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2016

Home / 2016
01Juin

Gâteau breton de Claudine

1 juin 2016 Annaïg Le Meliner Recette 7

Bonjour !

Claudine m’a chargé de vous transmettre sa recette du gâteau breton.

En préambule,

Je vous dirai –je ne veux pas être désagréable- que ceux ou celles qui utilisent une balance journellement devraient, à mon avis passer leur chemin afin de ne pas éprouver des tentations ou remords épouvantables, car, dans l’histoire qui nous amène ici, la balance va exclusivement servir à peser des ingrédients pas compatibles du tout avec un régime !

Les ingrédients :

  • 450 gr de farine, la meilleure, la Francine Suprême (en boîte de carton),
  • 350 gr de beurre : les finistériens trouvent facilement le beurre (demi-sel bien sûr) de baratte Le Gall…il faut un très bon beurre !
  • 350 gr de sucre, le St Louis extra fin est extra,
  • 6 + 1 beaux jaunes d’œufs,
  • 1 sachet de levure,
  • quelques cuillerées à soupe de crème de pruneaux, genre Andros (en pot de verre).

LE MEILLEUR : oubliez la crème de pruneaux et répartissez, entre les deux couches de pâte, un nombre certain de pruneaux dénoyautés, c’est le top !

  • du papier pour cuisson
  • un plat rectangulaire 28x18x8 cm ou équivalent.

La préparation :

Avec de si bons ingrédients, il serait dommage de confier l’affaire à un robot, genre celui qui a pour nom, le prénom du p’tit copain de Barbie (la poupée, bien sûr) et qui habite dans les bois (en anglais) ! Vous suivez ?

Donc, Mesdames, vous allez ôter vos bagues et mettre les mains à la pâte !

  • mélanger la farine et la levure, facile !
  • ajouter le beurre, bien mou, facile !
  • ajouter un à un les 6 jaunes, mon tout colle bien les mains !
  • trouver une âme charitable pour verser le sucre en pluie sur la pâte et vos mains : bien malaxer, un plaisir, afin que le sucre fonde bien.

C’est presque fini !

Vous avez maintenant devant vous une belle boule d’un jaune magnifique.

Coupez –la en 2 parts égales : vous allez étaler la première part dans le plat où vous aurez préalablement placé une feuille de papier cuisson. (user du rouleau)

Puis, vous allez étaler sur cette pâte quelques cuillerées de crème de pruneaux en veillant à ne pas l’étaler sur les bords (laisser 1 cm de libre)

Enfin, prenez la deuxième part de pâte et étalez-la dans le plat en pressant légèrement sur les bords afin que la pâte du dessus se soude avec celle de dessous.

Les finitions :

Etaler et lisser le dessus du gâteau avec le dos de la cuiller à soupe et le dernier jaune d’œuf ; puis, avec une fourchette, tracer de belles rayures obliques en croisant, cela fera un beau damier… jaune !

La cuisson :

Votre four, je ne le connais pas, nous n’avons pas été présentés !

Sachez que le nôtre cuit le gâteau en 48 minutes à 180°, en chaleur tournante.

IMPORTANT : avec ce jaune d’œuf et tout ce beurre, le gâteau dore très vite aussi, je vous en prie, surveillez de très près la fin de la cuisson et n’hésitez pas, si cela dore trop vite, à placer une feuille de papier d’alu sur le plat… cela vous évitera de sortir un gâteau trop bronzé !

Le gâteau se coupe en suivant les rayures : cela fait des morceaux en forme de losanges, p’tits ou gros, c’est (expression en vogue) une tuerie !

Amis bretons, amis belges, amis de Franche –Comté et d’autres contrées,

Profitez et usez de cette recette !

Nous ne sommes pas trois vieilles mémés acariâtres, nous ne vous dirons pas « Pirates !! »

Jean-Paul et Claudine

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30Mai

Le Jardin ‘Poppy Cottage Garden’ en Cornouaille

30 mai 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles 8

Accueillis par une sémillante jardinière, nous découvrons non pas un parc ou un jardin botanique, mais une succession de petits jardins, voire de petites cachettes où il fait bon se promener ou se reposer. Et on ne se rend même pas compte que ce jardin jeune, 11 ans, fait 4.000 m².

Tout parait calme, normal, et pourtant il y a quantité de choses à voir dans ce jardin : petites structures en bois, statues, petite véranda cachée dans la verdure pour se reposer, et même, au fond des jardins, dans un enclos des canards et des poules de luxe… Mais la diversité de la végétation reste le principal intérêt de ce jardin et, fait notable, toutes les plantes sont étiquetées très discrètement mais systématiquement. C’est un jardin harmonieux et parce qu’il joue en permanence sur les différentes hauteurs et couleurs des feuillages et des fleurs, il doit rester agréable et coloré tout au long de l’année. Pourtant il n’y a quasiment que des vivaces.

Etonnant aussi, le mélange qui parait naturel de plantes méditerranéennes- yucca, aloès, palmiers…- avec d’autres de zones plus fraiches et humides. L’eau coule à plusieurs reprises dans ce jardin. Les amateurs y découvriront aussi beaucoup d’arbustes à fleurs, notamment un Styrax de plus de 3 m, en fleur le jour de notre passage.

Bref, plein d’idées à prendre pour l’agencement de son propre jardin…si on est courageux. Attention : cela ne veut pas dire « jardin de la maison de Papy».

Date : 20 mai 2016

Photos / texte : Alain B

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27Mai

Le Jardin du Levant à St Germain du Pinel (35)

27 mai 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Ille-et-Vilaine 6

Visiter le jardin du Levant, c’est franchir les portes du Japon.
Pour les passionnés, une pépinière qui regorge de bonsaïs intéressants.
Arrêt sur images à Saint Germain du Pinel, situé entre Le Mans et Rennes, une vision sublimée mais sobre de la nature.
L’histoire du bonsaï s’enracine en Orient, en Chine d’abord, puis et surtout au Japon qui l’a codifié et lui a conféré ses lettres de noblesse. En Asie, les bonsaïs accompagnent toutes les fêtes importantes. En France et en Europe, cet art ancestral serait plutôt affaire d’initiés.
Jérôme HAY, bonsaïste reconnu, est le 1er producteur français de jeunes plants destinés aux Bonsaïs issus de variétés asiatiques, de chêne, de hêtre, de charme ou de conifères bien de chez nous.
Son jardin est à l’image de son exigence sans maniérisme, dans la plus pure tradition japonaise.
C’est une invitation à la rencontre de deux cultures que nous avons découvert dans ce havre de paix…

Date : 21 mai 2016
Photos / texte : Chantal B

Le Jardin du Levant
Propriétaire : Jérôme Hay
Lieu-dit les Haies – 35370 St Germain du Pinel
Tel : 02 99 96 69 51
Site : www.lejardindulevant.fr

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23Avr

Le Parc floral de Boutiguéry à Gouesnach (29)

23 avril 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Finistère 7

Le domaine de Boutiguéry est situé sur la commune de Gouesnach, dans le Finistère sud, à 40m au-dessus des « Vire-courts », là où serpente la rivière l’Odet et à côté de Pors Meillou (abri du moulin en Français) non loin du mouillage des Pen Duick d’Eric Tabarly qui habitait à proximité. La propriété se trouve située dans le prolongement du placître de la chapelle de Notre Dame du Vray Secours ; nous sommes chez les Blanchet de la Sablière.
Le samedi 23 avril 2016 les voitures des membres de l’association Balades et Jardins se présentent à l’entrée du parc et se regroupent sous les grands arbres. A 9h45 Bidou et Sophie, responsable de l’organisation des visites, font les comptes : nous sommes 31 sur 33 inscrits. A 10h Virginie Blanchet de le Sablière, la jeune maîtresse des lieux, nous accueille avec son grand sourire.
Entrer à Boutiguéry c’est aussi une invitation à voyager. Issue d’une famille d’explorateurs et d’artistes, Virginie se lance d’abord dans la vente, alterne longues périodes au service des assurances, de la restauration ou du prêt à porter et périples autour du monde, sac au dos. En 2007 elle arpente le Pérou, la Bolivie, chemine en Indonésie mais ce qui définitivement la bouleverse c’est la Nouvelle Zélande. Le temps passe, la beauté des fleurs et des feuilles lui manque terriblement…Elle reprend ses études, cette fois de paysagiste. Depuis 5 ans Virginie est à la tête du plus grand conservatoire des nouveaux rhododendrons hybrides de France. Son père, jamais vraiment loin, veille à ses côtés un sécateur à la main.
Avant de nous inviter à entrer dans son domaine hautement réputé chez les botanistes et les amoureux des parcs « à l’anglaise », Virginie nous rappelle brièvement l’histoire des Blanchet de la Sablière et de la création du parc.

