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Balades & jardins

Annaïg Le Meliner

16Juin

Le Jardin de la Haute Vigne à Roinvilliers (91)

16 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Essonne 19

Lundi 2 juin 2014 au matin, nous voilà en Beauce pour la 7ème visite de jardin du week-end et nous sommes accueillis par Annie et Bernard Lerebour.

Leur jardin, situé derrière l’ancienne ferme, s’étend sur 3.000 m² et s’ouvre sur de belles perspectives.

L’histoire du jardin commence en 1976 avec la plantation de quatre gros arbres (cerisiers et pommiers), puis les massifs sont dessinés.

En 1996, le deuxième jardin est créé. Dans la clairière fleurie, les massifs sont réalisés comme on fait les bouquets (Annie Lerebour est professeur d’art floral).

Et le jardin de l’Auge est créé en 2013.

Sur notre chemin : des rosiers anciens, vivaces, arbustes et un noyer majestueux.

Nous voilà dans le jardin bleu avec ses pyrus sur tige… puis dans le jardin vert…

Difficile de quitter ce lieu si reposant.

Et avant de partir pour le dernier jardin, un petit pique-nique convivial sur la terrasse au soleil.

Un grand merci à Annie et Bernard Lerebour pour leur chaleureux accueil.

Date : 2 juin 2014

Photos / texte : Nicole T

 

 

Jardin de la Haute Vigne à Roinvilliers

Propriétaires : Annie et Bernard Lerebour

2 Hameau d’Ezerville – Roinvilliers – 91150 Etampes

Tél. : 01 64 95 85 06 – 06 82 20 92 15

Mail : a.lerebour@hotmail.fr

Site : www.jardindelahautevigne.fr/

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12Juin

Le Jardin de la Grenouillère aux Essarts le Roi (78)

12 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Yvelines 21

C’est en visitant, en compagnie de son grand-père, le jardin d’Albert Kahn à Paris, que Françoise Lacaze découvre ce qui va devenir la passion de sa vie : le jardinage.

Son mari et elle achètent donc en 1988 un terrain de 2.500 m², un fond de vallée marécageux, argileux où l’Yvette prend sa source et presque nu : que peut-il y pousser en effet lorsqu’autant d’éléments défavorables s’accumulent ? La tâche de faire de ce lieu le jardin de leurs rêves va être lourde !

La première chose est de drainer le terrain d’où la création de bassins, de ruisseaux et de cascades. Le sol est asséché et l’eau, véritable fléau, devient un atout esthétique et permet même, puisqu’elle coule toute l’année à une température constante de 14°, la présence d’une faune très utile pour le jardin : hérissons, tritons, couleuvres à collier et bien sûr grenouilles qui combattent ennemis et prédateurs.

Le deuxième problème à maitriser est le climat, « tropical » l’été et « polaire » l’hiver puisqu’il gèle jusqu’à -25° et tardivement, ce qui explique les échecs nombreux les premières années ; Françoise Lacaze ne se décourage pas et aidée de son amie et voisine, la paysagiste Sonja Gauron, elle va choisir avec soin les plantes adaptées à ces conditions difficiles créant ainsi ce qu’elle appelle son « jardin d’eau » : gunnéras, primulas, hostas, chênes des marais, saules etc.

Il a fallu toute la passion de sa propriétaire partagée par sa fille, au point qu’elles ont toutes les deux délaissé leur formation initiale pour en faire leur métier, et de ce lieu peu propice à l’origine un jardin où tout est harmonieux et où rien d’incongru ne vient heurter le regard. Le visiteur se promène le long de chemins sinueux qui le mènent petit à petit par des ponts ou des gués à des chambres aux atmosphères variées : coins intimes japonisants, petit potager ornemental d’inspiration médiévale, massifs de plantes aquaphiles ombragés d’arbres remarquables.

Françoise Lacaze a atteint le but qu’elle s’était fixé : créer le jardin dont elle et son mari, trop tôt disparu, avaient rêvé.

Date : 1er juin 2014
Photos / texte : Françoise C

Jardin de la Grenouillère
Propriétaire : Françoise Lacaze
24, Route de l’Yvette – 78690 LES ESSARTS LE ROI
Tél : 01 34 61 48 01
Site : http://www.jardin-lagrenouillere.fr/
Mail : lacaze.francoise3@wanadoo.fr

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09Juin

La culture de la tomate par Thérèse

9 juin 2014 Annaïg Le Meliner Potager 13

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Historique
Découverte au Mexique en 1519 par l’espagnol Hernan Cortes, la tomate est cependant originaire du nord-ouest de l’Amérique du Sud (Pérou, Colombie, Equateur).
D’abord appelée en France Pomme d’amour ou Pomme d’or jusqu’au XIXème siècle, elle prend ensuite le nom de tomate qui se retrouve dans beaucoup de langues. Celui-ci est issu du mot tomalt en Nahuatl (langue uto-aztèque).
Elle fût d’abord cultivée en Espagne et en Italie pour un usage médicinal. La tomate est en effet de la même famille que la belladone qui était présente en Europe. Dès la fin du XVIème siècle, elle est consommée en Espagne. Mais il faudra attendre le milieu du XVIIIème pour qu’elle ne soit plus une culture ornementale en Europe du Nord.
En France, sa consommation se fait d’abord dans le sud vers 1600 grâce à Olivier de Serres.
Les premières variétés potagères apparaissent au catalogue Andrieux-Vilmorin en 1778. La culture de la tomate se diffusera pendant la révolution grâce à la montée à Paris des Provençaux.
Actuellement, la tomate est l’un des légumes les plus cultivés au monde : un tiers des surfaces réservées aux légumes.

