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Annaïg Le Meliner

10Mar

Le Jardin de Daniel à Moustoir-Ac (56)

10 mars 2015 Annaïg Le Meliner Jardins visités Morbihan 17

C’est un jardin de 5.000 m² situé entre campagne et forêt que nous découvrons ce matin.

Daniel Lefèvre nous accueille, sous une bruine légère, et nous fait découvrir son domaine qu’il entretient depuis 4 ans

Il nous entraîne d’abord vers l’arrière de la maison où les Camellia, Hydrangea, Rhododendron et autres constituent un espace ombragé propice aux hellébores (400 en tout, provenant exclusivement de la pépinière Delabroye) : nous avons là un échantillonnage exceptionnel des variétés existantes. Au passage, un Pseudowintera Colorata attire bien des regards par son feuillage aux couleurs lumineuses.

Puis, les massifs de quelques 100 graminées, Miscanthus, Panicum, Molinia, Pennisetum, Stipa, agrémentés de vivaces variées se dévoilent au fur et à mesure : lignes verticales et courbes se répondent admirablement – charme et élégance assurés!

Ensuite, nous admirons différents arbres aux écorces colorées : des Prunus, Acer, Cornus puis des arbustes comme Sorbaria sorbifolia Sem aux jeunes pousses roses, Cercis canadensis Rising Sun au feuillage pêche et or, Cornus officinalis Kintoki aux grappes de fleurs jaunes et parfumées.

Le jardin descend en pente douce et tout en bas, le long de la forêt, d’autres hellébores et vivaces nous attendent.

Enfin, le jeune plant de Wollemia Nobilis – arbre de la famille des Araucariacées – aux étranges écailles et aux boutons cireux atteindra les 40 m à l’âge adulte.

Quelques merveilles : Pseudowintera Colorata – Wollemia Nobilis – Sciadopytis verticillata Goldhammer

Voilà un jardin à l’atmosphère naturelle et aux spécimens rares que les visiteurs auront plaisir à savourer en toute saison ….

Merci à Daniel d’en avoir ouvert les portes et de nous l’avoir fait découvrir.

Date : 7 mars 2015

Photos / texte : Pierrette G

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

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24Fév

L’altise par Jean Yves

24 février 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs 17

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Altise à table
L’altise est un petit insecte qui parasite de nombreuses plantes potagères à la fin du printemps. La lutte contre ce petit coléoptère passe par la prévention, et, en cas d’attaque avérée, des traitements biologiques existent.

Un petit coléoptère sauteur

L’altise est un petit insecte appartenant à l’ordre des coléoptères et à la même famille que les chrysomèles. Long de seulement quelques millimètres, il possède une paire de pattes postérieures très développées qui lui permettent de sauter lorsqu’il est dérangé (on l’appelle également « puce de jardin » ou « puce de terre »).
Il en existe de nombreuses espèces dont la carapace peut être uniformément noire ou présenter des reflets bleutés ou dorés, ou encore des bandes.

Symptômes et dégâts

    Dégâts d’altise 

Au potager, l’altise s’attaque volontiers aux crucifères comme les choux, les radis, le navet ou encore à la roquette. Certaines espèces d’altises affectionnent d’autres plantes comme l’artichaut, la pomme de terre, l’aubergine, la tomate, la betterave, la blette, la vigne…
Les symptômes sont assez caractéristiques : le feuillage (notamment les jeunes pousses) est criblé de petits trous plus ou moins circulaires. Les tiges peuvent parfois, selon l’espèce d’altise incriminée, présenter des lésions.
En cas de forte infestation, les dégâts peuvent être conséquents : les semis et les jeunes plants sont particulièrement menacés, quant aux plantes plus âgées, elles peuvent voir leur croissance considérablement ralentie, et la récolte peut être compromise.

Conditions de développement
Les attaques d’altise sont observées à la fin du printemps (mai-juin) par temps chaud et sec, car ce petit coléoptère a horreur de l’humidité.
Le cycle de vie de l’altise peut différer légèrement selon les espèces, mais le plus souvent, les adultes hibernent sous les feuilles ou dans le sol. A la fin du printemps, ils sortent de leur hibernation et se nourrissent des feuilles des végétaux. Ils déposent leurs œufs au pied des jeunes plants. Ceux-ci éclosent au bout de une ou deux semaines, puis les larves se nourrissent des racines de la plante, parfois des tiges et des feuilles. Les larves deviennent adultes puis gagnent le feuillage.

Prévention : Plusieurs mesures préventives sont envisageables :

  • paillez le pied des plantes afin de maintenir un degré d’humidité suffisant pour décourager les altises.
  • Répandez de la cendre de bois autour des plantes, celle-ci a un effet répulsif sur les parasites.
  • Plantez à proximité des végétaux à protéger de la tanaisie ou du trèfle blanc (qui repoussent les altises) ou de la moutarde (qui attirent ces insectes, mais vos cultures seront ainsi délaissées par les altises qui préféreront grignoter les feuilles de moutarde).
  • Installez un voile anti-insectes au-dessus des cultures potagères sensibles.

Lutte et traitements biologiques

– Le plus simple est l’arrosage puisque l’altise déteste l’humidité. Un arrosage quotidien (voir biquotidien idéalement tôt le matin puis en début d’après-midi) peut suffire à enrayer une attaque, en maintenant la terre et le feuillage humides (attention toutefois à certains végétaux, comme la tomate, dont le feuillage ne doit pas être mouillé).

– En matière de traitement biologique, une pulvérisation d’infusion de tanaisie ou d’absinthe, ou encore du purin d’ortie (2 applications à quelques jours d’intervalle) a souvent raison du parasite.