Une histoire de famille unique
Le 16 juin 1841, au dernier feu de la troisième bougie, Charles Fidèle de Kerret et son épouse, Félicie Lefeuvre de la Faluère, déjà possesseurs du domaine de Lanniron (près de Quimper) depuis 1833, deviennent également propriétaires des terres de Boutiguéry.
Le manoir à l’abandon depuis 22 ans est en piteux état. Sa restauration ne semble pas utile à Charles Fidèle. Le projet d’un nouveau château plus moderne et d’une basse-cour est mis à l’étude. Il est fait appel aux frères Denis et Eugène Bülher, architectes paysagistes d’origine suisse, pour établir le tracé des allées, perspectives et accès du futur parc à l’anglaise. En 1867 les plans des communs sont achevés et leur construction peut débuter, notamment grâce aux briques rouges produites sur le domaine. En 1872 Charles Fidèle et son épouse font donation de leurs biens à leurs enfants. C’est Carl qui reçoit Boutiguéry.
Né en1842 à Lanniron il étudie à Saint François Xavier à Vannes. Après la guerre de 1870 il s’installe à Boutiguéry qu’il embellit et qui lui doit certainement ses premiers rhododendrons. Il décède en 1887 et est inhumé dans la chapelle de Vray Secours à Boutiguéry. Sans postérité il lègue le domaine à sa sœur Hermine qui avait épousé en 1855 Georges Blanchet de la Sablière dont elle eut cinq enfants.
L’un de leurs cinq enfants, né en 1863, n’est autre que Georges, le grand-père de Christian de la Sablière et l’arrière-grand-père de Virginie. Epris de montagne et de botanique il prend goût à l’aventure. Il a été bercé par les récits d’expéditions à Tahiti, aux Marquises puis à Honolulu de son oncle Jean René Maurice de Kerret, embarqué comme dessinateur et auteur d’un Journal de Voyage Autour du Monde de 1852 à 1855. A peine âgé de 19 ans, Georges crapahute déjà au Spitzberg. Le voici nommé en 1884 membre de la Société de Géographie alors présidée par Ferdinand de Lesseps. Deux ans plus tard, il prend la route de l’Alaska, traverse les Etats-Unis, côtoie les chercheurs d’or. En 1889 il passe de la chasse à l’alligator en Louisiane aux expéditions vers les terres polaires…A son retour en Bretagne il meurt de la fièvre typhoïde laissant une veuve et trois enfants.
Le château ne sera donc jamais construit. Quand Carl, le père de Christian, en hérite, il décide de réaménager les écuries en les transformant en cottage de style anglo-normand pour les rendre habitables. Carl de le Sablière fut médaillé d’or en voile en 1928 aux JO d’Amsterdam ; il fera construire plusieurs yachts d’après ses propres plans. La passion de la mer restera très présente dans la famille. Il commencera également une collection de rhododendrons et d’azalées à Boutiguéry. A son décès en 1979 il laisse la demeure à son fils cadet, Christian, le père de Virginie.
Né à Boutiguéry en 1931 Christian de la Sablière fréquente l’Ecole des Beaux-Arts à Quimper où il acquiert le goût et la connaissance des couleurs. Attiré par la mer il ouvre sur un chantier naval ; Fou de régates et de compétitions il va finir par réaliser son rêve en intégrant l’équipe Bic pour le défi de la Coupe de l’América.
Un autre défi se présente à lui quand, en 1987, un terrible ouragan dévaste le parc et le domaine forestier. C’est de ce désastre que va naître l’actuel parc de Boutiguéry, 20 hectares couverts de nouveaux plans chaque année pour aboutir aujourd’hui à plus de 40.000 plants. Le vent avait créé l’espace, le jardinier – terrassier l’a organisé, le peintre le colore….
Avec Marc Colombel, fondateur en 1993 de la Société Bretonne du Rhododendron, Christian de le Sablière expérimente l’hybridation. Aujourd’hui on peut dire qu’ils sont en France les deux grands spécialistes des rhododendrons hybrides modernes.
La visite peut commencer. Virginie attend une livraison de rosiers pour sa pépinière ; c’est Christian, son papa, qui nous guidera. Elle nous rejoindra un peu plus tard.
C’est en suivant une longue et large allée bordée de cerisiers en fleur et de plusieurs chênes centenaires que le groupe de Balades et Jardins se dirige vers le ‘manoir-cottage’ où le maître des lieux nous attend. Sur notre gauche d’imposants massifs de Rhodo Sapho ; ce très ancien hybride mentionné pour la première fois en 1847, est reconnaissable à sa macule noire qui contraste avec la corolle blanche.
Après un accueil chaleureux, Christian de la Sablière nous propose de nous rendre dans une zone du parc qu’il vient d‘aménager et de planter. Sur le parcours on peut reconnaître la ‘patte’ des frères Bülher dans le tracé des allées qui suivent les courbes de niveau, les grands arbres en point de mire et les imposants massifs de rhododendrons.
Sur le chemin nous pouvons admirer un hêtre greffé en pleureur, des prunus eux aussi greffés sur cerisiers, en pleine floraison et qui tentent d’éclipser des magnolias centenaires tandis qu’un Cedrela sinensis s’élève en colonne avec de jolies feuilles roses devenant crème, créant une scène parfaite avec les paulownias aux fleurs parfumées, d’un bleu violet soutenu. Une gelée tardive vient de roussir les fleurs d’un Magnolia sieboldii.
Christian est aussi un forestier inscrit à la chambre d’agriculture du Finistère et les arbres de son domaine n’ont plus aucun secret pour lui. Il nous explique que les châtaigniers sont victimes d’un mal qui fait pourrir les racines et les fait mourir. Beaucoup de séquoias ont été plantés après l’ouragan de 1987. Aujourd’hui Christian plante des métaséquoias qui perdent leurs feuilles en hiver et laissent passer la lumière.
Le Métaséquoia glydostroboïdes était considéré comme un arbre fossile. La découverte au Sichuan (Chine) de quelques individus vivants en 1941 fut un évènement. Le premier planté en France le fut en 1948 à Paris. C’est par semis de graines originaires de Nouvelle Zélande que notre ‘forestier-botaniste’ de Boutiguéry obtient des dizaines de plants qui seront mis en terre afin de tester leur résistance et leur adaptation à la terre et au climat de l’Odet.
Inutile de vouloir marier entre elles les deux grandes familles de rhododendrons : les lépidotes avec les écailles sur les feuilles et les élépidotes aux grosses fleurs et aux feuilles toute lisses. Elles voisinent avec les Azalées mollis à feuilles caduques venues de Chine et les azalées indica ou azalées japonaises qui gardent leurs feuilles ; en fait on ne dit plus azalée aujourd’hui. Toutes ces plantes sont aussi des rhododendrons.
« L’hybridation m’intéresse car je suis un coloriste et j’aime créer ce qui n’existe pas » avoue Christian de la Sablière.
L’opération est simple mais demande de la patience : faire tomber le pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre, puis le protéger par un capuchon d’aluminium. Une fois les graines formées et récoltées, les semer dans des terrines abritées dans une serre où elles mettent environ trois semaines à germer. Choisir les jeunes plants les plus ‘costauds’, les repiquer et attendre de deux à trois ans avant de les replanter au jardin. Il conviendra encore de patienter deux ou trois ans pour voir apparaître la première fleur et savoir enfin si l’hybridation est réussie. Le coloris de la fleur hybridée est définitif mais comme le résultat n’est jamais parfait on réhybride souvent pour l’améliorer. Christian est obligé d’avoir des carnets où chaque plante est répertoriée avec sa date de naissance et le nom de ses parents. Ses carnets ne le quittent guère pendant ses visites.
Les couleurs préférées de Christian de la Sablière se situent dans la gamme des tons chauds. Il mène aussi d’autres recherches pour obtenir un beau feuillage, augmenter la grosseur des fleurs ou leur nombre dans un bouquet. Il y a peu d’hybrideurs en France ; les plus nombreux étant américains, une grande amitié les lie.
Ce qui intéresse en ce moment Christian c’est la poliploïdie. Avec son ami et voisin, Marc Colombel, ils possèdent actuellement deux ans d’avance sur les Américains dans leurs hybridations de rhodos polyploïdes.