Généralités
La tomate fait partie de la famille des Solanacées, son nom scientifique étant Solanum lycopersicum.
Il existe des milliers de variétés (cultivars), celles à gros fruits ayant été longtemps privilégiés dans les sélections. Actuellement, les petites tomates et les variétés anciennes ou locales sont très prisées par les consommateurs et on trouve de nouvelles variétés.
On peut classer les variétés selon leur forme :
* très gros fruits aplatis et côtelés, type Marmande,
* fruits ronds pesant de 100 à 300g,
* fruits allongés à bouts ronds, type Roma ou pointus, type Chico,
* petits fruits appelés cerises,
* fruits de couleurs et de formes variées.

Une petite sélection pour leur saveur et leur texture :
* ‘Ananas’ : très gros fruit orangé, tardive
* ‘Black Cherry’ : comme une grosse cerise
* ‘Rose de Berne’ : un fruit moyen parfumé
* ‘Noire de Crimée’ : une chair douce et fondante
* ‘Cuor di Bue’ : un fruit non côtelé tout en chair avec peu de graines (attention à ne pas confondre avec ses nombreux hybrides)
Certains plants sont dits à croissance déterminée, ce qui signifie qu’ils donneront 3 ou 4 étages de fleurs. Les autres sont dits à croissance indéterminée : ils donneront des étages de fleurs tant que les conditions de culture seront favorables. 

Propriétés :
La tomate est riche en vitamines C, B3, B6, A, E, K, en potassium, magnésium, cuivre, manganèse et phosphore. Elle contient également du lycopène qui est reconnu pour son rôle protecteur (maladies cardio-vasculaires, cancer de la prostate, cholestérol…)

La culture
Pour la rotation des légumes au potager, on classe la tomate dans le groupe des légumes fruits.
C’est un légume gourmand en azote (N 12,5) et surtout en potassium (K 21), très peu en phosphore (P 5)
* Le semis se fait fin Février, début mars soit en serre sur couche chaude avec câble chauffant, soit à la maison en terrine.
* Un premier repiquage en godet début avril va permettre de renforcer les plants et faciliter la transplantation future.
* La mise en place se fait vers la mi-mai : La meilleure solution est de la faire sous un abri à tomates que vous aurez construit auparavant. Emiettez la terre et apportez une bonne dose de compost bien mûr qui sera mélangé en surface (15 cm). Installez le tuteur et faites un trou assez profond pour bien enterrer le plant (10 à 15 cm). Le fait de mettre des orties au fond n’a pas de valeur scientifiquement prouvée mais beaucoup de jardinier le font. Dans ce cas, il ne faut pas que les racines soient au contact des orties pour éviter les pourritures. Il vaut mieux mettre les orties légèrement en surface. On peut aussi coucher le plant comme pour les clématites. Otez les feuilles qui pourraient être enterrées et essayez de tenir le plant sans le serrer pour ne pas aplatir les petits poils présents sur la tige. Placez le plant près du tuteur, rebouchez le trou et arrosez au pied abondamment.
Veillez à espacer suffisamment les plants pour laisser entrer le soleil et permettre une bonne aération : environ 80cm en tous sens. Ceci est très important pour la prévention des maladies telles que le mildiou.
Lorsque vous sortez le plant de son godet, regardez s’il n’y a pas de chignon, auquel cas il faudra le supprimer.
Ensuite, si vous n’avez pas d’abri, il peut être nécessaire de protéger les jeunes plants surtout si les températures nocturnes sont encore fraîches : sachets spéciaux vendus en jardinerie, disposition de fougères ou de genêts comme le faisaient les anciens jardiniers.
Pour garder une terre propre et limiter les arrosages, il faut pailler un peu entre les plants.
Quand les plants sont bien installés (une à deux semaines), pulvérisez-les avec du purin d’ortie et de consoude tous les 15 jours de juin à début juillet afin de renforcer les défenses de la plante.
Ensuite, guidez le plant sur son tuteur, pincez tous les gourmands qui naissent aux aisselles des feuilles, coupez à 1 cm de la tige les feuilles malades ou affaiblies (les jeter au compost où les germes des maladies seront détruits).
L’arrosage ne doit jamais mouiller les feuilles et doit être régulier.
Vers la fin août, il est utile de couper le haut des tiges après une feuille tire-sève. Les jours étant plus courts, les fruits n’auraient pas le temps de mûrir.
En cours de récolte, pensez à garder des graines des variétés préférées 

Maladies les plus fréquentes au potager :
Le cul noir : à l’opposé du pédoncule apparaît une grosse tache noire. Cela est dû à une mauvaise assimilation du calcium par les racines souvent à cause d’un arrosage insuffisant ou irrégulier En cas d’attaque grave, pulvériser du Megagreen (roche calcaire broyée) pour réalimenter le plant. Il est rare que ce soit un déficit du sol en calcium mais il faut y penser en terre très acide lors de la préparation de la terre en automne.
Le mildiou : surveillez les plants si le temps est humide. Pour la prévention et le traitement, se référer aux conférences traitant ces sujets.