  • En cas d’infestation importante, vous pouvez essayer un insecticide naturel à base de pyrèthre ou d’huile de neem.
  • La pose de pièges (plaques ou bandes collantes, blanches ou jaunes) permet dans une certaine mesure de limiter les populations d’individus adultes.
  • Sous serre, utilisez une méthode biologique intégrée à base d’encarsia formosa: une petite guêpe redoutable contre les larves d’altises.
  • Ne négligez pas le rôle des crapauds et des oiseaux qui sont des prédateurs naturels de ce coléoptère
  • Installez un bassin ou une mare.

Date : février 2015
Photos / texte : Jean Yves

 

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11Fév

Les piéridés par Thérèse

11 février 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs 12

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dans la mythologie, les piérides sont les 9 filles du roi de Macédoine : Piéros. Excellentes chanteuses, elles sont changées en divers oiseaux à la suite d’un concours perdu contre les Muses.
Pour le potager, ce qui nous intéresse, ce sont les papillons et leurs chenilles
Si le papillon est un hôte utile au potager pour son rôle de butineur-pollinisateur, sa chenille l’est beaucoup moins lorsqu’elle est installée sur les choux !
Parmi la dizaine de papillon de cette famille, nous nous intéressons à ceux que l’on rencontre le plus fréquemment sur les Brassicacées (ex crucifères).

La piéride du chou (Pieris brassicae) : ce papillon vole en 2 à 3 générations: mai-juin et juillet-septembre. C’est un papillon diurne.
Le papillon mâle est blanc avec une bordure noire sur les ailes antérieures, la femelle blanche avec des points noirs sur les ailes antérieures et teintée de jaune sur les ailes postérieures. Il mesure de 40 à65mm d’envergure.
Les chenilles sont vert-jaune, couvertes de taches noires et de soies. Elles peuvent mesurer jusqu’à 5cm.
La femelle de la Piéride du chou est attirée par les composés soufrés dégagés par les Brassicacées, surtout les choux. Elle pond ses œufs jaune orangé par lots de 20 à 50 sur la face inférieure des feuilles. Les larves qui éclosent restent regroupées et rongent la feuille de façon superficielle. Mais, après avoir muer, elles se dispersent par groupe de 4 ou 5 et attaquent les feuilles extérieures, ne laissant que les nervures. Les excréments qu’elles rejettent s’accumulent au centre du chou et le rendent souvent immangeable du fait de leur odeur.
2 autres papillons moins fréquents dans nos jardins mais dont les chenilles sont susceptibles de ravager nos plantations :

La piéride du navet : ce papillon vole de mars à octobre en 3 générations qui se chevauchent. C’est un papillon blanc avec des taches noires.

La piéride de la rave : ce papillon vole en 2 générations : mai-juin et juillet-août. C’est un papillon blanc avec des taches noires, d’envergure 40 à 45mm. Sa femelle pond ses œufs isolément mais peut en pondre jusqu’à 80 ! La chenille est verte avec 3 fines bandes jaunes longitudinales. Les soies sont courtes et fines.

  

Les moyens de prévention et de lutte :

1 Les chenilles des piérides ont plusieurs ennemis naturels :

  • Les oiseaux insectivores : on fera en sorte de privilégier leur présence par installation de nichoirs, en laissant des espaces de taillis.
  • Certains insectes de l’ordre des hyménoptères qui parasitent les chenilles en pondant leurs œufs dans les chenilles. Sans toutes les détruire, ils contribuent à réguler une attaque sévère de chenilles. Leur présence est favorisée par la culture de bandes florales dans le potager et par une réelle biodiversité.
  • Les araignéesqui capturent les piérides ; veiller à ne pas trop nettoyer le potager pour les laisser s’installer.

2 Les répulsifs : La culture de cosmos, d’absinthe d’ail ou de menthe poivrée au milieu des choux désorientent les piérides. La pulvérisation chaque semaine d’extrait de tanaisie ou d’absinthe.

3 La chasse aux papillons en ne tuant que les femelles.

4 La destruction manuelle des œufs et des petites chenilles en retournant régulièrement les feuilles pour les écraser. On peut aussi les déloger avec le tuyau d’arrosage.

5 La pose d’un voile anti-insectes de mi-avril jusqu’à octobre.

6 Et si tous ces moyens ne suffisent pas, pulvérisez, en cas d’infestation le Bacillus thuringiensis.

Date : février 2015
Photos / texte : Thérèse

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28Jan

Des vivaces belles toute l’année par Thierry Delabroye

28 janvier 2015 Annaïg Le Meliner Conseils Jardin d'ornement 18

Texte extrait du propos du conférencier

L’exposé du conférencier, fort intéressant et détaillé, n’a pas été linéaire. Les nombreux échanges (souhaités !) avec la salle, les réponses apportées ponctuellement aux questions ont parfois bousculé l’ordonnancement du discours. Le compte-rendu ci-dessous se veut fidèle aux informations dispensées mais pour une bonne lisibilité du propos, nous nous sommes autorisés à effectuer des regroupements par thèmes sans respecter totalement une rédaction chronologique.

Sommaire :

1.- Les hellébores
1.a.- Lexique et anecdotes
1.b.- Espèces
1.c.- Hybridations
1.d.- Culture

2.- D’autres espèces en fleurs en janvier

3.- Des feuillages colorés

4.- Les baptisias.

