le cyclamen neapolitanum. On peut répandre des cendres de bois autour des cyclamens pour aider le semis spontané.
  • Les galanthus (perce-neige) également. Une petite légende, là encore :

La neige cherchait sa couleur. Elle s’adresse à la rose, qui refuse. Elle s’adresse à la violette, qui refuse également. Elle en rencontre beaucoup d’autres mais aucune fleur ne veut donner sa couleur à la neige. Elle rencontre cependant le perce-neige qui, lui, est généreux et accepte. Alors, en remerciement, la neige lui dit : lorsque je recouvrirai la terre, toutes les fleurs me détesteront, mais toi, jamais tu ne seras abîmé…

  • Le chrysosplenium macrophyllum stolonne comme le fraisier. Très bon couvre-sol.
  • L’ypsilandra thibetica difficile à trouver, fleurit blanc (existe aussi en bleu), mesure 30 cm et aime l’ombre du sous-bois.

Des feuillages colorés

  • Le Carex oshimensis ‘Everillo’, belle touffe persistante de couleur dorée, plante très résistante, mais ne pas placer dans des racines d’arbres où l’ombre serait trop sèche.
  • Le Carex elata ‘Aurea’ aime l’ombre ou la mi-ombre lui aussi et demande de l’humidité.
  • La Luzula sylvatica ‘Aurea’ de couleur dorée elle aussi (comme son nom l’indique) supporte très bien l’ombre sèche.

Les Baptisias

Vivaces, elles aiment le plein soleil et tolèrent la mi-ombre. Légumineuses, elles ressemblent un peu aux lupins. Elles comptent 6 à 7 espèces botaniques. L’intérêt s’est d’abord porté sur l’espèce australis. Elle résiste à la sécheresse estivale, préfère un sol calcaire (pH de 7,2 à 8,5) mais pousse tout de même en sol acide (avec un pH de 5,8).

Autres espèces citées : tinctoria qui servait en teinturerie, et surtout, leucantha.
Il existe 40 à 50 variétés. Il ne faut pas acheter des sujets trop petits, les limaces en sont friandes.
Constat qu’autour des vieux pieds les mauvaises herbes ont du mal à s’installer. Il pourrait y avoir (le conditionnel est important) sécrétion d’antibiotiques au niveau des racines.
Deux catalogues américains en ligne peuvent être consultés sur Internet : Wayside Gardens et Plants Delights.
Il y a très peu de producteurs de graines. La graine est en effet très imperméable à l’eau. Pour les semer, Thierry Delabroye les coupent légèrement.

Nota
Le temps a manqué pour aborder la question des épimediums, mais Thierry Delabroye s’est montré prêt à venir nous rencontrer à nouveau.

Je vous signale l’existence d’un petit film sur les hellébores (et notamment l’hybridation).
Ce film a été tourné par Philippe Minot pour son site http://www.jardin-jardinier.com/

Date : 24 janvier 2015
Photos / Texte : Daniel P

Après la conférence, les pépiniéristes ont apporté un certain nombre de plantes qui ont été écoulées auprès des adhérents présents

 Les Vivaces de Sandrine et Thierry
Thierry et Sandrine Delabroye
40 rue Roger Salengro – 59496 Hantay
03 20 49 73 98
contact@les-vivaces-de-sandrine-et-thierry.fr
https://www.les-vivaces-de-sandrine-et-thierry.fr/

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27Juin

Le Jardin Botanique à St-Georges de Reintembault ( 35)