Plantez des variétés modernes plus résistantes :
* ’Prévia F1′, (=’ Belle Lorraine’) la meilleure,
* ‘Maestria F1′,’ Fandango F’1,
* ‘Pyros F1’,
* ‘Ferline F1’,
* ‘Côtelée de Provence’.

L’alternariose : due à un champignon l’Alternaria alternata, elle peut atteindre toutes les parties de la plante. Sur les fruits, on observe des creux noirs et secs, sur les feuilles de la base des taches concentriques brunes. Commencez par un traitement à base d’infusion d’ail ou de prêle et si la maladie s’étend faites une pulvérisation de bouillie bordelaise. Coupez les parties malades et brûlez-les.

La pourriture grise : Il s’agit d’une attaque d’un champignon. Sur les tiges apparaissent des chancres secs et bruns, sur les feuilles des taches brunes recouvertes de poudre grise et sur les fruits des taches de pourriture molle. Supprimez toutes les parties malades et effectuez une pulvérisation de décoction de prêle pour renforcer les défenses de la plante.

Quelques ravageurs :
* Les limaces
* Les pucerons
* Les nématodes : ce sont des sortes de petits vers qui s’installent dans les racines et sont vecteurs de virus. En prévention, installez des œillets d’inde tous les 2 plants.
* Des acariens : sortes de minuscules araignées jaunes. Les feuilles jaunissent et sèchent. Pulvérisez une infusion d’absinthe ou d’ortie. 

Autre problème :
Les fentes de croissance : Des fissures concentriques apparaissent du côté du collet quand la tomate est encore verte. C’est la porte d’entrée pour des infections. Ces fissures sont dues à un arrosage trop abondant.

Date : 7 juin 2014
Photos / texte : Thérèse

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06Juin

Le Jardin des Vigneaux à Souligné Flacé (72)

6 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Sarthe 21

Le Jardin des Vigneaux : une surprise de taille !

La Sarthe, le Pays Cénoman, le village de Souligné -Flacé, lieu-dit Les Vigneaux, dernière maison à droite, en impasse avant d’atterrir dans un champ, en face d’un joli étang vert qu’embrasse un grand saule pleureur.

C ‘est une belle maison ancienne, longue et basse au crépi jaune clair vieilli et aux tuiles rouges-brunes patinées de tous les temps, dans le beau style du pays : ce fut une cure aux 16e et 17e siècles, avec un peu en retrait sur le coin de la maison un très beau pigeonnier du 16è siècle, privilège du clergé et des nobles à l’époque, rond, de 6 m de diamètre et 440 boulins, dont le superbe toit rond dans cette même tuile traditionnelle vient d’être refait par un Compagnon. C’est ce pigeonnier avant tout qui a séduit les futurs propriétaires.

Plus tard ce fut une exploitation agricole. Une grange s’étire à la suite de la maison d’habitation, qui nous a offert un abri pour notre pique-nique contre la pluie.

Un couple charmant, dynamique, enthousiaste, encore en activité, mais dont les enfants ont grandi. Ils consacrent leurs weekends et leurs vacances depuis environ 12 ans à élaborer un jardin, qui a été pour tous une délicieuse surprise. Car ce jardin n’est pas connu des propriétaires de jardins de la région et il n’est ouvert au public que depuis 3 ans lors du weekend des jardins de juin uniquement. Nous avons été une exception.

La terre est de la marne qui retient bien l’eau, leur interdit les hydrangéas mais plaît à quantité d’autres plantes et tout pousse vite avec tout le broyat des tailles et de fines couches de tonte. Une plate-bande d’œillets de poètes aux rouges ardents mêlés aux houthunias réchauffait le regard. Une couronne de cérinthes ceignait avec bonheur un nandina élancé.

Le soleil n’était pas de la partie, il a même fort plu sur la fin mais rien n’est venu freiner notre enthousiasme un peu stupéfait. Car l’ensemble se tient maintenant sur 1 ha, et l’on n’est plus dans une sensation de jardin mais de parc, un peu à l’anglaise mais qui possède son propre cachet.

L’originalité tient à l’heureuse audace du maître tailleur de la maison, car il taille arbres et arbustes de toutes sortes, en transparence et en nuages bien sûr, mais aussi en colonnes, en arches successives avec des Acers, en vagues de Loniceras, en longues branches comme des bras qui s’étirent avec un Juniperus, en torsades, en coupoles et l’on en oublie. Il réalise tout cela sur des végétaux classiques, les transformant en autant de sujets inattendus : Abélias, cornus, physocarpus, photinias, spirées, ormes, des rosiers grimpants sont taillés en buisson : Ghislaine de Féligonde… Une hutte contenant une petite table et deux chaises est réalisée tout en osier courbé feuillu, au sol une moquette éclatante de lysimaque. Ce couvre sol vu ailleurs entoure forces plantes et ne les dérange pas du tout.