Pendant une déambulation sur le domaine, nous avons pu admirer:

  • Un Magnolia Campbelli (magnolia de Campbell)
  • Un Embothrium coccineum lanceolatum, surnommé l’arbre de feu du Chili, souvent ‘taillé’ par les chevreuils, graines rapportées par Marc Colombel de Nouvelle Zélande.
  • Une Azalée mollis qui se plait sur les bords de l’Odet.
  • Une Glycine blanche et bleue en arbre sur des tuteurs en bambou.
  • Un Rhodo Williamsianum hybrides.
  • Un Camellia réticulata.
  • Un Rhodo Boddaertianum (rhodo de Pâques
  • Un Rhodo Augustini Hybrides avec leurs petites fleurs bleues.
  • Un Rhodo Madenii ssp crassum avec promesse de parfum.
  • Un Rhodo excellens
  • L’ancienne motte féodale qui dominait la vallée de l’Odet.
  • Un hybride de rhodo Yak par Elliotti.
  • Un rhodo décorum
  • Un Cedrela sinensis Flamingo
  • Un Accacia cultriformis
  • Un Rhodo maccabeanum issus de semis avec leurs gros boutons à fleur.
  • Un Rhodo Thomsonii
  • Un Rhodo eximium avec ses grandes feuilles.
  • Un Rhodo polyandrum avec beaucoup de parfum.
  • Un Rhodo L’Engin,une création de Christian de la Sablière au potentiel remarquable en hybridation.
  • Un Koromo shikibu, azalée introduite par Marc Colombel en France.
  • Un Rhodo Horizon Monarch/l’Engin, une hybridation obtenue par Christian de le Sablière pour obtenir un plant vigoureux et une couleur jaune/rouge. Actuellement, plus de 80 hybridations sont issues de ce croisement.

Il est 12h45 la visite va se poursuivre par la pépinière de Virginie qui existe maintenant depuis deux ans. Les membres de Balades et Jardins sont fascinés par le nombre de plantes rares à la vente et superbement mises en scène. Les 400 m2 de la serre ont permis de développer des ateliers botaniques et de mettre à la vente des variétés créées et produites à Boutiguéry. Virginie de la Sablière est la princesse de ce parc enchanté entièrement façonné par son père, Christian. J’emprunte la conclusion à Marc Colombel : « Ce parc fera un jour référence dans le petit monde du rhododendron en France car il possède un potentiel extraordinaire »
Boutiguéry et Christian de la Sablière représentent pour moi d’excellents souvenirs. C’est dans ce parc que le 8 mai1993 je rencontrai Marc Colombel et Christian pour la première fois. Marc me dédicaça son livre, « Rhododendrons, Mode d’Emploi », et je décidai d’adhérer à la toute nouvelle Société Bretonne des Rhododendrons (S.B.R) qu’il venait de créer.

Date : 23 avril 2016
Texte : Christian H
Photos : BidouDomaine de Boutiguéry et sa pépinièreChristian de La Sablière et sa fille Virginie de La Sablière
61 route de Pors Meillou – 29950 Gouesnach

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03Avr

Réussir ses semis par Thérèse

3 avril 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles 11

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Réussir ses semis – Les conditions de réussite – Des conditions propres à la graine

Des graines bien conservées
La durée de vie des graines est aussi fonction de la façon dont elles ont été conservées. En moyenne entre 2 et 10 ans.
Lorsqu’il vous reste des graines, n’hésitez pas à les congeler dans des petits sachets. Elles garderont toutes leurs qualités germinatives.
Si vous avez gardé vos graines simplement dans leur sachet, faites des essais de germination à la maison en janvier avant d’en commander d’autres. Vous faites tremper les graines 12 heures, puis vous les mettez sur du papier absorbant entre 2 assiettes creuses à 20°C. La germination intervient rapidement.

Des graines arrivées à maturité
Pour se développer, l’embryon doit avoir à sa disposition des éléments nutritifs contenus dans l’enveloppe de la graine. Si elle a été récoltée trop tôt, ces éléments nutritifs seront insuffisants.

La dormance
C’est le temps de repos dont beaucoup de graines ont besoin avant de germer. On peut la considérer comme une adaptation de la plante à son milieu. Pendant le temps de dormance, des facteurs inhibiteurs bloquent la germination.
Chez certaines graines, la fin de la dormance ne pourra se faire qu’après un traitement particulier. C’est le cas des graines qui ont besoin de passer par un froid intense avant de lever : c’est ce qu’on appelle la vernalisation ou la stratification. Parmi ces graines, citons les graines de Cyclamens, les noyaux des arbres fruitiers… Les graines des bisannuelles telles carottes, betteraves, pensées germeront mieux si elles ont été stratifiées.
Certaines graines germeront mieux si elles ont été trempées pendant 24h, comme le persil, les carottes, les tétragones, les pois de senteur… car leur enveloppe laisse difficilement passer l’humidité.

Des conditions externes

La température
Pour germer les graines ont besoin de chaleur. Mais toutes ne germent pas à la même température.
Une température trop basse bloque la germination et les graines risquent de pourrir. De plus, si la germination est trop longue, les jeunes plants risquent d’être plus fragiles et donc sensibles aux maladies et aux ravageurs.
Quelques températures minimales pour les plantes du potager :

  • 8-10°C pour les betteraves, le cerfeuil, les épinards, les navets, les oignons, le persil si les graines ont été trempées 24h, les radis,
  • 10-12°C pour les carottes, les bettes, les choux, les endives, les pois, les salades,
  • 10-15°C pour les laitues, les fenouils, les poireaux,
  • 15-18°C pour les céleris, les concombres, les haricots les melons, les tomates,
  • 18-20°C pour les aubergines, les choux brocolis les courges, les poivrons,
  • 20-25°C pour le basilic.

Quelques températures optimales pour des fleurs :

  • 13-15°C pour les Cyclamens
  • 15-20°C pour les Monardes, pour les Tagètes, les Chrysanthèmes,
  • 18°C pour les Gauras, les Pétunias,
  • 20-25°C pour les sauges, les Cosmos.

Le temps de levée est variable selon la plante et la température. Certaines graines vont germer en 4 à 10 jours, alors que d’autres germeront en 1 mois. Si la température est plus élevée, le temps de germination peut être beaucoup plus rapide.

La terre
Le semis s’effectue sur une terre ameublie, donc aérée, et enrichie. Plus les graines sont fines, plus la terre doit être émiettée. Elle doit aussi être suffisamment chaude.
Pour les semis sous abri, on pourra utiliser du terreau de semis ou un mélange de terre et de terreau. Attention aux terreaux de semis, leur qualité peut être très variable !

L’humidité
L’arrosage doit être régulier afin de maintenir le taux d’humidité. Si les graines sont fines, il faut arroser délicatement pour éviter qu’elles s’enfoncent dans le sol ou qu’elles changent de place.
De plus, un arrosage brutal favorise la formation d’une croûte néfaste à la levée.
Si vous semez en période de sécheresse, il faut arroser abondamment le fond du sillon la veille, arroser juste après le semis, pailler légèrement et être très régulier sur l’arrosage. Dès que les graines lèvent, il faut renforcer le paillage.

La lumière
En général, les graines ont besoin d’obscurité pour germer mais les plantules auront vite besoin de lumière. Il est donc important de ne pas trop les enterrer. Certaines se sèment même en surface comme les céleris, les laitues, les chicorées, les Lobélias, les Impatiens… Par contre les Cyclamens germent dans le noir complet mais doivent être mis à la lumière dès qu’ils lèvent.

Le respect de ces 4 critères (température, terre, humidité, lumière) doit permettre une germination rapide qui permet d’obtenir des plantes en bonne santé et résistantes.