Les hellébores
1.a. Lexique et anecdotes
En latin : Helleborus – En grec : Helleboros
Masculin ou féminin ? Le mot est masculin. On devrait dire « un hellébore ». Mais dans l’usage courant le féminin est souvent employé.
On écrit aussi Ellébore (cf. dictionnaires Larousse et Robert)
Comment Thierry Delabroye est-il « allé vers les hellébores » ? L’hiver est long au jardin. Des livres de Roger Phillips et Martin Rix montraient de belles floraisons en février, il y avait des adresses… Un autre livre a été déterminant (mais il est désormais indisponible) : « Les plantes vivaces et leurs milieux » par R. Hansen et F. Stahl paru chez Ulmer en 1992. Autre déclencheur : le contact avec Mme Elisableth Strangman de la pépinière Washfield en Angleterre dans les années 1989.
L’hellébore que l’on appelle communément « Rose de Noël » est l’espèce niger.
Petite légende à propos de cette appellation « Rose de Noël » :

Une pauvre petite bergère voit passer, le soir de Noël, les gens qui vont faire un cadeau à l’enfant Jésus. Elle n’a rien à offrir et se désespère de ne pouvoir lui apporter, elle aussi, un cadeau. Elle pleure. Ses larmes font fondre la neige et découvrent un hellébore qui a fleuri sous la neige. Elle en fait un bouquet qu’elle pourra porter en offrande. De là ce nom de « Rose de Noël »

L’hellébore niger ssp macranthus commence, dans le Nord, à fleurir fin novembre. Pour les hellébores x orientalis à floraison un peu plus tardive (février / mars), on utilise parfois aujourd’hui la dénomination commerciale de « Rose de Carême »…

1.b. Des espèces à partir desquelles sont réalisées les hybridations.

  • L’espèce corsicus (argutifolius), qui pousse dans la pierraille et les terrains secs.
  • L’espèce lividus dont le feuillage est marbré. Origine : Majorque. Vit en sol rocailleux et craint le gel.
  • L’espèce niger, plante médicinale, le plus toxique des hellébores (helleborus = plante qui tue). Origine alpine (Suisse, Autriche, Italie du Nord). La fleur est toujours blanche et rosit en vieillissant. Préfère les terrains calcaires.
  • L’espèce thibetanus, asiatique, plante de rocaille fraîche.
  • L’espèce viridis, à fleur verte endémique dans nos régions.
  • L’espèce orientalis.
  • L’espèce torquatus, venue des Balkans, avec des fleurs verdâtres, voire noirâtres.
  • L’espèce liguricus qui vient du nord de l’Italie fleurit tôt (novembre) et est parfumée (odeur fruitée).
  • L’espèce abruzicus provenant des montagnes des Abruzzes en Italie.
  • Il existe une espèce odorus qui vient de Grèce.
  • L’espèce vesicarius vient du Sud de la Turquie et du Nord de la Syrie. Elle perd ses feuilles en été, où il ne lui faut pas trop d’eau. C’est une plante compliquée à faire pousser, gélive.

Au Japon et aux USA les hellébores sont arrivés, il y a à peine quinze ans, plus tard que chez nous.

1.c. Des hybridations

  • x sternii du nom du botaniste Stern qui réalisa l’hybridation d’un corsicus et d’un lividus.
  • De génération en génération, les hybridations conduisent à des plantes stériles sur lesquelles on ne peut plus rien faire. Observation d’un membre de l’association : Mes Sternii dégénèrent, reviennent au type (corsicus) et perdent leur caractère lividus. Les semis spontanés reviennent au type (1èregénération).
  • Niger sur sternii a produit un hellébore, stérile mais qui peut être cloné, nommé x Eric Smithii, à floraison blanche devenant cuivrée. Il existe de nombreux cultivars qui sont très florifères et aiment le soleil ou la mi-ombre.
  • Niger sur corsicus a donné la variété x nigercors dont la floraison peut être blanc verdâtre (voir le cultivar ‘Candy Love’, crème puis rose verdâtre).
  • Niger croisé à un hybride d’orientalis donne un hellébore qui fleurit précocement, mais est stérile et donc difficile à reproduire. Il en va ainsi du cultivar ‘Marshmallow’.
  • Le cultivar ‘Sensas’ est issu d’un croisement miracle entre niger macranthus et orientalis ssp abchasicus.
  • Niger sur lividus a donné la variété x ballardiae.
  • Le croisement d’un abruzzicus et d’un orientalis a un feuillage bien découpé.
  • L’hellébore ‘Briar’, rose, est un croisement de niger et de vesicarius.
  • On obtient des hybrides foncés grâce à l’espèce torquatus, mais les plus noires sont les moins poussantes.

  • Lors des sélections, on essaie de garder des fleurs qui ne pendent pas trop. Mais elles ne doivent pas non plus être trop horizontales car elles seraient plus sensibles à l’eau et donc au pourrissement.
  • Pour désigner l’existence d’une couleur au bord de la fleur on utilise le mot « picoti » (posséder des « picotis » roses, c’est être ourlé de rose), et pour les hellébores piquetés de petits points colorés au centre, c’est le mot « guttatus »qui convient.
  • Hybrider un orientalis prend deux minutes (le temps de prendre les étamines). Mais il faut opérer des sélections drastiques et ne s’attendre à un résultat qu’au bout de 2 à 3 ans.

D’une manière générale, le processus d’hybridation est relativement long :

Si l’on pratique l’hybridation aujourd’hui (janvier), on aura des graines fin mai. On les sèmera en juin-juillet. La germination se produira dans la période de Noël et du nouvel an. On effectuera un repiquage des petits plants en février. Ils grossiront pendant un an en pot de 13 cm dans du terreau sous tunnel, puis seront rempotés dans des plus gros pots. Au bout d’un an encore, 50% des plantes fleuriront et il faudra attendre un an encore. On mesure que cela immobilise les serres sur une longue durée.

1.d. Conditions de culture.

Les niger adorent le calcaire. Si on croise niger et orientalis, l’hybride supportera mieux une terre acide.
Les variétés méditerranéennes demandent du soleil et craignent les endroits ventés.
Pour tous les hellébores, cultiver à la mi-ombre ou même au soleil pour certains hybrides comme les ericsmithii et apporter de la chaux.
Peu d’exigences de soin. Couper les feuilles abîmées.
Les hybrides sont peu sujets aux maladies. Mais attention aux pucerons (à traiter au savon noir), aux limaces qui mangent les fleurs et aux mulots qui adorent les boutons verts.
Ne pas planter trop profond : le collet doit être au sec et on doit voir le dessus du terreau d’origine. Mais détasser profondément le sol car les racines peuvent descendre jusqu’à 80 cm. Si l’on recouvre le sol de mulch, veiller à ne pas en mettre au cœur des plantes.
Niger possède un feuillage résistant. Dégager éventuellement le centre pour mieux voir les fleurs.
Orientalis : si la plante est en situation peu abritée, ne pas couper les feuilles car elles constituent une protection.
Il ne faut pas acheter des hellébores non fleuris car la couleur peut être aléatoire. Il faut choisir la couleur que l’on veut sur des plantes fleuries.
Les hellébores doubles grainent peu. Mais de toutes façons il vaut mieux ne pas laisser trop grainer les hellébores. La suppression des gousses lorsqu’elles grossissent permet aux fleurs de bien vieillir.
Au bout de dix ans, certaines variétés peuvent atteindre 1 m.