27 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Ille-et-Vilaine 12

Il y a trente ans Jean-Pierre Juillard s’installait à Moulanou dans cette longère de pierres alors entourée de terrains agricoles. Et c’est depuis un quart de siècle qu’il aménage patiemment et passionnément cet espace pour en faire le foisonnant jardin que l’on peut aujourd’hui visiter. C’était d’abord une grande pelouse. Les massifs se sont constitués peu à peu, avec les moyens disponibles, en utilisant même des plantes sauvages au début.
Ce sont environ 1.300 m² que notre jardinier embellit, qu’il bichonne quotidiennement, et qu’il fait découvrir avec gourmandise, en ce premier jour de l’été, aux Morbihannais que nous sommes. Ici, au nord de la Bretagne, aux confins de la Basse-Normandie (la « frontière » joue avec les vallons environnants), point de douceur maritime… Le temps est souvent froid et venteux, souligne Jean-Pierre. Le magnifique soleil du jour est trompeur : avril et mai ont connu, par exemple, des nuits très froides après un « débourrement » printanier précoce.
Mais qu’importe ! L’abondance est là : Depuis le chemin où il nous accueille, au pied de la maison, avec un talus agrémenté de sympathiques floraisons serrées, jusqu’à la collection d’hostas (plus de cent variétés), de fougères, et de dizaines d’autres plants qu’il nous proposera à la fin de notre parcours botanique. Entre temps, il nous aura été donné de découvrir, au hasard des allées, une superbe accumulation végétale : succession saisissante d’espèces, occupation quasi déconcertante de l’espace, mélange impressionniste de couleurs et de formes.
« L’homme fait le jardin » mais c’est aussi l’inverse. Jean-Pierre sait être, comme son jardin, à la fois secret et disert, simple et déroutant, modeste et émerveillé. Non, dans cette visite, nous ne le suivons pas ! Nous le précédons ! Comme aimantés par les découvertes qui se succèdent, nous avançons en effet au gré de ce qui nous attire, au fil de notre regard.
Ici un alignement de fougères aux tons métalliques. Là d’originales acanthes. Ailleurs des alstroemerias délicatement colorés. Ailleurs encore un abutilon à l’audacieuse floraison, puis le feuillage maculé de jaune d’une originale ligulaire… Un petit bassin garni de végétation devant lequel on s’attarde… Un arrangement touffu de graminées… Et puis de grands arbres émergeant des massifs, tels ce noyer et ce cerisier déjà présents à l’origine.
Bien jolie promenade, donc, que ce parcours guidé par le hasard des pas ! Merci à Jean-Pierre, passionné de nature et friand des raretés qu’elle recèle, d’avoir créé et d’entretenir cette féérie, pour son plaisir et pour le nôtre.

Date : 21 juin 2014
Photos / texte : Daniel P

Jardin botanique de Jean-Pierre Juillard
Moulanou – 35420 Saint Georges de Reintembault
Tel: 02 99 97 07 89

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17Juin

Les Jardins du Château de la Ballue à Bazouges la Pérouse (35)

17 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Ille-et-Vilaine 12

Un incontournable en Haute-Bretagne
Si vos roues vous mènent un jour entre Rennes et le Mont-Saint-Michel, faites à mi-chemin un petit écart à l’ouest de la grande route et vous trouverez Bazouges-la-Pérouse. Charmant village qui, bien que possédant une architecture de caractère, souffre visiblement de son éloignement du grand axe…
Mais suivez le fléchage impeccable jusqu’au château de La Ballue. C’est là que se trouvent les jardins dits « inattendus » cachant treize surprises. Vous n’êtes pas superstitieux ? Alors, entrez !
Je vous ferai grâce de l’histoire du site, du descriptif du château, et de l’histoire des jardins. On vous donnera de la littérature dès votre arrivée pour vous aider à élargir votre champ culturel, déjà fort vaste bien entendu, et accessoirement à vous y retrouver dans l’espace qui vous attend. Le dépliant est fort bien fait et invite donc à la découverte.
Ne vous attardez pas dans la cour d’honneur du château. Aussi solennelle qu’en soit l’apparence (on peut aimer), ce n’est pas l’aspect le plus original du lieu. Et puisque l’on vous propose un parcours, suivez-le !
De bosquets en bosquets, d’allées en labyrinthe et en théâtre de verdure, c’est à un jeu de perspectives, de courbes soigneusement taillées, d’alignements spectaculaires, de « chambres » propices aux surprises, que les visiteurs sont conviés. Il faut aimer un peu la géométrie, je vous l’accorde. Mais l’ensemble vaut la promenade, notamment un jour de soleil comme ce fut le cas le 30 avril 2014, jour de notre venue.
On ne cherchera pas ici l’espèce rare ou la variété inédite, ce n’est pas le propos. L’architecture « maniériste » des jardins est le choix, associant couleurs harmonieuses et lumières accueillantes, faisant se succéder percées audacieuses et lieux plus intimes dans un agencement de plans successifs qui ravira les cartésiens les plus exigeants d’entre nous. Les magnifiques et multiples points de vue sollicitent incessamment le regard, qui se doit alors d’être pénétrant pour apprécier la logique de l’endroit.
Comment ne pas tomber sous le charme de l’allée de glycines entrelacées dans un alignement long de 50 m d’ifs taillés au cordeau ? Comment rester insensible devant le temple de Diane totalement constitué de verdure ? Comment ne pas être admiratif devant le jardin régulier qui prolonge la façade sud du château et conduit le regard vers la campagne environnante ?
Il reste qu’on aimera ou pas ce « délire paysagé » articulant symbolisme classique et modernité. D’aucuns pourront le trouver trop rigide, voire d’un intellectualisme agaçant. Certains s’y pénétreront des mystères que fait naître la succession des clartés et des obscurités. D’autres se réjouiront simplement des surprises qu’il offre à tout instant au regard… Affaire de goût, bien sûr. Mais de passage dans ce coin de Haute-Bretagne, je ne puis que vous donner un conseil : Ne manquez pas l’expérience !