Le semis en pleine terre

La préparation

On commence par préparer la terre en retirant les restants de paillis pour permettre à la terre de se réchauffer et de s’assécher. Il est possible d’accélérer le réchauffement en étalant un plastic noir sur le sol pendant quelques temps, ou bien en étalant du compost mûr au fond du sillon, ou bien en couvrant la parcelle avec un tunnel plastique. Si on enlève les paillis juste avant de semer, il vaut mieux utiliser un balai à feuilles qui enlèvera les brindilles sans les mélanger à la terre du dessous.

Des rangs fins et droits
Pour faciliter le désherbage et l’installation de paillis, il est plus facile de semer droit et fin. Vous pourrez ensuite entretenir les plantes avec un sarcloir, ce qui est plus rapide qu’un désherbage manuel.
Après avoir tendu fortement le cordeau, creusez le sillon en coinçant la serfouette dans le fil.
Attention à la profondeur. En général, les graines doivent être couvertes de terre d’une fois et demie leur taille. Mais on sème plus profond les pois, les haricots, le maïs (3cm), les fèves (jusqu’à 10cm si vous semez en décembre).

Ensuite semez :
– en lignes continues. Si les graines sont fines, on peut utiliser une boîte de semis. On peut aussi mélanger les graines avec un peu de sable ou de marc de café, ce qui permet d’obtenir un semis moins dense. Ensuite on recouvre le sillon de terre fine ou de terreau à semis. Certains semis comme les carottes ou la mâche demandent à être plombés avec le dessus du râteau. Pour finir, on arrose avec délicatesse si c’est nécessaire, et si l’espace entre les rangs est large, on peut pailler en laissant découvert les semis. Sinon, on paillera lorsque les plantules seront assez développées.
L’été, pour éviter le desséchement et la formation d’une croûte, il faut couvrir votre semis avec un paillis très léger comme des frondes de fougère aigle fraîches si le sol est limoneux ou sableux. Si la terre est argileuse, on peut recouvrir les graines de compost bien décomposé mélangé à du terreau pour semis.

– en poquets. On sème de cette façon les légumes qui ont besoin d’espace tels les haricots, les courges, les concombres et cornichons. Mais on peut aussi semer ainsi les bettes, les betteraves, les panais… Cela permet d’utiliser moins de graines qu’avec le semis en ligne continue. L’espace entre les poquets est fonction du développement futur du légume semé. Quand les plantules auront de vraies feuilles, vous supprimerez ou repiquerez les plants en trop.
Il semblerait que les graines semées en groupes germent mieux.

– à la volée. Cela convient pour les graines qui ont à peine besoin d’être couvertes et plus ou moins plombées. Le désherbage n’est pas facile et le paillage impossible. On sème ainsi la mâche, les engrais verts. Après avoir semé les graines, on passe superficiellement le râteau sans remonter la terre fine. Par temps sec, on arrose régulièrement.

Remarques :
– Il faut tenir compte de la nature du sol.
Si le sol est sableux, l’arrosage doit être fréquent.
Si le sol est argileux, il faut ajouter du compost bien décomposé à la terre de surface, ce qui apportera de meilleures conditions d’humidité et d’aération.
Si le sol est limoneux, il faut couvrir le semis de paillis pour éviter une croûte, paillis qui sera écarter dès la germination pour éviter de voir les plantules filer vers la lumière.

– Si vous semez plusieurs plantes côte à côte, pensez aux plantes compagnes. Certaines peuvent empêcher la germination de leur voisine ou gêner leur développement.

– Pour les semis de printemps ou d’automne quand la chaleur n’est pas encore suffisante, et que ce soit en ligne ou en poquets, vous pouvez abriter vos semis sous voile de forçage directement posé sur le sol ou installer un tunnel plastique ou poser des cloches sur les poquets. Cela hâtera la germination. Pensez à bien surveiller le taux d’humidité car le sol peut sécher plus rapidement, la pluie ne pénétrant pas sous les plastiques !

– Il ne faut pas oublier de mettre des étiquettes.

– Pour repérer les rangs et éviter un sarclage intempestif, on peut soit mettre des petits piquets à chaque bout du sillon, soit mélanger les graines avec des graines de radis qui lèvent plus vite et que l’on récoltera avant le complet développement des autres plantes.

– Le faux semis : 15 jours avant de semer, préparez le terrain et arrosez. Les adventices de saison auront germé. Vous n’aurez plus qu’à sarcler en surface et à semer.

Le semis sous abri, Plusieurs possibilités :

sous châssis

  • froid: il n’a reçu aucun apport de fumier chauffant,
  • tiède: on apporte du fumier de bovin ou d’ovin moins chauffant que le fumier de cheval, ou bien un fumier de cheval frais coupé de broyat de feuilles mortes.

Le châssis doit être orienté au sud.
On peut utiliser le châssis uniquement pour produire des plants à repiquer ou l’utiliser pour cultiver en place des légumes primeurs. Tout dépend de sa taille.
L’utilisation d’un châssis demande une attention constante. Il faut veiller à l’aération quand le soleil chauffe et à mettre une protection la nuit si le risque de gelée est important.

en terrine

Cela permet de déplacer les semis selon la température : à la maison, dans la serre, sous le châssis.
Dans un récipient perforé d’une dizaine de cm de haut rempli de terreau de semis, on trace des sillons peu profonds. On place les graines une par une en les espaçant de 1à3cm selon les plantes. Puis on recouvre de terreau et on tasse légèrement avec une planchette ou le plat de la main. On arrose en pulvérisant par un jet vertical pour ne pas déplacer les graines. Ensuite on peut couvrir avec un film étirable perforé ou enfermer la terrine dans un sachet plastique. Il faut surveiller la condensation qui se forme sur le sachet.
Ce procédé est utilisé pour produire des plants à repiquer en godets. On effectue ce premier repiquage dès que les plants ont 2 vraies feuilles. Il ne faut pas trop attendre car les racines ont peu de place pour se développer et vont donc se mélanger. Pour le persil, le basilic, les Lobélias, on peut repiquer en touffe, les plants étant difficiles à isoler.
L’utilisation de terrine dont le fond est perforé permet un arrosage par le fond. On place cette terrine dans un bac un peu plus grand et on arrose uniquement en versant de l’eau dans le bac. L’eau remonte par capillarité. Attention cependant à ne pas noyer la terre.
Si le fond de la terrine n’est pas perforé, le taux d’humidité est plus difficile à gérer.
Plutôt que de couvrir les terrines, on peut aussi se fabriquer des mini serres avec des barquettes à fraises ou des bouteilles plastiques.

dans la serre ou la véranda

en godets, en plaque alvéolées
On peut utiliser toutes sortes de petits récipients pour produire des plants en mottes qui pourront soit être mis en place de suite comme pour les salades, les courgettes ; soit repiqués une première fois en godets plus grands comme pour les tomates.
Le choix de la taille est fonction de la taille de la graine, de la taille de la plantule avant ses premières vraies feuilles, de la nécessité d’effectuer un premier repiquage sous abri.

Ces plaques ou ces godets seront placés dans un bac et l’arrosage se fera par capillarité comme pour les terrines.
L’avantage de ce procédé est de ne pas faire subir un stress trop important aux jeunes plantules lors du premier repiquage car on dérange moins les racines.

Il est indispensable d’utiliser semer ainsi les plantes qui développent un pivot comme les pavots, les lupins…
Après avoir légèrement tassé le terreau avec le plat de la main ou en tapotant les godets sur un plan dur, vous placez une ou deux graines dans chaque contenant. Vous couvrez légèrement ou non de terreau et vous pulvérisez à la verticale en pluie fine.
Dès la levée, vous ne conservez qu’un pied par alvéole.

en utilisant un câble chauffant
Il faut disposer d’un plateau couvert d’une bâche retenant l’eau. On étale une couche de sable ou de terre, on installe le câble en serpentin et on recouvre de terreau à semis. Ensuite on arrose abondamment ce qui permettra à la chaleur de se diffuser. Il faudra maintenir le taux d’humidité tout au long de la culture en versant de l’eau sur les bords (pour ne pas déranger les graines).

Ensuite, vous pouvez semer directement en sillons, ou bien poser les plaques d’alvéoles et les godets que vous enfoncez un peu dans la terre pour que la chaleur remonte dans ces petits containers.
L’arrosage du substrat du fond est complété par des pulvérisations en surface journalières à la verticale.
Avec un câble chauffant, on peut faire ses semis dans une serre non chauffée maintenus hors gel. S’il fait très froid, on peut mettre un voile de forçage sur les semis.
Il faut surveiller la levée des graines. Certaines auront besoin de rester à la chaleur car se développant lentement. Par contre comme les laitues, il ne faudra pas les maintenir trop longtemps au-dessus du câble car les plants s’étiolent au lieu de grossir.

