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Jardinage

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22Avr

Les cyclamens rustiques de jardins par Alain Levasseur

22 avril 2018 Annaïg Le Meliner Conseils Jardin d'ornement 5

Texte fourni par le conférencier pour illustrer son propos

Pourquoi planter des cyclamens ? 10 bonnes raisons
Mes premiers cyclamens datent de plus de 20 ans ils se développaient doucement juste sous la fenêtre de cuisine sous des bouleaux… où rien ne poussait.  J’ai trouvé cela très bien surtout que je ne m’en occupais pas et que les plantes qui poussent bien ici sont peu fréquentes, le terrain est très ingrat.
Et puis grâce à Jardin Passion de Lannion, époque où les réunions se tenaient encore dans le centre Jean Savidan, j’ai découvert les coums… Connaitre les coums était, dans l’association, la preuve de faire partie des initiés ! Et lors d’une réunion j’ai eu l’opportunité d’obtenir une caissette de coums… j’avais mis le doigt dans l’engrenage.
Et puis comme l’écrit Christopher Grey Wilson dans son livre on devient vite addict !
1. Ils poussent là où très peu de plantes peuvent pousser, sous les arbres feuillus et résineux, endroits sombres, très secs en été. Les cyclamens sont pour la plupart des plantes des sous-bois donc d’ombre ou demi-ombre. Ils font leur végétation en hiver période où il n’y a pas de feuilles dans les arbres et entrent en repos pendant l’été. Ce cycle de végétation permet l’entretien aisé, passage de la tondeuse à gazon en fin de printemps.
2. Si la situation leur plaît, ils peuvent coloniser ‘’rapidement’’…. Tout un espace. La multiplication se fait naturellement par graines qui peuvent être disséminées par les fourmis qui sont friandes du mucilage sucré qui entoure les graines.
3. Les cyclamens défendent bien leur place une fois installés ils laissent peu de place aux adventices concurrentes ! Pas besoin de les désherber.
4. Les plus communs fleurissent en automne, hiver, période où il y a peu de fleurs dans le jardin et ils peuvent faire des tapis impressionnants. Et en multipliant les variétés il est possible d’avoir des fleurs vraiment toute l’année, excepté pendant les périodes de fortes gelées.
5. Ils font de ravissants petits bouquets et ils tiennent très bien en fleurs coupées
6. Certains sont odorants, même très odorants, et sont utilisés en parfumerie pour leur odeur florale. Eau de Givenchy. Ils répandent une agréable odeur, qui rappelle celle du muguet. Je l’ai trouvé référencé dans une liste de 14 senteurs florales. Acacia, cyclamen, jacinthe, jasmin, lilas rose, lilas blanc, muguet, magnolia, mimosa, narcisse, fleur d’oranger, orchidée, rose, pois de senteur.
7. Ils présentent des feuilles avec un graphisme et des couleurs remarquables
8. Ce sont des plantes résistantes aux maladies, je n’ai jamais eu de maladie donc pas de traitements. Ils résistent aux limaces et escargots excepté les semis au moment de la levée.
9. Ils vivent très bien en pot et font de magnifiques potées au moment de leur floraison. A placer sur une terrasse. Attention cela reste une plante d’extérieur, J’ai des plants mères depuis plus de 10 ans en pot.
10. Le semis en terrine est très facile et sans travail il permet la multiplication rapide du nombre de pieds

Les sources d’informations :
Le net à prendre avec beaucoup d’esprit critique ;
Articles intéressant en Anglais
« Morel » extra mais uniquement pour les pro et sur le persicum
Forums en français aucun intérêt.
Jan Bravenboer un cultivateur hollandais chez qui j’ai acheté beaucoup de graines et toujours de bon conseil.
Deux ouvrages en Anglais rien en Français
Mon expérience, beaucoup de notes, d’expériences…
Toutes les photos viennent du jardin excepté la carte de vœux.
Cyclamens coum de l’ile de Cos erroné en fait sur les bords de la mer noire…
Bulbes ou tubercules….
Des gousses au lieu des capsules
Les graines qui éclatent pour disperser les graines.
Le semis dans le noir absolu la moindre clarté bloquerait la germination (étude américaine Reading)
Le cyclamen son nom proviendrait du Grec, cercle ou couronne, tubercule fleur ?
Pendant l’antiquité, le cyclamen était surtout connu pour ses vertus thérapeutiques : il contient un puissant toxique purgatif pour l’homme. Dans certaines régions, la croyance populaire veut que les cochons en raffoleraient : d’où leur nom vernaculaire « pain de pourceau »
Plusieurs fois les sangliers sont venus ils ont fait pas mal de dégâts mais n’ont pas touché aux cyclamens.
C’est une plante que tout le monde connait mais qui reste bien inconnue, il est très difficile d‘obtenir des informations pas de livres en français pas de docs, et sur les forums les discussions restent sommaires et truffées d’erreurs elles se limitent souvent à ; il suffit de planter quelques ‘’bulbes’’ et avec un peu de temps et de chances ils se ressèment tout seul et l’on obtient les fameux tapis qui font rêver ! 

Précisions botaniques.
Bulbe ou oignon : organe souterrain composé
* d’un plateau charnu (tige souterraine tassée)
* d’écailles ou de tuniques (feuilles modifiées chargées de réserves)
* d’un bourgeon terminal, narcisse, jacinthe

Tubercule partie renflée de certains organes,
Tige souterraine ou rhizomes : ex pomme de terre, topinambours
Racines : carotte, panais….
Mixtes : tige en haut, racine en bas chou rave céleri rave…
Il y a d’autres formes de réserves. Caïeux, Rhizomes, Cormes

Caïeu : petit bourgeon qui se forme à l’intérieur d’un bulbe, et qui entraine la fragmentation du bulbe en grossissant, échalote

Rhizome ; tige souterraine ou à ras de terre, ressemblant à une racine : iris, liseron, chiendent, fraisier…

Cormes, organe complexe ressemblant à un bulbe

C’est une forme particulière de rhizome glaïeul, safran
Cyclamen plante tubéreuse et non bulbeuse.
Dans le commerce on parle toujours de bulbes !
Morel, ‘’le spécialiste’’, dans ses articles grand public parle de bulbes !
Les cyclamens font partie des primulacées (primevère) et ont des fleurs hermaphrodites
Ils sont entomogame la fécondation est assurée par les insectes
Principalement allogame (pollinisation croisée) certains seraient autogame.
Ils sont barochore les graines chutes naturellement sur le sol
Connerie internet les graines explosent ! Les graines sont dans des gousses ! (Capsule. Fruit sec déhiscent formé à partir de plusieurs carpelles soudés et renfermant les graines.)
Les cyclamens sont d’origine géographique générale sur le pourtour du bassin méditerranéen. Les noms sont significatifs, (de Naples, de Rhodes, des Baléares, de Perse, de Crète, de Chypre, du Liban, de Colchide etc.)
Il y aurait 22 espèces botaniques de cyclamens, et selon leurs origines leur résistance au froid, la nature du sol, les conditions de cultures peuvent être très variables bien qu’étant d’une manière générale issues du pourtour du bassin certaines résistent très bien au gel et supportent -28°.
Mais attention les espèces alpines généralement ne supportent pas bien les froids humides.

L’espèce animale ou végétale
La définition la plus communément admise est celle du concept biologique de l’espèce énoncé par Ernst Mayr en 1942 : une espèce est une population ou un ensemble de populations dont les individus peuvent effectivement ou potentiellement se reproduire entre eux et engendrer une descendance viable et féconde, dans des conditions naturelles. Ainsi, l’espèce est la plus grande unité de population au sein de laquelle le flux génétique est possible et les individus d’une même espèce sont donc génétiquement isolés d’autres ensembles équivalents du point de vue reproductif.

En d’autres termes une espèce botanique est une plante qui pousse spontanément dans la nature sans intervention humaine.
Il y a beaucoup de cyclamens vendus dans le commerce qui proviennent d’un arrachage sauvage dans la nature. Ce sont de réels cyclamens ‘’botaniques’’. Si l’on se contente de multiplier des espèces botaniques sans sélections ce seront encore des espèces botaniques, mais un travail de sélection les transforme en ‘’variété’’ Les plantes possèdent alors des caractéristiques propres à la variété et reproductibles.

Une variété ou cultivar : 2 notions très différentes
Une variété ou cultivar qui est issue d’un plant unique obtenu d’une graine d’une mutation et qui est multiplié par voie végétative naturelle ou humaine, stolons, oignons, tubercules, division de touffe greffe, marcotte bouture
Fraisiers, tulipes, pomme de terre, pommier, cerisier, camélia, etc. Toutes les obtentions portent un nom de variété ou cultivar.

Le terme cultivar est synonyme de « variété cultivée » ou « variété horticole »,
Dans ce cas la variété n’a pas un patrimoine génétique ‘’pur’’ ou ‘’homozygote’’ elle est souvent le résultat de 2 parents très différents parfois issue de 2 espèces différentes cas des hybrides. Les graines obtenues de ces cultivars donnent des résultats très variables.
Une variété ou cultivar reproduite par graines, ce qui est le cas de toutes les graines potagères doit être issue de parents ayant les mêmes caractéristiques et cela depuis des générations. Dans ce cas toutes les graines sont génétiquement identiques et homozygotes pour tous leurs caractères en raison d’une consanguinité prolongée. Tous les individus d’une lignée pure ont un génotype quasi-identique.
Il en résulte qu’une telle lignée peut être définie morphologiquement et physiologiquement de façon très précise, tous ses individus, étant identiques (proche du clone), ne diffèrent les uns des autres que par des fluctuations négligeables. La lignée demeure stable au cours des générations successives, en l’absence de croisement naturel ou désiré avec une autre variété. La variation peut provenir d’une mutation, La lignée étant pure l’acclimatement n’est pas possible.

En botanique et en agriculture, les lignées pures sont obtenues par autofécondation forcée pendant 6 à 8 générations, par culture sélective des plantes, avec les individus correspondants aux critères choisis, les déviances sont supprimées. Ces lignées pures mises en culture sont les cultivars, et portent un nom, le croisement de 2 lignées pures donne des Hybrides F1.

Homozygote se dit d’un gène qui, chez un individu (animal ou végétal), sera représenté par deux allèles (des variantes de ce gène) identiques, sur un même locus.
Par extension, on parlera d’individu homozygote pour ce gène. Utilisé pour des jumeaux dits homozygotes
Beaucoup de cyclamens en particulier les persicum, mais aussi les hédérifolium, coum….ont fait l’objet de sélections et présentent des coloris des fleurs de taille de feuilles ….et donnent des semis identiques aux parents ce sont donc non plus des cyclamens botaniques mais des variétés ! et portent un nom de cultivar. Par ex C. hédérifolium ‘Bowles Apollo’, ‘Ruby’.
De plus les persicums les cyclamens dits des fleuristes sont maintenant des cultivars tri- et tétraploïdes.

Multiplication des cyclamens :
Les tubercules peuvent être divisés comme les pommes de terre sous réserve de laisser dans chaque morceau un œil viable et une région portant des racines.
Ces deux conditions sont réalisables sur des variétés qui ont plusieurs points de croissance tels que les graecums, cependant il reste des problèmes de cicatrisation et de dessèchement, ce qui fait que la méthode n’est pas utilisée. Le semis reste le seul moyen de propagation semis naturel ou en pépinière

En conclusion : Vous possédez une variété magnifique issue d’une sélection rigoureuse le seul moyen de le multiplier est de faire une pollinisation protégée suivi d’un semis. Saul que le cyclamen étant principalement allogame il n’est pas certain que la pollinisation soit effective ! Moralité il est préférable d’avoir au moins 2 plants !
Vous possédez un Plant magnifique apparu par hasard …aucune chance ou peu de le multiplier à l’identique le cyclamen est entomogame et même une pollinisation protégée ne sera que le début du long chemin vers le cultivar.
Ceci explique qu’il n’y ait pas de cyclamens anciens comme pour les tulipes, jacinthes galantus et qu’il n’y a pas de bourse et que les prix ne s’envolent pas comme pour les plantes de collections où les prix peuvent atteindre des montants astronomiques !
En Angleterre sévit la snow drop mania les prix montent jusqu’à 725 £
Vu sur le net américain 2.500 $ un bulbe de galantus nivalis

Le jardinier amateur trouvera dans les jardineries, fête des plantes, i commerce, des tubercules, certains peuvent être très gros (20 cm de diamètre) mais il faut faire attention les cyclamens supportent mal de rester hors de terre longtemps, il faut veiller lors de l’achat à ce que les tubercules ne soient pas tout ratatinés ! Les tubercules restent relativement chers il faut compter entre 3 et 10 € le tubercule suivant les variétés et espèces. Beaucoup des gros tubercules ne sont pas issus de la culture mais proviennent d’un arrachage sauvage dans leur milieu naturel !
Le cycle végétatif pour les cyclamens (excepté le pupurascens qui reste pratiquement en végétation toute l’année)
Repos estival il est sous les arbres en condition très sèche.
Aux pluies de fin d’été et d’automne reprise des activités
Floraison et feuilles en automne, hiver et printemps.
Entrée en repos estival avec perte des feuilles
Maturation des graines et récolte à la mi-juillet des capsules.
Semis en fin d’été et levée des graines en 1 à 2 mois ou 1 an plus tard

Semis naturel
En semis naturel d’automne on retrouve au printemps au pied des adultes des quantités de bébés avec leur petite bille encore claire et leur feuille unique, ces bébés peuvent être récupérés j’ai utilisé un tournevis pour les replanter ailleurs, c’est une méthode que j’ai utilisée longtemps mais que je ne pratique plus, longue et pour récupérer peu de plants Maintenant je préfère le semis en pot, c’est plus efficace pour finalement moins de travail.