Date : 30 avril 2014
Photos / texte : Daniel P

Nouvelle visite un peu plus tard …
Arrivée vers 10 h à La Ballue, le soleil est déjà là et la journée sera chaude.
Nous sommes accueillis par le propriétaire du château de la Ballue, dans la cour d’honneur située devant la façade nord du château. La cour avec ses topiaires plantées dans 6 caisses provenant de l’orangerie de Versailles, est fleurie de roses anciennes parfumées.
Le Propriétaire nous remet le plan détaillé des jardins et présente l’historique de La Ballue.
Bâtisse reconstruite au 17e siècle qui a connu une longue période de déshérence jusqu’à l’arrivée en 1973 de Claude Arthaud, éditrice. Elle achète un château et une vaste prairie sauvage. Les jardins sont alors recréés par 2 architectes futuristes Paul Maymont et François-Hébert Stévens. Puis nouvel abandon entre 1990 et 1995.
En 1996 les jardins sont restaurés par M.F. Barrère et Alain Schrotter. En 1998, les jardins et l’ensemble du site sont inscrits aux Monuments Historiques.
Depuis 2005, château et jardins font l’objet d’une restauration sous l’impulsion des nouveaux propriétaires. Le groupe est ensuite guidé par la châtelaine, Marie-Françoise Mathiot-Mathon.
Nous traversons le château par le hall d’honneur d’où nous avons une vision dominante sur le jardin régulier d’inspiration italienne, un jardin géométrique tout en sculptures végétales. Le château est largement ouvert sur ce jardin d’une symétrie parfaite, constitué de triangles, de couronnes hexagonales, de boules de buis et de troènes sur tige, de colonnes de végétaux sur les côtés. Une haie ondulée au fond ouvre sur la campagne à perte de vue.
La taille des végétaux et arbres, effectuée avec des outils modernes accompagnés de fils à plomb, équerres, et niveaux, ne semble avoir aucun secret pour notre guide châtelaine.
Ce jardin est composé de 13 chambres de verdures : Nous arrivons en façade sud du château et passons entre 2 colonnes d’Ifs noirs, sous une arche de glycines (dommage la floraison est terminée) qui annonce le second jardin baroque.
Le bosquet de charmes évoquant la Toscane.
Le bosquet de fougères.
Le bosquet attrape (pièces de verdure créant de brèves surprises).
Le jardin mouvementé : jardin de topiaires de buis, d’ifs et de houx taillés en boule, en cubes, en cônes et en spirales, des alchémilles sont en couvre-sol.
Un ensemble de topiaires représentant le poulailler entre 2 chambres de verdure.
Le bosquet des senteurs : au centre, un bassin octogonal et pots avec plantes odorantes.
La rotule : ouverture sur des lauriers palme
Le bosquet mystérieux : thuyas, cyprès forment un ensemble sombre.
Le théâtre de verdure : Le fond de scène en ifs et l’estrade en gazon nous ramènent dans la lumière.
Nous sortons par les coulisses de verdure et entrons dans le temple de Diane.
Le temple de Diane : en thuyas
L’allée de tilleuls : taille en marquise.
Le bosquet de musique : salle de verdure haute, en charmes qui permet d’écouter les bruits de la nature, le chant des oiseaux.
Le labyrinthe à entrée unique.
La taille et la coupe des végétaux sont présentes dans tous les jardins.
Quelques sculptures modernes et des roses anciennes ponctuent notre visite.
D’immenses arbres sont élagués et sculptés avec la collaboration de M. Claude Le Maut, arboriste, de façon à laisser passer la lumière, « taille en transparence » : magnifique, étonnant, quel travail !
Après la visite de ce jardin, retour vers le jardin régulier devant le château, façade sud, où nous nous attardons. Nous admirons les topiaires érigées et taillées avec une grande maîtrise et profitons de la vue dominante sur la campagne.
La visite se poursuit au jardin des douves avec la présentation de la collection de buis en port naturel (contraste avec les végétaux taillés de l’ensemble du jardin)
Retour en empruntant les escaliers « en pas d’âne », accompagné par le chant d’une grive musicienne.
Notre guide énergique et passionnée, ses commentaires intéressants et précis, nous ont permis de visiter ces jardins de façon très agréable.
Il est 13h. Nous sommes invités à nous installer et manger notre pique-nique au salon de thé ombragé du château. Nous quittons le château de la Ballue à 14h.
Très bel endroit, très belle visite.