Les soucis rencontrés

1 Les limaces
Elles peuvent être responsables d’une absence de levée, soit parce qu’elles ont rongé les graines, soit parce qu’elles ont dévoré la minuscule plantule avant que nous ne l’ayons vue ! Ne pas hésiter à mettre du Ferramol tout autour des lieux de semis.

2 La fonte des semis : voir sur le site la conférence de février 2014.

Pour les semis d’hiver, voir sur le site la conférence de décembre 2014

Date : 2 avril 2016
Photos / texte : Thérèse P

 

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27Mar

Le Jardin de Brocéliande à Bréal sous Montfort (35)

27 mars 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Ille-et-Vilaine 6

Samedi 26 mars, nous étions plus d’une vingtaine d’adhérents, à braver la pluie, pour s’adonner à notre passion favorite : la visite de jardin.
En fin de matinée, nous nous rendons au jardin de Brocéliande, et après un déjeuner sur le pouce, nous découvrons l’humour décalé du site où les habitants des différentes pièces de la maison sont les poules ! Une guide nous attend pour nous montrer la collection de camélias et pour les personnes distraites du matin ou, à l’humeur vagabonde comme moi, elle nous redonne quelques conseils de culture et d’entretien bien utiles. Mais la cerise sur le gâteau, à Brocéliande, c’est la visite de l’exposition de bonzaïs : un condensé de passion, de patience et d’humilité pour la culture de ces arbres miniatures qui requière une attention quotidienne.
Nous quittons Bréal sous Monfort sous la pluie, mais cette journée conviviale nous a réchauffé le cœur

Date : 26/03/2016
Texte : Viviane

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05Mar

Les plantes compagnes par Thérèse

5 mars 2016 Annaïg Le Meliner Potager 8

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Ail                      Liliacée insecticide, nématicide, antibiotique, répulsif des campagnoles betterave, carotte, laitue, chicorée, épinard, tomate, fraisier, framboisier, arbres fruitiers, rosiers chou, pomme de terre, haricot, pois, fève, artichaut, asperge éviter après ail, oignon, échalote, poireau
Artichaut      Astéracée hôte d’auxiliaires chou, laitue, épinard, fève, poireau, persil ail
Asperge  Asparagacée fort pouvoir alllélopathique betterave, bette, les chicorées, les Liliacées autotoxique après 10 ans
Aubergine Solanacée haricot  pomme de terre idéal après ail, échalote, oignon, poireau
Basilic          Lamiacée répulsif aleurodes et pucerons, hôte auxilaires Curcubitacées, tomate, fenouil, fève, choux, fenouil, asperge absinthe
Bette Chenopodiacée mauvaise compagne autotoxique
Betterave Chenopodiacée céleri, coriandre, laitue, ail, oignon, chou, panais asperge, épinard, haricot, poireau, tomate
Carotte              Apiacée ail, échalote, oignon, poireau, laitue, pois, radis, tomate, haricot, les aromatiques aneth, maïs, bette idéal après ail, échalote, oignon, poireau
 Céleri                   Apiacée choux, poireau, fenouil, tomate, haricot, pois, oignon, betterave, les  Cucurbitacées autocompatible, idéal après ail, échalote, oignon, poireau,
Cerfeuil        Apiacée répulsif fourmis, pucerons, limaces, antifongique salades, radis, chou-fleur, chicorées
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Chicorées sauvages, endive, Astéracées nématicide, antimicrobien cerfeuil, navet asperge
Chicorées Scaroles Frisées Astéracées épinard asperge, chou de Bruxelles, navet
Choux        Brassicacée betterave, céleri, haricot, concombre, laitue, PDT, épinard, tomate,  fève, pois, artichaut, cerfeuil, frisée, ail, oignon, poireau, fraisier, radis, scarole, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Ciboulette Lilliacée répulsif, antifongique carotte, concombre, courge, fraisier, tomate, PDT,  arbres fruitiers asperge, haricot, radis
Concombre Cornichon Cucurbitacées répulsif nématodes betterave, céleri, chou, coriandre, ail, haricot, oignon, pois, radis fenouil, laitue, poireau, scarole, navet, poivron,melon, courgette, PDT, tomate autotoxique
Coriandre    Apiacée répulsif mouche de la carotte, hôte auxiliaires carotte, choux, betterave, PDT, pois, Cucurbitacées fenouil
Courges Cucurbitacées asperge, céleri, choux, haricot, laitue, mâche, maïs, pois, oignon, basilic, ciboulette, coriandre, origan PDT, radis, fenouil, tomate autotoxique
Echalote         Lilliacée répulsif de la mouche de la carotte carotte, betterave, laitue, tomate choux, pois, haricot, fève autotoxique, 4 ans dans la rotation
Epinard Chenopodiacée engrais vert bon voisin en général bette, betterave, fenouil, pomme de terre autotoxique
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Fenouil                   Apiacée hôte d’auxiliaires, répulsif, fort pouvoir allélopathique basilic, céleri, poireau, tomate, haricot, fève, pois, échalote, absinthe, coriandre, épinard, les Cucurbitacées autotoxique
Fève                     Fabacée basilic, choux, laitue, maïs, PDT ail, échalote, oignon, poireau, fenouil
Fraisier          Rosacée ail, ciboulette, échalote, oignon, poireau, épinard, haricot, laitue, mâche, navet  choux, fenouil, 6 ans dans la rotation
Haricot            Fabacée betterave, carotte, céleri,  concombre, épinard, courges, oignon, choux, radis, laitue, fraisier, PDT ail, échalote, oignon, poireau, ciboulette, pois, fenouil
Laitue       Astéracée betterave, carotte, céleri, concombre, fraisier, oignon, poireau, potiron, radis, choux, épinard, fève, navet, artichaut, cerfeuil persil, céleri
Mâche Valérianacée oignon, poireau, potiron choux
Maïs                Poacée betterave, haricot, pois, potiron, concombre laitue, oignon, carotte, céleri, chou-fleur autocompatible
Melon Curcubitacée haricot, laitue, basilic concombre, courges autotoxique éviter après tomate et poivron
Navet  Brassicacée pois, chicorées sauvages, épinard, fraisier frisée, scarole, fenouil, concombre
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Oignon           Liliacée répulsif  carotte, laitue, mâche, poivron, radis, tomate, fraisier haricot, pois, fève autoincompatible, 3 ans dans la rotation
Persil             Apiacée répulsif oignon, tomate, artichaut, asperge céleri, pois, laitue, poireau
Poireau         Liliacée  carotte, céleri, fraisier,asperge, laitue, mâche, tomate, fenouil, artichaut bette, betterave, choux, haricot, persil, pois autocompatible
Pois                Fabacée PDT, laitue, carottes, navet, concombre, chicorées, maïs, courges, navet, choux, céleri ail, échalote, oignon, poireau, persil, tomate, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Poivron Solanacée oignon, carotte, pois aubergine, courges, épinard, tomate idéal après Allium, choux, maïs
Pomme de terre Solanacée céleri, choux, coriandre, fève, haricot, pois, radis, coriandre tomtae, courges, carotte, oignon, melon, épinard, concombre, cornichon autotoxique, 4 ans dans la rotation
Radis   Brassicacée carotte, concombre, cornichon, céleri, épinard, PDT, tomate, oignon, pois, cerfeuil, laitue, haricot ciboulette, choux
Tomate Solanacée fort pouvoir alllélopathique basilic, asperge, céleri, choux,  concombre, haricot, oignon, persil, poireau betterave, aubergine, courges, épinard, PDT, pois, fenouil, poivron, carotte, laitue, chicorées idéal après Allium, choux

association légumes et fleurs       association légumes et fleurs en carré

Date : 5 mars 2016

Texte / Photos : Thérèse

 

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16Fév

Le sol, par Thérèse

16 février 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles 7

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dès que l’hiver s’éloigne, le jardinier songe à travailler le sol pour permettre de nouvelles cultures.
Les buts fixés : décompacter le sol, l’aérer, le débarrasser des adventices, apporter du fumier, permettre le réchauffement des couches profondes. La solution traditionnelle consiste à bêcher ou à labourer.
Mais on entend de plus en plus parler du phénomène de fatigue des sols.
Mal connu, il y a une dizaine d’années, ce phénomène de fatigue des sols est dû à un travail intensif, aux apports d’engrais de synthèse, aux désherbages chimiques. Ceci se produit également, à moindre échelle peut-être, dans nos potagers. Avec un manque de matières organiques, la terre se minéralise, le sol est lessivé : il ne garde plus les éléments nutritifs.
Les études entreprises pour lutter contre ce phénomène ont permis de mieux comprendre ce qui fait la richesse du sol et comment on peut la préserver, l’enrichir, voire la rétablir.