D’autres espèces en fleurs en janvier

  • Le cyclamen coum peut être planté en compagnie d’hellébores. C’est une plante de rocaille qui se ressème moins facilement que le cyclamen neapolitanum. On peut répandre des cendres de bois autour des cyclamens pour aider le semis spontané.
  • Les galanthus (perce-neige) également. Une petite légende, là encore :

La neige cherchait sa couleur. Elle s’adresse à la rose, qui refuse. Elle s’adresse à la violette, qui refuse également. Elle en rencontre beaucoup d’autres mais aucune fleur ne veut donner sa couleur à la neige. Elle rencontre cependant le perce-neige qui, lui, est généreux et accepte. Alors, en remerciement, la neige lui dit : lorsque je recouvrirai la terre, toutes les fleurs me détesteront, mais toi, jamais tu ne seras abîmé…

  • Le chrysosplenium macrophyllum stolonne comme le fraisier. Très bon couvre-sol.
  • L’ypsilandra thibetica difficile à trouver, fleurit blanc (existe aussi en bleu), mesure 30 cm et aime l’ombre du sous-bois.

Des feuillages colorés

  • Le Carex oshimensis ‘Everillo’, belle touffe persistante de couleur dorée, plante très résistante, mais ne pas placer dans des racines d’arbres où l’ombre serait trop sèche.
  • Le Carex elata ‘Aurea’ aime l’ombre ou la mi-ombre lui aussi et demande de l’humidité.
  • La Luzula sylvatica ‘Aurea’ de couleur dorée elle aussi (comme son nom l’indique) supporte très bien l’ombre sèche.

Les Baptisias

Vivaces, elles aiment le plein soleil et tolèrent la mi-ombre. Légumineuses, elles ressemblent un peu aux lupins. Elles comptent 6 à 7 espèces botaniques. L’intérêt s’est d’abord porté sur l’espèce australis. Elle résiste à la sécheresse estivale, préfère un sol calcaire (pH de 7,2 à 8,5) mais pousse tout de même en sol acide (avec un pH de 5,8).

Autres espèces citées : tinctoria qui servait en teinturerie, et surtout, leucantha.
Il existe 40 à 50 variétés. Il ne faut pas acheter des sujets trop petits, les limaces en sont friandes.
Constat qu’autour des vieux pieds les mauvaises herbes ont du mal à s’installer. Il pourrait y avoir (le conditionnel est important) sécrétion d’antibiotiques au niveau des racines.
Deux catalogues américains en ligne peuvent être consultés sur Internet : Wayside Gardens et Plants Delights.
Il y a très peu de producteurs de graines. La graine est en effet très imperméable à l’eau. Pour les semer, Thierry Delabroye les coupent légèrement.

Nota
Le temps a manqué pour aborder la question des épimediums, mais Thierry Delabroye s’est montré prêt à venir nous rencontrer à nouveau.

Je vous signale l’existence d’un petit film sur les hellébores (et notamment l’hybridation).
Ce film a été tourné par Philippe Minot pour son site http://www.jardin-jardinier.com/

Date : 24 janvier 2015
Photos / Texte : Daniel P

Après la conférence, les pépiniéristes ont apporté un certain nombre de plantes qui ont été écoulées auprès des adhérents présents

 Les Vivaces de Sandrine et Thierry
Thierry et Sandrine Delabroye
40 rue Roger Salengro – 59496 Hantay
03 20 49 73 98
contact@les-vivaces-de-sandrine-et-thierry.fr
https://www.les-vivaces-de-sandrine-et-thierry.fr/

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09Déc

Techniques de jardinage à pratiquer de décembre à février pour préparer les récoltes des primeurs par Thérèse 

9 décembre 2014 Annaïg Le Meliner Potager 20

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Des techniques pour semer ou planter en hiver et des solutions pour obtenir des légumes primeurs.

Les buttes : il s’agit ici de créer des buttes simplement en remontant la terre afin de former un dôme entre 2 allées. Le but est d’assurer le drainage et de profiter au maximum des rayons du soleil arrivant à l’oblique sur le sol. Le gain estimé est de 2 à 4°C. Si la terre est trop lourde ou trop humide, il faut l’enrichir de sable et de compost.
Pour augmenter l’emmagasinement de chaleur, on peut étaler une couche de 20cm de terreau noir sur la terre.
La culture sur buttes dans tout le potager est associée à une démarche plus écologique de culture et pourrait être traitée dans une autre conférence.