Semis en pépinière
Une règle en or les graines fraiches sont de loin préférables.
Les graines se récoltent en début d’été et faut les semer aussitôt.
Elles auraient un pouvoir germinatif de 5 à 10 ans ……
Il faut 2 à 3 ans de culture avant de voir les fleurs, exceptionnellement 1 an (Marité), la levée est lente et parfois capricieuse ! 1 mois minimum et parfois, 1 à 2 ans exceptionnellement 3 ! Dans des terres de récupération de semis j’ai encore des levées après 2 ans !
En particulier le purpurascens réputé de germination très lente et capricieuse surtout pour les graines achetées les miennes ne semblent pas avoir cette mauvaise réputation.
Des tests comparatifs ne m’ont pas convaincu de l’intérêt de faire tremper les graines contrairement aux recommandations usuelles !
Après 1 an de culture en pot mes plus gros tubercules ont un diamètre de 17 mm et ceux de 2 ans ont 40 mm soit la taille des tubercules achetés dans le commerce et qui sont vendu de 3 à 4 € pièce.
Les années passées j’ai semé dans les grandes caisses à poisson en polystyrène mais les grandes caisses une fois pleines sont très lourdes, (plus de 40 litres) pas assez hautes ni faites pour assurer un drainage efficace, la hauteur limitée de substrat séchait vite, et donc en caisse les cyclamens risquaient la noyade et la sécheresse !!! Il ne faut pas oublier que les cyclamens vont vivre dans leur caisse un minimum d’un an et parfois 2 ou plus ! et qu’en hiver les pluies peuvent être abondantes et que pour les cyclamens l’eau stagnante est le pire ennemi. Les caisses sont certainement parfaites pour ceux qui sont vigilants.
Le support de culture, est pour moi un mélange de compost végétal de la ville, de sable et de terre de jardin, il reste lourd comparé à celui vu en pépinière, et le compost de semis de pépinière vendu dans le commerce est très cher plus d’1 € le litre celui de la ville 1,5 € le m3.    Il me faut 2 m3
Le récipient qui actuellement me donne toute satisfaction est le pot classique de pépinière en plastique noir de 15 ou 25 litres, il est rigide se manipule bien raisonnablement lourd et permet une hauteur de drainage efficace et une bonne hauteur de substrat, et en moyenne je récupère de 80 à 150 tubercules par pot de 25 l après 1 an de culture ce nombre diminuant avec le temps. Au-delà de 4 à 5 ans les tubercules peuvent devenir énormes (20 cm). Juste après le semis les pots sont couverts d’un film noir. Dès le début de la levée (mini un mois) la bâche noire est retirée et les pots sont couverts de grillage à poule, protection contre les oiseaux, chats, chiens…. Et régulièrement protégés contre les limaces, surtout au début.
Attention le paillis mis en fond de pot favorise la prolifération des limaces qui y trouve un refuge confortable.
Les densités de semis dépendent du prix des graines, et des origines, celles provenant de la maison sont semées serrées peut être 200 ? par pot, un bon semis serait certainement tous les 2 cm environ et pour les graines achetées je sème un paquet (une variété) par pot soit10 à 25 graines. Je cultive les cyclamens achetés en pot au moins 2 ans les graines mettent parfois plus d’un an à germer en particulier les purpuracens.
J’utilise actuellement pour le drainage du bois broyé, et comme je récupère le substrat d’une année sur l’autre le broyat ne pose pas de problème de tri. Le bois broyé offre l’avantage d’être gratis, et léger et se recycle bien dans la terre.

La graine en germant va faire une courte tige suivie d’une petite boule rosée (souvent à fleur de terre) d’où repartira une tige avec un petite feuille en parasol cette petite boule rosée est le futur tubercule.
Au moment de la levée les limaces en sont friandes et font d’énormes dégâts.
Je laisse maintenant mes semis à l’extérieur plutôt sous des arbres, Je ne fais plus rien juste du désherbage, et parfois un peu d’arrosage ! et un peu d’engrais, du 10 20 20 !
Avant je les rentrais sous serre c’était un gros travail de manutention pour un bénéfice incertain et plus de soins d’arrosage, en hiver le cyclamen a besoin d’eau.

Au printemps 2 solutions :
1)  fin d’arrosage on laisse le cycle naturel s’accomplir, chute des feuilles et en juillet août on récupère les petits tubercules d’un an ont la taille d’un ongle de pouce) et l’on peut replanter aussitôt. Des essais comparés montrent que les cyclamens réagissent bien à la fertilisation.
Ou garder en pot une année de plus ou plus mes pieds mères ont pour certains 10 ans
2)  les plants sont continuellement arrosés, ils ne se mettent pas au repos et ils grossissent plus vite, c’est habituellement ce que l’on trouve dans la littérature, mais l’expérience faite en 2010/2011 ou j’ai continué à arroser les cyclamens, ils ont perdu leurs feuilles et sont entré en repos végétatif d’été !

Un test comparatif démarré en juillet 2011 – 2 pots : un au noir et l’autre sous vitre.
Il y a eu des levées dans le pot mis dans le noir plus rapidement, mais sitôt les premières levées (2 mois) j’ai découvert le pot, à la fin novembre les 2 pots ont des levées équivalentes sachant que les pots ont été placés sous serre fin octobre et que beaucoup de levées se sont faites mi-octobre et par la suite sous serre, mi-novembre la levée se poursuit. Les jours de soleil sous serre la température monte à près de 25 ° et la nuit elle descend à 9°.
Conclusion : Le noir absolu comme il est préconisé par les études américaine ne me semble pas une évidence, de plus cela oblige une surveillance accrue !
Expérience confirmée à la lecture du livre Christopher Grey-Wilson.

Conclusions : Des graines fraîches, une température voisine de 15°, le noir, et l’humidité sont les conditions optimales de réussite et probablement un substrat de culture comme celui que l’on peut trouver en pépinière… léger pas besoin de drainage.

Plantation des tubercules
N’ayant trouvé aucune information pendant longtemps concernant la période de plantation des tubercules, l’idée basique a été de le faire pendant le repos végétatif, et donc en été quand les feuilles sont fanées.
J’ai pratiqué ainsi pendant des années jusqu’à la lecture du livre de Christopher Grey-Wilson qui confirme cette pratique et précise le moment optimum – juste avant la reprise de la végétation-
D’une façon générale les cyclamens se plantent peu profondément 2 à 3 cm excepté le répandum qui doit être mis plus profond, mais tous les cyclamens supportent d’être mis en terre plus profond en zone ou le gel peut être plus fort mais sous réserve d’être dans un sol très bien drainé.
Des oublis de tubercules de cyclamens lors du recyclage de la terre prouvent qu’ils peuvent vivre et bien prospérer à des profondeurs de plus de 20 cm.

Maladies
Pour moi les seuls problèmes rencontrés sont les limaces et escargots et rarement la pourriture des tubercules probablement causée par un excès d’eau dans les pots, mauvais drainage.
Les pucerons, les araignées rouges, nématodes, mouches sciarides, thrips, othiorhynques, souris et campagnol…
Les oiseaux en particulier les merles qui grattent les plates-bandes
Pourriture bactérienne erwinia cartovarum, botrytis, fusarium, oïdium
Virus en particulier la mosaïque

1 tableau des espèces

5 Fleurs et espèces

Quelles espèces planter
Distinction entre tous les cyclamens : A mon niveau je suis incapable de reconnaitre les différentes espèces, mais elles se distinguent par
Des époques de floraisons et de feuillaison différentes : Tableau de floraisons
Des tailles et formes de fleurs et feuilles différentes : 3 feuilles, Diamètre de l’ouverture de la corolle, Présence d’auricules, Taches de couleurs veinage…etc
Des pédoncules de fruits en queue de cochon ou pas
Des feuilles qui pointent en l’air directement de la souche, alors que pour d’autres les pétioles des feuilles rampent dans le sol avant de s’élever
Les tubercules et les systèmes racinaires peuvent très différents.
Les parfums

Dans le livre Christopher Grey Wilson, il y a un plan de cheminement avec des questions qui permettent la détermination de l’espèce… et cela semble marcher !

Le cyclamen de perse : Attention, il ne faut pas rêver !
Le cyclamen vendu en potée pour la maison est issu du cyclamen de Perse, qui est gélif, il ne résiste pas ou mal à l’extérieur craint le froid humide.
Pour l’instant l’espèce type et aucune variété n’ont été capables de survivre dans mon jardin….
Mais de longues sélections ont permis d’obtenir des variétés plus résistantes et des hybrides.

A noter la Société Morel du côté de Fréjus 1er producteur mondial de cyclamens où la base est toujours le cyclamen de Perse mais garanti une tenue de certaines variétés à – 7° mais d’autres craignent le gel répétitif, ou encore ils supportent des températures approchant le gel !!! Metis®, Tianis®, Premium et Latinia® sont spécialement testés chaque année pour leur bonne tenue en massif d’octobre à mars. Les conditions climatiques peuvent être très difficiles, jusqu’ à -7°C la nuit, du vent violent, des pluies diluviennes, et même quelquefois la neige ! Portes ouvertes professionnelles en novembre. Nos variétés craignent le gel sévère et répétitif, mais elles sont sélectionnées pour supporter passagèrement des températures jusqu’à -5°C. Ils supportent alors des températures approchant le gel et résistent même à de légères chutes de neige.

2 espèces sont particulièrement à recommander
Le cyclamen hédérifolium (à feuille de lierre) ou de Naples à floraison automnale, il est de loin le plus commun, du blanc au rose foncé, et même rouge, les feuilles présentent souvent un graphisme vert foncé et blanc argenté comme la plupart des cyclamens. (Il est en fleur à la maison régulièrement à la mi-juillet et parfois début juin), certains cultivars sons odorants. L’hédérifolium (Naples) présent un peu partout autour des maisons…la Roche Jagu. Ils se sont si bien adaptés et depuis si longtemps que l’on pourrait croire qu’ils sont endémiques
Le cyclamen coum à floraison hivernale et début de printemps, avec des feuilles plus rondes. Avec son cousin très proche l’élégans qui fleurit un peu plus tôt. Il faut noter que depuis que ces cyclamens sont cultivés les sélections ont permis de dégager de nombreuses variétés ; les sélections ont porté sur les fleurs taille, couleur, période de floraison, et aussi sur les feuilles (couleur, graphisme).

Il est conseillé de ne pas mélanger les 2 espèces : l’hédérifolium est beaucoup plus vigoureux et prendra le dessus.
J’ajouterai le cilicium que l’on commence à trouver dans le commerce et qui pousse et fleuri très bien en automne.
Le répandum sur la côte méditerranéenne réputé coloniser Bretagne et Normandie il semble bien s’implanter dans le jardin mais colonise moins vite.
Dans le jardin le pseudibéricum semble prospérer gentiment ce sont des cyclamens de printemps.
Reste le pupurascens cyclamen extraordinaire fleuri tout l’été avec des couleurs magnifiques et extrêmement odorant. Il est réputé difficile ! Le purpurascens pousse naturellement dans les Alpes le seul calcicole et pratiquement en végétation toute l’année.