Deux Kolkwizias serrés côte à côte ont les troncs dégagés et les feuillages en coupole et plus loin un autre Kolkwizias balance très haut ses branches courbées de fleurs roses. Un lierre commun sur son gros tronc poilu buissonne. On a aussi vu du moins courant : un joli Nellia aux curieuses fleurs roses en barrettes.

Sur la grande parcelle plus récente du fond, ancien champ de maïs, des quantités de rosiers tous fleuris pour notre plus grand bonheur côtoyaient tous ces arbres et buissons taillés. On reconnaît des classiques et d’autres moins, comme ces pompons grimpants rosés parme au subtil parfum de muguet et un étonnant « Blue Eye » blanc au cœur rose puis bleu-mauve à fleurs évoquant l’hibiscus. Beaucoup de rosiers aux couleurs éclatantes, mais il y a de l’espace et de la variété pour les harmoniser. Des clématites bien sûr, la blanche Jean Paul II… Puis en haut, posés près de l’allée d’ormes, des corbeaux picorent sans se déranger pour nous. Sûr, ils sont en tôle ! Plus vrais que nature.

Interrogé, notre hôte cite l’inspiration jaillie de la lecture du livre du jardin du Vastérival « le Jardin des quatre saisons » Il s’agit, avec les tailles de prolonger la vue, permettant des perspectives sur plusieurs niveaux du jardin, de laisser pénétrer la lumière partout, de mettre en valeur les troncs ainsi dégagés, de réaliser de beaux entrecroisements de branches et de troncs pour l’hiver lorsque les feuilles s’en sont allées. Car il pense beaucoup à l’hiver aussi pour étendre le plaisir du jardin à toute l’année. Les arbres sont choisis pour leur tronc, comme le veut la tendance actuelle.

Je leur suggère vivement d’ouvrir leur jardin aux amateurs, au public, quand ils seront à la retraite, de ne pas garder toute cette originale beauté pour eux seuls ! Car il est à voir et revoir, à voir vieillir, tant c’est aussi une étape qui peut parfois s’avérer délicate comme nous l’avons constaté à La Petite Rochelle et au Petit Bordeaux. Mais que cette politique de la taille pourrait rendre très intéressante au contraire.

Ils se fournissent essentiellement à la Pépinière de Champ Fleury à Allonnes (72).

Date : 31 mai 2015
Photos / texte : Danielle V

Jardin des Vigneaux à Souligné-Flacé
Propriétaires : Éric et Catherine Bouteloup-Provost
Tél : 06 32 49 82 99.
Site : http://lejardindesvigneaux.over-blog.fr/

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06Juin

Le Jardin d’Igor et Tamara à Saclas (91)

6 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Essonne 27

En cette fin d’après-midi de mai, sous les branches protectrices d’un vénérable tilleul, j’assiste comme mes condisciples de Balades et Jardins au concert donné par Tamara et Igor.

Revêtue d’une longue robe traditionnelle et d’un châle aux tons chauds pour elle, d’une tunique blanche brodée pour lui, accompagnés d’une balalaïka ils entonnent une succession de chants populaires russes où sont évoqués des steppes, un cosaque, une cerisaie, un obier rouge (kalinka) … Dans ce théâtre de verdure, le bruissement du vent accompagne les voix du duo.

Tamara arbore un magnifique sourire parfois malicieux lorsque son regard vient à la rencontre de celui de son frère, Igor. Quelle complicité entre ces deux êtres à l’image de leur jardin !

L’histoire des prés de Gittonville a commencé dans les années cinquante, époque à laquelle leur grand-père a acheté parcelles après parcelles cette propriété d’un hectare et demi où deux maisons, idée prémonitoire, ont leur place. Leur aïeul a fait creuser un étang de 3.000 m². Igor et Tamara sont nés ici, ont passé leur enfance jusqu’à l’âge de dix ans, participant aux travaux d’entretien de ce grand parc. Cette tranche de vie sera déterminante puisque, quelques années plus tard, ils décident de venir y vivre…

A présent, je vous emmène à travers ce jardin pour une promenade en solitaire.

Le portail franchi, une partie du jardin située à flanc de coteau s’offre au regard. Un petit chemin descend le long d’un appentis recouvert du rosier rose violacé « Dentelles de Bruxelles » à la floraison généreuse, puis une rocaille aux pieds d’un contrefort semble être là depuis toujours. Une multitude de vivaces, verveines, campanules, pivoines, rosiers y ont élus domicile au milieu des murets dans un joyeux désordre.

Un peu plus loin, accrochée au flanc de la colline, une maison aux volets bordeaux, envahie par une vigne vierge veille sur les prés. Un escalier de pierres se fraye un chemin à travers cette nature débordante et permet à Tamara, maîtresse des lieux, de rejoindre le domaine.

Une tonte raisonnée délimite des chemins à travers une prairie où les fleurs sauvages se ressèment. Mes pas m’entraînent naturellement vers une allée. Un canard s’y dandine mais s’empresse de faire demi-tour à ma vue. La pente est douce et levant la tête, j’en profite pour admirer l’écrin de verdure formé par de hauts arbres, peupliers, frênes, ifs, saules…

En cette douce fin d’après-midi, le décor est d’autant plus saisissant que j’assiste à un délicieux spectacle d’ombres et de lumières. L’ombre des hauts arbres se projette sur le vert éclatant de la prairie et les rayons du soleil se faufilent entre leurs feuilles et embrasent les massifs de vivaces. Les couleurs des éléments prennent des nuances et deviennent indéfinissables comme le bois de ce petit pont situé dans la perspective d’une allée aménagée à l’intérieur de thuyas.