Date : 21 juin 2014
Photos / texte : Pierrette LR

Les Jardins de la Ballue
La Balue – 35560 Bazouges-la-Pérouse
Tel : 02 99 97 47 86
Site : www.laballuegarden.com

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04Juin

Le Jardin d’Anne Marie Grivaz à Lardy (91)

4 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Essonne 14

« Ce fut un ravissement général ! »

Alphonse Daudet employa cette expression devenue fameuse lorsque la petite chèvre de M. Seguin arriva dans la montagne dont elle avait tant rêvé. C’est aussi ce que nous a inspiré notre arrivée dans le jardin d’Anne Marie Grivaz, par ce superbe après-midi du 2 juin 2014.

Car une fois contourné ce qui avait toute l’apparence d’un pavillon de banlieue niché au fond d’une banale impasse, la réaction dans notre groupe de visiteurs fut unanime et concise : « Waaaaouh ! ». L’interjection résumait à merveille l’heureuse surprise de la découverte : une exubérance de floraisons majeures étagées sur les rives d’un petit canal de dérivation de la Juine (rivière beauceronne) et au-delà !

L’accent de Figeac d’Anne Marie et le regard malicieux d’Yvon nous accueillent. « Il construit, je plante ! » nous dit-elle devant l’admiration que nous exprimons sur le charme des lieux. Il est vrai que le petit pont blanc, la terrasse en surplomb de l’eau, les palissages, les arceaux, la pergola, structurent joliment l’abondance des roses et des vivaces, sans compter les arbres respectables, frênes, érables, qui habillent le fond de scène, à proximité de la rivière elle-même.

Bien entendu, « Lardy ne s’est pas fait en un jour ».

Issue d’une famille qui avait toujours cultivé, Anne Marie avait un balcon à Fontenay-aux-Roses… Les roses, déjà ! Mais lassée sans doute « à sa fenêtre fleurie, chaque soir, d’arroser ses petit’s fleurs grimpantes, avec de l’eau de son arrose-zoir » (1), elle veut passer à autre chose.

En mars 1978, un soir de brouillard, Anne Marie découvre ce lieu en friche – « une jungle », dit-elle, et depuis des décennies. Elle décide – « en pleurant », nous dit-il – que c’est là qu’elle voulait venir. Arrachage de bambous, nettoyage du canal et de ses rives envahies de lierre… un travail titanesque. Puis vint la rencontre d’André Eve. Comme « piquée par une abeille », selon sa propre expression, Anne Marie travaille alors à aménager son jardin de roses. Elle affirme, pleine d’humour « On va ralentir, on vieillit ! », avant d’ajouter « On a perdu quatre rosiers, on en a acheté huit ! »

La terre ? Argilo-calcaire et plutôt mouillée. Pas d’arrosage, cela asphyxierait les plantes. Pas une terre à rhododendron, c’est certain ! En « off », Anne Marie est riche d’anecdotes sur les avatars rencontrés, solidarité toujours rassurante pour les jardiniers amateurs que nous sommes. Cela dit, au hasard de la balade, on rencontre ici bien des merveilles ! Bulbes et vivaces ont leur place. J’ai aimé la campanule à feuille de pêcher (persicifolia), l’arisaema ringens, le rodgersia podophylla, le carex elata ‘Bowles golden’, la deinanthe caerulea, le Corydalis flexuosa et son bleu si caractéristique… Et bien sûr la multitude des rosiers avec un petit coup de cœur très personnel pour le ‘Pauls Himalayan Musk’, rosier liane très florifère et très parfumé surplombant le canal, le Californica ‘plena’ au rose puissant, le ‘Golden wings’, rosier ancien et délicat… Sans compter quelques beaux arbustes comme ce Cornus alternifolia installé près de l’accès à la rivière.