Les hybrides
Il n’existe aucun hybride naturel reconnu, d’une part le cyclamen s’hybride difficilement à cause de barrières d’incompatibilités entre espèces, et d’autre part les zones où il pousse sont souvent très éloignées et les époques de floraisons différentes.
Cependant il existe des hybrides créés par l’homme dans des séries de cyclamens possédant le même nombre de chromosomes ce nombre variant de 20, 30, 48.
Ces hybrides généralement ressemblent aux parents qui sont généralement assez proches. Ces hybrides sont féconds et en première génération (F1) le semis est homogène mais par la suite la progéniture est très variable sachant qu’ils sont capables de rétro-croisements.

Repandum et balearicum ou cretinum s’hybrident très facilement au point de devoir conserver les espèces pures.
De même Hederifolium et Africanum qui se ressemblent mais qui se différencient par leur résistance au froid.
Géranium de madère et des canaries qui s’hybrident au point qu’il devient très difficile de conserver l’espèce pure, de plus ils s’hybrident avec le géranium de robert ou herbe à robert….

Conclusion
Une chose est sûre, les marchands de cyclamens forains, boutique ou net ne sont pas producteurs ni connaisseurs, ils vendent ce qu’ils peuvent trouver. Même des pros comme les bulbes d’Argens ne sont que des revendeurs, et le marché de l’importation semble vraiment soumis aux règles de profit maximum peu importe la variété protégée ou pas !

Il faut vendre ! au besoin en changeant les noms !
Si l’on veut avoir un minimum de certitude il faut s’adresser à un cultivateur producteur sérieux.
Les cyclamens d’une manière générale supportent mal le dessèchement je rappelle que c’est en été qu’il faut les transplanter et donc attention aux tubercules vendus sous blister en hiver période où ils sont en pleine croissance.
Pour moi à la seule voie est celle du semis, de graines obtenues chez un producteur ou de ses propres plants mères !

Date : 21 avril 2018
Photos / texte : Alain Levasseur, membre de l’Association « Jardin Passion » de Lannion

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18Avr

Amélanchier

18 avril 2018 Annaïg Le Meliner Plante du mois 9

La Plante du mois d’avril 2018
Petit arbuste de 3 à 6m de la famille des rosacés, proche des aubépines, des prunus, de croissance assez lente.
En avril, les bourgeons pourpres donnent d’élégantes fleurs blanches légères, parfois très odorantes et de belles petites feuilles vertes caduques.
En été des fruits d’un bleu profond se forment, ils sont comestibles.
A l’automne les feuilles deviennent jaunes orangées, cuivrées.
Plantation : de préférence à l’automne,
Taille : après floraison si nécessaire,
Multiplication : bouturage, au printemps, récupération de drageons
Arrosage : les deux 1ères années.
Rusticité : de -10°C à -25°C suivant les variétés.
Sol : profond pas trop sec, plutôt acide, jamais calcaire.
Variété endémique du pourtour méditerranéen cultivé au moyen âge. En gaulois aballo, en provençal amalenca.
Exposition : soleil, mi ombre, à l’abri du vent.

Variétés :
Amelanchier ovalis :
Amelanchier canadensis :
Originaire de l’est de l’Amérique du Nord, introduit en France en 1623 par Louis Hébert. Variété la plus couramment planté, drageonnant, rustique (-25°C), port érigé, mellifères, fruits comestibles, belles couleurs d’automne, jaunes puis rouges.

Amelanchier lamarckii : assez grand 9 m, grandes fleurs rosées, fruits juteux.
Hybride du canadensis et de laevis.

Amelanchier alnifolia : à feuilles d’aulne, rustique, accepte les étés secs. Culture possible en pot.

Amelanchier asiatica ‘Ballerina’
Il est plus compact (7 m x 3,50 m) aux inflorescences plus volumineuses et rosées en boutons, à la coloration automnale plus rougeâtre. Supporte le calcaire.
Photos et texte : François L

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18Mar

Travaux au jardin d’agrément en septembre-octobre

18 mars 2018 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois 8

Tout l’été vous avez arrosé, nettoyé, observé votre jardin…

Les idées de modifications d’améliorations se bousculent

Vous allez pouvoir planter déplacer vos plantes les moins fragiles.

 

Pelouse et bordure

  • Semer les nouvelles pelouses, le bon moment c’est maintenant.
  • Aérer les pelouses anciennes. Taille des bordures.

Arbres, arbustes et conifères

  • Dernière taille très courte des topiaires et des haies.
  • Tailler les arbres à fort écoulement de sève, bouleau, noyer, érable…
  • Bouturer buddleia, weigelia, seringat, mahonia, forsythia, saule, hortensia…
  • Préparer les trous de plantations (mélange de compost terreau et de bonne terre).
  • Récupérer les drageons de lilas, spirées, corètes, symphorine…
  • Planter les conifères et les arbustes à feuillage persistant, fusain, camélia, rhododendron.

Plantes vivaces

  • Diviser touffe des épimédium, phlox, ophiopogon, pivoine herbacée, bergénia… iris tout de suite.
  • Tailler la lavande sur vert,
  • Bouturer pélargonium, héliotrope, fuchsia…
  • Planter les pivoines, pivoines arbustives, pervenches, épimédium, sedum, graminées, hélianthèmes…
  • Repiquer les semis, fenouil, alchémille, ancolie, campanule, euphorbe, hellébore…

Fleurs saisonnières

  • Semer pois de senteur, coquelicot, bleuet, muflier, pied d’alouette, nigelle, pavot.
  • Planter les semis naturels : pensée, myosotis, nigelle, giroflée, digitale, primevère…

Plantes grimpantes

  • Taille de propreté, palisser lierre, chèvrefeuille, glycine.
  • Planter jasmin, lierre, chèvrefeuille…

Rosiers

  • Arquer les rosiers grimpants pour favoriser l’apparition de rameaux latéraux.
  • Rouille : supprimer les feuilles en fin de saison.

Plantes bulbeuses

  • Planter les bulbes de printemps, tulipe, narcisse, crocus, jacinthe, scille, ail, muscari, lis, iris…
  • Penser à mettre de l’ail des ours au pied des noisetiers. (conseil de Didier Willery)

 Conseils

  • Pensez à aérer le compost au moins une fois par mois.
  • Trous de plantations d’arbres et d’arbustes, mettre au fond du trou une couche de bois, elle sera une réserve d’humidité pour les terrains trop drainants. (essai positif pour cornus, laurier rose et hortensia)
  • Roses trémières, éliminer les tiges et graines qui peuvent contenir des larves d’insectes.
  • Epandre du compost dans les massifs.
  • Ne pas arroser les rhododendrons afin d’avoir plus de fleurs.

 

Date 23 Septembre 2017

Texte François L

 

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18Mar

Travaux au jardin d’agrément en avril

18 mars 2018 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois 8

Pelouse et bordure

  • Aérez les gazons asphyxiés.
  • Enlevez les mousses, aérez puis terreautez.
  • Enlever pissenlits, plantains, semer les zones dégarnies.
  • Soignez les découpes de massifs, avec une cisaille à gazon.
  • Semez les nouvelles pelouses.
  • Tondez, de préférence avant la pluie, sinon arrosez.

Arbres, arbustes et conifères

  • Taillez les arbustes à feuillage gris : artémises et armoises, cinéraires…toutes plantes sensibles au froid et à l’humidité. Santoline et Lavande seront taillées après floraison.
  • Taillez après floraison les arbustes à floraison printanière : Forsythia,…
  • Taille de mise en forme : buis, cotonéaster persistant, fusain, eleagnus,…
  • Il est encore temps de tailler les haies et les arbres trop chargés.
  • Plantez les haies brise-vent de persistants comme les corokias, les coprosmas, grisélinias, fusains, rhamnus, eucalyptus…

Attention vous aurez à arroser tout l’été.

  • Plantez, hors périodes de gel, les essences caduques livrées en motte, conteneur ou racines nues, les persistantes en motte ou conteneur.

Attention vous aurez à arroser tout l’été.

  • Plantez les lilas des Indes (Lagerstroemia), céanothes, palmiers, arbousiers, lavatères en arbre, Fremontodendron, oranger du Mexique…

 Attention vous aurez à arroser tout l’été.

  • Plantez ou divisez les bambous, c’est le moment idéal, lors de leur repousse au printemps.
  • Avant la plantation des plantes de terre de bruyère, en mottes ou en conteneurs, faites tremper patiemment leur motte dans l’eau jusqu’à disparition des bulles d’air.
  • Camélias et rhododendrons, supprimez les fleurs fanées, paillez avec un compost riche.
  • Arroser les plantes de terre de bruyère si difficile à réhydrater : azalées, rhododendrons…
  • Supprimez les pousses sur les troncs des arbres conduits en tige.

Plantes vivaces

  • Enlevez progressivement les protections contre le froid (paillis, voiles de forçage, films plastiques) afin d’endurcir les plantes.
  • Prélevez des œilletons racinés sur les roses trémières, les delphiniums, le crambe, l’artichaut et le chardon d’ornement. Repiquez-les de suite.
  • Attention aux limaces et escargots friands de pousses tendres.
  • Tuteurez les grosses touffes de pivoines, avec du fil de fer pas trop serré.
  • Vous pouvez encore diviser les plantes à floraison tardive et à croissance rapide (asters, monardes, chrysanthèmes d’automne, verges d’or, phlox, héléniums).
  • Bouturez les violas (petites pensées vivaces) pour régénérer leurs souches.
  • Planter les vivaces peu rustiques, agapanthes, crocosmias, ainsi que les fougères et les graminées qui n’aiment pas l’humidité.
  • Pincez les touffes de chrysanthèmes d’automne, d’hélénium, de phlox, d’aster d’automne.…
  • Bouturez « en vert » de nombreuses plantes vivaces.
  • Tuteurez les vivaces les plus hautes delphiniums, iris et pavots avant qu’elles ne soient trop élevées.
  • Enlevez les feuilles fanées d’épimédium.

Fleurs saisonnières

  • Plantez les pois de senteur au pied d’un support.
  • Plantez les annuelles les plus rustiques comme les mufliers, les ibéris, les némésias, les sauges Horminum…
  • Repiquez les plantes issues des semis des mois précédents, et les boutures de taille suffisante.
  • Semez les fleurs annuelles peu rustiques en terrine, à chaud : sauge, pétunia, impatience, rudbeckia, tabac d’ornement, œillet des fleuristes, héliotrope, …
  • Semez à chaud les grimpantes frileuses : cobée, capucines des Canaries, …
  • Semez directement en place les plantes annuelles rustiques telles que cosmos, soucis, centaurées et bleuets, nigelles, pavot de Californie.
  • Semez en place les annuelles rustiques et semi-rustiques : Zinnia, Anchusa, argémone, Cladanthus, coréopsis, immortelles, Kochia, lin rouge, némophile, godétias, rudbeckia, belle de jour et de nuit…

Plantes grimpantes

  • Paillez les clématites avec un compost riche.
  • Marcottez les jasmins, clématites, chèvrefeuilles.
  • Plantez les grimpantes en motte passiflores, bignones, jasmins, clématites à feuillages persistants.
  • Semez les coloquintes pour garnir les treillages.
  • Palissez régulièrement ces grimpantes.

Rosiers

  • Paillez avec un compost riche.
  • Bien dégager les collets.

Plantes bulbeuses

  • Plantez les lis en massifs ou dans des pots profonds. Pensez à ménager un bon drainage et à leur procurer une terre riche.
  • Forcez à chaud afin de hâter leur végétation : les cannas, bégonias, caladiums, Hedychium…
  • Plantez les tubercules de dahlias et d’arums, mais aussi les bulbes de jacinthes du Cap, de Crinum, de nérines, d’oxalis…
  • Procédez à la division « en vert » des touffes de narcisses dès la fin de leur floraison.

Conseils

  • Pensez à arroser les plantes récemment mises en place.
  • Pour les plantations d’arbres et arbustes au printemps, pensez que vous aurez à arroser tout l’été, si possible reportez les plantations à l’automne.
  • Les pucerons arrivent jets d’eau, savon noir, à chacun ses astuces.
  • Pyrale du buis : les chenilles sont déjà écloses. Vous pouvez facilement les repérer par la présence de petites toiles et de feuilles abimées et les écraser. Si l’infestation est trop importante, taillez très court, dégager l’intérieur pour faciliter les traitements insecticides. Vous pourrez mettre des pièges à phéromone en fin d’été.