Le sol, un écosystème complexe.
Un sol vivant abrite des milliers d’organismes différents :
– des bactéries
– des protozoaires (ce sont des animaux unicellulaires),
– des nématodes (ce sont des vers),
– des vers de terre,
– des arthropodes (invertébrés) parmi lesquels on trouve des insectes (coléoptères, fourmis, collemboles), des crustacés (cloportes), des arachnides (araignées, acariens, mites…) des myriapodes (mille pattes),
– des champignons…
Au nombre de plusieurs milliards dans une poignée de terre, ces organismes vivants différents forment l’un des écosystèmes les plus complexes de la nature.
On les trouve dans les 20 premiers cm du sol, 90% étant dans les 10 premiers cm.
Actuellement, on estime que moins de 10% de ces organismes sont identifiés.
Chacun y joue un rôle qu’il soit bénéfique ou pathogène.

– Les bactéries : 100 millions par g de sol. Elles participent à la décomposition de la matière organique, stabilisent les agrégats, stimulent la croissance des plantes, régulent d’autres microorganismes et dégradent certains polluants et certains pesticides.

– Les protozoaires : de 1 000 à 1 million par g de sol. Ils minéralisent les nutriments pour les rendre disponibles pour les plantes et pour d’autres organismes. Ils ont aussi un rôle de prédateur de certaines bactéries et de certains champignons.

– Les nématodes : 1 à 30 millions par m² de sol. Ils minéralisent les nutriments, régulent les populations de bactéries et de champignons. Ils servent aussi d’alimentation pour des organismes de niveau supérieur. Certains sont responsables de maladies pour les cultures mais d’autres sont des prédateurs d’organismes pathogènes.

– Les arthropodes : 260 millions par m². Ils ont un rôle de broyage et de brassage de la matière organique, ils disséminent les microorganismes dans le sol, ils contrôlent les ravageurs et améliorent la structure du sol par la production de fèces (matières fécales) riches en matière organique.

– Les vers de terre : leur présence est le signe du bon état de santé de la terre, de quelques dizaines à quelques centaines par m². On les regroupe en 3 types selon la profondeur où ils vivent : en surface, à moyenne ou à grande profondeur. Se nourrissant de végétal mort, ils ont un rôle de décomposeur et ils effectuent le brassage du sol par les galeries qu’ils creusent. On estime de 1 à 3 t la terre remuée par ha par jour. Ce brassage de la terre permet l’enfouissement de la matière organique et la remontée de terre minéralisée. Les galeries augmentent la porosité du sol, assurent son aération et sa capacité de rétention en eau, favorisant ainsi une plus forte activité microbienne et une plus grande disponibilité d’éléments minéraux. La terre étant bien ameublie, la pénétration des racines est améliorée.

Tout ceci permet d’augmenter la productivité végétale.
Les vers de terre sont également une ressource alimentaire pour de nombreux animaux (oiseaux, hérissons…)

– Les champignons : Ils forment environ 50% de la biomasse du sol, soit environ 10 000 km de filaments par m². Ils ont un rôle de décomposition de la matière organique en cellulose puis en humus ; ils régulent les populations de nuisibles aux cultures tels que les nématodes ; ils améliorent la nutrition des plantes car ils solubilisent et transportent des minéraux (phosphore et micro éléments) ; ils dégradent certaines substances comme les pesticides ; ils assurent la cohésion des particules minérales et ils sont sources d’alimentation pour de nombreuses espèces.
On voit que le sol abrite une vie intense due à une faune abondante.
Certains de ces organismes vivent dans la couche superficielle du sol, les 5 premiers cm. Ils ont besoin d’oxygène pour vivre.
D’autres ne se trouveront qu’en profondeur car ils n’ont pas besoin d’oxygène, celui-ci étant toxique pour eux.

Ces organismes ont des modes d’alimentation différents.
-Ceux qui se nourrissent de végétaux vivants, feuilles, racines : les phytophages, ex : ver fil de fer, nématodes…
– ceux qui se nourrissent d’animaux vivants : les prédateurs ex : coléoptères, araignées…
– ceux qui se nourrissent de litière, de végétal mort : les décomposeurs primaires ex : cloportes, ver de terre…
– ceux qui, en colonisant les matières végétales mortes, fabriquent de l’humus et libèrent des éléments nutritifs : les microorganismes ex : bactéries, champignons
– ceux qui se nourrissent des matières fortement décomposées, de particules d’humus, d’excréments et de microorganismes : les décomposeurs secondaires ex : collemboles, acariens…
Tous ces groupes sont interdépendants.

Ils participent à l’élévation de la productivité végétale car :
1 – ils recyclent les nutriments de base nécessaires à tous les écosystèmes : azote, phosphore, potassium, calcium.
2 – en décomposant la matière organique en humus, ils accroissent la capacité de rétention en eau du sol et réduisent le lessivage des éléments nutritifs.
3 – ils augmentent la porosité du sol et ainsi la pénétration de l’eau ce qui diminue le ruissellement et l’érosion.
Protéger la biodiversité du sol, c’est augmenter sa fertilité, sa régénération. C’est favoriser l’absorption des nutriments par les plantes ainsi que la maîtrise des ravageurs.

Tout ceci étant dit, comment allons-nous préparer le sol de notre potager ?

Les pratiques traditionnelles.
Elles sont héritées de nos parents et des générations qui les ont précédées.
Selon la taille du potager, le jardinier effectue soit un bêchage manuel avec retournement du sol, soit un labourage avec un motoculteur, voir un tracteur.

Ces techniques présentent quelques avantages :
Si le travail a été fait avant l’hiver à grosses mottes, il favorise l’action du gel. Cela sera très efficace dans un terrain lourd argileux car le gel va émietter les mottes. Encore faut-il cultiver dans une région où la terre gèle beaucoup !
Le bêchage ou le labour va aussi permettre de décompacter les endroits soumis au tassement par les piétinements répétés.
C’est aussi un moyen d’enfouir rapidement le fumier ou le compost comme on a longtemps pensé qu’il fallait le faire.
En labourant, le jardinier va aussi enfouir profondément les adventices. En bêchant, il va les retirer avec toutes les racines afin d’obtenir un sol propre, la notion de sol propre étant aussi remise en question.

Mais ces pratiques traditionnelles présentent des inconvénients :
En premier lieu, surtout pour le bêchage, il s’agit d’un travail long et fatigant occasionnant mal de dos et autres douleurs.
Avec la bêche ou la fraise, les vers de terre vont être sectionnés et donc tués.
Les couches du sol vont être chamboulées ce qui entraîne sa destruction.
Avec le motoculteur, les racines vont être sectionnées et cela va multiplier les adventices (liseron, bouton d’or, chiendent). De plus, une semelle de labour se forme en profondeur.
La fraise va transformer la terre en une sorte de sable qui formera rapidement une croûte.
La terre est mise à nu et va se tasser dès les premières pluies.
L’enfouissement de la matière organique en profondeur la prive de l’air nécessaire à sa décomposition et sa transformation en humus. Sans compter que cela risque aussi d’entrainer des pourritures, cette matière organique va se minéraliser. La dégradation du sol démarre ainsi.
Pour contrer ce manque de fertilité, il faut ajouter des amendements en quantité chaque année.
Au regard de ce qu’on a vu sur la vie du sol, ces pratiques traditionnelles sont de plus en plus remises en cause par de nombreux agronomes.
Si l’on observe la nature, on constate que les plantes poussent fort bien dans des sols qui ne sont jamais travaillés et qu’en dehors des déserts, il n’y a pas de surfaces laissées à nu.