 Les couches chaudes : On les réalise de fin décembre, début janvier à fin février.
Matériel nécessaire : un châssis avec des baies vitrées (fabrication maison ou acheté), des paillassons pour le couvrir par grands froids, du fumier de cheval ou de vache ou de mouton et des débris végétaux (compost grossier, feuilles mortes.), de la paille pour entourer le châssis et maintenir la température et un thermomètre.
Mise en place de la couche : Le châssis doit être orienté plein sud. Pour éviter les déperditions de chaleur, il faut l’enterrer de 20 à 30 cm environ. On creuse dans le sol une fosse de 30 à 60 cm que l’on remplit avec le fumier et les débris végétaux. On arrose sans excès et on couvre le tout avec 20cm de terreau. La partie de terreau se trouvera au-dessus du niveau du sol. Il faut qu’il reste une hauteur de 30cm minimum sous la vitre. Ensuite, on installe la paille autour du châssis.
Mise en chauffe de la couche : La montée en température due à la fermentation doit se faire dans les 7 à 10 jours. Selon le fumier utilisé, elle peut atteindre plus de 60°. Il faut attendre qu’elle redescende vers 25° pour commencer à utiliser la couche. Cette température se maintiendra environ 1 mois avant de descendre vers 15°.
Surveillance de la couche : Dès qu’il y a du soleil, il faut ouvrir le châssis pour éviter une surchauffe qui peut intervenir rapidement. Si les nuits sont froides, il faut couvrir avec les paillassons qu’il faudra enlever dès le matin pour éviter une obscurité qui produirait un étiolement des plantes.

Les ados : Il s’agit de créer une butte à un seul versant le long d’un mur ou d’une haie exposée au sud et à l’abri des vents froids. En la recouvrant de terre noire, on augmente la température du sol. C’est la technique la plus simple, la plus écologique, la moins onéreuse et qui est cependant très efficace.

Le jardin en cave : Une caisse en bois ou une poubelle remplie de terreau permet le forçage des endives, des pissenlits récupérés dans la pelouse. Avant le repiquage, arrosez copieusement. Au besoin, couvrez-les d’un plastique noir. 

Des aides matérielles :

Les châssis : Froid, s’il ne reçoit aucun fumier, tiède s’il reçoit sous la couche de terre du fumier de vache ou d’ovin ou une bonne épaisseur de feuilles mortes à décomposition rapide. La couverture vitrée permet d’emmagasiner la chaleur le jour. Il est indispensable de pouvoir aérer les châssis et il sera nécessaire de les couvrir la nuit par grand froid (couverture, paillis, cartons)

Les tunnels : Tous les modèles sont permis, fabrication maison ou tunnels accordéon du commerce, ils permettent de lutter contre l’humidité (les racines des plantes résistent mieux au gel dans une terre sèche), de lutter contre les écarts de température en emmagasinant de la chaleur le jour. Ces tunnels ont l’avantage d’être déplaçables

La serre : Grâce à son grand volume d’air, la différence de température entre le jour et la nuit est réduite. On peut aussi la chauffer ou la maintenir hors gel. C’est la meilleure solution pour cultiver des légumes primeurs mais c’est aussi la plus onéreuse. S’équiper d’une serre permet d’allonger les périodes de culture en automne et de cultiver des tomates à l’abri de la pluie.

Que semer planter ou repiquer et quand ?

Les fèves :  En novembre, décembre, janvier, à bonne exposition sur buttes, sous châssis froid, sous tunnel. Pour les protéger du froid, il faut semer profond à 10cm. Ensuite on buttera les tiges lorsqu’elles atteindront 15cm pour éviter qu’elles ne se couchent. La culture anticipée permet d’échapper aux pucerons noirs. Lorsque la plante a fleuri, il faut étêter la tige Variétés à privilégier ‘Séville’ ‘Express’ très hâtives et ‘Aguadulce’ hâtive.

Les laitues de printemps : A repiquer sous châssis froid ou sous tunnel en novembre.

Les épinards : A semer en novembre en choisissant des variétés d’hiver tel ‘Géant d’hiver’. Il sera nécessaire de les couvrir si le froid devient plus intense.

L’ail rose ou blanc : A planter à partir de novembre sur buttes de préférence car il ne supporte pas l’humidité stagnante.

L’échalote : A planter en janvier sur buttes

Les oignons blancs : Semis sur couche chaude en Janvier ou sous tunnel en février. Repiquage de ceux semés en octobre-novembre sous tunnel en février.

Les endives : A replanter en cave tout l’hiver au fur et à mesure des besoins.

La barbe de capucin : Arracher la plante avec toutes ses racines et la repiquer en cave après avoir coupé les feuilles 1cm au-dessus du bourgeon. Couvrir pour assurer le noir complet. Récolter tout l’hiver en coupant toujours au-dessus du bourgeon.

Les carottes : Semis en janvier sur couche chaude ou sous châssis tiède, à partir de fin Janvier sous tunnel ou châssis froids Choisir des variétés hâtives à racines courtes.

Les choux : Semis en décembre sur couche chaude de choux pointus très précoces comme ‘Express », Golden Acre’ ou précoces comme ‘Pointu de Châteaurenard ‘ ou F1 ‘Cap Horn’, à partir de fin janvier sous tunnels ou châssis froid. Les choux de Milan seront semés à partir de janvier sur couche chaude ou sous châssis tiède.

Les pois : Semis de pois à grains ronds et de pois gourmands en janvier sur couche chaude, début février sous tunnel.

Les radis : Culture sur couche chaude tout l’hiver, sous châssis tiède à partir de mi-janvier.

Les tomates, les aubergines, les poivrons, les céleris, les poireaux d’été : semis sur couche chaude en janvier pour un repiquage sous tunnel ensuite.

Les topinambours : A planter en janvier.

Les pommes de terre : A planter sous tunnel à partir de mi-janvier des variétés hâtives. On peut mettre des cartons sur le sol les premiers temps pour maintenir la chaleur. Cette culture se fera sous abri jusqu’à la fin des gelées.