 

 

Date 08 avril 2017

Texte François L

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18Mar

Travaux au jardin d’agrément en mars

18 mars 2018 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois 7

Plantes vivaces

  • Semez à chaud les vivaces à croissance rapide Coréopsis, Rudbeckia, gaillardes.
  • Plantez, les vivaces peu rustiques agapanthes, crocosmias, fougères et les graminées…
  • Supprimez les fleurs fanées.
  • Rabattez les grandes graminées Miscanthus …
  • Divisez les plantes à floraison automnale (asters, cératostigma, chrysanthèmes nains, Cimicifuga)
  • Limaces et escargots : apprivoiser un hérisson.

Arbres, arbustes et conifères

  • Rabattez les arbustes caducs à floraison estivale, Hydrangea paniculata, Ceanothus, spirées, sureau…
  • Taillez ou rabattez les arbustes à bois décoratifs saules, cornouillers,
  • Multipliez par division des souches les arbustes drageonnant Kerria, l’Aronia, l’Aesculus parviflora…
  • En fin de mois, taillez les fleurs d’hydrangea.
  • Effectuez des boutures de racines de paulownia, de bignone, de ronces.
  • Plantez les arbres et arbustes en motte ou conteneur, les essences à feuillage persistant : les plantes de terre de bruyère, les magnolias, les conifères. Bien tremper la motte.
  • Rajeunissez, si besoin est, les haies de caducs par une taille

Fleurs saisonnières

  • Semis directs des annuelles très rustiques lavatères, soucis, nigelles, pavot de Californie, pavot somnifère…
  • Semez à chaud des plantes annuelles non rustiques et à croissance lente pélargoniums,
  • Bouturez ou divisez les potées de chrysanthèmes d’automne.
  • Griffez la terre des pensées et primevères.
  • Plantez les saisonnières (plantes bisannuelles) proposées en godet primevères, myosotis, pâquerettes…
  • Semez les annuelles peu rustiques en terrine, à chaud : sauge, pétunia, impatience, rudbeckia, tabac d’ornement, œillet des fleuriste, héliotrope, roses d’Inde…
  • Semez à chaud les grimpantes frileuses : cobée, capucine des Canaries, Eccremocarpus

Plantes grimpantes

  • Taillez les chèvrefeuilles, les aristoloches… et réduisez sévèrement les tiges de glycines, actinidias et bignones.
  • Taillez les clématites à floraison estivale.
  • Tailler les lierres, chèvrefeuille set vignes vierges.
  • Plantez les grimpantes caduques en pot ou motte, hors période de gel.
  • Paillez copieusement avec un bon compost riche, le pied des clématites.
  • Plantez les grimpantes en motte/pot les moins rustiques : bignones, jasmins, clématites à feuillage persistant.

Rosiers

  • Taillez les rosiers non remontants.
  • Tailler les rosiers modernes remontants, lorsqu’il ne gèle pas.
  • Apportez et incorporez en surface un engrais spécifique rosiers (comportant de la magnésie).
  • Plantez hors des périodes de gel les rosiers en racines nues, conteneurs ou motte.
  • Désherbez et ameublissez les massifs au pied des rosiers. Béquillez la surface avec une fourche-bêche en incorporant un engrais spécifique « rosiers », contenant de la magnésie et des oligo-éléments.

Pelouses et gazons

  • Tondre à hauteur moyenne. Aérez les gazons.
  • Pourquoi enlever la mousse, c’est si joli ! Mélangée avec du gazon vous avez un merveilleux activateur de compost !
  • Refaire les découpes de bordures de massifs.

Plantes bulbeuses

  • Bouturez les dahlias et les bégonias mis en végétation le mois dernier.
  • Plantez de nombreux bulbes comme la renoncule et l’anémone de Caen pour une floraison hâtive.
  • Divisez les souches de dahlia hivernées à l’abri puis mettez-les en végétation au chaud dans de la tourbe humide. Idem pour les bégonias et cannas.
  • Divisez en vert les perce-neige et éranthis dès la fin de leur floraison.
  • Commandez les bulbes à floraison estivale : bégonias tubéreux, glaïeuls, dahlias… à planter à partir d’avril
  • Plantez les lis. Pensez à ménager un bon drainage et à leur procurer une terre riche.
  • Supprimez les fleurs fanées

 

Date 11 mars 2017

Texte François L

 

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12Mar

Clematis Armandii

12 mars 2018 ronan Plante du mois 8

La Plante du mois de mars 2018
Autre nom : La clématite d’Armand, Clématite Armandii
Origine : originaire des forêts du centre de la Chine Introduite en Europe au 19ème siècle par le Père Armand Braud (d’où son nom)
Liane de la famille des renonculacées
Taille : 6 à 9 mètres
Feuillage : feuilles vertes luisantes persistantes
Floraison : fin d’hiver début du printemps février- mars
Fleurs parfumées à certaines heures de la journée
Rusticité : assez rustique fleurs -7°C, tiges -12°C, racines -15°C
Sol : pH neutre, riche, pas trop sec, pas trop humide
Exposition : pied à l’ombre, tête au soleil
Plantation : au printemps, ou à l’automne
Taille : après la floraison, mars-avril Multiplication : marcottage/bouturage, au printemps
Arrosage : les deux 1ères années
Variétés : Apple blossom : fleurs blanches rosées, snowdrift : fleurs blanches
Intérêt : floraison précoce, feuillage persistant, idéale pour palisser sur un mur orienté sud ou sud-ouest, culture possible en pot.
Photos et texte : François L

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11Mar

Les légumes anciens par Colette et Gérard

11 mars 2018 Annaïg Le Meliner Potager 10

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Au potager comme en maraîchage et en agriculture la standardisation des plantes cultivées est allée bon train ces dernières décennies.
Des variétés aux formes plus régulières, plus productives, plus faciles à récolter à grande échelle, supportant mieux le transport et les manutentions ont été développées. L’aspect, la couleur ont primé sur le goût et la diversité.
Aujourd’hui certains grands chefs cuisiniers proposent sur leur carte des légumes «oubliés» pour leurs qualités gustatives et leur diversité de formes, de couleurs.
Au potager aussi une évolution s’opère, nous avons tendance à introduire de la couleur pour le plaisir des yeux. C’est l’occasion de découvrir, ou redécouvrir, des saveurs, des textures différentes.
De surcroît ces variétés se multiplient plus facilement par semis ou par division des touffes favorisant les échanges, le lien social et la biodiversité.
Nous avons choisi de vous présenter :
* Les légumes qui nous paraissent oubliés,
* Les variétés anciennes qui reviennent au goût du jour.

Les légumes «oubliés»

1. Arroche (Chénépodiaceae : Plante cultivée du Moyen-âge au 19ème siècle, mais déjà connue d’Hippocrate, elle a été supplantée par l’épinard ou peut-être a-t-elle été abandonnée pour sa montée en graines rapide qui rend ses feuilles plus dures?
Ses longues feuilles cannelées peuvent être : vertes, roses, rouges et même violettes aussi pouvons-nous lui trouver une place au potager ou au jardin d’agrément
Elle se sème en place, dans une terre plutôt humifère, dans de petits sillons de 1 cm de profondeur, espacés de 40 cm et ce, à partir du mois de mars. Au stade des 4 feuilles éclaircir en ne laissant qu’un plant tous les 35 cm. La croissance est rapide et vigoureuse : elle peut atteindre 1m50 de haut. Elle monte rapidement en graines, ceci peut être ralenti en pinçant les tiges dès que les sommités fleuries apparaissent.
Echelonner les semis toutes les 3 semaines pour pouvoir récolter les feuilles, qui se cuisinent comme des épinards, sur une période plus longue. Elle supporte tant le soleil que la mi-ombre, résiste à la chaleur avec quelques binages, un arrosage en cas de sécheresse et évidemment le paillage.
De culture très facile c’est une plante compagne pour toutes les plantes du jardin à part la pomme de terre et la betterave. (Cf conférence des « Plantes compagnes » de Thérèse).
Encombrement à maturité : Hauteur de 0,60m à 1,50m x largeur de 0,50m à 0,80m

2. Brède Mafane (Asteraceae) : Aussi appelée « Cresson de Para jaune » cette plante est originaire du Brésil et du Pérou mais elle est surtout utilisée à Madagascar, La Réunion, Mayotte, les Comores et tout le sud-est asiatique.
Les feuilles se consomment, fraîchement récoltées, crues ou cuites, elles ont une saveur piquante, poivrée et rafraîchissante.
Sa culture est délicate, bien qu’elle soit résistante aux maladies, car elle craint la sécheresse et le gel et n’apprécie pas le sol détrempé!
Attention aux limaces les premières semaines après le semis qui se fait de mai à juin, la température optimale de germination étant de 18°C.
Lorsque les plants ont 3 ou 4 feuilles les éclaircir en ne laissant qu’un tous les 40 cm en tous sens.
A maturité la plante mesure 10cm de haut, ses feuilles sont ovales et ses fleurs jaunes.
Au bout de 60 jours, lorsque les boutons de fleurs commencent à s’ouvrir, la récolte des feuilles peut commencer en coupant également les tiges pour favoriser la repousse.
Cette plante est réputée anesthésique, diurétique, digestive, antiasthmatiques et antiscorbutique. Ses capitules sont odontalgiques et antiscorbutiques.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,30m x largeur 0,30m.

3. Cerfeuil tubéreux ou cerfeuil bulbeux (Apiaceae) : Cet excellent légume-racine, à la saveur douce, fine et sucrée, se sème à l’automne ou en début de printemps pour une récolte débutant en été. Le stocker dans une cave sombre et attendre octobre pour le consommer car la saveur est meilleure après maturation.
Seule la racine se cuisine, détaillée en bâtonnets, comme la carotte ou la pomme de terre.
Les feuilles, tiges et fleurs sont toxiques.
Semer des graines de l’année précédente, après les avoir stratifiées, car le pouvoir germinatif est faible, dans un sol frais, drainé et humifère à mi-ombre. Arroser modérément mais régulièrement jusqu’à la levée. Lorsque les feuilles sont bien développées pailler les plants.
Encombrement à maturité : Hauteur1,50m x largeur 0,70 m

4. Chayotte (Curcubitaceae :  Aussi appelée Christophine, ou Choucho selon qu’elle est cultivée aux Antilles ou à la Réunion. C’est un légume très intéressant : à part les tiges fibreuses toutes les parties se consomment. Vous utiliserez les jeunes pousses comme des asperges, les feuilles comme des épinards, les fruits et les tubercules comme des pommes de terre.
C’est une plante grimpante ou coureuse, très sensible au froid qu’il s’agisse de sa tige ou de son tubercule.
Son fruit biscornu, de couleur crème ou vert pâle de la taille d’une grosse poire ne contient qu’une seule graine. La chayotte a la particularité d’être vivipare car la graine germe à l’intérieur du fruit.  C‘est donc ce dernier qu’on plante en entier lorsque les températures sont suffisamment chaudes.