Pour faire évoluer nos pratiques, on doit se fixer deux objectifs dans la préparation du sol :
– ameublir, aérer le sol, le débarrasser de beaucoup d’adventices.
– préserver la structure du sol.

Ces deux objectifs nous amènent au travail du sol sans retournement.
Celui-ci va se faire plus facilement avec une grelinette ou biobêche mais également avec une bêche à dents.
Avec cet outil, le sol va être ameubli en profondeur, permettant ainsi la pénétration de l’air et de l’eau, évitant l’apparition d’une semelle de labour. Les racines des adventices vont être soulevées et seront retirées soit à la main, soit lors du passage du croc.
Il n’y aura pas de mélange des couches : la faune et la flore ne subissent aucune perturbation, la couche supérieure riche en humus reste en place, les argiles ou les cailloux ne sont pas remontés. Les vers de terre quelle que soit la profondeur où ils se trouvent ne sont pas sectionnés. Nos 2 objectifs sont respectés.
On a donc un respect complet de la structure du sol.
A noter que le passage de la grelinette sur une parcelle est plus rapide qu’un bêchage et surtout beaucoup moins fatigant et douloureux !
On effectue ce travail à l’automne ou en hiver ou au printemps dès que les planches sont libérées. Mais il est important de ne pas travailler une terre trop humide ou trop sèche.

Introduction de compost ou fumier.
Si on veut incorporer du compost ou du fumier, on le fera à l’automne. Après le passage de la grelinette, on étale ce compost ou ce fumier et on couvre de paillage. Au printemps ; on repasse la grelinette et on finit d’enfouir le fumier superficiellement avec le croc ou griffe à dents.

Mise en culture.
Lorsqu’ on veut mettre la parcelle en culture, après le passage de la grelinette, il faut finir de briser les mottes en passant un croc ou une griffe à dents. Si on veut semer, on termine avec le râteau. S’il s’agit de plants ou de bulbes ou d’un semis à faire plus tard, le passage du râteau n’est pas nécessaire car cela provoquerait la formation d’une croûte.
Il est important, si on n’utilise pas la parcelle immédiatement de la recouvrir de paillage.

Entretien des parcelles
Par la suite, on utilisera la binette, le sarcloir ou la griffe pour l’entretien : lutte contre les adventices et aération de la couche superficielle qui permet de stimuler l’activité biologique du sol et diminue l’évaporation.

Grands potagers.
Dans les potagers de grande surface où l’on veut quand même travailler au motoculteur, il ne faudra pas labourer à plus de 20cm, il faudra utiliser un soc décentré pour éviter la formation de la semelle de labour ou passer la grelinette après le labourage. Cependant, il ne faudra pas labourer tous les ans, le labour même superficiel détruisant l’organisation du sol.

Paillage.
Cette technique de travail du sol sans bêchage s’accompagne obligatoirement de mise en place d’un couvert végétal.
A l’automne, en hiver, on couvrira entièrement les parcelles. Au printemps et en été, on couvrira entre les sillons.
Nous aurons l’occasion de parler des paillages au mois de mai. De même, en novembre, dans la découverte de la permaculture, nous verrons comment cultiver en l’absence de travail du sol, le travail mécanique étant remplacé par le travail biologique des organismes du sol.
Ne pas retourner le sol, ne pas laisser le sol nu, ne pas enfouir profondément le fumier, constituent un grand chamboulement dans nos pratiques de jardinage. Ce changement peut se faire sur plusieurs saisons. Certainement aurons-nous quelques mauvaises surprises avant que le sol ne retrouve son équilibre et que nos cultures ne nous donnent entièrement satisfaction.

Sources :
Les 4 saisons du jardin bio.
Sur internet : La chambre d’agriculture du Bas-Rhin

www.agriculturedeconservation.com

www.aujardin.info

www.gerbeaud.com

www.planetejardin.com

www.potagerdurable.com

www.plantes-et-jardins.com

www.fermedesaintemarthe.com

Date: 6 Février 2016
Photos / texte : Thérèse

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08Fév

Bien travailler le sol dans un potager déjà installé par Thérèse

8 février 2016 Annaïg Le Meliner Potager 11

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dès que l’hiver s’éloigne, le jardinier songe à travailler le sol pour permettre de nouvelles cultures.
Les buts fixés : décompacter le sol, l’aérer, le débarrasser des adventices, apporter du fumier, permettre le réchauffement des couches profondes. La solution traditionnelle consiste à bêcher ou à labourer.
Mais on entend de plus en plus parler du phénomène de fatigue des sols.
Mal connu, il y a une dizaine d’années, ce phénomène de fatigue des sols est dû à un travail intensif, aux apports d’engrais de synthèse, aux désherbages chimiques. Ceci se produit également, à moindre échelle peut-être, dans nos potagers. Avec un manque de matières organiques, la terre se minéralise, le sol est lessivé : il ne garde plus les éléments nutritifs.
Les études entreprises pour lutter contre ce phénomène ont permis de mieux comprendre ce qui fait la richesse du sol et comment on peut la préserver, l’enrichir, voire la rétablir.

Le sol, un écosystème complexe

 

Un sol vivant abrite des milliers d’organismes différents :
* des bactéries
* des protozoaires (ce sont des animaux unicellulaires),
* des nématodes (ce sont des vers),
* des vers de terre,
* des arthropodes (invertébrés) parmi lesquels on trouve des insectes (coléoptères, fourmis, collemboles), des crustacés (cloportes), des arachnides (araignées, acariens, mites…) des myriapodes (mille pattes),
* des champignons…

Au nombre de plusieurs milliards dans une poignée de terre, ces organismes vivants différents forment l’un des écosystèmes les plus complexes de la nature.
On les trouve dans les 20 premiers cm du sol, 90% étant dans les 10 premiers cm.
Actuellement, on estime que moins de 10% de ces organismes sont identifiés.
Chacun y joue un rôle qu’il soit bénéfique ou pathogène.

– Les bactéries : 100 millions par g de sol. Elles participent à la décomposition de la matière organique, stabilisent les agrégats, stimulent la croissance des plantes, régulent d’autres microorganismes et dégradent certains polluants et certains pesticides.

– Les protozoaires : de 1 000 à 1 million par g de sol. Ils minéralisent les nutriments pour les rendre disponibles pour les plantes et pour d’autres organismes. Ils ont aussi un rôle de prédateur de certaines bactéries et de certains champignons.

– Les nématodes : 1 à 30 millions par m² de sol. Ils minéralisent les nutriments, régulent les populations de bactéries et de champignons. Ils servent aussi d’alimentation pour des organismes de niveau supérieur. Certains sont responsables de maladies pour les cultures mais d’autres sont des prédateurs d’organismes pathogènes.

– Les arthropodes : 260 millions par m². Ils ont un rôle de broyage et de brassage de la matière organique, ils disséminent les microorganismes dans le sol, ils contrôlent les ravageurs et améliorent la structure du sol par la production de fèces (matières fécales) riches en matière organique.

– Les vers de terre : leur présence est le signe du bon état de santé de la terre, de quelques dizaines à quelques centaines par m². On les regroupe en 3 types selon la profondeur où ils vivent : en surface, à moyenne ou à grande profondeur. Se nourrissant de végétal mort, ils ont un rôle de décomposeur et ils effectuent le brassage du sol par les galeries qu’ils creusent. On estime de 1 à 3 t la terre remuée par ha par jour. Ce brassage de la terre permet l’enfouissement de la matière organique et la remontée de terre minéralisée. Les galeries augmentent la porosité du sol, assurent son aération et sa capacité de rétention en eau, favorisant ainsi une plus forte activité microbienne et une plus grande disponibilité d’éléments minéraux. La terre étant bien ameublie, la pénétration des racines est améliorée.
Tout ceci permet d’augmenter la productivité végétale.
Les vers de terre sont également une ressource alimentaire pour de nombreux animaux (oiseaux, hérissons…)

– Les champignons : Ils forment environ 50% de la biomasse du sol, soit environ 10 000 km de filaments par m². Ils ont un rôle de décomposition de la matière organique en cellulose puis en humus ; ils régulent les populations de nuisibles aux cultures tels que les nématodes ; ils améliorent la nutrition des plantes car ils solubilisent et transportent des minéraux (phosphore et micro éléments) ; ils dégradent certaines substances comme les pesticides ; ils assurent la cohésion des particules minérales et ils sont sources d’alimentation pour de nombreuses espèces.