Date : 6 décembre 2014
Photos / texte : Thérèse

 

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09Déc

Conférence : Les succulentes ou plantes grasses rustiques par Stéphane Bellec

9 décembre 2014 Annaïg Le Meliner Conférence 14

Conférence

Pourquoi le mot ‘succulentes’ :

Concept de plantes à réserve d’eau

  • feuilles : Sempervivurns, sedums, delospermas, rosularia, orostackys, etc.
  • racines : (tuberisées) rhodiola, talinum

Les familles :

  • crassulacées : sedum, crassula, sempervivum, rhodiola, rosularia, orostackys
  • aizoacées : delosperma, bergeranthus, chasmatophyllum
  • portulacacées : calandrina, talinum

Les origines géographiques :

  • sedums (dans le monde entier, sur tous les continents sauf Australie et Nouvelle-Zélande)
  • sempervivums (montagnes d’Europe et de tout le vieux continent jusqu’en Turquie et Géorgie et une seule espèce d’origine marocaine, des monts atlas)
  • rhodiola (Europe -Asie principalement)
  • orostackys (Russie ,Mongolie, Sibérie)
  • La grande famille des aizoacéesï (Afrique du sud principalement)
  • famille des portulacacées (hémisphère sud, Afrique du sud, Chili)
  • Les crassulas (Afrique du sud)

Les milieux :

Pour la plupart de ces plantes les milieux sont en général secs et arides, du moins une partie de l’année (montagne, haut plateau, plaine d’altitude, steppe aride, milieu semi-désertique) d’où très peu de concurrence

La plupart du temps ces plantes absorbent de l’eau au cours du printemps ou à la fonte des neiges dans leurs milieux d’origine et pour certaines sont en semi-dormance au cours de l’été.

Les plantes adaptées

Adaptation spécifique au milieux secs et arides par le biais du stockage d’eau et le repos estival ou semi-dormance

Feuillage à cuticule foliaire très épais et aussi la capacitée de se recroqueviller lors de la saison sèche pour diminuer son évapotranspiration et elles peuvent perdre une partie de leurs feuillages en desséchant elles-mêmes leurs propres feuilles, pour préserver les bourgeons terminaux de croissance en attendant la prochaine pluie ou la prochaine saison pour certaines

Confusion des genres et espèces rustiques et non rustiques :

Le gros souci aujourd’hui est la vente en jardinerie, mais aussi par des pépiniéristes peu scrupuleux qui n’hésitent pas à mélanger toute les succulentes, en général une grande part de non rustique avec une partie de rustique,

Cela est très fréquent chez des revendeurs et l’on voit à la vente beaucoup d’echeveria parmi les sempervivums, ou dans des compositions (toute faite), c’est vrai que suivant l’endroit où cette composition va être posée ou cultivée la température diffère énormément si l’on habite à proximité de la côte ou à +de 10 km dans les terres.

Aujourd’hui beaucoup d’affirmation chez les amateurs qui se prennent malheureusement souvent pour des connaisseurs et qui n‘hésitent pas à mettre nos connaissances en doute parce que chez eux, elles tiennent dehors ou elles ne tiennent pas. Ces gens-là en général ne vérifient ni le nom botanique, ni la véracité de ce nom, ni les milieux de culture de ces plantes. Combien de fois je n’ai pas entendu des clients me dire que les sempervivums gelaient chez eux ; ils ne se sont jamais posé la question du substrat par exemple et cela est très préjudiciable pour les pépiniéristes spécialisés.

Les genres :

  • Les sempervivums : latin, toujours vivant, faculté de survivre en se nourrissant uniquement de la pourriture de leurs propres feuilles, plante oto phage mytologie, barbe de Jupiter, plante médicinale, vertus cicatrisantes, utilisation ancestrale sur les faitages de chaumières
  • Les sedums : de formes végétales très variées, vus les différentes origines (montagne, steppes, milieux semi-désertiques, allant des formes caduques à persistante ou semi-persistantes, voire annuelle (sedum pulchellum) ou bisannuelle (sedum pilosum-sedum sempervivoides)
  • Les delospermas et autres aizoacées rustiques : quasiment toutes originaires de milieux semi-désertiques avec des hivers secs en général, d’où les problèmes de culture sans protection hivernale
  • Les orostackys et rosularia: origine d’assez haute altitude et de steppe rocailleuse bien sûr couverte de neige en hiver, d’où pas de problème d’humidité en hiver.

Les utilisations (possibles ou souhaitées) :

Rocailles : les succulentes sont avant tout des plantes de rocaille, mais qu’est vraiment une ‘rocaille’ ? On peut faire tellement de sorte de rocailles différentes et il est impossible de cultiver toutes les plantes de rocaille dans un seul type de rocaille car les exigences des plantes sont tellement différentes (éboulis, fissure verticale, sol frais drainant, acide, calcaire, situation ensoleillée ou mi-ombre, pleine lumière ou sans soleil direct) pour beaucoup des succulentes elles préfèrent le plein soleil et les milieux arides.

(On voit trop souvent des succulentes qui ressemble à des choux car cultivées en milieux trop riches)

Couvre-sols : avant tout avec certains sedums et certains delospermas qui ont des croissances rapides si les milieux ne sont pas trop pauvres en nutriments 

Toits végétaux : très à la mode, mais toutes les succulentes ne conviennent pas. Certains sedums sont idéaux, mais trop invasifs (principe de création des tapis végétaux).

Les genres et variétés peu adaptées sont avant tout ceux qui ont des enracinements profonds (delosperma rhodiola orostackys certains sedums). Il leur faut au moins 10cm de profondeur. Or les toitures dites extensives avec 5 cm de substrat sont des milieux pauvres et très peu enclins à la propagation, d’où l’utilisation des tapis et des variétés très invasives.

Auges, bacs, pots : toutes les variétés sont possibles mais avec des variabilités énormes suivant la profondeur, les combinaisons, les substrats et l’arrosage s’il y a lieu.

Problème d’indentification : problèmes liés aux métiers de l’horticulture, internet pas sérieux, échanges sans noms, semis sans intérêt.

Problème et maladies :

  • Sensibilité aux limaces pour certain genre (orostackys delosperma certain sedum et sempervivums),
  • Problème récurrent : les othyrynques, les taupins, les tipules, pourriture liée avant tout à un manque de drainage et de milieu trop confiné, climat trop humide en hiver.