5. Chervis (Apiaceae) : La saveur fine de ses racines en faisait une plante appréciée par les Rois de France.
Le semis se fait à l’automne de préférence ou au printemps dans un sol frais, riche en humus et émietté en profondeur. La levée peut s’avérer délicate mais ensuite la culture est simple. Il aime avoir les pieds au frais aussi n’hésitez pas à le biner fréquemment, à le pailler et à l’arroser si nécessaire.
La récolte se fait à partir de l’automne suivant mais son goût devient plus sucré après quelques gelées. Rustique et résistant, il peut rester en terre et être prélevé au fur et à mesure des besoins. Il peut également être conservé en silo ou dans le sable.
Ses racines fines et longues d’environ 20 cm se cuisinent comme le salsifis qui l’a remplacé dans les potagers vers la fin du 18ème siècle. Elles sont plus savoureuses lorsqu’elles sont jeunes.
Le Chervis se cultive comme une plante annuelle alors qu’il peut rester plusieurs années en place sans craindre le gel et les parasites.
Encombrement à maturité : Hauteur 1,50m x largeur 0,30 m

6. Cresson vivace de jardin (Brassicaceae) : Originaire de Turquie et d’Europe du sud, cette plante bisannuelle, rustique se cultive en pleine terre ou en jardinière. Elle trouve sa place au potager et au jardin d’agrément. La semer directement en place de mars à juin dans une bonne terre humifère pas trop ensoleillée. Bien l’arroser afin de favoriser le bon développement des feuilles.  Au goût légèrement poivré, salé et acidulé, riche en vitamines A et C, en fer et en zinc, les feuilles se consomment aussi bien crues que cuites. Elles auraient des vertus cicatrisantes. Les fleurs de couleur jaune qui apparaissent la deuxième année peuvent servir à aromatiser le vinaigre. Si elles montent en graines il se ressème tout seul.
Encombrement : Hauteur 0,60m x largeur 0,20m

7. Crosne (Liamaceae) : Originaire d’Asie (Mongolie intérieure, Chine septentrionale) il a été introduit et cultivé au Japon avant d’être importé en Europe en 1882, plus précisément dans la commune de Crosne en Essonne qui lui a donné son nom. Ce Stachys affinis très énergétique est un légume d’hiver qui se récolte de décembre à février. Il est rustique en région tempérée et résistant aux maladies.
C’est un légume-racine très diététique car il ne contient pas de lipides. Il est riche en oligo-éléments, en phosphore et en potassium.
Il doit se consommer très frais, idéalement le jour de la récolte, après avoir été nettoyé et lavé sans être épluché. Il se cuit à l’eau ou à la vapeur puis accommodé selon nos envies pour nous dévoiler son goût très fin entre le salsifis et l’artichaut.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,60m x largeur 0,30m

8. Cyclanthère ou caïgua (Curcubitaceae) : Aussi appelé « Concombre des Andes » cette plante grimpante est originaire d’Amérique Centrale, elle a la particularité d’être décorative par ses vrilles, ses feuilles palmées composées de 5 à 7 folioles dentées et ses toutes petites fleurs blanches très parfumées. Elle produit de surcroît des fruits allongés, effilés aux extrémités qui se dressent en forme de corne. Ces fruits creux renferment des graines noires qui ne ressemblent à aucune autre semence. Ils se consomment jeunes alors que la peau est toujours verte, ils ont une saveur qui rappelle celle du concombre et ils apportent une note de fraîcheur au plat de crudités. Ils peuvent être également farcis après avoir retiré les graines ou cuits « al dente » et servis en accompagnement. Les tous jeunes fruits peuvent être confis au vinaigre.
C’est une plante annuelle qui se sème à l’abri en avril ou directement en place après les dernières gelées, dans un endroit ensoleillé. La terre doit être fraîche, profonde et riche en humus. Prévoir un paillage et des arrosages en cas de sécheresse. La tige pouvant atteindre 5 m de long il est indispensable de prévoir un support.
C’est une plante auto-fertile, les fruits apparaissent au bout de 3 mois environ jusqu’aux gelées.
Encombrement à maturité : Hauteur : 2,00m x largeur : 3,50m en palissade.

9. Hélianthis : le légume vraiment oublié (Asteraceae) : Plante cousine du tournesol pour sa fleur et du topinambour pour sa saveur réapparaît dans la cuisine de certains chefs qui le trouvent plus facile à éplucher avec un goût plus raffiné que le topinambour.
Aliment riche en fibres, en minéraux, oligo-éléments, vitB1 ce tubercule se consomme de novembre à avril. Il est toutefois délicat et doit être consommé rapidement après avoir été récolté. Il résiste bien au gel et peut donc être prélevé au fur et à mesure des besoins.
Encombrement à maturité : Hauteur 2,00m x largeur 0,40m.

10. Oca du Pérou (Oxalidaceae) : Légume-racine à faible rendement, son tubercule, de la taille d’une noix, se plante en sol léger et riche en avril-mai lorsque les températures sont clémentes.
Butter les plants au fur et à mesure de leur croissance en ne laissant que 20 cm à l’air. Les protéger du froid, le cas échéant, en début d’automne avant la récolte qui se fait vers la mi-novembre. Les conserver dans du sable ensuite.
Ces petits tubercules de couleur blanche, jaune ou rouge selon les variétés se consomment cuits, ils ont la saveur de pomme de terre à laquelle s’ajoute une acidité qu’il est possible d’atténuer en les ébouillantant avant la cuisson.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,45m x largeur 0,60m

11. Oseille large de Belleville : Rumex acétosa : (Polygonaceae) : Plante de culture très facile, très vivace, ses larges feuilles au goût acidulé seront appréciées en salade, en soupe ou en accompagnement.
Se sème de mars à mai, ne pas laisser monter en graines car elle se ressème très facilement.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,20m x largeur 0,15m

12. Panais demi-long de Guernesey :(Apiaceae) : Cette variété de panais procure une racine blanche à chair tendre et savoureuse qui s’utilise en potage, purée ou légume d’accompagnement.
La culture est toutefois délicate : il ne faut semer que des graines de l’année précédente car leur pouvoir germinatif est de courte durée. Une fois semé, de mars à juin dans un sol profond ensoleillé, il faut se montrer patient et veiller à maintenir le sol humide jusqu’à l’apparition des premières feuilles au bout de 3 à 4 semaines. Par contre si le sol est lourd ou se ressuie mal ne pas hésiter à semer sur une butte d’une dizaine de cm. Le feuillage pouvant atteindre un bon mètre de haut, espacer les rangs de 40 cm à 50 cm. Sur le rang éclaircir à 15 cm car des racines trop serrées seront trop fines et trop espacées elles seront spongieuses. Une fois les plants bien développés les pailler.
Il est possible de commencer à les récolter environ 5 mois après le semis, soit fin septembre si on les a semés de bonne heure, mais la chair est plus sucrée après les premières gelées.
Le panais se conserve bien en silo ou dans du sable. Il peut être congelé.

13. Persil tubéreux hâtif (Apiaceae) : Un persil insolite et encore peu connu : il développe une grosse racine blanchâtre d’environ 15 cm de long, assez charnue pour être consommée comme le panais ou le céleri. Ses feuilles, plates, s’utilisent comme le persil classique. A découvrir ! Semis de mars à avril pour une récolte qui s’étalera d’avril à octobre.
Encombrement à maturité :  Hauteur 1,00m x largeur 0,40m

14. Pissenlit à cœur plein amélioré (Asteraceae :  Cette variété de pissenlit très productive et mellifère est un légume à redécouvrir car excellent en salade ou cuit à la façon des épinards. Les feuilles peuvent être blanchies en buttant le plant en automne ou en hiver. Le placer à côté des tomates, ils se protègent mutuellement des ravageurs.
Encombrement à maturité :  H 0,60m x largeur 0,30m

15. Poire-melon (Solanaceae) : Plante vivace souvent cultivée en annuelle sous nos latitudes car elle a été importée d’Amérique du Sud.  Décorative elle peut être également cultivée en pot sur une terrasse. De jolies petites fleurs blanches ou violettes précèdent les fruits lisses, de la forme d’un petit melon, dont la couleur verte vire au jaune-orangé marbré de mauve.
Seuls les fruits sont comestibles, très juteux, à la chair orangée, riche en vitamines C, ils ont une saveur qui oscille entre celle de la poire et du melon. Ils se conservent bien et se consomment crus ou cuits.
Le melon-poire a besoin de beaucoup de chaleur tant pour sa croissance que pour la maturation des fruits aussi est-il judicieux de faire les semis en intérieur en février-mars pour les repiquer en pot ou en pleine terre bien exposée, riche et fraîche après la mi-mai. Pailler.
C’est un plant qui se marcotte facilement, il est possible de garder les jeunes plants en serre pour les repiquer l’année suivante.
Encombrement à maturité : Hauteur :0,60m x largeur :0,60m.

16. Raifort champêtre (Brassicaceae : Plante rustique, vivace cultivée pour sa racine charnue et blanche que l’on utilise en condiment. Elle se consomme crue, râpée. Son goût piquant est très fort, (le raifort remplaçait le poivre autrefois), sa saveur se rapproche de celle de la moutarde. Les feuilles peuvent être préparées en salade, elles ont un goût de chou.
Riche en vitamine C le raifort était jadis consommé par les marins pour éviter le scorbut.
On lui prête des vertus antioxydantes et antiseptiques mais il doit être consommé avec parcimonie car il a des interactions avec certains médicaments.
Autre atout :
* une décoction des feuilles et racines permet de lutter contre la moniliose du pommier et du cerisier : 300gr de feuilles et de racines pour 10l d’eau, à pulvériser non dilué.
* le purin, à raison d’un kilogramme de racines fraîches pour 10litres d’eau, dilué à 10 % est un bon répulsif pour les doryphores.
Pour l’implanter au potager on peut, dans un sol profond, frais et humifère :
* soit semer des graines en avril-mai mais dans ce cas il faut attendre l’année suivante pour le récolter,
* soit prélever un morceau de racine de 20 cm de long pour le planter, toujours en avril-mai.
Pour éviter que la racine ne devienne ligneuse et trop piquante, arroser en cas de sécheresse. Le raifort s’implante facilement et durablement mais il ne devient pas envahissant.

17. Rutabaga (Brassicaceae) : Ce vieux légume est particulièrement adapté au climat froid et humide. Il résiste au gel à condition que le sol soit bien drainé et peut donc être laissé en pleine terre, où il se conserve le mieux, tout l’hiver.
Faible en calories et riche en fibres et vitamines C on lui prête des vertus diurétiques et digestives.
Le semer en mars-avril sous abri ou de mai à juillet directement en place dans un sol frais voire humide, riche en humus et ensoleillé. Le pailler pour conserver l’humidité et lutter contre les adventices.
Encombrement à maturité :  Hauteur 0,45m x largeur 0,40m

18. Scorsonère (Asteracées): Cousine du salsifis dont on la différencie par la couleur de la racine : noire pour la scorsonère et blanche pour le salsifis, et la couleur des fleurs : jaune pour la scorsonère et rose ou bleue pour le salsifis, ce légume-racine est facile à cultiver et donne un bon rendement. Elle peut rester plusieurs années en terre si l’on prend soin de couper la hampe florale.
Le semis se fait de mars à mai pour une culture en annuelle et d’août à septembre pour une culture bisannuelle dans un sol meuble et ensoleillé. La plante pousse facilement en ayant soin de la pailler pour conserver le sol frais. Elle n’est pas sujette aux maladies et ne craint que les chenilles et les limaces. La récolte se fait au fur et à mesure des besoins d’octobre à mars. Il est toutefois possible de les garder 3 à 4 semaines dans du sable à la cave sans les avoir lavées au préalable afin de leur conserver leur fraîcheur.
La scorsonère se consomme crue, râpée pour les jeunes racines et cuites à la vapeur, à l’eau ou encore rôtie lorsqu’elle est à maturité. Elle est riche en potassium et en cuivre ainsi qu’en vitamines B, C, E.
Encombrement à maturité. Hauteur : 1,00m x largeur : 0,50m.

19. Tétragone cornue (Aizoacée :  Riche en vitamines B1, B2 et C, « l’épinard de la Nouvelle-Zélande » présente également l’avantage de bien résister à la sécheresse. Ses feuilles se consomment crues ou cuites, cueillies au fur et à mesure des besoins dès le 3ème mois après le semis et jusqu’aux gelées.
Elle se sème en mai après tout risque de gelées dans un sol frais qui peut être aride mais qui doit être très ensoleillé. Au préalable les graines doivent être trempées dans l’eau pendant 24h. Surveiller les limaces tant que les plants sont jeunes, les pailler lorsqu’ils sont bien développés, arroser modérément si cela est vraiment nécessaire, pincer les tiges pour éviter qu’elles ne montent en graines et favoriser la ramification sont à peu près les seuls soins à apporter à ce légume-feuilles.
Encombrement à maturité : hauteur :1,00m x largeur : 1,00m

20. Topinambour (Asteaceae) : Aussi appelé « truffe du Canada », ce tubercule a été importé en France du Canada en 1607. Sa culture très facile, sa rusticité et sa propension à se multiplier lui vaut rapidement un bel essor au-delà de nos frontières, dans toute l’Europe. Durant la seconde guerre mondiale sa consommation, comme celle du rutabaga, augmente car il remplace les pommes de terre réquisitionnées par les Allemands.
Sa cuisson délicate et longue, les mauvais souvenirs qu’il rappelle le range aux oubliettes durant plusieurs décennies. Depuis quelques années de grands chefs cuisiniers l’ont réhabilité pour son goût d’artichaut qui lui vaut aussi le nom « d’artichaut de Jérusalem ». Il présente également l’avantage d’être peu calorique.
Riche en fibres, vitamines et minéraux, il serait diurétique et tonifiant.
Encombrement à maturité : Hauteur :2,00m-3,00m largeur : 1,00m.