On voit que le sol abrite une vie intense due à une faune abondante.
Certains de ces organismes vivent dans la couche superficielle du sol, les 5 premiers cm. Ils ont besoin d’oxygène pour vivre.
D’autres ne se trouveront qu’en profondeur car ils n’ont pas besoin d’oxygène, celui-ci étant toxique pour eux.

Ces organismes ont des modes d’alimentation différents :
* ceux qui se nourrissent de végétaux vivants, feuilles, racines : les phytophages, ex : ver fil de fer, nématodes…
* ceux qui se nourrissent d’animaux vivants : les prédateurs ex : coléoptères, araignées…
* ceux qui se nourrissent de litière, de végétal mort : les décomposeurs primaires ex : cloportes, ver de terre…
* ceux qui, en colonisant les matières végétales mortes, fabriquent de l’humus et libèrent des éléments nutritifs : les microorganismes ex : bactéries, champignons
* ceux qui se nourrissent des matières fortement décomposées, de particules d’humus, d’excréments et de microorganismes : les décomposeurs secondaires ex : collemboles, acariens…
Tous ces groupes sont interdépendants.

Ils participent à l’élévation de la productivité végétale car :
* ils recyclent les nutriments de base nécessaires à tous les écosystèmes : azote, phosphore, potassium, calcium.
* en décomposant la matière organique en humus, ils accroissent la capacité de rétention en eau du sol et réduisent le lessivage des éléments nutritifs.
* ils augmentent la porosité du sol et ainsi la pénétration de l’eau ce qui diminue le ruissellement et l’érosion.
Protéger la biodiversité du sol, c’est augmenter sa fertilité, sa régénération. C’est favoriser l’absorption des nutriments par les plantes ainsi que la maîtrise des ravageurs.

Tout ceci étant dit, comment allons-nous préparer le sol de notre potager ?
Les pratiques traditionnelles

Elles sont héritées de nos parents et des générations qui les ont précédées.
Selon la taille du potager, le jardinier effectue soit un bêchage manuel avec retournement du sol, soit un labourage avec un motoculteur, voir un tracteur.

Ces techniques présentent quelques avantages :
Si le travail a été fait avant l’hiver à grosses mottes, il favorise l’action du gel. Cela sera très efficace dans un terrain lourd argileux car le gel va émietter les mottes. Encore faut-il cultiver dans une région où la terre gèle beaucoup !
Le bêchage ou le labour va aussi permettre de décompacter les endroits soumis au tassement par les piétinements répétés.
C’est aussi un moyen d’enfouir rapidement le fumier ou le compost comme on a longtemps pensé qu’il fallait le faire.
En labourant, le jardinier va aussi enfouir profondément les adventices. En bêchant, il va les retirer avec toutes les racines afin d’obtenir un sol propre, la notion de sol propre étant aussi remise en question.

Mais ces pratiques traditionnelles présentent aussi des inconvénients :
En premier lieu, surtout pour le bêchage, il s’agit d’un travail long et fatigant occasionnant mal de dos et autres douleurs.
Avec la bêche ou la fraise, les vers de terre vont être sectionnés et donc tués.
Les couches du sol vont être chamboulées ce qui entraîne sa destruction.

Avec le motoculteur, les racines vont être sectionnées et cela va multiplier les adventices (liseron, bouton d’or, chiendent). De plus, une semelle de labour se forme en profondeur.
La fraise va transformer la terre en une sorte de sable qui formera rapidement une croûte.
La terre est mise à nu et va se tasser dès les premières pluies.
L’enfouissement de la matière organique en profondeur la prive de l’air nécessaire à sa décomposition et sa transformation en humus. Sans compter que cela risque aussi d’entrainer des pourritures, cette matière organique va se minéraliser. La dégradation du sol démarre ainsi.
Pour contrer ce manque de fertilité, il faut ajouter des amendements en quantité chaque année.
Au regard de ce qu’on a vu sur la vie du sol, ces pratiques traditionnelles sont de plus en plus remises en cause par de nombreux agronomes.

Si l’on observe la nature, on constate que les plantes poussent fort bien dans des sols qui ne sont jamais travaillés et qu’en dehors des déserts, il n’y a pas de surfaces laissées à nu.

Pour faire évoluer nos pratiques, on doit se fixer deux objectifs dans la préparation du sol :

1. ameublir, aérer le sol, le débarrasser de beaucoup d’adventices.
2. préserver la structure du sol.
Ces deux objectifs nous amènent au travail du sol sans retournement.
Celui-ci va se faire plus facilement avec une grelinette ou biobêche mais également avec une bêche à dents.
Avec cet outil, le sol va être ameubli en profondeur, permettant ainsi la pénétration de l’air et de l’eau, évitant l’apparition d’une semelle de labour. Les racines des adventices vont être soulevées et seront retirées soit à la main, soit lors du passage du croc.
ll n’y aura pas de mélange des couches : la faune et la flore ne subissent aucune perturbation, la couche supérieure riche en humus reste en place, les argiles ou les cailloux ne sont pas remontés. Les vers de terre quelle que soit la profondeur où ils se trouvent ne sont pas sectionnés. Nos 2 objectifs sont respectés.
On a donc un respect complet de la structure du sol.
A noter que le passage de la grelinette sur une parcelle est plus rapide qu’un bêchage et surtout beaucoup moins fatigant et douloureux !
On effectue ce travail à l’automne ou en hiver ou au printemps dès que les planches sont libérées. Mais il est important de ne pas travailler une terre trop humide ou trop sèche.

Introduction de compost ou fumier

Si on veut incorporer du compost ou du fumier, on le fera à l’automne. Après le passage de la grelinette, on étale ce compost ou ce fumier et on couvre de paillage. Au printemps ; on repasse la grelinette et on finit d’enfouir le fumier superficiellement avec le croc ou griffe à dents.

Mise en culture.
Lorsqu’ on veut mettre la parcelle en culture, après le passage de la grelinette, il faut finir de briser les mottes en passant un croc ou une griffe à dents. Si on veut semer, on termine avec le râteau. S’il s’agit de plants ou de bulbes ou d’un semis à faire plus tard, le passage du râteau n’est pas nécessaire car cela provoquerait la formation d’une croûte.
Il est important, si on n’utilise pas la parcelle immédiatement de la recouvrir de paillage.

Entretien des parcelles
Par la suite, on utilisera la binette, le sarcloir ou la griffe pour l’entretien : lutte contre les adventices et aération de la couche superficielle qui permet de stimuler l’activité biologique du sol et diminue l’évaporation.

Grands potagers.
Dans les potagers de grande surface où l’on veut quand même travailler au motoculteur, il ne faudra pas labourer à plus de 20cm, il faudra utiliser un soc décentré pour éviter la formation de la semelle de labour ou passer la grelinette après le labourage. Cependant, il ne faudra pas labourer tous les ans, le labour même superficiel détruisant l’organisation du sol.

Paillage.
Cette technique de travail du sol sans bêchage s’accompagne obligatoirement de mise en place d’un couvert végétal.

A l’automne, en hiver, on couvrira entièrement les parcelles. Au printemps et en été, on couvrira entre les sillons.
Nous aurons l’occasion de parler des paillages au mois de mai. De même, en novembre, dans la découverte de la permaculture, nous verrons comment cultiver en l’absence de travail du sol, le travail mécanique étant remplacé par le travail biologique des organismes du sol.
Ne pas retourner le sol, ne pas laisser le sol nu, ne pas enfouir profondément le fumier, constituent un grand chamboulement dans nos pratiques de jardinage. Ce changement peut se faire sur plusieurs saisons. Certainement aurons-nous quelques mauvaises surprises avant que le sol ne retrouve son équilibre et que nos cultures ne nous donnent entièrement satisfaction.

Sources :
Les 4 saisons du jardin bio.
Sur internet : La chambre d’agriculture du Bas-Rhin www.agriculturedeconservation.com

www.aujardin.info

www.gerbeaud.com

www.planetejardin.com

www.potagerdurable.com

www.plantes-et-jardins.com

www.fermedesaintemarthe.com

Date: 6 Février 2016
Photos / texte : Thérèse

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