Date : 8 décembre 2014

Photos / texte : Stéphane Bellec

Après la conférence, le pépiniériste a apporté un certain nombre de plantes qui ont été écoulées auprès des adhérents présents

Pépinière Bellec Stéphane et Nathalie

Pépinière de vivaces, plantes de rocailles et succulentes rustiques

Kerlosquet – 56240 Berné

Tel 02 97 34 20 39

Contact@pepiniere-bellec.com

https://www.pepiniere-bellec.com/

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13Nov

L’Arboretum des Prés des Culands à Meung Sur Loire (45)

13 novembre 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loiret 18

Au cœur de la Sologne, le site mérite que l’on rappelle brièvement son histoire. Cette zone marécageuse aménagée par des moines dès le VIème siècle, puis abandonnée avec l’arrêt des moulins à eau et des cultures dans les années 1950, est acquise par la famille Paris en 1987. Ce n’est alors qu’un marais parcouru de canaux dégradés et planté de saules, frênes et aulnes…Faisant appel aux bonnes volontés de leur entourage, les Paris relèvent leurs manches et entament un vaste chantier de débroussaillage, nettoyage, remise en état des berges et démarrent les plantations…le tout à la main, puisqu’aucune machine ne peut accéder aux parcelles.

L’aménagement se poursuit au fil des années et l’ancien marais se transforme peu à peu en arboretum. Dédié aux Ilex, les houx, dont il regroupe la collection nationale, ce jardin classé remarquable est aussi planté de nombreux autres végétaux botaniques, en particulier une belle collection de près de 300 clématites (des Pépinières Travers) et de nombreux érables.

Si le site a subi les assauts répétés de la Nature avec la grande tempête de décembre 1999 et de fortes inondations en 2001 provoquant la perte de la moitié des végétaux, il n’en reste plus traces aujourd’hui !

A l’entrée de ce jardin, on est immédiatement transporté dans un autre monde, à l’écart du réel, une sorte de bulle protectrice et bienveillante : sérénité, beauté, douceur…règnent en ces lieux. Notre sensibilité de jardiniers passionnés est touchée !

Même le sentier sur lequel on chemine lentement entre les canaux reflète cet extrême raffinement qui se dégage du lieu : tout doux, recouvert de sciure de bois blancs, il a un contact moelleux qui absorbe les bruits de pas. On chuchote presque pour ne pas rompre la magie ambiante et respecter ce havre de paix…D’autant que l’on imagine aisément la somme de travail colossal fourni par Pierre Paris et ses amis pour parvenir à ce résultat.

On découvre au fil de notre progression, le monde des Ilex bien sûr représenté par une soixantaine d’espèces et 400 hybrides et cultivars. Mais on admire aussi la remarquable mise en scène de la diversité végétale : arbres, arbustes, vivaces, grimpantes, aquatiques…toutes les catégories de plantes sont présentes et savamment orchestrées en scènes élégantes et colorées, magnifiées par la lumière d’automne qui nous accompagne. Même si la plupart des grands arbres ont déjà perdu leurs feuilles, fruits, écorces et feuillages flamboyants nous ravissent.

On se prend à rêver d’une longue pause contemplative dans une petite clairière, en attendant, c’est sûr, de revenir voir cette belle nature se réveiller et s’épanouir au printemps prochain.

Merci Monsieur Paris pour ce pur moment de bonheur jardinier…et à bientôt alors !

Date : 4 novembre 2014

Photos / texte : Sophie B

 

Arboretum des Prés des Culands

Propriétaires : Nadine et Pierre Paris

Nivelle – 45130 Meung sur Loire

Tél : 02 38 63 10 49

Mail : parispierre2@wanadoo.fr

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13Nov

L’Arboretum des Grandes Bruyères à Ingrannes (45)

13 novembre 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loiret 21

« Le ciel est, par-dessus le toit,

Si bleu, si calme ! »

Lorsque, après un pique-nique délicieusement convivial, les membres de « Balades et Jardins » se retrouvent autour Bernard de la Rochefoucauld, prêts à partir pour un voyage dans le temps et dans l’espace.

Avec un grand talent de conteur, le maître des lieux nous entraîne jusqu’en 1711 et nous permet d’assister à l’arrivée en Europe d’une petite plante chétive qui deviendra le Magnolia. Puis nous voici d’un bond en 1973, époque à laquelle la famille de La Rochefoucauld fait, par hasard, l’acquisition d’une ancienne prairie cultivée, devenue la proie des ronces et des broussailles, et qui sera 40 ans plus tard un conservatoire botanique d’espèces rares mais aussi un parc à l’anglaise admirablement paysagé.

Le premier jardin que nous allons découvrir est déjà un choc. Autour d’un bassin s’organise un jardin à la française : Le « Jardin Secret » composé d’ifs et de buis taillés et orné de tonnelles où, en saison, courent clématites et roses anciennes.

Puis le voyage reprend, cette fois dans l’espace, puisque ce sont deux arboretums que nous visiterons : L’Arboretum asiatique et l’Arboretum américain.

Emergeant de vagues de bruyères, en harmonie parfaite, les collections de magnolias, de cornouillers, et de chênes se joignent aux liquidambars, zelkovas, acers, et nyssas pour nous offrir un festival d’or, de cuivre et de feu que le vert des gazons met en valeur.

Ici, aucun traitement chimique, engrais ou herbicide. Le milieu naturel est respecté et plus de cent espèces d’oiseaux y ont été recensées.

Nous terminerons notre visite par un instant de recueillement au pied d’un impressionnant chêne rouvre de plus de 200 ans dont la force vénérable règne sur tout le jardin.

Et c’est en rêvant de revenir au printemps pour admirer les magnolias en fleurs que nous quittons ce lieu enchanteur.

Date : 4 novembre 2014

Photos / texte : Michèle M

 

Arboretum des Grandes Bruyères

Propriétaire : Bernard de la Rochefoucauld

45450 Ingrannes

Tél : 02 38 57 12 61

Site : www.arboretumdesgrandesbruyeres.fr/

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12Nov

Le Jardin des Dentelles à Amilly (45)

12 novembre 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loiret 19

C’est par une belle matinée fraiche mais ensoleillée que nous avons visité le Jardin des Dentelles à Amilly.