Merci à Anne Marie pour son accueil fait d’écoute, de gentillesse, de modestie. Le jardin est luxuriant, exubérant, créatif, généreux ! Et si le mot « nature » garde un sens, il s’applique sans conteste autant à la personne qu’à son jardin.

Daniel Perrot, 20 juin 2014

(1) Note pour les jeunes lecteurs : Extrait de « Le lendemain elle était souriante » chanté par Montel, 1908

Date : 2 juin 2014

Photos / texte : Daniel P

 

Jardin d’Anne Marie Grivaz

Propriétaires : Anne Marie et Yvon Grivaz

2 rue du 8 Mai 1945 – 91510 Lardy

Tel : 01 60 82 30 63 – 06 31 51 53 90

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27Mai

Le Jardin de la Midoni à Bourg des Comptes (35)

27 mai 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Ille-et-Vilaine 11

“Un jardin en souvenir d’un frère”…
Le jardin de 2.000 m² se situe dans un joli village préservé avec des maisons en pierre et un environnement très « campagne ».
Dès l’entrée, près de la « maison des cochons » se succèdent plates-bandes de vivaces et un jardin minéral-végétal. Ce dernier est dessiné autour d’une gloriette support de clématites dont une jolie « Lady Diana » (à vérifier appellation contestée).
Ces clématites sont taillées à 30 cm de hauteur en novembre. Un petit banc dans ce coin zen et une belle photo est prise, Marie Claire et Jo très complices …
Plus loin, on rencontre Kériano, un alpaga très aimé de notre jardinière.
A l’arrière de la maison, on découvre des ambiances très différentes, naturelle, asiatique, méditerranéenne et une belle collection d’alliums.
Les deux ruches aux toits végétalisés ont retenu notre attention, pour les amateurs : se servir des alvéoles à graviers (pour allées ou parking), les remplir de sable et terre puis planter joubarbes et sédums.
Une autre découverte, un verbascum jaune très intéressant mais que l’on rencontre rarement dans les jardins.
Et nous partons vers un autre jardin et aussi et surtout une autre rencontre ….
Merci Madame Chevalier.

Date : 24 mai 2014
Photos / texte : Daniel P

Le Jardin de ’La Midoni’
Mme Marie-Annick Chevalier
La Gohérais – 35890 Bourg-des-Comptes
Tel 02 99 57 49 69

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21Fév

Les Jardins d’Ewen à Remungol-Guénin (56)

21 février 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Morbihan 12

Un dimanche après-midi ensoleillé, c’est si rare ces temps-ci ! Nous avions lu dans www.baladesetjardins.fr : Les Jardins d’Ewen, Journées des Hellébores et autres floraisons hivernales, Visites guidées, etc. Nous y allons !

Facile à partir de la RN24 Lorient-Rennes en sortant à Remungol-Guénin, c’est bien fléché ! On emprunte certes des routes étroites dont les traces moussues font craindre de finir dans un chemin creux… Mais non ! Au bout de la plaine, des maisons, une pancarte, des voitures… C’est là !

Sandrine accourt et nous accueille. Sympathie immédiate. Une visite est en cours mais nous pourrons profiter de la suivante. En attendant nous découvrons la partie haute du jardin.

La maison de pierres, en schiste local, bénéficie de travaux de restauration. Quelques respectables arbres centenaires sont conservés par respect du naturel, maître-mot, ici. Les massifs sont essentiellement habillés d’arbustes caducs ou persistants… Le décor est planté. Ce fut une ferme. Le hangar demeure. Il abrite aujourd’hui l’exposition de magnifiques hellébores, autre occasion de patienter en beauté.