Pourquoi ce petit pont de bois de simples planches ? Instinctivement je tourne la tête et …coup de foudre l’étang est là, encore plus beau qu’un étang ! L’âme de ce jardin, emblème du grand-père, témoin de l’enfance de Tamara et Igor, se déploie sous mes yeux. Je reste immobile. Là encore la lumière déclinante de l’après-midi sublime le tableau. Les arbres se mirent dans l’eau dormante, les saules s’inclinent sur ce miroir et des canards vivent leur vie dans ce décor de rêve. Les arbres et leurs reflets sont à la fois nets et flous offrant toute une palette de verts au peintre en quête d’inspiration.

Les contours de l’étang sont irréguliers et je décide, poussée par la curiosité, de m’enfoncer dans le sous-bois. A l’ombre de celui-ci succède la lumière qui inonde les berges de la Juine délimitant la propriété. Un saule pleureur penche dangereusement ses branches sur la rivière qui s’écoule paisiblement. Un rosier issu d’un semis spontané a décidé de grandir ici sur la berge, le maître des lieux et son amie l’ont baptisé « coquillage ».

Je rejoins les abords de l’étang et le sous-bois où jusque fin avril un champ doré immense de « doronics du Caucase » occupait tout l’espace. C’est à partir de deux massifs plantés par son grand-père qu’Igor en divisant les souches et en les dispersant a obtenu au bout de quelques années ce tapis lumineux qui fait partie de ses fiertés.

J’admire la haute silhouette d’un hêtre pourpre planté là pour les 20 ans d’Igor, à travers les branches encore fleuries d’un viburnum. J’admire encore le délicat feuillage d’un sureau noir « pink beauty » dont la couleur des ombelles roses répond à celle du rosier « gipsy boy ». J’admire…

Et je respire aussi le parfum des roses. En effet, après des rencontres avec André Eve et Anne-Marie Grivaz, Igor a réalisé son rêve celui de créer une roseraie. Le cadre est là et c’est donc tout naturellement qu’un grand nombre de rosiers liane laissent libre cours à leur nature exubérante pour partir à l’assaut des hauts arbres pour mieux en redescendre sous forme de cascades de bouquets comme « treasure trove ». Je m’incline sous les branches de l’un d’eux pour découvrir une maison aux volets bleus, celle d’Igor, posée sur la prairie comme une évidence, assaillie par une glycine et des rosiers grimpants, « Mme Alfred Carrière ». Un rosier gallique « dis-moi qui je suis » délivre au passage son parfum.

Me voici de nouveau sous le tilleul …

Je me retourne pour admirer tout ce que la nature offre à l’homme et tout le respect de l’homme pour l’entretenir en toute harmonie.

Je vais quitter ces lieux paisibles et légers où le mot héritage trouve toute sa signification.

Date : 31 mai 2014
Photos / texte : Patricia P

Le Jardin d’Igor et Tamara
Propriétaires : Igor et Tamara Drigatsch
21 rue de Gittonville – 91690 Saclas
Tel. : 01 69 58 25 03
Site : www.lespresdegittonville.com

Jardin privé ouvert à la visite sur rendez-vous

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04Juin

Le Jardin d’Anne Marie Grivaz à Lardy (91)

4 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Essonne 21

« Ce fut un ravissement général ! »

Alphonse Daudet employa cette expression devenue fameuse lorsque la petite chèvre de M. Seguin arriva dans la montagne dont elle avait tant rêvé. C’est aussi ce que nous a inspiré notre arrivée dans le jardin d’Anne Marie Grivaz, par ce superbe après-midi du 2 juin 2014.

Car une fois contourné ce qui avait toute l’apparence d’un pavillon de banlieue niché au fond d’une banale impasse, la réaction dans notre groupe de visiteurs fut unanime et concise : « Waaaaouh ! ». L’interjection résumait à merveille l’heureuse surprise de la découverte : une exubérance de floraisons majeures étagées sur les rives d’un petit canal de dérivation de la Juine (rivière beauceronne) et au-delà !

L’accent de Figeac d’Anne Marie et le regard malicieux d’Yvon nous accueillent. « Il construit, je plante ! » nous dit-elle devant l’admiration que nous exprimons sur le charme des lieux. Il est vrai que le petit pont blanc, la terrasse en surplomb de l’eau, les palissages, les arceaux, la pergola, structurent joliment l’abondance des roses et des vivaces, sans compter les arbres respectables, frênes, érables, qui habillent le fond de scène, à proximité de la rivière elle-même.

Bien entendu, « Lardy ne s’est pas fait en un jour ».

Issue d’une famille qui avait toujours cultivé, Anne Marie avait un balcon à Fontenay-aux-Roses… Les roses, déjà ! Mais lassée sans doute « à sa fenêtre fleurie, chaque soir, d’arroser ses petit’s fleurs grimpantes, avec de l’eau de son arrose-zoir » (1), elle veut passer à autre chose.