21. Yacon, Polymnia sonchifolia (Asteaceae) : Encore appelé poire de terre, cette plante tubéreuse a été importée d’Amérique du Sud au 19ème siècle. Elle reste cependant peu connue. Ses tubercules comestibles sont pourtant intéressants pour leurs propriétés antioxydantes, leur pouvoir de régulation de la flore intestinale. Grâce à leur teneur en inuline ils sont peu caloriques et peuvent intégrer un régime diabétique malgré leur saveur sucrée.
Planter des éclats de tubercule en mai lorsque les gelées ne sont plus à craindre, dans un sol bien ensoleillé, riche et bien drainé. Les butter, bien les pailler pour éviter les arrosages et les protéger ensuite des gelées car le Yacon ne se récolte qu’en novembre, avant les grosses gelées. Il se conserve bien à l’abri du gel, de la lumière et de l’humidité et sa saveur sucrée s’accentue dans la durée.
Il se consomme cru, salé ou sucré, cuit en purée ou dans une potée.
Encombrement : Hauteur :1 à 2m x largeur : 1m.

Les pâtissons, potimarrons, potirons, et autres courges (Curcubitaceae)
Cette famille de plantes est sans doute celle qui s’est le plus développée dans nos jardins ces dernières années. Il est vrai que le nombre conséquent d’espèces (800) nous donne le choix et a effacé les mauvais souvenirs des « citrouilles » d’autrefois.
Le semis des curcubitaceae se fait dans un sol riche, meuble, frais en godet à l’abri à la mi-avril ou en pleine terre dans un endroit bien ensoleillé en mai. Un PH de 6,0-7,0 est préconisé. Le paillage permet de maintenir une bonne humidité et de protéger les fruits du pourrissement.
Les plants doivent être espacés de 1,20m sur le rang et les rangs de 2m pour la plupart des variétés. Ils apprécient la proximité des choux et haricots, par contre il faut les éloigner des pommes de terre.
La récolte commence le plus souvent 95 à 100 jours plus tard lorsque le pédoncule devient brun et liégeux mais ils peuvent rester en place tant que les températures ne descendent pas au-dessous de 10°C.
Les courges doivent être cueillies avec leur pédoncule afin de se conserver correctement dans un endroit sec, tempéré et aéré.
Elles sont sensibles à l’oïdium, le meilleur remède est d’ôter les feuilles atteintes et les brûler.
Certaines courges sont uniquement décoratives comme la Coloquinte, la Griffe du Diable, la Courge décorative Galeuse qui ornent nos jardins à la belle saison et donnent de la couleur à nos intérieurs pendant les mois d’hiver. La Courge pèlerine ou Calebasse, qui présente différentes formes est de surcroît souvent utilisée pour fabriquer des ustensiles de cuisine ou des instruments de musique.

Mais la plupart allie le plaisir des yeux et du palais.
1. La Courge Baby Boo : Variété coureuse, très productive, elle peut donner de 8 à 20 fruits de 5 à 8 cm de diamètre pesant de 100g à 200g par pied. Leur chair est blanche, farineuse, sucrée au goût de châtaigne. Ils se cuisinent farcis ou sautés.
Les conserver entre 12°C et 20°C dans un local sec et aéré.
2. La Courge blanche de Virginie : Elle doit son nom à l’état de Virginie sur la côte est des Etats Unis d’où elle provient.
Variété non coureuse, précoce qui donne des fruits allongés de 35 cm de long à chair compacte et claire d’excellente saveur 50 jours environ après le semis. C’est une courge d’été qui peut se conserver de 2 à 4 mois et est adaptée à la congélation.
3. La butternut ou doubeurre : C’est une variété de courge musquée, coureuse, très savoureuse remise au goût du jour depuis plusieurs années.
Plante de culture relativement facile dès l’instant où elle trouve suffisamment d’humus et est paillée une fois bien développée ou arrosée régulièrement en période de sécheresse. Par ailleurs il ne vient qu’un nombre limité de fleurs femelles, qui se reconnaissent aisément grâce au renflement à leur base, il est conseillé de procéder à une fécondation manuelle tout en prenant soin de croiser les plants pour optimiser le rendement.
Pincer les tiges à 4 feuilles favorise le développement de rameaux secondaires et la production.
Pour éviter le pourrissement des fruits sur le plant, s’assurer que la fleur est tombée lorsque la courge s’est développée, la retirer à la main lorsqu’elle s’enlève facilement.
La pulpe se consomme crue ou cuisinée comme une pomme de terre. Elle est faible en calories et riche en magnésium, vitamine C, B1, B6 et K. On lui prête également des vertus antioxydantes.
Les graines décortiquées peuvent être grillées (et salées), elles sont riches en zinc.
Les fleurs (mâles) peuvent être farcies et les pétales, au goût subtil, décorent agréablement les plats.
4. La Courgette cou tors d’été ou courgette d’été : Early summer crookneck : Variété originale de courgette jaune aussi appelée courgette torticolis qui se déguste jeune, crue ou cuite.
A maturité elle s’utilise en décoration comme une coloquinte.
5. La Courge galeuse d’Eysines : Si l’espèce est originaire d’Amérique du Sud cette variété a été hybridée dans une exploitation de la commune d’Eysines près de Bordeaux au 19ème siècle.
C’est une grosse courge pouvant atteindre 15 kg mais le plus souvent elle pèse entre 5 et 7 kg. De couleur rose, sa peau s’orne d’aspérités liégeuses au fur et à mesure de sa croissance, ce qui lui vaut son nom de « galeuse ». Sa chair n’en n’est pas moins savoureuse, d’un jaune flamboyant elle est légèrement sucrée. Elle se déguste en potage, purée, gratinée mais également en tarte.
Elle se conserve dans un endroit clair et ventilé durant 3 à 4 mois.
6. La courge Spaghetti : Cette courge coureuse, peu envahissante convient à la plupart des jardins. Elle produit 3 à 5 beaux fruits ovoïdes jaune clair 70 jours après le semis. La chair jaune a la particularité de se détacher, après la cuisson, en filaments qui rappellent les spaghettis. Elle est riche en oligo-éléments : fer, cuivre, manganèse, en vitamines B2, B5, B6, B9, C et K ainsi qu’en bêta-carotène. C’est une courge d’hiver qui se conserve bien.
7. Le potiron Bleu de Hongrie: Récemment introduit en France (1983), il se conserve très bien. Il a une chair jaune savoureuse. Il est beau et bon !
8. Le Patidou courge Sweet Dumpling : Aussi décorative que succulente, c’est une petite courge coureuse de 200g à 600g à la peau blanche et verte.
Sa chair de couleur jaune à orangée est très sucrée avec une saveur rappelant celle de la patate douce. Le patidou se mange cru ou cuit tant dans des recettes salées que sucrées.
9. Le pâtisson :  Aussi appelée « Artichaut de Jérusalem » cette courge d’été non coureuse, formant une touffe buissonnante de 40 cm de haut, donne des fruits ronds qui peuvent atteindre 25 cm de diamètre, bombés, bordés d’excroissances bosselées. Elle se sème en mai en pleine terre dans un sol riche qui doit être, puis rester, meuble et humide (sans excès) à mi-ombre bien qu’elle nécessite de bonnes températures.
Le pâtisson peut se récolter avant sa complète maturité ; la peau est alors tendre, comme celle des courgettes, et peut être consommée avec la chair. À maturité (70 jours après semis), la peau devient dure ; le pâtisson peut, alors, être farci et il se conserve bien tout l’hiver.
Sa pulpe ferme révèle une saveur proche de celle des artichauts.
Il est digeste et riche en eau, peu calorique, il contient beaucoup de minéraux notamment du potassium, du fer et des vitamines A, C et B6
Il peut trouver sa place dans le jardin d’agrément, bien soigné le feuillage est décoratif et il existe des variétés produisant des fruits blancs, jaunes ou panachés.
10. Le Potimarron :  Originaire d’Amérique il nous arrive du Japon et d’Asie où il a transité et a été sélectionné. De la famille des potirons il semble plus apprécié que ces derniers par les consommateurs sans doute, de part sa plus petite taille, sa chair tendre et savoureuse au fort goût de châtaigne. Bien récolté, avant les premières gelées, avec le pédoncule, et entreposé dans un endroit frais, tempéré et sec il peut se conserver jusqu’au mois d’avril suivant. Il n’en perd pas pour autant ses qualités nutritionnelles, bien au contraire.
Il est riche en vitamines A, B, C, en magnésium, calcium, phosphore.
Sa chair peut se consommer crue, râpée en vinaigrette, cuite en purée, soufflé ou tarte.

Les variétés anciennes.
Lorsqu’on parle de diversité certains prétendent que le consommateur n’a jamais vu autant de sortes de légumes sur les étalages des marchés et même des supermarchés.
C’est indéniable mais il ne reste pas moins vrai que nous avons perdu bon nombre de variétés des dits légumes.

Les Carottes (Apiaceae)
Les carottes poussent à l’état sauvage dans toute l’Europe. L’Homme les apprécie depuis longtemps et elles restent encore l’un des légumes les plus consommés au monde. Elles ont été sélectionnées à maintes reprises au cours des siècles. De nombreux producteurs ont « amélioré » les carottes blanches venues d’Afghanistan au 14ème siècle puis les carottes oranges qui nous arriveraient des Pays-Bas au 17ème siècle pour les adapter à leur sol, leur climat et au goût du moment.
Avec l’arrivée de l’hybridation les carottes oranges, de forme longue et régulière, prédominaient sur le marché, elles étaient, pour la plupart issues de variétés locales telles que : la « Nantaise », la « Colmar », la « Chantenay », et bien d’autres.
L’essor de la culture biologique a permis de redécouvrir des variétés « anciennes » aux formes, couleurs et saveurs différentes.
Les semer dans un sol bien ameubli, profond, riche et frais. Les protéger avec un voile anti-insectes
1. La Carotte blanche de Kuttingen : Originaire du nord de la Suisse, cette racine de conservation, demi-longue, a une croissance lente. Elle est peu sucrée mais a un fort goût de carotte. Elle se sème en avril-mai.
2. La Carotte de Carentan : Variété ancienne, sans cœur, d’excellente saveur. Elle est précoce, rustique et de bonne conservation aussi convient-elle pour une culture de printemps ou de fin de saison.
3. La carotte de Guérande : Carotte demi-courte cultivée dans la presqu’île de Guérande depuis la fin du 19ème siècle. Elle a une croissance rapide. De couleur rouge elle peut atteindre 10 cm de large. La chair de couleur rouge-orangée avec un cœur pâle est tendre et douce.
Elle a besoin d’un sol profond et d’un climat océanique pour bien se développer. Elle se sème sous abri en février, en pleine terre en mars et en juillet.
4. La carotte Jaune du Doubs : Racines jaunes fusiformes. Chair sucrée, jaune clair très aromatique. Autrefois cette variété tardive, de bonne conservation qui se sème en sol profond en avril et se récolte tout l’automne, était uniquement utilisée en plante fourragère. Elle se consomme cuite.
5. La carotte Saint Valéry : encore appelée “ Carotte d’Amiens ” ou Carotte de Boulogn”. Elle produit abondamment de longues racines rouge-vif à la chair orangée d’une saveur douce et sucrée. C’est une carotte très rustique, de saison, qui se sème de mars à juillet pour une récolte de juillet à novembre et en novembre pour une récolte à partir du mois de mai suivant.
6. La carotte violette de Gniff : Originaire de Suisse cette carotte violette à chair blanche est une variété tardive de bonne conservation. Elle se sème en mai pour se récolter à l’automne, elle craint les excès d’humidité.