Béatrice et Patrick Gellet nous ont accueillis avec beaucoup de gentillesse autour d’un café et de gâteaux.

Le soleil était au rendez-vous ce matin-là, et une petite rosée matinale rendait le lieu féerique et odorant.

Le jardin des dentelles est avant tout un jardin de sous-bois.

Un long chemin nous conduit au milieu de centaines d’espèces de végétaux.

Beaucoup d’arbres et d’arbustes aussi beaux les uns que les autres. Des feuillages découpés et des écorces splendides, des bruns, des rouges des vert délicats, tout ceci est un régal pour les yeux.

Il se dégage dans ce lieu une harmonie de fraicheur apaisante.

Les hydrangeas sont à l’honneur, plus de 450 espèces différentes, tout un panel de formes et de couleurs.

Nous serpentons au milieu de ces allées bordées d’érables, de rosiers, d’hostas, de vivaces, de graminées, de fougères.

Les couleurs chatoyantes sont au rendez-vous ; un petit étang au détour d’une allée nous dévoile un superbe spectacle, le reflet dans l’eau de superbes arbres du jaune, du rouge intense, du vert.

Patrick le propriétaire, paysagiste, nous explique qu’un jardin n’étant pas en fleurs toute l’année le choix des arbres et arbustes à une grande importance. A l’automne le feuillage par sa couleur apporte une lumière sublime, et après la chute des feuilles, les écorces suivront pour finaliser ce tableau coloré.

A travers de belles rencontres avec d’autre passionnés il a pu, au cours des années, collecter des espèces rares, ce qui lui a permis de réaliser cette intéressante collection.

Patrick recherche avant tout des plantes qui puissent nous réjouir tout au long de l’année tout en s’adaptant à l’environnement.

Aujourd’hui il souhaite de plus en plus jardiner sans ajout de produits chimiques. Il a surnommé son jardin « Jardin des dentelles » en référence aux feuillages fins et découpées de ses magnifiques arbres.

En fin de visite, surtout n’oubliez pas, comme nous, de visiter sa pépinière, vous pourrez acquérir de magnifiques hydrangeas, acers, vivaces qui vous rappelleront, une fois rentrés, ce joli jardin.

Merci à Béatrice et Patrick pour tous leurs conseils ; nous n’oublierons pas cette belle matinée. A revoir absolument à une autre période de l’année.

Date : 5 novembre 2014

Photos / texte : Solange B

Le Jardin des Dentelles

Propriétaires : Béatrice et Patrick Gellet

515 rue des Pohuts – 45200 Amilly

Tel :  02 38 98 03 74

Site : www.jardindesdentelles.com

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12Nov

L’Arboretum de la Martinière à Veigne (37)

12 novembre 2014 Annaïg Le Meliner Jardins visités Indre-et-Loire 21

Le parc de 4 ha est situé à l’emplacement d’une ancienne carrière de sable dans la vallée de l’Indre à Veigné en Touraine.

En 1967, Michel Davo héritait de cette carrière dont l’exploitation venait tout juste de cesser. Autour de 2 étangs créés par les extractions de sable, la terre avait été mise à nu par les engins. Le sol était sec et sans humus.

Passionné par le monde végétal et habité par la frénésie de la plantation, Michel Davo a créé en 40 ans un arborétum riche et superbe où, grâce aux biotopes variés qui se sont installés au fil des années, la faune et la flore jouissent d’un véritable havre. Une grande biodiversité s’y est développée.

Consacré aux arbres et arbustes de tous les continents, l’arborétum abrite une centaine d’espèces de bambous qui s’épanouissent merveilleusement et une collection d’acers tous plus beaux les uns que les autres ainsi que plein d’autres petites merveilles.

En cette saison automnale, les bleus des conifères s’harmonisent avec les couleurs chaudes et éclatantes des caducs et enrichissent les palettes de couleur.

L’arborétum est adossé au coteau boisé. Les plantes sont groupées en bosquets par thèmes : mélanges d’écorces, de branchages colorés, association de fleurs, baies et feuillages. Les frondaisons automnales se reflètent sur les étangs pour le plus grand plaisir des yeux et de l’esprit. On ressent l’esprit artistique du créateur des lieux.

La gestion de cet arborétum est originale. Lieu d’expérimentation et d’acclimatation de nouvelles espèces et de raretés, la gestion est conduite dans un esprit « naturaliste » laissant à penser à un paysage où la végétation est spontanée.

Ce lieu vit et se développe avec un minimum d’entretien, seule l’intervention du propriétaire guide l’évolution des lieux.

Les herbes hautes ne sont fauchées qu’en hiver et pas partout ! Les arbres morts ne sont pas tous abattus. Microfaune, oiseaux, champignons xylophages, plantes saprophytes participent activement à l’équilibre les lieux. Les branches sont broyées et, avec les herbes arrachées, laissées sur place. Les produits chimiques sont PRESCRITS.

L’arborétum de la Martinière est un formidable exemple de création d’un lieu dédié aux arbres et au monde végétal.

En 3 ou 4 décennies, avec beaucoup de passion, de réflexions, d’esprit créatif et visiblement d’huile de coude, cet endroit est devenu un lieu magnifique où la présence de l’homme reste très discrète (jolis petits pavillons japonisants, sculptures), lieu débordant de vie avec des arbres et arbustes en pleine santé dont beaucoup de sujets assez rares. C’est un lieu d’une grande biodiversité tellement précieuse à notre présent et à notre futur.

Date : 3 novembre 2014

Photos / texte : Chantal B

Arboretum de la Martinière

Propriétaire : Michel Davo – plasticien et botaniste

Rue du Lavoir – 37250 Veigne

Tel : 06 81 53 35 52

Mail : micheldavo@hotmail.com

Site : http://arboretumveigne.hautetfort.com

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