En mars 1978, un soir de brouillard, Anne Marie découvre ce lieu en friche – « une jungle », dit-elle, et depuis des décennies. Elle décide – « en pleurant », nous dit-il – que c’est là qu’elle voulait venir. Arrachage de bambous, nettoyage du canal et de ses rives envahies de lierre… un travail titanesque. Puis vint la rencontre d’André Eve. Comme « piquée par une abeille », selon sa propre expression, Anne Marie travaille alors à aménager son jardin de roses. Elle affirme, pleine d’humour « On va ralentir, on vieillit ! », avant d’ajouter « On a perdu quatre rosiers, on en a acheté huit ! »

La terre ? Argilo-calcaire et plutôt mouillée. Pas d’arrosage, cela asphyxierait les plantes. Pas une terre à rhododendron, c’est certain ! En « off », Anne Marie est riche d’anecdotes sur les avatars rencontrés, solidarité toujours rassurante pour les jardiniers amateurs que nous sommes. Cela dit, au hasard de la balade, on rencontre ici bien des merveilles ! Bulbes et vivaces ont leur place. J’ai aimé la campanule à feuille de pêcher (persicifolia), l’arisaema ringens, le rodgersia podophylla, le carex elata ‘Bowles golden’, la deinanthe caerulea, le Corydalis flexuosa et son bleu si caractéristique… Et bien sûr la multitude des rosiers avec un petit coup de cœur très personnel pour le ‘Pauls Himalayan Musk’, rosier liane très florifère et très parfumé surplombant le canal, le Californica ‘plena’ au rose puissant, le ‘Golden wings’, rosier ancien et délicat… Sans compter quelques beaux arbustes comme ce Cornus alternifolia installé près de l’accès à la rivière.

Merci à Anne Marie pour son accueil fait d’écoute, de gentillesse, de modestie. Le jardin est luxuriant, exubérant, créatif, généreux ! Et si le mot « nature » garde un sens, il s’applique sans conteste autant à la personne qu’à son jardin.

Daniel Perrot, 20 juin 2014

(1) Note pour les jeunes lecteurs : Extrait de « Le lendemain elle était souriante » chanté par Montel, 1908

Date : 2 juin 2014

Photos / texte : Daniel P

 

Jardin d’Anne Marie Grivaz

Propriétaires : Anne Marie et Yvon Grivaz

2 rue du 8 Mai 1945 – 91510 Lardy

Tel : 01 60 82 30 63 – 06 31 51 53 90

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03Juin

Le Jardin privé d’André Eve à Pithiviers (45)

3 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loiret 19

Avez-vous un rosier Ghislaine de Féligonde dans votre jardin ?

Si oui, vous le devez probablement à cet homme, André Ève, qui un beau jour des années 80 a commencé à multiplier ces roses un peu perdues, un peu oubliées, et qui ont séduit massivement une clientèle lassée des rosiers modernes, raides, malades, sans parfum.

Là est l’histoire d’André.

Et son jardin ? Il jouxte une maison de ville à Pithiviers, dans le Loiret.

Du trottoir rien n’apparaît, on franchit une étroite porte peinte, et André au bout du passage nous accueille avec son légendaire sourire et sa gentillesse non moins légendaire.

Le jardin s’allonge sous le soleil de printemps, les photos seront difficiles à prendre, trop de lumières, mais les roses seront là au rendez-vous.

Pas seulement les roses, mais une profusion de plantes, de vivaces, dans des plate bandes dont l’horizon est à chercher dans la profondeur de la végétation. Ainsi le jardin paraît plus grand.

Qu’y a-t-il de si charmant dans ce jardin que les jardinières visitent avec tant de gourmandise, au plaisir d’un homme qui tant séduit par les femmes appelle ses semis spontanés de roses, d’heuchères, de prénoms féminins ?

Le rosier Nathalie au coin de la première longue plate-bande, le rosier Shérazade qui n’est pas commercialisé mais devant lequel tout le monde s’arrête.

Les heuchères, les delphiniums, les hostas parsèment le pied des rosiers dans une profusion qui jamais ne paraît brouillonne.

Le tout est contenu par des allées aux formes courbes, rondes aux bordures impeccables, fierté du maître des lieux, qui n’hésite pas à se mettre à genoux pour une petite démonstration impromptue.

Cet homme qui a contribué au renouveau des roses anciennes, ceux qui ont eu les premières pages de listing en main, avant que ce ne soit un catalogue, en ont encore un souvenir ému, a aussi contribué au développement des vivaces sous toutes leurs formes. La rose s’ennuie sans cet accompagnement, a-t-il coutume de répéter.

Lorsqu’on lève les yeux, des rosiers grimpants, des lianes soulignent les perspectives.

Certains sont des obtentions de André, les célèbres Suzon, Suzette et Suzie. La cabane au toit végétalisé, supporte un sarmenteux exubérant qui n’a pas de nom, là aussi un semis spontané.