Romain, tout à la fois paysagiste, jardinier, pépiniériste, nous rejoint. La visite commentée, c’est maintenant… Le jardin né en 1997 « de la rencontre d’un homme et d’un lieu » est apparu peu à peu sous sa forme actuelle. Il s’est évidemment ouvert à la visite plus récemment. Une association s’est créée pour en assurer la gestion. Petite confidence : Sa dénomination « Jardins d’Ewen » vient en référence au prénom du 1er enfant du couple.

La priorité a été donnée à la plantation d’arbustes. Il y a assez peu de vivaces pour le moment. Et en cette saison, ce ne serait pas le plus significatif de toutes façons. Notre guide nous conduit tout le long d’un cheminement permettant de découvrir le jardin organisé sur 1,8 ha en deux parties que sépare un vallon. Un cours d’eau le parcourt, qui s’est mué il y a peu en torrent, épargnant néanmoins et fort heureusement les plantations, les plus basses.

L’intérêt du moment, outre les hellébores assez peu nombreuses en pleine terre, réside évidemment dans les floraisons hivernales des arbustes : camellias avec des raretés, edgeworthias aux fleurs tubulaires jaune orangé, pieris originaux, hammameli  à la floraison finissante, corylopsis en boutons prometteurs d’inflorescences abondantes et légères sarcococcas au parfum entêtant… Rhododendrons et hydrangeas apporteront leur touche spécifique plus tard dans la saison. L’accent est mis aussi sur des jeux de couleurs entre persistants, sur quelques écorces remarquables et sur la structuration des ramures. Sans omettre quelques fructifications qui perdurent et font les délices des oiseaux. L’attention portée à la faune par les choix de plantation est parfois explicite : de petits massifs en jachères, taches jaunissantes en cette saison hivernale, attireront papillons et insectes butineurs à la belle saison.

La dimension artistique n’est pas absente, avec une touche d’humour malicieux : le vieux pommier couché, déraciné fortuitement par les vents de cet hiver restera quelque temps en place, devenant symbole improvisé d’un « Land Art » que d’autres, ailleurs, intellectualiseraient à plaisir… Le parcours de découverte s’achève avec les lumières atténuées de la journée finissante. La fraîcheur gagne le petit groupe de visiteurs. Il est temps de conclure par quelques achats de superbes et craquantes hellébores… De nouvelles journées à thèmes sont prévues en lien avec le calendrier des floraisons : camellias, rhododendrons et hydrangeas, par exemple, sont au programme. A suivre donc !

Date : 16 février 2014
Photos / texte : Daniel et Thérèse P – Photos prises en 2014 et en 2016

Jardins d’Ewen
Kermerian – 56500 REMUNGOL
Tél : 02 97 60 99 28 / 06 62 71 99 28
Mail : lesjardinsdewen@orange.fr
Site : http://www.lesjardinsdewen.com

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26Oct

Le Jardin Le Toucan fleuri à Monchaton (50)

26 octobre 2013 Annaïg Le Meliner Jardins visités Manche 15

Une belle visite chez Michèle Volpoët.

Juin 2012… Nous visitions ce joli jardin, dans toute la splendeur d’une fin de printemps, arpentant la douce pente depuis le jardin haut, au-dessus de la maison, découvrant l’esquisse d’un jardin d’ombre aux contours encore incertains ; puis, longeant le potager, nous traversions les massifs foisonnants avant de contourner la serre et de découvrir un enchaînement de petits bassins joliment décorés. Et sur la terrasse de la maison, surplombant cette partie du jardin, Michèle nous régalait d’un sympathique moment convivial tandis qu’allaient bon train questions et commentaires…

 

Octobre 2013… Nous voici à nouveau à Montchaton, mais en une saison où les couleurs non dénuées de toute flamboyance ont cependant plutôt cette douceur un peu fanée et mélancolique qui précède le sommeil hivernal des jardins. Et pourtant le ravissement demeure.

Ce qui aurait pu faire de cette visite un moment un peu terne, comme le morne ciel gris de cette fin d’après-midi, est vite balayé par l’enthousiasme souriant de Michèle guidant le groupe avec cette disponibilité et cette franche gentillesse qui la caractérisent. Nous commençons, il est vrai à nous connaître un peu… Et ceux d’entre nous qui venaient ici pour la première fois sont vite conquis par la bonne humeur qui préside à toute la balade. Tel trouve là le conseil espéré, tel autre s’amuse d’appellations latines hypothétiques, tandis que tel autre encore se rassure sur ses propres échecs… Ainsi naissent les connivences horticoles !