Les laitues et autres Astéraceae
Les laitues et chicorées préfèrent un sol riche humifère, bien drainé et bien exposé bien qu’elles redoutent les grosses chaleurs. Elles se cultivent toute l’année à l’abri ou en pleine terre selon la saison et les exigences propres à chaque variété.
1. Laitue « Buttercrunch » : (Laitue beurre) laitue pommée, délicieuse, de couleur vert clair, elle résiste bien à la chaleur. « Tom Thumb » est sa version miniature, de la taille d’une balle de tennis elle est idéale pour la décoration du jardin et des plats.
2. Laitue lollo rosa (Batavia) : du plus bel effet avec ses feuilles dentelées, rouges. Elle ne pomme pas mais repousse après chaque récolte et résiste à la chaleur.
3. Laitue Red Ruby (Batavia) : présente une grosse pomme serrée pouvant aller jusque 40 cm de diamètre qui résiste bien à la chaleur.
4. Laitue rouge d’hiver (laitue romaine) :  vieille variété de laitue romaine à semer en septembre pour être récoltée en hiver et début de printemps car elle résiste très bien au froid. Elle donne une belle pomme verte ornée de feuilles d’un beau rouge foncé. Elle se consomme jeune (28 jours) et à maturité (60 jours).
5. Laitue d’hiver Trémont encore appelée Goutte de sang : cette laitue se sème également en septembre pour une récolte à partir de mars.
6. Chicorée frisée endivette toujours blanche :  C’est une variété de chicorée à couper. Semée de mars à août dans un sol riche en matière organique très décomposée, en la paillant et l’arrosant en cas de sécheresse, elle peut vous donner plusieurs récoltes dans l’année avant les gelées qu’elle craint.

Les choux et autres Brassicaceae
La plupart des choux que nous présentons se cultivent dans un sol pas trop acide, humifère, ensoleillé, humide mais bien drainé. Ils se sèment en mai-juin, se repiquent au stade 4 feuilles en les espaçant de 60cm-70cm en tous sens.
Il est judicieux de les protéger dès le semis de l’altise puis de la piéride du chou par un film anti-insectes.
1. Chou de Chine
Deux plantes distinctes ont été importées de Chine sous le nom de « chou de Chine»:
* le pé-tsaï aux feuilles à côtes blanches très serrées qui forment une pomme allongée bien ferme de couleur vert clair.
* le pak-choï a, au contraire, un port évasé puisque ses feuilles vertes, aux côtes charnues, sont disposées en rosette.
Tous deux ont une saveur douce et sucrée, sont croquants si bien qu’on peut les consommer crus ou cuits.
Les semer d’avril à août pour les récolter à partir de 50 à 60 jours jusqu’aux gelées. On peut mettre les derniers en jauge.
2. Chou Kale : Ce nom regroupe plusieurs variétés botaniques anciennes de chou qui ne pomment pas et résistent au froid jusqu’à – 10°C. Elles ont été reléguées en tant que plantes fourragères durant de nombreuses années avant que l’on ne s’intéresse à leurs qualités nutritives au début de ce siècle. Le chou Kale est riche en vitamines A, C, K, magnésium, potassium, lutéine. Il possède également des propriétés antioxydantes et anti-congestives. Bref, il mérite que nous lui fassions une place au jardin potager ou d’agrément afin de pouvoir utiliser ses feuilles au gré de nos envies après les premières gelées et jusqu’au début du printemps. Il nécessite un sol calcaire.
3. Chou rave : Un bulbe rond de couleur blanche ou violette, d’où partent de longues feuilles vertes, se développe à la base de sa tige. C’est le bulbe de ce légume insolite qui se consomme cuit ou cru, il a une chair tendre et un goût très fin qui se rapproche de celui du navet. Les raves de couleur violette sont plus tardives que les blanches et plus savoureuses. Les feuilles peuvent se cuisiner comme des épinards.
Il est peu calorique et riche en vitamines B3 et C.
Très facile d’entretien, il ne craint pas les petites gelées, il est donc possible de le semer de mars à juillet pour une récolte plus étalée. A partir de 8 à 10 semaines cueillir les bulbes, juste avant de les cuisiner, (privilège du jardinier !), lorsqu’ils atteignent 10cm de diamètre. Trop gros ils deviennent filandreux.
4. Chou Romanesco : C’est un chou-fleur vert originaire d’Italie riche en sels minéraux et vitamines C et E, moins amer que le chou-fleur, peu calorique. Il a une forme originale, une couleur vert tendre et révèle une saveur fine et sucrée aussi bien cru que cuit.

Les navets ont les mêmes exigences de culture que les choux : nature du sol, exposition, protection. Par contre ils peuvent se semer de février-mars à octobre selon les variétés. Prévoir un espacement de 30cm entre les rangs et de 10cm -15 cm entre les plants pour un bon développement.
1. Navet boule d’or : Cette racine ronde à chair dorée, moins amère que celle des navets roses ou blancs a l’avantage de cuire plus rapidement.
Le navet boule d’or est riche en fibres, minéraux, anti-oxydants et oligo-éléments et ses feuilles comestibles apportent la vitamine C. Pour qu’il soit plus digeste il est conseillé de le blanchir avant la cuisson. Les jeunes plants peuvent toutefois se consommer crus.
C’est une variété d’automne-hiver à semer de juillet à septembre. Il craint la sécheresse, l’excès d’ensoleillement et les fortes gelées mais il se garde dans du sable sec plusieurs mois dans une cave sèche et obscure.
2. Navet noir long de Caluire : Originaire de la région lyonnaise cette variété très ancienne est précoce et très résistante aux insectes et au froid. Elle peut être semée en février-mars pour une récolte printanière et/ou de juillet à août pour l’hiver. La récolte peut débuter 55 jours après le semis. C’est un légume de bonne conservation.
Ce navet a une racine allongée de couleur noire, comme son nom l’indique, une chair légèrement grise, sucrée et tendre, riche en potassium. Il se consomme cuit.

Les radis préfèrent un sol plus léger, ensoleillé mais ils craignent les grosses chaleurs. Le voile anti-insecte est de mise également.
1. Radis jaune ovale : radis précoce de printemps et d’été à la saveur légèrement piquante
2. Radis Rave Noir Gros Long d’hiver de Paris : Semé de juillet à septembre pour une récolte d’octobre à janvier ce radis vous donnera de longues racines à chair blanche très ferme.
3. Radis Rave blanche ou Chandelle de glace : est une variété précoce dont même les feuilles vertes et velues se consomment en soupe. La racine complètement blanche donne une chair croquante d’une saveur fine et piquante. Semis d’avril à septembre. Récolte de mai à octobre.
4. Radis violet de Gournay :racine allongée, violette à noire à chair blanche, juteuse, non piquante mais parfumée. Le semer de juin à août pour une récolte de septembre à novembre. Il est originaire de Normandie.
5. Radis Purple  Plum:  originaire des pays germaniques cette variété très précoce (32 jours) donne une petite racine violette à chair blanche non piquante, juteuse . Le semer de mars à septembre pour une récolte d’avril à octobre, en dehors des fortes chaleurs toutefois

Les Curcubitaceae
Cornichon amélioré de Bourbonne : Cette très ancienne variété française donne des cornichons au goût très fin lorsqu’ils sont cueillis très jeunes. Dans ces conditions la récolte qui débute environ 65 jours après le semis (en mai) est abondante. C’est une plante exigeante en fumure.
Coureuse, elle peut être palissée pour occuper moins de place.
A maturité les fruits peuvent être consommés comme des concombres.
1. Melon Petit gris de Rennes :  à adopter dans nos jardins car il se plaît et se développe bien sous un climat frais. Il donne une chair orange savoureuse et parfumée au bout de 85 jours de culture.
2. Melon de Bellegarde : variété très rustique, précoce également (75-8O jours) à chair épaisse, orangée, sucrée et parfumée.
3. Melon Noir des Carmes : Attendre que la peau très foncée de ce melon vire à l’orange pour le cueillir et savourer une chair orangée, épaisse, sucrée et parfumée au bout de 75- 80 jours également. 

Les solanaceae

Les Pommes de terre :
1. Bonnotte de Noirmoutier : variété originaire en fait de Barfleur dans la Manche qui a bien failli disparaître avec l’arrivée de la mécanisation et la course aux rendements. Elle a subsisté dans quelques jardins de Noirmoutier et a connu un nouvel essor au milieu des années 1990. Elle se plante à la chandeleur pour être récoltée 90 jours plus tard avant complète maturité.
Fragile elle ne se conserve que quelques jours.
2. Corne de Gatte :petite pomme de terre allongée biscornue, de même consistance que la Ratte, cette variété semi-tardive a la chair ferme, jaune pâle au petit goût de noisette. Peu farineuse, la Corne de Gatte est fine et fondante.
Cuite à la vapeur, la pomme de terre Corne de Gatte est moins calorique que le pain ou les pâtes. Elle est particulièrement riche en potassium et en fibres et est un excellent substitut au gluten en cas d‘intolérance.
Son rendement est moyen et sa conservation bonne dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière bien entendu.
3. Œil de perdrix : Variété anglaise « King Edward VII » semi-précoce originale avec sa peau marbrée de rouge mais ce que l’on appréciera particulièrement c’est sa chair jaunâtre, fine au goût très fin que l’on dégustera aussi bien en robe des champs, en purée qu’en frites. Elle se récolte en septembre et son rendement est bon.
4. Vitelotte ou Truffe de Chine ou encore Négresse : est une variété tardive, originale avec sa chair violette. Malgré son rendement moyen, sa culture est intéressante. Sa chair est farineuse et a la particularité de n’absorber que très peu les graisses, elle se prête donc bien pour la friture.
Elle aime les sols humifères et ensoleillés et craint l’excès d’humidité.
Elle se conserve bien mais doit être dégermée régulièrement

Les Tomates
1. Cornue des Andes :variété ancienne de la Cordillère des Andes qui produit des fruits allongés de 80g à 150g à chair juteuse, douce et parfumée. Elle apprécie particulièrement le soleil. Elle est très sensible à la nécrose apicale (maladie du cul noir) qui serait due à une irrégularité dans les arrosages.
2. Howard German Paste : variété allemande qui produit des fruits longs de 12 cm, rouges charnus et riches en pectine, idéale pour la sauce tomate.
3. German Gold : grosse tomate de type beefsteack à chair jaune orangée marbrée, douce, légèrement sucrée, au parfum exotique. Très productive.
4. Golden Jubilée : cette variété ancienne originaire d’Amérique aux fruits de 200g, très juteux et sucrés est particulièrement adaptée pour les jus.
5. Merveille des marchés : tomate de gros calibre à la chair rose très savoureuse. C’est une variété précoce, très productive, facile d’entretien.
6. Orange Bourgoin : petite tomate de la taille d’une balle de ping-pong au goût fruité et sucré, Variété rustique. A déguster à l’apéritif ou en confiture.
7. Précoce de Quimper :variété régionale hâtive (60 j environ), résistante. Elle produit des petits fruits ronds, rouges, juteux et sucrés.
8. Reine des hâtives : qui vous donnera au bout de 42 j à 55 j des petits fruits rouges à la chair douce pour être consommés en salade ou cuisinés. Ils se prêtent bien à la conserve également.
9. Rose de Berne : variété française aux fruits juteux pouvant atteindre 400g de couleur rose à la saveur douce et sucrée. Résistante aux maladies et très productive.
10. Tigirella: cette variété très précoce produit au bout de 65 jours de beaux fruits très juteux de 50g à 100g, rouges, rayés de vert puis de jaune. Elle est vigoureuse, très productive, résistante aux maladies et adaptée aux climats plus froids.

Ceci n’est qu’un aperçu, il existe bien plus de variétés et d’espèces.
Le jardinier n’a que l’embarras du choix pour apporter originalité, diversité, couleur dans son potager et ensuite partager ses expériences.

Date : 10 mars 2018
Photos / texte : Colette et Gérard

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18Fév

Camellia ‘Cinnamon Cindy’ et Camellia Transnokoensis

18 février 2018 Annaïg Le Meliner Plante du mois 7

La Plante du mois février 2019
Camellia ‘Cinnamon Cindy’
Rusticité
: Zone 8 (-12°C à Arrosage : normal
Zone Rusticité : Zone 8 (-12°C à -7°C)
Période de plantation : Toute l’année (hors gel)
Exposition : ombre, mi ombre
PH du sol : acide
Composition du sol : terre de bruyère, riche en humus
Humidité du sol : normal, humide
Couleur fleur : blanc
Couleur feuille : vert
Forme des fleurs : semi-doubles
Saison d’intérêt : printemps, hiver
Feuillage : persistant
Largeur à maturité : 3 m
Hauteur à maturité : 4 m
Période de floraison : janvier à avril

Camellia transnokoensis
Famille
: Théacées
Origine : Asie, Taïwan
Forme de fleur : simple
Période de floraison : de février à avril
Sol : acide, léger, humifère, frais et bien drainé
Feuillage : persistant
Taille à 10 ans : 0,80m X 1
Rusticité : Zone 8 (-12°C)

Photos et texte : Bidou

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09Déc

Travaux au jardin d’agrément en décembre et janvier

9 décembre 2017 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois 9

Les plantes se sont préparées au repos d’hiver.