La promenade se poursuit de places ensoleillées en chemin d’ombre légère, si bienvenue, où vont se retrouver reines les fougères et autres jolies plantes d’ombre. Le jardin offre ici une diversité de biotopes étonnante pour cette surface. Et cette diversité appuie les choix d’André en termes de culture, il le dit, l’affirme, les plantes n’ont pas besoin de traitements, ça les affaiblit, si elles ne résistent pas, couic … Il transmet le message en douceur et surtout par l’exemple ; de ce grand connaisseur de plantes, c’est un message fort.

Quand on a le temps, André n’hésite jamais à offrir le verre du départ près du bassin, où se prélassent quelques ‘grosses’ nonchalantes et moqueuses de toute cette agitation. S’asseoir et contempler, André on s’attarderait volontiers dans cette parenthèse douce, humaine et si chargée des plaisirs verts du jardin. Mais la roseraie de Morailles mise en musique par André nous attend, où l’on retrouve les choix de rosiers et de vivaces de cet homme passionné qui jamais ne s’arrête.

Date : 31 mai 2014

Photos / texte : Mireille K

 

Le Jardin Privé d’André Eve

28 Faubourg d’Orléans – 45300 Pithiviers

Tél 02 38 30 02 77

Mail : andre.eve@wanadoo.fr

 

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03Juin

Le Parc du Château de la Javelière à Montbarrois (45)

3 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loiret 19

En cette fin de journée, plus d’une cinquantaine de « jardiniers-baladeurs » ont rendez-vous au Parc du Manoir de la Javelière. Autour d’un élégant bâtiment à parements de briques roses, quatre ha de jardins se répartissent entre parc paysager très soigné à proximité du manoir et une ambiance plus champêtre autour de l’étang, de l’autre côté de la route. Dès l’entrée dans le parc, l’harmonie des lieux nous enchante. A partir des bâtiments parfaitement intégrés, de nombreuses perspectives nous laissent deviner la richesse du décor. La roseraie moderne, ornée d’un bassin, capte immédiatement notre attention : c’est une explosion de couleurs tendres et de parfums.

A proximité, le potager dans lequel les petits fruits et les légumes voisinent avec des fleurs de jardins d’autrefois, comme les œillets de poète. Plus loin, le verger.

Pour accéder à la prairie, nous franchissons une haie d’ifs dont la taille « moutonnante » adoucit les contours.

L’accès à l’étang se fait par une allée herbue. Un petit chemin bordé de végétation spontanée mêlée à différentes variétés de rosiers anciens, de cystes et d’érables, entre autres, permet de contourner l’étang et nous conduit au Rosarium regroupant 300 taxons de rosiers sauvages, buissons, grimpants ou lianes. Le moment correspondant à la pleine floraison des rosiers, c’est un festival de couleurs et d’odeurs.

En remontant, nous tombons sous le charme strict mais apaisant du jardin italien, entouré de haies d’ifs et planté de cyprès.

Plus haut, au milieu de dalles et de blocs de schiste, s’écoule un ruisseau bordé de primevères fleuries, d’érables et de cryptomères du Japon.

En redescendant, nous traversons la collection d’ilex, la chambre de verdure, l’allée des mahonias, avant de rejoindre le centre du parc où deux magnifiques chênes, superbement éclairés à cette heure, attirent le regard vers le manoir.

Ce jardin est une merveille dont la description ne peut rendre compte de tout le ressenti qu’il génère. Le choix des plantes, le nombre de variétés (1.000 variétés de plantes ligneuses, 200 de conifères, 650 de rosiers), le soin apporté aux perspectives, l’équilibre entre naturel et domestication, sont autant d’invitation à la découverte, à la promenade mais aussi au repos et à la méditation. Une réussite, justement récompensée par de nombreux prix prestigieux.

Date : 30 mai 2014

Photos / texte : Joëlle Q

 

Le Parc du Château de la Javelière

Propriétaire : Patrick Masure

10 route de la Javelière – 45340 Montbarrois

Tel :  06 70 89 80 56

Site : www.lajaveliere.fr

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02Juin

Le Jardin de Sonja au Perray en Yvelines (78)

2 juin 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Yvelines 22

Dimanche 1er juin, une belle journée s’annonce avec un ciel uniformément bleu lorsque nous partons rejoindre le « Jardin de Sonja » au Perray en Yvelines. Hélas ! une chape de grisaille aussi inattendue que soudaine, venue d’on ne sait où, nous surprend à l’arrivée.

Heureusement, l’accueil chaleureux et le rire de Sonja nous font très vite oublier cette petite déception et si le temps est gris, la bonne humeur est communicative.

Après les présentations et l’historique du jardin, nous commençons la visite en nous suivant à la queue-leu-leu, telles des chenilles processionnaires, dans le petit sentier qui mène vers la partie Sud du jardin. Il y a bouchon ! et à l’arrière, nous prenons rapidement les déviations. Qu’importe, puisque Sonja, qui se tiendra à notre disposition tout au long de notre visite, nous donnera avec détails et gaieté, tous les renseignements que nous désirons. Sonja sait très bien parler de son jardin et c’est un réel plaisir de l’écouter nous faire le récit de ses déboires de débutante ponctués d’éclats de rire et de ses coups de cœur au fil des ans.