Le sous-bois commencé l’an dernier s’installe, s’étoffe et, au prix d’innombrables brouettées de terre pour en améliorer le substrat, est en voie d’extension. Plus loin un Cornus (Eddie’s White Wonder’) tout en beauté provoque une admiration unanime. Il eut pourtant une enfance chaotique : venu de Belgique et ébranché sur tout un côté, il fut ensuite étêté par le vent… Belle renaissance !

Le photinia davidiana dans sa forme arbustive ou prostrée et le cotoneaster simonsii, deux petits arbustes qui mériteraient bien leur place dans tous les jardins, ils gardent leurs baies plusieurs mois, une jolie floraison blanche au printemps et un beau feuillage naissant pour le photinia.

Près de la maison, l’heptacodium, avec ses fleurs d’un vieux rose de saison, provoque à son tour des commentaires élogieux. Et le platane mûrier offrant sur une même branche des feuilles de formes différentes suscite quelques étonnements !

Le jardin en pente douce est ensuite une cascade de plantes ! Une multitude d’arbustes et de vivaces envahissent l’espace structuré par des allées gazonnées autour de la serre et des fontaines.

Michèle l’avoue : « Quand je viens avec mes godets, il faut que je les plante ! Alors il y en a un peu partout… Après, je les déplace ! ». Impossible, donc, de tout décrire !

Petite sélection toute personnelle : Le Tricyrtis hirta (le lys des crapauds, avec sa fleur si proche de celle de l’orchidée) prolifère ; il se plaît dans la terre argileuse. Le Geum marmelade (la benoîte) propose de délicates fleurs, jaune d’or. Les liriopes muscaris s’étoilent en feux d’artifice d’où émergent les tiges fleuries de mauve… Et Michèle adore le géranium ‘Dilys’ qui fleurit durant cinq mois ! Tout ce petit monde est évidemment tributaire des aléas du sous-sol : telle strobilanthe, par exemple, s’accommode d’une poche calcaire qui fait blanchir son feuillage.

De ces 1.600 m² de terre ingrate à l’origine (argileuse et calcaire), nés d’une ancienne carrière, attaqués par la partie basse en l’an 2000 puis remontés massif par massif, Michèle a fait un lieu aujourd’hui débordant de plantes qui prospèrent feuilles contre feuilles dans une abondance qui capte le regard et force l’admiration. Le tout ponctué d’éléments de décor qui déclinent le thème du Toucan et de la Fleur, enrichi de sculptures conçues à partir d’outils métalliques du plus bel effet… Un jardin généreux ! Qui pourrait inspirer un slogan : « Quand tout fleurit c’est au Toucan fleuri ! »

Une jeune et sympathique pépiniériste, Stéphanie Bouvier, a suivi la visite avec nous. En fin de parcours, sous la véranda, elle proposait quelques vivaces à la vente. L’intérêt que les membres de « Balades et Jardins » ont porté à son initiative l’aura, nous l’espérons, encouragée. Nous lui souhaitons « Bon vent ! »

Date : 25 octobre 2013

Photos / texte : Daniel P

 

Jardin Le Toucan Fleuri

Michèle Volpoet

19 rue des Vallées – 50660 Monchaton

Tel : 02 33 47 00 26

Mail : toucanfleuri@orange.fr

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20Mai

Le Jardin de Jocelyne à Moréac (56)

20 mai 2013 Annaïg Le Meliner Jardins visités Morbihan 12

Impressions d’un promeneur éberlué

On nous avait prévenus ! Vous allez au bout du monde, mais c’est là que se niche une pépite : le jardin de Jocelyne !

Bardés d’un GPS dernier cri et d’une carte papier de secours, équipés d’une boîte à images numériques munie de sa batterie de rechange, nous affrontons donc la pluie de ce dimanche de Pentecôte pour aller à la découverte du Trésor.

Une « quatre voies » sans âme, une petite route mouillée, des carrefours hypothétiques, un lotissement comme on en voit tant aujourd’hui… Est-ce ici ? L’assemblée de véhicules connus, sagement stationnés, les échos de quelques paroles égayées d’éclats de rire… Pas de doute ! Balades et Jardins est présente, nous sommes arrivés à bon port.