Pelouses et bordures

Après la dernière tonte vous pouvez combler les affaissements du sol avec une bonne terre végétale légère.

Ces parties seront ressemées au printemps.

Arbres, arbustes et conifères

La plantation des persistants doit être terminée depuis le mois de novembre.

Plantation, déplacement des arbres et arbustes caducs.

Rabattre la ramure pour une meilleure reprise.

Élaguer les arbres si nécessaire. Il est préférable de le faire régulièrement pour l’arbre et pour son esthétique.

En cas de fortes gelées, installer des protections pour les plantes fragiles, celles récemment mises en terre, et les plantes en pots, retirer les soucoupes. En cas de gelées passagères ne pas les laisser en permanence, des champignons peuvent se développer.

Au pied des arbustes aérer le sol, épandre compost, engrais organique.

Traitement d’hiver : pulvériser de l’huile de colza contre les insectes qui pondent sur le bois aérien.

Plantes vivaces

Nettoyer les massifs.

Nettoyer les hellébores, supprimer les vieilles feuilles qui peuvent contenir des maladies.

Ne pas toucher aux graminées, le nettoyage sera fait au printemps à la sortie de la nouvelle végétation.

Épandre un lit de feuilles dans les massifs au pied des arbustes, 10cm minimum pour protéger du gel.

Plantes grimpantes

Planter les grimpantes à feuilles caducs : chèvrefeuille, vigne-vierge, clématite…

Rosiers

Plantations des rosiers à racines nues.

Conseils

Surveiller le compost, pas trop humide, bien aéré, pas trop de feuilles mortes.

Désherbage et traitement chimiques : Attention, interdiction des produits de synthèse à partir du 1er janvier 2019, préparons-nous.

 

Date décembre 2018

Texte François L

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02Déc

Cultiver sur des buttes, par Thérèse

2 décembre 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles 9

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En relation avec la permaculture, il s’agit d’une pratique en plein développement.
A titre d’exemple, on peut citer le jardin d’Emilie Hazelip ou la ferme du petit colibri de Richard Walluer ,sans oublier la ferme du Bec Hellouin de Charles et Perrine Hervé-Gruyer.

Les principes : Ils sont ceux de la permaculture :

  • butte permanente afin d’éviter toute dépense d’énergie inutile
  • respect de la vie du sol qui n’est pas travaillé mais toujours couvert
  • recyclage des déchets verts
  • volonté de laisser faire la nature
  • meilleure utilisation de l’espace
  • apport esthétique par la variation des formes et des volumes.

En résumé, la butte reste en place, toujours recouverte de paillis, de feuilles, d’herbe ou de végétaux comme dans la nature. La butte est dite auto fertile.

Les avantages
On recrée du sol. Si la terre du potager est gorgée d’eau ou pleine de cailloux, la culture sur butte est idéale car elle élimine ces problèmes.
La terre est moins basse. En général, on réalise des buttes de 50cm de hauteur, ce qui facilite les récoltes. On verra à la réalisation que cela situe le sommet de la butte à environ 1,30m.
La terre se réchauffe plus rapidement car les bords captent mieux les rayons du soleil. Cela permettra aussi des cultures plus précoces ou plus tardives.
La terre est mieux drainée. Les pluies pénètrent mieux et il n’y a pas d’eau stagnante.
Les racines des plantes se développent mieux : elles ont plus d’espace et le sol est plus aéré.
Il y a plus de place pour cultiver que sur une surface plane.
On peut cultiver plus serré car la couche de sol est plus importante. Donc il y a moins de concurrence entre les plantes.
Le sol est respecté car on ne marche pas dessus et on ne le travaille pas.
La butte est auto fertile : c’est la décomposition du paillage qui nourrit la terre.

Les inconvénients
Le plus important est la mise en place de la butte qui nécessite du temps et beaucoup d’énergie.
La sécheresse est plus rapide en été.
L’exposition au vent est plus importante.
Le tassement naturel de la terre nécessite des apports très réguliers de paillage.
Un affaissement des bords intervient au fil du temps et demandera peut-être de reconstruire la butte au bout de quelques années. De même si le tassement est trop important.

En regard de ces avantages et inconvénients, comment savoir si c’est utile de réaliser une butte ?

  • Ce n’est pas utile si :
    • le sol n’est pas trop aride,
    • le sol n’est pas trop humide,
    • l’herbe pousse bien,
    • le sol est profond.

C’est utile si : le sol est de mauvaise qualité : très pauvre, très humide, caillouteux.
Par contre si la terre est trop drainante ou le terrain très venté, on cultivera en creux.

La réalisation d’une butte

Choisir l’orientation
-nord-sud : les pentes capteront davantage les rayons du soleil.
-est-ouest : une pente sera à mi-ombre ce qui est favorable aux salades, l’autre pente bénéficiera du soleil en permanence.

Choisir le lieu
La butte va rester en place plusieurs années ou même définitivement. Elle doit s’intégrer au jardin.

Définir ses dimensions
Largeur entre 1 m et 1,20 m en général, ce qui permet de travailler facilement sur la partie haute.
Hauteur : cela dépend des matériaux dont on dispose, des capacités physiques du jardinier ou de la jardinière.
Plus c’est haut, plus l’exposition aux rayons du soleil est importante. Mais si les pentes sont trop fortes, l’érosion de la butte sera plus rapide. 20, 30 ou 50 cm sont de bonnes hauteurs.
Si on veut faire une butte plus haute, il faudra la faire un peu plus large. Pour travailler on installera des repose-pieds, ce qui évite de tasser la terre.

L’écartement si on en réalise plusieurs

  • étroit (30 cm).
  • 50 cm pour pouvoir travailler à genoux
  • 70 cm pour passer avec une brouette.

Définir sa forme
La butte doit être arrondie avec des pentes faibles pour présenter une grande surface de culture.
Mais il faut tenir compte de la nature du sol.
Avec un sol lourd et argileux, il vaut mieux des pentes de 45° voir plus. Cela évite que la terre ne se compacte.
Avec un sol sableux, les pentes doivent être plus faibles.
On peut aussi soutenir les rebords avec des planches pour éviter l’affaissement. Ces planches serviront aussi si on veut travailler assis sur une planche transversale ou bien à poser pied ou genou.
On peut créer des buttes de formes différentes : bandes, ados contre un mur, courbes, serpentins, trous de serrure…

Choisir la période de réalisation
En automne, en hiver ou au début du printemps.
Il est indispensable que la terre soit humide donc plus meuble mais pas gorgée d’eau car le travail serait trop difficile.
Une réalisation au début du printemps permet de profiter de l’effet coup de fouet dû à l’aération de la terre. Si on réalise la butte en automne, il faudra la couvrir de suite d’un paillis très épais si on ne cultive pas tout de suite. L’effet coup de fouet sera moins important car les plantes consomment moins d’azote (moins d’énergie solaire, donc croissance plus lente). L’azote se transforme en nitrates lessivés par les pluies.

Les différentes façons de procéder

En utilisant la terre de l’allée.
Pour plus de facilité, il faut travailler un sol mouillé. On ameublit la terre, soit à la grelinette, soit au motoculteur. Ensuite on creuse avec une bêche et on monte la butte.
S’il y a de l’herbe, on peut la laisser à condition qu’elle soit intégrée à la butte où elle se décomposera. On peut aussi ajouter du compost, du fumier décomposé, toutes sortes de déchets verts, des feuilles mortes, des tontes…ce qui améliore la fertilité du sol.

En intégrant des troncs, des branchages, du BRF.
On forme le lit de la butte avec ces déchets végétaux, on les tasse pour éviter les poches d’air qui seraient néfastes aux racines et on construit la butte par-dessus.
Plusieurs avantages à cette 2ème technique :
En se décomposant, ces végétaux vont favoriser la libération de nutriments grâce à l’activité des champignons et de la faune du sol.
Cette décomposition produit également de la chaleur ce qui peut permettre des cultures plus précoces.
Le bois absorbe l’humidité du sol et la restitue lentement, ce qui est intéressant avec une terre drainante.
La présence importante de matières organiques favorise l’oxygénation.
Un inconvénient : Comme le bois se décompose, la butte se tasse et il faut la refaire plus souvent.

En pratiquant un double bêchage.
On prélève une motte de terre que l’on emporte au bout de la future butte. On décompacte la terre à la grelinette et on pose sur ce carré une motte prise à côté, toujours sans la retourner.
Quand on a fini ce travail sur toute la surface, il ne reste plus qu’à recouvrir avec la terre des allées additionnée de compost ou de fumier.
Remarque : Le fait de remuer la terre sur une grande profondeur est en contradiction avec le respect du sol. Dans la pratique, il semble que la culture sur butte donne de bons résultats car les apports compensent les aspects négatifs. Au fil du temps, les couches vont se reconstituer.

La culture sur les buttes
La butte doit être constamment recouverte d’un épais paillis. Cela évite le dessèchement et le lessivage des éléments nutritifs. En se décomposant, le paillis favorise la vie du sol et la libération de nouveaux éléments nutritifs. Ainsi la butte devient auto fertile.
Sous le paillis, on enfouira les éléments des légumes non consommables, les déchets de la cuisine…Il faut que la couche soit sans cesse renouvelée. On laissera les racines des plantes, même des adventices afin de ne pas bouleverser le sol.
Deux exceptions à cette couverture :

  • -On peut la retirer au début du printemps pour permettre un réchauffement plus rapide du sol.
  • -Au moment des semis, il est nécessaire de l’écarter pour permettre la germination, surtout pour les graines fines.

Pour les graines plus grosses, on peut se contenter de diminuer l’épaisseur du paillis (5 à 10cm) jusqu’à ce que les plantules soient suffisamment développées.
Une autre technique sera de ne faire que du repiquage de plants préparés en pépinière.
L’arrosage ne doit pas être oublié même si la butte en demande moins.
On installera en haut les plantes qui ont le moins besoin d’eau et en bas les autres.
L’aération du sol pourra être nécessaire au fil des cultures. Il sera fait à la grelinette ou avec le croc sans marcher sur la butte.

Des alternatives à la butte

Jardiner sans butte
Pour éviter la fatigue, les problèmes d’arrosage, la difficulté de garder sa forme à la butte. Dans ce cas, on garde les dimensions pour travailler plus confortablement, pour éviter les piétinements. Pour créer cette bande, on utilise des procédés proches : arrosage puis étalage de BRF si on en dispose, puis étalage de cartons, puis de fumier décomposé et de compost et pour finir une épaisse couche de paillis. La première année, on plantera des pommes de terre en faisant une incision dans le carton. Les racines se chargeront d’ameublir le sol.

Les lasagnes
Elles permettent d’avoir un mini potager très productif et avec des plantations denses. Il s’agit de réaliser un mille feuilles avec des couches sèches (paille, fumier, feuilles mortes, litières broyat des graminées, résidu de la mare) qui apporteront le carbone et des couches vertes (tontes, feuilles vertes broyées, herbes de désherbage, déchets de cuisine) qui apporteront l’azote.
On commence par poser sur le sol non travaillé mais humide des branchages ou des cartons. Puis on étale en alternance des couches sèches et des couches vertes avec des matériaux de plus en plus fins. On terminera avec une couche fine de compost ou de déchets verts broyés à la tondeuse ou de BRF fin.
Chaque couche doit être arrosée abondamment pour permettre la décomposition des matériaux.
L’arrosage est important surtout au début.
Il faut que la lasagne atteigne au moins une hauteur de 30cm car elle va se tasser rapidement en raison de la décomposition des matériaux.
La lasagne s’installe au début du printemps : mars ou avril. On peut stocker les matériaux pendant l’hiver à proximité du lieu choisi.
La création d’une lasagne est idéale pour cultiver des plantes gourmandes en matières organiques telles que les tomates et aubergines, les cucurbitacées, les choux, les bettes et les salades.
Le désherbage est quasiment inexistant.
Par contre, il faudra se méfier des limaces qui trouveront un milieu très favorable.
A la fin de la saison, les restants de la lasagne peuvent être utilisés en compost ou servir à en monter la suivante.

Conclusion
Chacun adaptera ces techniques à la surface de son potager, selon son inspiration et selon ses possibilités quant au choix des constituants ou de ses capacités physiques !

Sources: Les 4 saisons du jardin bio.
Le guide de la permaculture de Carine MAYO

Date : 2 décembre 2017
Photos / texte : Thérèse

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