Ce jardin de 3.000 m² que notre hôtesse qualifie d’« anglo-chinois » dans sa partie Nord, et que personnellement je qualifierais de « romantico-anglo-chinois » nous éblouit dès l’entrée par sa luxuriance, son foisonnement de vivaces, d’arbres et arbustes sous lesquels nous nous baissons pour avancer mais aussi par l’omniprésence de l’eau, trouvant partout sa place au détours de scènes différentes et harmonieuses.

En débouchant dans la partie Sud, nous avons une vue plus dégagée sur les grands arbres du pourtour, presque trentenaires, qui, dans cette terre fertile ont poussé comme des champignons, enserrent le jardin, bien protégé dans son cocon. Les multiples érables, viburnums, rhododendrons, plantes grimpantes, dispensent ombre et protection aux multiples plantes vivaces qui s’épanouissent à leur pied.

Dans cet espace Sud du jardin, d’inspiration anglaise, un dédale de chemins étroits, avec pas japonais, ou rondins, gravillons ou gazon, nous mène de découvertes en découvertes : comme le marronnier Aesculus Mutabilis ‘induta’ – ou la fougère Dryopteris filix-mas ‘Linearis Polydactyla’). Nous nous arrêtons devant la belle touffe d’Amsonia bleu-gris ou l’Astrantia Major Shaggy, et devant beaucoup d’autres.

Des scénettes composées de mobilier et objets chinés, de grands pots en grès plantés d’hostas ou d’érables japonais, se découvrent çà et là au détour des massifs qui cachent des petits bassins avec jet d’eau ou larmiers et un adorable petit étang romantique aux rives exubérantes.

C’est la présence discrète de l’eau partout qui donne à ce jardin cette luxuriance et un charme particulier.

Des zones de repos sont aménagées. Une pagode chinoise, des tonnelles rustiques en bois de châtaignier ainsi que des bancs et chaises, judicieusement posés aux endroits stratégiques nous invitent à prendre le temps d’écouter respirer le jardin ou « croquer » sur un carnet, l’étang d’où s’envole une majestueuse aigrette en métal.

Sonja, frustrée de ne pouvoir profiter de la floraison en hauteur de ses rosiers grimpants et clématites et de la vue d’ensemble de son domaine a eu l’idée de faire édifier un surprenant et imposant observatoire en rondins de bois, qui nous a tous étonnés par sa conception entièrement « maison » et le côté inhabituel de ce genre d’ouvrage dans un jardin. Situé près de l’habitation, il domine tout le jardin. Heureux propriétaires de grand terrain, l’idée est à retenir ! Certains intrépides n’ont pas hésité à y grimper pour y faire des photos inédites.

Pour avoir habité longtemps à proximité et connu les mêmes problèmes que Sonja à ses débuts, je peux témoigner, qu’il n’y avait autour de sa maison, qu’une terre ordinaire de Beauce, une bonne terre à blé battue par tous les vents, composée de mauvaise glaise bien collante avec à peine 15cm de bonne terre arable en surface et d’où il est particulièrement difficile d’éradiquer les racines des mauvaises herbes.

Je n’ai pas reconnu l’endroit et encore moins le jardin. J’ai donc pu me rendre compte du travail énorme qu’une telle création représentait, de la passion, de l’acharnement qu’il a fallu pendant des années pour amender et alléger un tel terrain à l’aide d’apports massifs de compost et terreau maison ainsi que d’importants ajouts de tourbe et de sable grossier et, bien sûr, la recherche patiente de jolies plantes susceptibles de s’adapter.

On pourrait penser qu’à présent ce jardin a trouvé sa vitesse de croisière et qu’il suffit de se laisser aller à le contempler et à lui prodiguer des petits soins quotidiens, mais un jardin n’est jamais complètement abouti, la maîtresse des lieux le sait mieux que personne pour l’avoir vérifié depuis 25 ans. Aussi le plaisir est toujours là, de chercher encore et encore à intégrer dans les places redevenues libres, de nouvelles trouvailles qui le feront évoluer.

Alors à quand la prochaine visite ?

Date : 1er juin 2014

Photos / texte : Michelle SG

Le Jardin de Sonja

Propriétaire :  Sonja GAURON

5, rue de la Martinerie – 78610 Le Perray en Yvelines

Tel : 01 34 84 16 67

Site : www.jardinsdesonja.fr

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01Juin

Cake aux orties

1 juin 2014 Annaïg Le Meliner Recette 18

Suite à la dégustation et à la discussion aux sujets des orties et autres plantes sauvages comestibles du samedi 6 juin, je partage la recette du cake aux orties.

Ingrédients :

  • 100g de feuilles orties, c’est à dire 1 saladier, prendre les feuilles du haut de la plante qui sont plus tendres. A cueillir surtout au printemps.
  • 3 œufs
  • 120g de farine
  • 30g de maïzena
  • 1 sachet de levure
  • 120ml de lait tiédi
  • 1 poivron rouge ou jaune
  • du comté ou du chèvre ou du brebis
  • sel -poivre- une pincée de piment en poudre ou deux pincées de muscade

Préparation :

Mélangez les œufs, la farine, la maïzena, la levure puis le lait

Ajoutez le poivron et le fromage coupés en dés, puis les feuilles d’orties coupées également pas trop finement, assaisonnez.

Mettre dans un plat à cake beurré ou mettre un papier sulfurisé

Enfournez 45mn dans un four à 180°

Marie Claire

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