Et commence alors, sans cérémonie, la visite la plus étonnante du plus merveilleux des petits jardins de ville (moins de 700 m² autour de la maison) sous l’œil pétillant de malice de sa créatrice, propriétaire amusée des regards ébahis de ses visiteurs. La sympathie de l’accueil ne gâchant rien, c’est à un véritable feu d’artifice végétal et minéral que nous assistons.

Autour de la tache vert tendre d’une pelouse irréprochable, et sur un relief recomposé pour transformer un banal talus en rocaille de rêve, s’agencent les paysages conçus par Jocelyne depuis quatre ans et demi. Quatre ans et demi ? Mais comment a-t-elle fait pour aménager aussi vite ce qui fut le chantier de construction d’une maison ? Qui plus est sur une parcelle qu’avaient défigurée des tronçonneuses sournoises, ne laissant d’une haie d’arbres respectables que le spectacle de souches improbables, aujourd’hui heureusement réutilisées avec habileté comme éléments de décor…

Hellébores, hostas, heuchères, lys, rhododendrons (nains, bien sûr !), graminées, une foison de variétés se disputent aujourd’hui l’espace, constituant des tableaux d’une belle densité, sans que jamais, pourtant, on n’ait le sentiment d’une accumulation irréfléchie d’éléments disparates, fruits de ce qui serait une collection frénétique ou boulimique. De la gourmandise, oui ! Mais tout est pensé, tout est vivant, tout est soigné… Et si l’on craignait que, faute d’espace libre désormais, l’intarissable imagination de Jocelyne ne trouvât plus matière à s’épanouir, on se tromperait !

Sur la rocaille s’étagent vivaces et buissons, sous l’ombre légère de quelques érables ou cornouillers, choisis pour leur développement maîtrisable, certains taillés en nuages.

A ses pieds, s’écoule une rivière minérale, au sein d’un espace soigneusement gravillonné d’où émergent graminées et délicates fleurettes, tandis qu’un miroir horizontal (oui, un miroir !) figure un petit bassin dont les seuls poissons sont le reflet du photographe qui se risque à l’approcher… D’autres points d’eau, bien réels ceux-là, rivalisent joyeusement avec la pluie qui s’obstine à accompagner notre après-midi…

Miroirs, reflets, songes, c’est l’univers voulu par Jocelyne. Un ruisseau de galets noirs conduit ainsi votre regard plus bas, vers cette « chambre » où les petites plantes de rocaille aux noms champêtres vous invitent à vous pencher jusqu’à elles pour livrer leurs gentils secrets…

Point de hideux nains de jardins, ici ! Si on est nain, on est distingué ! Un angelot violoniste accompagne votre cheminement.

Un corydalis déjà en fleurs, d’un bleu profond (pas le bleu délavé du nôtre dit l’un à son épouse médusée par une telle injustice !), attire les commentaires émerveillés des visiteurs. La corole d’un iris nain vous envoûte, la fleur vieux rose d’un cornouiller vous charme, un petit camélia vous rassure !

Mais le retour à la réalité est de courte durée ! Franchissons une claustra et comble de l’étonnement, nous voici devant un potager miniature ! Quelques carrés de terre surélevés et retenues par des planches, rien de tel pour cultiver la promesse de fraises juteuses et sucrées ! Encore quelques pas et l’ornement reprend le dessus dans des massifs triangulaires balisés cette fois-ci par d’habiles tressages de fer à béton dont on oublie sans peine la fonction d’origine ! Le rêve se poursuit…

Il faudra pourtant se séparer du lieu, le laisser retrouver sa paix, sans ses photographes indiscrets et ses promeneurs inquisiteurs, le confier aux bons soins de Jocelyne, refermer la porte du jardin, comme on referme sur un joyau l’écrin – fût-il banal, lui – qui le préserve et lui garantit longue vie.

Couleurs, contrastes, harmonie des formes, délicatesses des miniatures, originalités des éléments décoratifs, c’est un foisonnement ! Allez-y ! Oubliez tout ce que cela suppose de travail constant et minutieux, ne pensez pas aux coulisses, fermez les encyclopédies, regardez la scène et ouvrez grands vos yeux d’enfants ! Là réside le bonheur de la visite ! Merci Jocelyne.

Date : 19 mai 2013

Photos / texte : Daniel P

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

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